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  • #Coronavirus : un million de cas ces six derniers jours, des reconfinements partiels
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/29/coronavirus-un-million-de-cas-ces-six-derniers-jours-des-reconfinements-part

    La campagne de tests expérimentale à grande échelle destinée à identifier des « #clusters dormants » a débuté lundi en Ile-de-France, a annoncé l’agence régionale de santé. Dans le cadre de cette opération, 1,3 million de personnes vont recevoir des bons de l’Assurance-maladie leur proposant d’aller faire un test de #dépistage virologique.

    Ces tests pourront être réalisés dans n’importe quel laboratoire, public ou privé. Et, en cas de résultat positif, des tests sérologiques seront proposés afin de déterminer si la contamination est ancienne ou récente.

  • L’épidémie de Covid-19 plonge la Guyane dans une situation critique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/27/l-epidemie-de-covid-19-plonge-la-guyane-dans-une-situation-critique_6044384_

    « J’étais de garde le week-end des 13 et 14 juin, quand la vague est arrivée sur l’hôpital de Cayenne », relate le docteur LoÏc Epelboin, infectiologue à l’unité de maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalier de Cayenne. « On a cru qu’on n’y arriverait pas. En quarante-huit heures, on est passé de 26 lits à plus de 70 lits dédiés aux patients Covid », explique-t-il. Pour faire face, d’autres services ont été mobilisés, et six patients ont été évacués vers les Antilles. Venu en Guyane en 2007 pour son internat, ce médecin métropolitain de 41 ans est resté sur le territoire, parce qu’il s’y « sentait plus utile qu’à Paris », où il a commencé ses études.
    « On a beau s’y être préparé, la situation est très tendue », résume l’infectiologue. Vendredi 26 juin, la Guyane cumulait 3 270 cas de Covid-19, soit un triplement en deux semaines, sur un territoire de 283 000 habitants. S’il y a eu six décès en sept jours, le taux de mortalité reste bas – dix décès au total – par rapport au nombre de cas. « On a bénéficié des premières études et des expériences de nos collègues de métropole », explique Loïc Epelboin. Dans une zone qui fait figure de désert médical (deux fois moins de généralistes que la moyenne nationale pour 100 000 habitants, trois fois et demie moins de spécialistes), les équipes se serrent les coudes. « De nombreux collègues d’autres services sont venus nous aider », témoigne M. Epelboin, qui évoque aussi les renforts de la réserve sanitaire, des médecins venus des Antilles et de l’Hexagone, ou attendus bientôt.

    #Covid-19#migrant#migration#france#guyane#antilles#metropolesante#reservesanitaire#personnelsoignant

  • La moitié des pubs alimentaires vues par les enfants sont pour des produits mauvais pour la santé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/26/la-moitie-des-publicites-alimentaires-vues-par-les-enfants-concerne-des-prod

    Selon l’agence, les annonces pour des produits affichant un Nutri-Score D et E – les plus gras, salés et sucrés, selon cet outil qui évalue la qualité nutritionnelle des aliments sur une échelle de A à E – représentaient, en 2018, « 53,3 % des publicités alimentaires vues par les enfants, 52,5 % de celles vues par les adolescents, et 50,8 % des réclames vues par les adultes ». Un constat inquiétant quand surpoids et obésité demeurent à un niveau élevé en France – 17 % des enfants de 6 à 17 ans sont en surpoids, selon la dernière étude nationale sur le sujet en 2015, parmi lesquels 4 % sont en situation d’obésité (une prévalence que le gouvernement veut faire réduire de 20 % d’ici à 2023).

    Cette enquête montre l’inefficacité des mesures de régulation publicitaire prises ces dernières années, à commencer par la loi Gattolin du 20 décembre 2016. Celle-ci interdit les annonces dans les programmes jeunesse des chaînes publiques… qui représentent moins de 1 % du temps d’écran des enfants.

    La moitié des publicités pour les produits gras, salés et sucrés sont en réalité vues entre 19 heures et 22 heures, à l’heure du prime time, quand plus de 20 % des enfants et des adolescents sont devant leur écran. SPF calcule qu’en 2018, les 4-17 ans ont vu en moyenne seize réclames par semaine pour des produits ayant un Nutri-Score D ou E.

    La télévision reste, en 2018, le média le plus regardé par les enfants de 4 à 12 ans (1 h 28 en moyenne par jour). Cette durée a toutefois diminué depuis 2012 (53 minutes par jour) au profit d’Internet. Chez les adolescents, les rapports s’inversent : ils passent 2 heures par jour sur Internet, principalement à regarder des vidéos et sur les réseaux sociaux, contre 1 h 12 devant la télévision (en recul de 42 minutes par rapport à 2012). Pourtant, constate SPF, malgré la baisse du temps passé devant la télévision, le temps quotidien de publicités vues par les 4-17 ans a augmenté entre 2012 et 2018, de 7 minutes à 9 minutes par jour.

    L’étude de SPF ne permet pas d’évaluer le poids des publicités en ligne, qui n’ont pu être analysées faute de données exploitables, mais elle n’élude pas l’enjeu numérique. « L’augmentation du temps passé sur Internet par les enfants et les adolescents laisse augurer une exposition bien plus massive aux publicités pour les produits gras, sucrés et salés », écrit SPF. D’autant que la période de confinement au printemps a fait grimper le temps d’écran et la sédentarité.
    « Environnement obésogénique »

    « Aujourd’hui, les preuves de l’impact du marketing alimentaire s’accumulent, souligne Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité alimentation et activité physique à SPF. Cela agit sur les préférences gustatives des enfants, sur le choix de certaines marques et produits, et entraîne à court terme une prise alimentaire plus élevée. » Des travaux scientifiques ont notamment montré que les enfants et adolescents étaient plus perméables au discours publicitaire. « Ils sont en moindre capacité de discerner l’objectif marketing », poursuit Mme Serry.

    Pour SPF, cette imprégnation publicitaire dans laquelle baignent les jeunes participe à créer un « environnement obésogénique ».

    « Malgré les annonces des industriels qui disent s’autoréguler et malgré la diminution du temps passé devant la télévision, les enfants et les adolescents voient toujours autant de publicités pour des aliments gras et sucrés », insiste Anne-Juliette Serry. SPF demande que les publicités pour ces aliments soient interdites sur les tranches horaires les plus regardées par les enfants, c’est-à-dire le prime time.
    Demandes convergentes

    Une demande qui trouve un nouvel écho avec le rapport remis dimanche 21 juin au gouvernement par la convention citoyenne pour le climat, dont une des mesures vise l’interdiction des publicités pour ces aliments les moins sains.

