• Certains estiment que le pays n’est plus « Terre Promise »
    Publié le 27 mai 2020 dans De Morgen - Traduction : Jean-Marie Flémal
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2020/05/28/certains-estiment-que-le-pays-nest-plusterre-promise

    « Durant les onze années où Benjamin Netanyahou a été Premier ministre, tous ceux qui ne croyaient pas en l’idée d’Israël comme un État essentiellement juif ont été marginalisés »,

    explique Eitan Bronstein au téléphone.

    Leur départ s’est surtout fait sur l’insistance de sa compagne Eléonore Merza, qui est née et a grandi en France, mais qui a vécu en Israël ces quinze dernières années, où elle a rencontré Bronstein. Elle ne voyait pas en Israël la Terre promise où faire grandir son fils.

    « Le problème, c’est que la société israélienne est si militariste, si nationaliste », dit-elle.

    « Elle fait la promotion d’une éducation militaire dès la naissance. Je suis fière d’être juive, mais je ne voulais pas faire grandir mon fils dans un pays qui, pour certains privilèges, fait la distinction entre juifs et non-juifs. En même temps, avec vos parents marginalisés de la sorte sur le plan politique, il aurait grandi comme l’enfant »de ces traîtres ». Et ça, je n’en voulais pas ! »

    Pour Merza, la mesure avait été comble lors d’un événement bien spécifique, l’an dernier, quand elle était allée reprendre son fils à la crèche, à l’époque de la Journée de l’indépendance d’Israël. Avec les enfants, l’un des éducateurs avait bricolé quatre petits chars de l’armée à l’aide de rouleaux de papier de toilette.

    « Je suis rentrée à la maison et j’ai dit que je ferais tout pour m’en aller d’Israël. Six mois plus tard, nous étions à Bruxelles et, dans l’intervalle, je suis tombée amoureuse de cette ville. »

    #De-Colonizer #exil