« Luttons pour ne pas mourir » : à Caen, une grande fresque pour soutenir les travailleurs précaires

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    Depuis le lundi 25 mai 2020, il est possible de venir voir une grande fresque au 65 rue des Rosiers à Caen (Calvados). Elle a été réalisée pour soutenir les travailleurs précaires.
    Publié le 26 Mai 20 à 12:06
    La Kic a réalisé une grande fresque au 65 rue des Rosiers à Caen pour faire entendre la voix des travailleurs précaires.
    La Kic a réalisé une grande fresque au 65 rue des Rosiers à Caen pour faire entendre la voix des travailleurs précaires. (©MR/Liberté le Bonhomme libre)

    « Comme nous ne pouvons plus manifester en ce moment, nous faisons entendre nos voix différemment », explique la KIC (La koordination des intermittents du Calvados). Le nouveau moyen d’expression a pris la forme d’une grande fresque sur le mur de l’association le Bazarnaom, au 65 rue des Rosiers à Caen (Calvados).

    L’association le Bazarnaom quitte ses locaux du 65 rue des Rosiers pour s’installer à la fin du mois de juin sur le cours Caffarelli juste à côté de La Boussole.

    Depuis le jeudi 21 mai 2020, les membres de la KIC collent sur le mur des témoignages de travailleurs précaires, des « intermittents de l’emploi » pour qui la crise sanitaire a accentué cette précarité. Sur le mur, les photos de 276 personnes, travailleurs dans le tourisme, la restauration ou le secteur culturel dans toute la France avec le même mot d’ordre : « luttons pour ne pas mourir » ou #LPPM sur les réseaux sociaux.
    Afficher son visage et ses revendications

    Le but de cette action est bien de rappeler au gouvernement la menace de grande précarité qui plane sur des millions de personnes, si aucune mesure correcte d’urgence sociale n’est prise dès aujourd’hui, explique les membres de la KIC.

    Ces intermittents de l’emploi ont décidé de montrer leur visage et d’afficher leurs revendications : « le renouvellement systématique de l’ensemble des droits des chômeur-se-s inscrit-e-s à Pôle Emploi ; l’ouverture de droits à une indemnisation permettant de vivre à l’ensemble des personnes en emploi discontinu ou sans emploi ; l’abrogation de l’ensemble de la réforme de l’assurance chômage ; le doublement du RSA et l’ajustement des minimas sociaux pour que, en France, personne ne vive sous le seuil de pauvreté ».

    Nous voulons le renouvellement des droits a minima au taux d’indemnisation précédent, dès maintenant, et jusqu’à un an après la reprise normale de nos activités. Une prolongation des indemnisations de quelques mois, jusqu’en août 2021, ne résoudra pas le problème d’une année avec déjà 6 mois d’activité au ralenti.

    Les "intermittents de l’emploi" ont décidé d’afficher leur visage sur un mur et d’écrire leurs revendications.
    Les « intermittents de l’emploi » ont décidé d’afficher leur visage sur un mur et d’écrire leurs revendications. (©MR/Liberté le Bonhomme libre)

    La KIC invite tous ceux qui sont en situation précaire à exposer leur photo avec leur revendication en « prenant une photo de son visage visible ou masqué en tenant une feuille A4 à l’horizontale. Il faut y inscrire son prénom, sa situation professionnelle et la phrase de son choix ».

    Pratique. Les photos sont à envoyer à luttonspournepasmourir@gmail.com ou kic.communication@kic-cip.org pour un affichage sur les murs.

    #Caen #Intermittents #Précarité