    « Il y a un alignement total de différents points de vue, souligne Camille Dorioz, de l’ONG Foodwatch. L’OMS prône un encadrement plus strict de la publicité alimentaire depuis de nombreuses années ; la Cour des comptes appelle à plus de régulation ; on a une proposition portée par des citoyens tirés au sort, qui reprennent une demande de plusieurs ONG ; et là, une agence de santé publique enfonce le clou. »

    #Publicité #Alimentation #Santé_publique

  • Confinement ciblé et fermeture des bars et restaurants : la Guyane renforce les restrictions face au coronavirus
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/26/confinement-cible-et-fermeture-des-bars-et-restaurants-la-guyane-renforce-le

    a préfecture de Guyane a encore renforcé, jeudi 25 juin au soir, les mesures de restriction pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, en décidant la fermeture des bars et restaurants sur tout le territoire, un confinement ciblé d’une vingtaine de nouveaux quartiers fortement touchés, et le durcissement du couvre-feu. Le pont de Saint-Georges-de-l’Oyapock, qui relie la Guyane au Brésil, est par ailleurs désormais « complètement fermé dans le sens Brésil-France. Le franchissement de la frontière vers la Guyane est ainsi complètement interdit », a précisé la préfecture dans un communiqué. Une vingtaine de quartiers – à Cayenne, Kourou, Macouria, Matoury, Montsinéry, Rémire-Montjoly, Saint-Laurent-du-Maroni – vont faire l’objet d’un « confinement total » ciblé. Ce type de confinement, déjà déployé notamment à Saint-Georges-de-l’Oyapock et Camopi, à la frontière brésilienne, et dans un quartier de Rémire-Monjoly, près de Cayenne, « a permis de démontrer son efficacité pour faire baisser fortement le nombre de personnes touchées par le Covid-19 », explique la préfecture.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#france#guyane#bresil#frontiere#confinement#couvrefeu#restrictionsanitaire

  • Sels d’aluminium : la France attaque l’Agence européenne des produits chimiques
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/26/sels-d-aluminium-la-france-attaque-l-agence-europeenne-des-produits-chimique

    Pour les autorités françaises, les industriels ont entravé l’expertise de la toxicité de ces substances couramment utilisées.

    Bien qu’utilisés dans les systèmes d’assainissement de l’eau potable ou dans de nombreux cosmétiques, les sels d’aluminium ne sont guère au centre de l’attention médiatique. Ils n’en sont pas moins au cœur d’une dispute inédite. Passée inaperçue en pleine pandémie de Covid-19, celle-ci n’a été rendue publique que mi-juin dans le Journal officiel de l’Union européenne : la France a introduit, fin février, un recours contre l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) devant le Tribunal de l’Union européenne. C’est la première fois qu’un Etat membre attaque, devant la haute juridiction basée au Luxembourg, l’intégrité d’une décision rendue par une agence d’expertise communautaire.

    L’histoire commence en 2014. Dans le cadre du règlement #Reach (Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals), la France devait mesurer, entre autres substances, les dangers de trois sels d’aluminium. C’est l’un des principes du règlement européen sur les substances de synthèse : les Etats membres se partagent le « fardeau du passé », ainsi que les spécialistes nomment le travail titanesque d’évaluation des centaines de substances de synthèse produites et commercialisées de longue date, mais dont la sûreté n’a jamais été évaluée. Régulièrement, les experts des différents Etats membres soumettent ainsi leurs résultats à l’ECHA et aux autres Etats membres. Après conciliabules, l’ECHA rend ses avis.

    En France, ce travail d’expertise est confié à l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Sur ces sels d’aluminium, les experts français ont identifié un risque sur leur caractère potentiellement génotoxique [toxique pour l’ADN], dit-on à la direction générale de la prévention des risques (DGPR), l’administration du ministère de la transition écologique et solidaire qui pilote le dossier. Ce qui a soulevé notre préoccupation, c’est la question du traitement de l’eau [grâce à des sels d’aluminium] et l’exposition d’employés qui travaillent au contact de ces substances. »

    Pas d’étude complémentaire
    La France soutient donc, à l’ECHA, une demande d’informations complémentaires. En décembre 2017, cette demande est validée par les autres Etats membres et endossée par l’agence européenne : une étude de mutagénicité est demandée au consortium industriel produisant des sels d’aluminium (notamment BASF, Grace, Kemira). En matière réglementaire, c’est la norme : ce sont les industriels qui mènent les études testant la sûreté de leurs propres produits, à charge ensuite pour les agences sanitaires de les examiner. « C’est franchement une étude très simple et peu coûteuse à réaliser, mais c’était une nécessité, dit un connaisseur du dossier, qui requiert l’anonymat. Il y avait des contradictions dans les données disponibles et il fallait clarifier ce point. »

    #paywall

    • L’expression « d’assainissement de l’eau potable » est une ineptie ! On produit de l’eau potable et on assainit les eaux usées, deux process qui n’utilisent ps les mêmes réactifs. Les sels d’aluminium, longtemps utilisés pour produire de l’eau potable, ne le sont plus que de manière très résiduelle.

    • Mais les industriels ne l’entendent pas de cette oreille et refusent de conduire cette étude : ils saisissent la chambre de recours de l’ECHA. Cette juridiction d’appel, attachée à l’agence européenne, peut être saisie en cas de désaccord des industriels avec des décisions d’experts. La chambre de recours peut ainsi invalider – sur la foi d’arguments juridiques plus que scientifiques – une décision de l’agence à laquelle elle est rattachée.

      C’est chose faite le 17 décembre 2019. Les trois juges de la chambre de recours mandatés pour arbitrer le litige cassent la décision de l’ECHA et donnent raison aux industriels. Ils n’auront pas à fournir l’étude complémentaire demandée par la France et l’agence européenne. « La chambre de recours a estimé qu’il y avait un manque de clarté et, à certains égards, de cohérence quant à savoir si le problème de génotoxicité concernait uniquement les trois substances, tous les sels d’aluminium solubles ou l’ion aluminium », écrivent les juges.

      « On est face à une dérive »

      « Cette décision de la chambre de recours nous apparaît problématique, dit-on à la DGPR. En particulier, sa décision s’appuie en partie sur une étude de 1997 qui n’a pas été versée au dossier consulté par les experts ! » L’étude en question – un essai de toxicocinétique, c’est-à-dire une évaluation du comportement d’une substance toxique dans l’organisme – n’a donc pas pu être évaluée par les scientifiques, mais a été prise en compte dans l’arbitrage juridique. « Cette étude devait être fournie aux experts [par les industriels] en amont, insiste-t-on à la DGPR. C’est à eux d’examiner ces travaux. Sinon, on est face à une dérive. »
      Un autre aspect de la décision de la chambre de recours de l’agence européenne scandalise les experts. Les juges ont en effet estimé que la décision de l’ECHA de demander des informations complémentaires n’explique pas comment celles-ci pouvaient « conduire à de meilleures mesures de gestion des risques ». Ce qui revient à refuser l’accès à des données au motif que l’usage qui en sera fait par les pouvoirs publics n’est pas précisé. « Si on laisse passer ça et que ça fait jurisprudence, cela veut dire que nous ne pourrons plus jamais exiger des études complémentaires des industriels », dit un proche du dossier.

      Pour les autorités françaises, ce qui est considéré comme un trucage de la procédure d’expertise justifie le recours contre l’agence européenne, tout en se défendant de remettre en cause sa crédibilité. « La chambre de recours de l’ECHA fait partie de l’agence mais en est malgré tout indépendante. Une fois que la chambre de recours a rendu son avis, celui-ci devient de facto l’avis de l’ECHA, explique-t-on à la DGPR. L’ECHA ne pouvant faire appel contre sa chambre des recours, c’est-à-dire contre elle-même, elle se retrouve coincée. En somme, nous faisons ce que l’ECHA ne peut pas faire. »

      La France n’est pas seule à s’agacer du pouvoir de la chambre de recours de l’ECHA. Dans une communication officielle à la Commission européenne publiée le 19 juin, le Danemark demande à Bruxelles de « limiter les compétences » de cette juridiction : « Elle ne devrait pas avoir le pouvoir discrétionnaire de rejeter les décisions prises par l’agence, après accord unanime des experts de tous les Etats membres. » Interrogée par Le Monde, l’ECHA ne commente pas une affaire en cours ; les industriels concernés n’ont pas répondu à nos sollicitations.

