Le Défenseur des droits dénonce des ordres et des consignes discriminatoires diffusés dans certains commissariats parisiens

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    Dans une décision du 2 avril 2019, le Défenseur des droits dénonce le profilage racial et social des forces de l’ordre dans un arrondissement parisien.

    En effet, le Défenseur des droits, a été informé, entre 2012 et 2018, d’ordres et de consignes discriminatoires émanant du commissariat de sécurité publique, enjoignant les forces de l’ordre à procéder à des évictions
    [1] systématiques « des SDF et des Roms » dans tout un arrondissement de Paris, mais également à des contrôles d’identité de « bandes de noirs et nord-africains » dans un secteur défini.

    Le Défenseur des droits précise que malgré les raisons présentées par les services concernés, ces ordres et consignes d’évictions ne visaient que des personnes perçues comme sans-abri ou comme d’origine rom, avant même tout constat de comportements laissant présumer à un trouble à l’ordre public, ou une infraction pénale. Ce ne sont donc pas des comportements qui sont visés, mais bien des « populations » directement associées aux désordres sur la voie publique.

    Selon le Défenseur des droits, ces évictions systématiques pendant plusieurs années peuvent ancrer chez les policiers une vision stéréotypée des populations ciblées, perçues comme essentiellement « délinquantes ». De surcroît, la persistance des évictions présente le risque majeur d’accentuer la vulnérabilité des personnes qui se trouvent déjà en situation de précarité.

    Le Défenseur des droits rappelle qu’aucune différence de traitement ne peut être fondée sur l’origine, le patronyme ou l’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une prétendue race. Ces consignes méconnaissent donc l’obligation déontologique d’impartialité et de non-discrimination qui s’impose aux forces de l’ordre.

    @perline Je te cite, tu as l’air sensibilisée à la question des discriminations.