• Instagram Live | Jeanne Burgart Goutal - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=pPmc6HBjj_E

    Oppression des femmes et destruction de la nature seraient deux facettes indissociables d’un modèle de civilisation qu’il faudrait dépasser : telle est la perspective centrale de l’écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie une grande variété de pensées et de pratiques militantes. Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd’hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d’un rapport intime au cosmos…

    Dans ce road trip philosophique alternant reportages et analyses, l’auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les Cévennes où certaines tentent l’aventure de la vie en autonomie, jusqu’au Nord de l’Inde, chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les ambiguïtés de ce courant, où se croisent Occidentaux en quête d’alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratégies commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de communautés indigènes dans les pays du Sud.

    via @gata
    #écoféminisme #philosophie

  • Michel Barrillon, Les marxistes, Marx et la question naturelle, 2013

    Résumé

    Nombre d’auteurs marxistes ou néomarxistes contemporains admettent « l’immense retard théorique » du marxisme dans l’appréhension de la question naturelle. Ils le déplorent d’autant plus que le paradigme marxien leur paraît parfaitement en mesure d’intégrer la dimension socio-écologique dans la critique ordinaire du mode de production #capitaliste. En marxistes conséquents, ils s’interrogent sur les raisons historiques de ce « rendez-vous manqué » avec l’écologie politique. Certains poussent l’analyse jusqu’à revenir aux écrits fondateurs de Marx et Engels. J. B. Foster a ainsi défendu la thèse d’un « Marx écologiste »… Cette thèse ne résiste pas à l’épreuve d’un examen critique du mode de traitement de la nature chez Marx. Rétrospectivement, Marx et la plupart de ses épigones apparaissent comme des théoriciens demeurés fidèles au projet baconien et cartésien inscrit dans l’imaginaire de la modernité ; prisonniers d’une vision progressiste de l’histoire, ils n’ont pu, en fait de critique radicale du capitalisme, que « le reproduire comme modèle ».

    https://sniadecki.wordpress.com/2020/06/04/barrillon-marxistes

    #Marx, #marxistes, #écologie, #critique_techno, #modernité, etc.

    En définitive, pour avoir voulu mener un combat scientifique sur le terrain de l’#économie_politique, le terrain même de ses ennemis désignés, Marx s’est pris au piège de la #théorisation froide et a fini par reproduire le capitalisme comme modèle, au lieu de dénoncer fermement ses crimes écologiques et humains sans lui faire de concession au nom d’une arbitraire nécessité historique. Paradoxalement, il a consacré ce qu’il croyait critiquer à la racine, vraisemblablement par désir de #scientificité, mais aussi parce qu’il demeurait convaincu que le capitalisme est un mal historique nécessaire, investi, malgré lui, d’une mission « civilisatrice ». En reconnaissant au capitalisme l’immense mérite d’avoir rendu la nature exploitable sans limites, il n’a pas simplement conforté le #productivisme capitaliste, il a aussi pleinement souscrit au projet baconien et cartésien puisque c’est dans le cadre de l’imaginaire de la modernité qu’il conçoit le passage au communisme. Si, aujourd’hui, le retour aux œuvres de Marx doit être une source d’enseignements, c’est bien pour nous éviter de répéter ses erreurs.

    Quelques chose me dit que la #WertKritik pourrait en prendre de la graine...

    • La wertkritik ne pense absolument pas que le capitalisme est une étape nécessaire à quoi que ce soit. :p
      Elle ne prend de Marx que telle ou telle partie qu’elle considère la plus importante de son travail, sur la critique du cœur de comment fonctionne le capitalisme. Et justement rejette ou tout du moins ne garde pas, la plupart des idées politiques de Marx, qui étaient propres à son temps.

  • François Partant, Retour à l’autonomie ?, 1982
    https://sniadecki.wordpress.com/2020/06/06/partant-autonomie

    Ya à peu près rien de François Partant sur Seenthis, ça va pas ça…

    On s’accorde généralement à penser que la terre peut nourrir la totalité de la population mondiale, mais que la progression exponentielle de cette dernière, qui augmentera encore pendant une trentaine d’années, doit être rapidement stoppée (son alimentation n’étant pas seule en cause). La faim et la malnutrition pourraient donc être éliminées si les productions agricoles étaient orientées dans ce but. Quant à l’autorégulation des naissances, sans doute serait-elle également possible, si chaque société était consciente des limites dans lesquelles elle peut se reproduire, limites que fixe le milieu dans lequel elle vit, qui n’est pas extensible et doit pouvoir se reconstituer. C’est donc le rapport de l’homme à la terre, à son milieu physique qui est aujourd’hui malsain. Malsain, il l’est en effet, à deux niveaux liés : au plan mondial et, dans la plupart des pays, au plan local.

    #François_Partant #autonomie #démocratie #autogestion #économie