    • Du coup à l’arrivée on n’y comprend plus rien, ce qui est typique de ce genre d’affaire, la question scientifique initiale « c’est dangereux ou non » étant totalement noyée sous des arguties juridico-bureaucratiques sur lesquelles les medias mainstream nous tartinent des « kilomètres d’attendu que », sans jamais répondre à la question initiale... Cà les 150 citoyens de la « Convention », risquait pas qu’un « expert » vienne leur en parler :-)

  • Coronavirus : aux Etats-Unis, la pandémie connaît un rebond inquiétant, surtout dans le Sud
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/25/coronavirus-aux-etats-unis-la-pandemie-connait-un-rebond-inquietant-notammen

    La progression du nouveau coronavirus a connu une accélération spectaculaire ces derniers jours aux Etats-Unis, obligeant certaines régions à réintroduire des mesures de confinement ou de quarantaine. Avec plus de 38 000 nouveaux cas détectés mercredi 24 juin, le pays a connu un record de contaminations inédit depuis le début de la pandémie.

    Le nombre moyen de victimes quotidiennes continue d’osciller autour de 700 morts, portant à près de 122 000 le nombre total de décès, selon les chiffres de l’université Johns Hopkins. Une vingtaine d’Etats sont à nouveau touchés par un regain du virus et cinq d’entre eux ont connu des pics dans le nombre d’hospitalisations.

    Cette poussée est « préoccupante », a jugé, mardi, Anthony Fauci, l’immunologue membre du groupe d’experts de la Maison Blanche, pour qui « les deux prochaines semaines seront critiques ». La situation sanitaire montre une circulation persistante du virus à travers le pays. Les experts ne parlent toutefois pas de « seconde vague », la première n’ayant pas été endiguée.

  • Coronavirus : la Guyane face à l’éventualité d’un nouveau confinement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/24/la-guyane-face-a-l-eventualite-d-un-nouveau-confinement_6043979_3244.html

    Interrogée sur un possible reconfinement évoqué dimanche par Matignon, Mme Girardin, qui a officialisé mardi le « comité de gestion de la crise » qui associe les institutions, les élus et le secteur associatif et économique, n’a pas souhaité trancher. Elle éprouvera mercredi à Saint-Laurent-du-Maroni le « dispositif de surveillance » de la frontière avec le Suriname.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#france#guyane#crisesanitaire#frontiere

  • Coronavirus : au Brésil, la justice oblige le président Jair Bolsonaro à porter un masque en public
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/23/au-bresil-le-president-jair-bolsonaro-oblige-a-porter-un-masque-par-un-juge_

    La justice a décidé qu’une amende serait infligée à Jair Bolsonaro s’il apparaissait à nouveau en public sans le masque exigé par un décret en vigueur dans le district fédéral de Brasilia.

    EDIT : comme aux states, les politiques différenciées des états locaux dans un cadre fédéral pointent les contradictions de la classe dominante dans la prise en compte de la situation sanitaire (ici on a eu les saisies de masques régionaux au cul des avions par l’ARS national).

  • « On est traités comme des animaux » : à Beaucaire, les saisonniers étrangers, entre conditions de vie difficiles et crainte du coronavirus, Sofia Fischer
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/13/a-beaucaire-les-saisonniers-etrangers-entre-conditions-de-vie-difficiles-et-


    Photos, ARNOLD JEROCKI / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

    Début juin, des clusters de Covid-19 ont été découverts parmi les ouvriers agricoles, venus majoritairement d’Amérique du Sud, qui circulent entre Gard, Vaucluse et Bouches-du-Rhône. Le dépistage révèle les pratiques douteuses de la filière.

    Dans la longue file d’attente qui s’étend devant le gymnase de Beaucaire (Gard) transformé en centre de dépistage, les accents de Colombie et de l’Equateur se mêlent à ceux, plus hachés, des membres de la Croix-Rouge. Un homme s’inquiète auprès de son voisin, en espagnol : « Est-ce qu’il faut une carte Vitale ? Parce que je n’en ai pas. »

    Sur ces terres fertiles, limitrophes des Bouches-du-Rhône et proches du Vaucluse, beaucoup d’ouvriers agricoles, provenant majoritairement d’Amérique du Sud et transitant par l’Espagne, arrivent tous les ans par bus entiers au printemps. Très dépendants de cette main-d’œuvre, d’autant plus en période de crise sanitaire, les agriculteurs membres de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles des Bouches-du-Rhône avaient manifesté le 20 mai à Arles et Aix pour s’assurer de leur venue. Alors, à la réouverture des frontières, ils sont arrivés. Avec, a priori, plusieurs cas de Covid-19 à bord.

    A quelques kilomètres de Beaucaire, de l’autre côté du Rhône, plusieurs foyers du virus sont apparus début juin. Une trentaine de cas ont été découverts dans un camping de travailleurs installé au milieu des champs à Noves et chez un producteur de fraises à Maillane, au nord des Bouches-du-Rhône. Une opération de dépistage a depuis été lancée. Les derniers bilans attestent 158 cas dans le département, 53 autres dans le Gard et 39 autres dans le Vaucluse. Des chiffres qui devraient augmenter au début de la semaine du 16 juin.


    Dépistage de travailleurs étrangers, le 10 juin à Beaucaire (Gard).

    Dans le complexe sportif, jeudi 11 juin, on s’active. Des entraîneurs de football, des professeurs et même une boulangère se sont proposés pour faire office de traducteurs, rassurer les parents inquiets et répondre aux questions. Pour faire venir au gymnase les saisonniers étrangers, qui sont parfois en situation irrégulière et ne parlent pour la plupart pas le français, l’agence régionale de santé (ARS) a dû innover. En utilisant, par exemple, les réseaux paroissiaux : David Flores, le prêtre équatorien de la ville, a fait circuler le message quotidiennement à ses fidèles par la messagerie WhatsApp.

    « Bouche-à-oreille »

    Les communiqués annonçant les dépistages gratuits pendant trois jours ont été traduits en espagnol et placardés sur les épiceries latinos du centre-ville. « On compte beaucoup sur le bouche-à-oreille pour rassurer les gens qui auraient peur de venir », explique Claude Rols, délégué de l’ARS dans le Gard.

    Pour l’ARS, qui, face à ce genre de situation, met en place un dispositif de traçage des contacts permettant d’enquêter sur les déplacements et les échanges entre individus, la tâche s’annonce ardue. Car ces ouvriers agricoles, souvent accueillis dans des chambres ou des mobile-homes collectifs, travaillent sur plusieurs lieux à la fois. Les risques de contamination deviennent donc importants au gré des déplacements, souvent effectués dans des véhicules collectifs. « Sans compter que tous les magasins latinos sont à Beaucaire » , explique Angel (certains prénoms ont été modifiés), 48 ans. L’Equatorien, qui ramasse les abricots en ce moment, l’assure : « Tout le monde se retrouve là-bas le week-end. »


    Un dispositif de traçage de contacts mis en place par l’agence régionale de santé pour enquêter sur les déplacements et les échanges entre individus.

