• #Hôpital : les embauches absentes des pistes du Ségur de la santé - Rapports de Force
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    Mais qu’est-ce qu’ils espèrent  ? C’est toujours une annonce tête de gondole et derrière, on continue à appliquer le plan initial de liquidation tout en l’habillant d’éléments de langages en pensants que les gens sont tellement cons qu’ils n’y verront que du feu.

    Au-delà d’un changement de ton et de quelques mesures vraiment nouvelles, Édouard Philippe a finalement recyclé une grande partie de celles prises par le gouvernement depuis son plan santé de 2018, et ses différentes tentatives de déminer la mobilisation des soignants depuis un an. Ainsi, il annonce « un vaste plan d’aide à l’investissement » venant compléter les 10 milliards de reprises de dette des hôpitaux déjà décidés l’an dernier, tout en précisant qu’une partie sera « dédiée aux investissements au niveau des territoires, pour accélérer les coopérations entre la ville, l’hôpital, le médico-social et entre le public et le privé ». Un mélange des genres privés et publics à hauts risques qui effectivement ne présente pas un changement de cap dans les politiques publiques.

    Autre sujet sur la table, la « modernisation par le numérique » de l’hôpital, déjà présente dans les propositions d’un gouvernement très 2.0, et ce depuis deux ans. S’appuyant sur le développement de la télémédecine pendant le confinement, le Premier ministre a mis en avant son souhait de « mieux exploiter nos données » partagées par les hôpitaux pour créer un « écosystème », et de rendre prioritaire l’espace numérique de santé (ENS) prévu pour 2022. Enfin, l’exécutif à mis sur la table la question des 35 h à l’hôpital dans un axe appelé « agilité retrouvée » qui ne sonne pas très service public.