/Rapport-annuel-d-activite-de-l-IGPN-201

  • Le rapport annuel de l’IGPN vient d’être rendu public. (reçu par mel)
    https://www.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports-de-l-IGPN/Rapport-annuel-d-activite-de-l-IGPN-2019

    En le parcourant rapidement, un paragraphe m’a sauté aux yeux :

    Page 20 du rapport :

    « .../..
    Vient ensuite le manque de respect et de courtoisie dû à la
    population : 20% des signalements évoquent cette thématique, qui
    comprend les comportements agressifs, moqueurs, familiers
    (tutoiement) ou injurieux, émis principalement dans des contextes
    d’accueil physique ou téléphonique du public (25%) et à l’occasion
    de contrôles d’identité ou routiers (22%). »

    C’est très étonnant que parmi ces comportements n’apparaissent pas
    les injures racistes, d’autant plus que, contrairement à la moquerie et
    au tutoiement cités dans le paragraphe, elles sont un délit
    explicitement réprimées par le code pénal.

    En fait, en faisant une recherche textuelle sur le rapport, on
    s’aperçoit qu’à aucun moment les mots « ethnie », « race » et leurs dérivés
    n’y apparaissent au moins une seule fois...

    Comme si cette problématique n’existait pas dans la police...

    #IGPN #Police #Racisme

    • Violences policières : quand l’IGPN enlève la case « injure raciste » de son rapport
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-policieres-quand-l-igpn-enleve-la-case-injure-raciste-de-son-ra

      En 2017 et 2018, la police des polices avait accordé une case aux enquêtes pour soupçons d’insultes « racistes ou discriminatoires ». Elle ne l’a pas fait en 2019, alors que le débat est brûlant depuis quelques jours.

      Le rapport 2019 de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) rend notamment public le nombre de morts (19) et blessés graves (117) lors d’interventions policières.
      Le rapport 2019 de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) rend notamment public le nombre de morts (19) et blessés graves (117) lors d’interventions policières. LP/Yann Foreix

      Le 8 juin 2020 à 13h48, modifié le 8 juin 2020 à 15h32
      Le pouvoir des mots. Au moment où elle se voit accusée de cacher ou de minimiser des problèmes de racisme au sein de ses troupes, l’Inspection générale de la police nationale a publié ce lundi son rapport d’activités annuel dans lequel l’expression « injures à caractère raciste ou discriminatoire » a disparu.

      Dans ce document, sorte de bilan des « infractions alléguées » visant les forces de l’ordre et des « enquêtes administratives », l’IGPN ne fait plus mention à ce type d’atteintes. Les deux premiers rapports du genre jouaient pourtant la carte de la transparence. En 2017, on répertoriait ainsi 62 allégations (4 % du total) et 42 enquêtes pour ces faits. En 2018, l’IGPN indiquait que 46 enquêtes et 2,97 % des accusations étaient liées à ce sujet.

      « Trente cas » mais pas de case attitrée

      Alors, où sont passés ces chiffres ? En réalité, ils n’ont pas disparu des statistiques. Le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux avait même dévoilé un nombre lors de l’entretien qu’il nous avait accordé récemment.

      « Il n’y a qu’une trentaine de faits concernant du racisme sur les 1500 enquêtes judiciaires traitées par l’IGPN en 2019 », nous avait-il indiqué alors qu’il était interrogé sur les manifestations contre les violences policières et le racisme qui se multiplient en France et aux Etats-Unis. Ce chiffre a ensuite été confirmé par le Journal du Dimanche. Mais alors qu’il s’agit de chiffres plus faibles que les années précédentes, pourquoi ne plus le donner clairement ?