    A la sortie du centre, Pablo, 22 ans, et Nathaly, 21 ans, font un signe de croix. « J’ai un bébé en Espagne, explique le jeune Colombien. Si je suis positif, je ne sais pas ce que je vais faire. Je suis venu ici pour travailler. » Nathaly, elle, a tenté de convaincre celle qui partage sa chambre sur l’exploitation de concombres où elle travaille de venir elle aussi se faire dépister. « Impossible : elle a beaucoup trop peur. Soit de la police de l’air et des frontières, soit d’être renvoyée en Espagne sans son salaire », explique-t-elle.

    Depuis les Bouches-du-Rhône voisines, où les campagnes de dépistage ont démarré début juin, beaucoup de saisonniers disent avoir appris leurs résultats par l’entreprise d’intérim qui les emploie et non par un médecin. Ils attendent toujours un document médical. Une vidéo montrant des chambres surpeuplées dans un domaine près d’Arles où plusieurs cas de Covid-19 ont été détectés circule sur les réseaux sociaux. Un Equatorien sur place raconte que des vigiles mèneraient la garde à l’entrée de la ferme.

    Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juin, sept employées saisonnières qui auraient testé positives au Covid-19, dispersées dans plusieurs fermes autour d’Arles (Bouches-du-Rhône), ont été transportées dans un centre d’isolement à Miramas. Elles disent avoir appris qu’elles étaient porteuses du virus par leur employeur début juin et n’avoir reçu aucun document médical. Elles refusaient de bouger sans de plus amples informations.

    « Esclaves du XXIe siècle »

    « C’est le chauffeur de la boîte d’intérim pour laquelle je travaille qui m’a dit que j’étais positive, explique Liliana qui, affolée, a contacté Le Monde pendant l’opération, tout en tentant de s’isoler tant bien que mal dans le domaine où elle se trouvait. Je n’ai jamais reçu de SMS, de mail, ou de courrier officiel. Et là, on nous embarque, je ne sais même pas où. Ils menacent d’appeler la police. » La préfecture des Bouches-du-Rhône, contactée samedi, parle de départs « volontaires », pour une mise à l’isolement plus « confortable ». « Il y a eu un moment de panique ou d’incompréhension, admet-elle, mais des informations devraient remonter très vite sur ce qui s’est passé. »

    Le fonctionnement opaque des entreprises, très lucratives, dont dépendent les saisonniers est souvent en cause. La plus connue d’entre elles, Terra Fecundis, devait être jugée pour près de 112 millions d’euros de fraude sociale début mai à Marseille. Mais l’audience de la plus grosse affaire de dumping social en France a été reportée pour cause de crise sanitaire. Les syndicats dénoncent depuis des années leurs conditions de travail, n’hésitant pas à parler « d’esclaves du XXIe siècle ».

    Parmi les ouvriers, beaucoup témoignent d’heures supplémentaires non payées, de retenues sur salaire non justifiées, de malaises, et parfois mêmes de violences. Javier, carrure large et voix chancelante, raconte « qu’on lui jette des pommes » sur la tête régulièrement. « On est traités comme des animaux. La cheffe de file a déjà fait pleurer plusieurs ouvriers. » Un autre dit avoir été renvoyé pour avoir publié une vidéo des conditions déplorables dans lesquelles il était confiné dans une ferme des Bouches-du-Rhône.

    Alberto, 36 ans, aujourd’hui sédentarisé en France, raconte ses débuts « avec des sociétés espagnoles » : des saisons « terribles », où il n’était payé « qu’un tiers des heures vraiment faites ». « Si votre tête de leur revenait pas, où qu’ils estimaient que vous ne travailliez pas assez vite, ils vous demandaient de ne pas revenir l’après-midi, explique-t-il. Parfois, si on avait déjà fait une semaine, ils ne la payaient pas. » Alors, selon ce père de famille, « c’est évident que si j’étais encore avec eux, je ne voudrais pas me faire tester ».


    Des travailleurs saisonniers, le 11 juin à Beaucaire (Gard).

    « On va devoir tirer les conclusions de ce qui s’est passé », admet Patrick Lévêque, patron de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles des Bouches-du-Rhône. S’il se serait bien passé de l’annonce des multiples clusters dans le monde agricole, il assure n’être pas surpris : « Nous avons continué de bosser pour nourrir la France pendant tout le confinement. C’était un risque, évidemment. »

    « On ne nous dit rien »

    A quelques encablures du centre de dépistage, on retrouve l’épicentre de cette immigration : l’intérieur des remparts de la ville musée de Beaucaire. Le maire Rassemblement national (ex-Front national), Julien Sanchez, a été réélu dès le premier tour le 15 mars. Dans les épiceries latinos, entre les bananes plantain et les bonbons au dulce de leche, des agriculteurs ont épinglé des annonces traduites en espagnol. « Cherche bras pour travailler dans la vigne. Cotisations en Espagne. »

    Une femme demande si elle peut être renvoyée si jamais le résultat était positif. Une autre s’inquiète pour un ami confiné chez son employeur, dans un dortoir avec plusieurs cas de Covid-19. Un couple à qui on a imposé une quarantaine après avoir covoituré avec un collègue testé positif s’inquiète : seront-ils payés quand même à la fin du mois ? « On ne nous dit rien », confie le mari.

    Dans les rues de Beaucaire, la nuit tombe. Les terrasses se remplissent doucement. Sur les tables, les « unes » des journaux locaux avec le nombre de cas qui grimpe dangereusement. Les riverains s’inquiètent. « Avec les conditions dans lesquelles ils vivent, ce n’est pas étonnant qu’il y ait autant de Covid chez les Latinos » , estime Alain, bière à la main.« Avec cette histoire, raconte Alberto, les gens nous regardent un peu bizarrement. Il y en a qui changent carrément de trottoir. »


    Les épiceries latinos du centre-ville ont été des relais dans la campagne de dépistage gratuit.

    #saisonniers #sans_papiers #ouvriers_agricoles #intérim #agriculture #clusters #Terra_Fecundis #fraude_sociale #Covid-19

    • Haaa le fameux : « Nous avons continué de bosser pour nourrir la France pendant tout le confinement. C’était un risque, évidemment. »

    • Le travail détaché en agriculture condamné… avec sursis
      https://www.sante-et-travail.fr/travail-detache-agriculture-condamne-sursis

      Si le procès engagé contre l’entreprise de travail temporaire Terra Fecundis a permis de sanctionner certains abus autour du détachement de travailleurs agricoles, ce système de prêt de main-d’œuvre demeure légal et source de dérives graves concernant les conditions de travail. [paywall]

      Communiqué de presse (12/7/21) de la Confédération paysanne, partie civile dans ce procès :
      https://confederationpaysanne.fr/rp_article.php?id=11630

      La Confédération paysanne se félicite des condamnations prononcées le 8 juillet par le tribunal correctionnel de Marseille dans le dossier de la société espagnole Terra Fecundis, poursuivie pour détournement du cadre européen du travail détaché et délits de marchandage en bande organisée.

