la technique dite de « la clé d’étranglement » maintenue provisoirement

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  • Police : la technique dite de « la clé d’étranglement » maintenue provisoirement
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    En attendant les conclusions d’un groupe de travail sur de nouvelles techniques d’interpellation, la « clé d’étranglement » pourra être utilisée par les policiers jusqu’au 1er septembre.

    Dans une note datée de lundi 15 juin, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a informé ses équipes que la technique controversée dite de « la clé d’étranglement » — qui permet, par une pression au cou, d’interpeller un individu récalcitrant ou corpulent — pourra continuer d’être utilisée « avec discernement » par les policiers jusqu’au 1er septembre.

    Le directeur général de la police nationale précise ainsi les mesures annoncées par Christophe Castaner, la semaine dernière. Dans une lettre adressée aux syndicats de police, vendredi 12 juin, le ministre de l’intérieur avait confirmé sa volonté de ne plus voir ces techniques utilisées, comme il l’avait exprimé lors d’une conférence de presse quelques jours plus tôt. Pour ce faire, Christophe Castaner s’est basé sur un rapport que lui ont remis, le 8 juin, les directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie, et qui préconise que « les techniques dites “d’étranglement” ne soient plus enseignées ni pratiquées ». Le ministre a confirmé la fin « immédiate » de l’enseignement de ce mode d’interpellation dans les écoles de police. En revanche, aucune indication temporelle n’a été donnée quant à l’abandon de ces techniques sur le terrain.

    Christophe Castaner a simplement annoncé la mise en place d’un groupe de travail chargé de définir, d’ici au 1er septembre, « les gestes, les techniques et les moyens qui permettront de s’y substituer efficacement ». A l’avenir, le ministre a fait savoir qu’il serait possible, pour les policiers, de « réaliser une prise arrière sur les parties hautes du corps de façon à amener au sol » un individu, mais « sans chercher à affaiblir la personne concernée par une prise prolongée au niveau du cou ».