      Les dirigeants de cette entreprise de travail temporaire ont notamment été condamnés à des peines de 4 ans de prison avec sursis et à une interdiction définitive d’exercer cette activité.

      Terra Fecundis est aussi condamnée à 500.000 euros d’amende et à l’interdiction d’exercer l’activité de travail temporaire en France, quand Terra Bus Mediterraneo se voit interdite d’exercer le transport de personnes et condamnée à une amende de 200.000 euros.

      En condamnant ainsi les acteurs de ce vaste trafic de travailleurs.euses agricoles, la justice a pris la mesure des enjeux humains, sociaux et économiques de ce dossier. Nous regrettons cependant qu’ aucune entreprise ayant utilisé la main d’œuvre proposée par Terra Fecundis en France n’ait été poursuivie
      La Confédération paysanne s’est vue reconnaître la légitimité à agir, puisque sa demande de constitution de partie civile a été acceptée par le tribunal. L’audience relative au montant des dommages et intérêts aura lieu le 19 novembre prochain.

      Notre syndicat défend un modèle agricole, l’agriculture paysanne, qui passe par le respect des salarié.es et des droits sociaux. Des entreprises comme Terra Fecundis sont les chevilles ouvrières d’un système de concurrence déloyale, fondé sur une main d’œuvre exploitée, auquel doivent faire face celles et ceux qui emploient et rémunèrent correctement leurs salarié.es dans le respect des droits sociaux et du droit du travail. Il est inadmissible qu’ils se trouvent pénalisés par ces pratiques qui ont cours dans la filière fruits et légumes.

      La Confédération paysanne dénonce encore une fois ce système d’exploitation de travailleurs.euses et sera partie prenante des procédures qui se présenteront, en cohérence avec notre exigence de conditionnalité sociale des aides publiques.

      #marchands_d'esclaves

    • Saisonniers en servage N° 78 de Plein droit, la revue du #Gisti (octobre 2008)
      https://www.gisti.org/spip.php?article1237

      Dans la vallée du Rhône, en Andalousie, dans la région des Pouilles en Italie, la transformation totale des modes de culture des fruits et légumes s’est accompagnée d’une précarisation encore accrue, et aujourd’hui extrême, de la main-d’œuvre, majoritairement étrangère, de ce secteur. Contrats courts voire emploi illégal, dépendance totale vis-à-vis d’employeurs imposant des conditions de travail et d’hébergement indignes, invisibilisation des atteintes à la santé, tout un système d’exploitation et de déréglementation du droit du travail s’est développé contre lequel les saisonniers étrangers tentent depuis quelques années de se mobiliser.

      CODETRAS – Collectif de défense des travailleur.euse.s étranger.ère.s dans l’agriculture
      http://www.codetras.org
      #codetras #agro_industrie

  • #Coronavirus : 150 000 nouveaux cas dans le monde en une journée, un record depuis le début de la pandémie

    Avec le #déconfinement, le monde est entré dans une « phase dangereuse », avertit l’OMS. Près de la moitié des nouveaux cas se trouvent sur le continent américain.

    Le Monde avec AFP Publié hier à 18h32, mis à jour à 05h45

    Suivre les chiffres de la #pandémie
    mise à jour le 19 juin 2020
    MONDE
    CAS CONFIRMÉS
    8,7 millions
    MORTS
    460 005
    FRANCE
    CAS CONFIRMÉS
    159 452
    MORTS
    29 617
    LES MORTS DANS LE MONDE
    pour 1 million d’habitants
    1. Belgique 848,8
    2. Royaume-Uni 639,9
    3. Espagne 606
    4. Italie 571,9
    5. Suède 496,2
    6. France 442,2
    7. Etats-Unis 364,1
    8. Pays-Bas 354
    9. Irlande 353,1
    10. Equateur 243,3

    Le monde est entré dans une « phase dangereuse » alors que de nombreux pays lèvent peu à peu leurs mesures de confinement ou de restriction à la mobilité, s’alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vendredi 19 juin.

    Quelque 150 000 nouveaux cas de #contamination par le #SARS-CoV-2 ont été dénombrés jeudi, ce qui constitue un record depuis le début de la pandémie, a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Près de la moitié des cas [proviennent] des Amériques », a-t-il précisé lors d’un point de presse par téléconférence.

    « Le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse. Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie », a-t-il déclaré. « Mais le #virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées », a-t-il insisté.

    Les Européens établiront en « milieu de semaine prochaine » une première liste d’une cinquantaine de pays hors Union européenne avec lesquels les frontières vont être rouvertes, selon Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères.

    L’Amérique latine, région où la mortalité est la plus forte
    La pandémie de Covid-19 a fait plus de 450 000 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles vendredi à 13 heures. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 118 435 morts, suivis par le Brésil (47 748), le Royaume-Uni (42 288), l’Italie (34 514) et la France (29 603).

    L’Amérique latine et les Caraïbes sont, désormais, la région où la maladie tue le plus quotidiennement. C’est au Brésil que la pandémie progresse actuellement le plus vite : le pays le plus peuplé d’Amérique latine enregistre 1 032 913 contaminations après un record de 54 771 nouveaux cas en une journée. Le bilan va franchir dans les jours qui viennent le cap des 50 000 morts, après 48 954 décès vendredi suite à la prise en compte de 1 206 morts supplémentaires en 24 heures.

    Au Mexique – qui compte 20 394 décès pour plus de 170 000 cas déclarés –, les autorités de la capitale Mexico ont retardé d’une semaine la reprise d’activités économiques initialement prévues lundi, pour tenter de réduire le nombre de contaminations et faire baisser les hospitalisations. La mesure concerne les marchés, restaurants, centres commerciaux, hôtels et lieux de culte. Les usines automobiles, les mines, le bâtiment et la production de bière, qui ont repris le 1er juin, ne sont pas concernés.

    « Signaux d’alerte » en Italie
    En Italie, les autorités sanitaires ont appelé, vendredi, à la « prudence », après avoir observé des « signaux d’alerte liés à la transmission » du Covid-19. « Dans certaines parties du pays, la circulation du virus est encore importante », souligne dans son rapport hebdomadaire, pour la semaine du 8 au 14 juin, l’Institut supérieur de la santé (ISS).

    Le Latium, la région de la Rome, est ainsi en tête du classement des contagions et a dépassé celui de la Lombardie (Nord), épicentre de l’épidémie dans le pays, qui a fait officiellement fait plus de 34 500 morts. Cependant, « dans l’ensemble, le tableau général de la transmission et de l’impact de l’infection (…) en Italie reste peu critique ».

    Le Maroc enregistre une hausse record des contaminations
    Le Maroc a fait état vendredi de 539 nouveaux cas de contamination au Covid-19, soit le bilan quotidien le plus élevé dans le royaume depuis l’annonce du premier cas début mars. Ces cas « asymptomatiques », pour la plupart (457), ont été recensés « en milieu professionnel » dans la région de Rabat-Kénitra (ouest), a précisé le ministère de la santé. Selon la presse locale, il s’agit d’un foyer de contaminations découvert dans une usine de conditionnement de fraises près de la ville de Kénitra.

    Jusqu’ici, le pays, qui compte 35 millions d’habitants, enregistrait quotidiennement moins d’une centaine de cas en moyenne. Il apparaît relativement épargné avec moins de 10 000 contaminations au total et 213 morts officiellement recensées.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/19/150-000-nouveaux-cas-de-covid-19-dans-le-monde-en-une-journee-un-record-depu

  • Coronavirus : « le virus continue de circuler » en France, cinq nouveaux clusters identifiés
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/18/coronavirus-la-france-veut-relocaliser-la-chaine-de-production-du-paracetamo

    Tests de détection du Covid-19 proposés « sur la base du volontariat » aux visiteurs, contrôle de température dans les ports et aéroports, services de réanimation renforcés : les autorités ont présenté jeudi une batterie de mesures pour sécuriser la saison touristique en Corse. La demande de la collectivité de Corse d’un « green pass » ou « passeport sanitaire » conditionnant l’entrée en Corse à la présentation d’un test négatif au Covid-19 n’a pas été retenue mais les autorités ont choisi de proposer, à compter du 1er juillet et « sur la base du volontariat », aux touristes se rendant en Corse d’effectuer un test préventif, quarante-huit à soixante-douze heures avant le voyage. Pour se faire, un « autoquestionnaire » de santé sera transmis à la réservation des voyages, ont expliqué le préfet de Corse, Franck Robine, et la directrice de l’agence régionale de santé, Marie-Hélène Lecenne

    #Covid-19#migrant#migration#sante#france#corse#passeportsanitaire#testpreventif#ARS#tourisme#economie

  • Coronavirus : l’OMS arrête les tests sur l’hydroxychloroquine
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/18/coronavirus-l-oms-arrete-les-tests-sur-l-hydroxychloroquine_6043231_3244.htm

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir décidé, mercredi, d’arrêter les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine en tant que traitement potentiel des malades du Covid-19 hospitalisés, arrivant à la conclusion qu’il ne réduisait pas leur taux de mortalité.

    « Les preuves internes apportées par l’essai Solidarity-Discovery, les preuves externes apportées par l’essai Recovery et les preuves combinées apportées par ces deux essais largement aléatoires, mises ensemble, suggèrent que l’hydroxychloroquine – lorsqu’on la compare avec les traitements habituels des patients hospitalisés pour le Covid-19 – n’a pas pour résultat la réduction de la mortalité de ces patients », a déclaré la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle à Genève. L’étude européenne Discovery évalue l’efficacité de quatre traitements contre le Covid-19.

    Pour Recovery, le premier essai clinique majeur – réalisé par l’université britannique d’Oxford – à avoir livré des résultats, l’hydroxychloroquine n’a « pas d’effet bénéfique » en matière de Covid-19. « Sur la base de ces analyses et de l’étude des preuves produites (…), après délibérations, il a été conclu que le bras de l’hydroxychloroquine sera retiré de l’essai Solidarity », a dit, mercredi, la docteure Ana Maria Henao Restrepo.

  • Statement from the Chief Investigators of the Randomised Evaluation of COVid-19 thERapY (RECOVERY) Trial on dexamethasone, 16 June 2020
    Low-cost dexamethasone reduces death by up to one third in hospitalised patients with severe respiratory complications of COVID-19
    https://www.recoverytrial.net/files/recovery_dexamethasone_statement_160620_final.pdf

    A total of 2104 patients were randomised to receive dexamethasone 6 mg once per day (either by mouth or by intravenous injection) for ten days and were compared with 4321 patients randomised to usual care alone. Among the patients who received usual care alone, 28-day mortality was highest in those who required ventilation (41%), intermediate in those patients who required oxygen only (25%), and lowest among those who did not require any respiratory intervention (13%).

    Dexamethasone reduced deaths by one-third in ventilated patients (rate ratio 0.65 [95% confidence interval 0.48 to 0.88]; p=0.0003) and by one fifth in other patients receiving oxygen only (0.80 [0.67 to 0.96]; p=0.0021). There was no benefit among those patients who did not require respiratory support (1.22 [0.86 to 1.75; p=0.14).
    Based on these results, 1 death would be prevented by treatment of around 8 ventilated patients or around 25 patients requiring oxygen alone.

  • « On est traités comme des animaux » : à Beaucaire, les saisonniers étrangers, entre conditions de vie difficiles et crainte du coronavirus
    #Covid-19#travail#agriculture#France#migrant#migration

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/13/a-beaucaire-les-saisonniers-etrangers-entre-conditions-de-vie-difficiles-et-

    Début juin, des clusters de Covid-19 ont été découverts parmi les ouvriers agricoles, venus majoritairement d’Amérique du Sud, qui circulent entre Gard, Vaucluse et Bouches-du-Rhône. Le dépistage révèle les pratiques douteuses de la filière.

  • A Beaucaire, les saisonniers étrangers, entre conditions de vie difficiles et crainte du coronavirus
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/13/a-beaucaire-les-saisonniers-etrangers-entre-conditions-de-vie-difficiles-et-

    Dans la longue file d’attente qui s’étend devant le gymnase de Beaucaire (Gard) transformé en centre de dépistage, les accents de Colombie et de l’Equateur se mêlent à ceux, plus hachés, des membres de la Croix-Rouge. Un homme s’inquiète auprès de son voisin, en espagnol : « Est-ce qu’il faut une carte Vitale ? Parce que je n’en ai pas. » Sur ces terres fertiles, limitrophes des Bouches-du-Rhône et proches du Vaucluse, beaucoup d’ouvriers agricoles, provenant majoritairement d’Amérique du Sud et transitant par l’Espagne, arrivent tous les ans par bus entiers au printemps. Très dépendants de cette main-d’œuvre, d’autant plus en période de crise sanitaire, les agriculteurs membres de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles des Bouches-du-Rhône avaient manifesté le 20 mai à Arles et Aix pour s’assurer de leur venue. Alors, à la réouverture des frontières, ils sont arrivés. Avec, a priori, plusieurs cas de Covid-19 à bord.
    A quelques kilomètres de Beaucaire, de l’autre côté du Rhône, plusieurs foyers du virus sont apparus début juin. Une trentaine de cas ont été découverts dans un camping de travailleurs installé au milieu des champs à Noves et chez un producteur de fraises à Maillane, au nord des Bouches-du-Rhône. Une opération de dépistage a depuis été lancée. Les derniers bilans attestent 158 cas dans le département, 53 autres dans le Gard et 39 autres dans le Vaucluse.

    #Covid-19#migrant#migration#saisonnier#france#espagne#ameriquedusud#cluster#depistage#economique#sante#maindoeuvre

  • « Il faut impliquer les personnes touchées dans la réponse à cette maladie », Peter Piot
    L’accroche en une « Nous devons vivre avec le Covid-19, comme nous vivons avec le VIH ».
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/11/peter-piot-il-faut-impliquer-les-personnes-touchees-dans-la-reponse-a-cette-

    Directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, le médecin et microbiologiste belge Peter Piot a été nommé conseiller de la présidente de la Commission européenne pour la recherche sur le Covid-19. Propos recueillis par Paul Benkimoun

    Entretien. Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, le médecin et microbiologiste belge Peter Piot fut l’un des codécouvreurs du virus Ebola, avant d’être à la tête de l’Onusida (Programme commun des Nations unies sur le VIH-sida), de 1995 à 2008. Récemment nommé conseiller de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour la recherche sur le nouveau coronavirus, il a été lui-même sévèrement touché par le Covid-19.

    Quel regard portez-vous sur la manière dont le monde a réagi face au Covid-19 ?

    Ce que le Covid-19 nous a montré, c’est l’importance d’un leadership et d’avoir un bon système de santé publique préexistant. A part Singapour, Taïwan et Hongkong, tout le monde a sous-estimé l’ampleur et la vitesse avec lesquelles le virus pouvait se répandre. Les nations asiatiques avaient conservé le mauvais souvenir de l’épidémie de SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] en 2003 et étaient plus sensibilisées. Ils ont réagi en conséquence. Les pays qui ont immédiatement mis en place des dispositifs de dépistage ont eu le moins de décès. L’Allemagne a montré le chemin. Dès la fin janvier, elle disposait d’un test diagnostique et n’a pas attendu d’avoir beaucoup de cas pour l’utiliser à grande échelle.

    A l’autre extrême, le Royaume-Uni a réagi tardivement et a commencé à parler de mise en quarantaine pour les voyageurs quand le nombre de cas était en diminution. C’était trop et trop tard. En France comme de l’autre côté de la Manche, les stocks de masques constitués après la pandémie grippale [A(H1N1)] de 2009-2010 ont disparu des budgets. Et il y a eu un sous-investissement dans la santé publique.

    Vous évoquiez le reflux de la pandémie. Pourrions-nous en être bientôt débarrassés ?

    Nous ne sommes qu’au début de l’épidémie. Il n’y a aucune raison qu’après avoir atteint cette ampleur, elle disparaisse spontanément. Nous n’avons pas encore une immunité de groupe, même en Suède, où la stratégie qui misait là-dessus a échoué. Ce n’est que dans un an ou deux ans que nous pourrons faire le bilan de la riposte qui aura été la plus efficace.

    La situation dans le monde, mais aussi à l’intérieur des frontières nationales est hétérogène…

    Cette pandémie est un ensemble de nombreuses épidémies locales. Toutes les régions d’un pays ne sont pas touchées uniformément. L’action doit donc être locale ou régionale. La majorité des pays relâchent les mesures de distanciation physique. Des flambées épidémiques sont probables, mais pas de grande ampleur dans l’immédiat. Nous ne devons pas adopter une approche « bulldozer » et fermer tous les pays, mais cela suppose un niveau d’information en temps réel, très précis et très local, sur l’épidémie, afin de la maîtriser.

    Donc, cela implique de vivre avec le Covid-19…

    Oui, nous devons vivre avec le Covid-19, comme nous vivons avec le VIH. Nous devons admettre que l’éradication de ce virus n’est pas réalisable actuellement. La seule maladie infectieuse qui ait été éradiquée est la variole, et nous n’en sommes pas très loin avec la polio. Mais c’est tout.
    Si nous ne contrôlons pas le Covid-19, le système de santé ne peut fonctionner normalement. Il nous faut donc une approche de réduction des risques en minimisant l’impact de cette maladie et en réfléchissant à ce que nos sociétés sont prêtes à accepter pour cela.

    Il n’est pas possible de revenir au même confinement, pas tous les deux mois… Il a des effets secondaires énormes et des répercussions sur les autres pathologies : une surmortalité par infarctus du myocarde, AVC, cancer, faute d’accès aux soins essentiels ; il y a un fort retentissement sur la santé mentale. Sans parler des problèmes économiques. Vivre avec le Covid-19, cela signifie trouver des compromis entre la protection de la population et ne pas aggraver les problèmes. Il est nécessaire de modifier les comportements à grande échelle sur le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique. Dans beaucoup de pays, l’épidémie a surtout touché les maisons de retraite, les hôpitaux, les foyers des travailleurs du secteur de la santé et les prisons. Nous devons concentrer nos efforts sur ces lieux.

    Comment le continent africain va-t-il faire face à la pandémie ?

    Les épidémies voyagent. Il n’y a pas de raison que celle-ci évite l’Afrique. Le Covid-19 s’est pas mal implanté, notamment en Afrique du Sud, dans la région du Cap, mais ce n’est pas aussi spectaculaire qu’en Europe ou dans les Amériques. Est-ce une simple question de temps ? Le fait d’avoir une population plus jeune, en moyenne, que celle du Vieux Continent pourrait jouer. Des facteurs climatiques pourraient-ils atténuer le risque ? Nous l’ignorons. Reste que les mesures de distanciation physique ne sont pas applicables dans les grands townships, comme Khayelitsha, en Afrique du Sud, Kibera, au Kenya, ou dans les grandes villes africaines surpeuplées.
    C’est le même problème en Inde. A Bombay, les cas explosent, certains hôpitaux placent deux malades par lit… Hongkong a une densité de population très élevée, mais ses habitants vont plus loin que les recommandations des autorités.

    Que vous inspire la mobilisation internationale pour mettre au point un vaccin contre le Covid-19 ?

    Ce qui a déjà été accompli en cinq mois est impressionnant. Des laboratoires universitaires ou commerciaux, et non des moindres, ont commencé à travailler dès janvier. Lors du Forum de Davos [21-24 janvier], la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies a accordé des financements à quatre projets de recherche sur les vaccins. Il existe plus d’une centaine d’initatives. Une dizaine d’entre elles, peut-être, aboutiront.

    Qu’attend-on d’un vaccin contre le Covid-19 ?

    Son cahier des charges comprend quatre conditions. Le vaccin doit démontrer qu’il protège contre l’infection ou, au moins, atténue les effets de la maladie et réduit le nombre des décès. Cela implique des essais cliniques dans une population où l’incidence du Covid-19 soit suffisante. Elle diminue en Europe. Peut-être au Brésil… D’une manière générale, peu de vaccins sont efficaces sur les maladies respiratoires, en dehors de celui contre le pneumocoque. Le vaccin doit aussi ne pas avoir d’effets secondaires. Avec une administration à très grande échelle, des effets indésirables rares toucheraient un nombre important de personnes. Une fois ces deux premières conditions remplies, il ne faut pas espérer une autorisation de mise sur le marché avant 2021.

    Troisième condition, des milliards de doses d’un vaccin contre le Covid-19 devront être produites. Une capacité de production qui n’existe pas à l’heure actuelle. Il faut investir pour acquérir et construire des unités de production répondant aux normes d’hygiène et de sécurité, avant de savoir si le candidat vaccin va marcher. Enfin, il faut tout faire pour que tous ceux qui ont besoin du vaccin y aient accès. La collaboration internationale ACT souligne la nécessité d’un accès équitable. C’est très important au moment où l’on voit apparaître un nationalisme vaccinal.

    Donald Trump affirme que les vaccins produits aux Etats-Unis seront réservés aux Etats-Unis. Il faut à tout prix éviter cela. Néanmoins, il faudra faire des choix sur les priorités pour la vaccination. Cela donnera lieu à des débats très durs, tant qu’il y aura une pénurie de vaccins.

    Vous avez été atteint du Covid-19. Comment avez-vous vécu votre maladie ?

    C’est une sale maladie, avec des aspects chroniques chez beaucoup de ceux qui l’ont eue. Ironiquement, j’ai passé la plus grande partie de ma vie d’adulte à combattre les virus, à leur mener la vie dure. Là, un virus a pris sa revanche sur moi ! C’est quand même différent quand on en fait l’expérience personnelle : je deviens − pour reprendre une expression néerlandaise − un « expert d’expérience ». Comme cela est devenu habituel dans la lutte contre le sida, il faut impliquer les personnes touchées dans la réponse à cette maladie.

    #Maladie_chronique

    • Oui, c’est un aspect qui me frappe depuis le déconfinement : la quantité impressionnante de mesures de réductions des risques, partout, depuis qu’on est déconfinés. Évidemment le port du masque assez systématique, mais aussi les sièges condamnés dans les transports en commun, la promotion du télétravail, les magasins avec des cheminements imposés pour éviter de trop se croiser, les files d’attente délimitées pour imposer les distances…

      Et ce qui me chagrine, c’est que je ne me souviens pas qu’une seule de ces mesures ait été imposées avant le confinement. Dans mon souvenir, on n’est pas loin d’être passés de « rien » ou « vraiment pas grand chose » à « tout le monde enfermé ». Si le but est de limiter le taux de reproduction, pourquoi aucune de ces mesures n’a été tentée avant ? Et est-ce que ces mesures ont été efficaces, avant, dans les pays qui ont limité l’impact de Covid-19 ?

    • C’est le truc qui m’a grrrrr en colère en mars : pourquoi on n’a strictement rien fait avant ? À part l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 puis 1000 puis 100, avant le 15 mars rien sur le masque dans les milieux confinés, rien sur les comportements.

      Et ça me fout en rogne aujourd’hui encore de voir des mesures ultra compliquées imposées aux fonctionnaires (biblio ou Ehpad, ils et elles se plaignent de mesures disproportionnées et pas vraiment justifiées en l’état des connaissances : le bouquin en quarantaine trois jours en plus d’avoir la couv nettoyée et que la personne qui l’a consultée avait un masque et les mains passées au gel) alors que par ailleurs la vie sociale redevient une fête du slip : les hommes (nos amis couillus) baissent le masque dans le métro, les masques ne sont pas obligatoires dans des lieux publics confinés (dans mon magasin bio même le personnel n’en met plus, en rayons ou derrière les plastiques), les inconnus refont des bises. Une copine me racontait ce truc : elle cause avec une copine bobo du 11e qui porte un masque, elle lui demande pourquoi, on est en extérieur, la copine commence à expliquer et là un pote à elle arrive, se tient à distance de la meuf masquée mais à 30 cm de celle qui ne l’est pas.

      Ce que j’observe, c’est une disparition de la volonté de se prendre en main parce que les chiffres sont rassurants (et alors même que des personnes restent confinées par angoisse, merci pour elles de ne rien faire), le tout avec un vernis de rebellitude à la BHL : « Franchement j’en reviens pas de comment on a été obéissants, un vrai troupeau. » Alors que oui, on a bien fait vu nos moyens (pas de masques, pas de tests, pas de vaccin), on peut regretter d’avoir dû prendre des mesures low-tech dans un pays qui a les moyens, on peut s’indigner que ces mesures aient été appliquées avec un bâton, sans aucune confiance dans la capacité à se protéger et protéger leurs proches, et de manière pseudo-indifférenciée selon la géographie du virus (à la campagne dans une région pas touchée comme dans une métropole où le virus circule).

      Mais repasser en mode « je m’en fous », sans rien mesurer comme risque et sans penser sa réduction, au risque ensuite de devoir se refaire imposer un confinement sévère et extrêmement préjudiciable aux autres dimensions de la vie, c’est ce que libéralisme fait de mieux ces jours-ci. Ça me fait gerber.

  • Coronavirus : pendant que la Nouvelle-Calédonie lève les restrictions, la Guyane les réinstaure
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/11/coronavirus-toutes-les-restrictions-levees-en-nouvelle-caledonie-sauf-pour-l

    L’archipel, peu touché par l’épidémie, était déjà presque totalement déconfiné. « On peut affirmer sans ambiguïté qu’il n’y a pas de circulation du virus au sein de la population calédonienne », a également déclaré M. Santa, alors que sur les 21 cas de Covid-19 enregistrés, aucun n’était endogène. Il n’y a eu aucun décès et un seul patient est encore à l’hôpital.
    Si les 270 000 habitants de la Nouvelle-Calédonie reprennent une vie normale, les frontières demeurent en revanche très contrôlées. Le trafic aérien est limité aux vols de rapatriement des résidents et tous les arrivants sont confinés quatorze jours dans des hôtels, réquisitionnés, puis une semaine à domicile, sous la surveillance des autorités sanitaires. Seuls les habitants de Wallis-et-Futuna, indemnes de la maladie, ne sont plus soumis à ce protocole.

    #Covid-19#migrant#migration#france#nouvellecaledonie@wallisetfutuna#sante#mesuresanitaire#archipel#circulation#frontiere#rapatriement#autoritésanitaire

  • L’Autorité de sûreté nucléaire met en demeure EDF à Gravelines
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/10/l-autorite-de-surete-nucleaire-met-en-demeure-edf-a-gravelines_6042391_3244.


    Centrale nucléaire de Gravelines, dans le Nord, en 2014
    PHILIPPE HUGUEN / AFP

    Le gendarme du nucléaire demande à l’électricien de réaliser des travaux rapides pour éviter les conséquences d’un éventuel accident au terminal gazier de Dunkerque.

    La plus grande centrale nucléaire d’Europe est-elle mal protégée contre un risque d’accident ? L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu publique, mercredi 10 juin, sa décision de mettre en demeure EDF de se conformer aux règles de protection contre le risque d’explosion d’origine externe pouvant perturber le fonctionnement de cinq des six réacteurs de la centrale de Gravelines, dans le Nord.

    La principale crainte du gendarme du nucléaire est liée aux risques en cas d’accident au terminal gazier de Dunkerque, voisin de la centrale. Début février, EDF a informé l’ASN d’un problème sur les tambours qui filtre l’eau de mer, nécessaires au refroidissement des six réacteurs de la centrale nucléaire. Une explosion à proximité pourrait entraîner une perte des moyens de refroidissement à long terme du combustible. Concrètement, cela signifie que les réacteurs de la centrale n’auraient plus à leur disposition l’eau froide nécessaire pour faire diminuer la température des installations et éviter une « surchauffe » dangereuse.

    EDF a répondu à l’ASN que la Force d’action rapide nucléaire (FARN) – un dispositif d’intervention urgence mis en place après Fukushima – aurait les moyens de rétablir en 24 heures cette alimentation d’eau froide. Mais le gendarme du nucléaire estime que l’entreprise n’a pas fait la démonstration de cette possibilité de réponse rapide.

    • Ah ? Alors ils devraient rapidement les mettre en demeure à Tricastin, rapport à la digue sur le canal du Rhône qui craint depuis des années (fragilité, menace couplée d’inondation des installations, et des diesels de secours, et corollairement de disponibilité de l’eau pour le refroidissement). Me voilà rassuré...