Marie-Madeleine en extase — Wikipédia

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  • #sérendipité un peu hum-hum en Provence : Marie-Madeleine en extase
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    Selon un récit de la Légende dorée de Jacques de Voragine, populaire à l’époque du Caravage, Marie de Magdala, la plus fidèle disciple du Christ, serait partie s’installer dans le Sud de la Gaule, où elle aurait vécu en ermite dans une grotte près d’Aix-en-Provence (appelée depuis « la Sainte Baume »). Là, chaque jour, elle était transportée par des anges vers Dieu (« extase »), où elle avait « le bonheur d’entendre, de [ses] propres oreilles, les chants des chœurs célestes »5. Avant le Caravage, bien des artistes avaient peint Marie touchée par la présence divine comme s’envolant vers des nuages multicolores accompagnée par un cortège d’anges ; mais Le Caravage est le premier à faire du surnaturel une expérience entièrement intérieure : Madeleine est représentée seule sur un fond sombre et uni, illuminée d’un rai d’intense lumière, la tête renversée en arrière et les yeux baignés de larmes. Cette interprétation naturaliste de la légende, révolutionnaire pour l’époque, lui permettait ainsi, par l’abandon de Marie et son épaule nue, d’évoquer le parallèle ambigu entre l’amour mystique et l’érotisme. Ce tableau exerça une influence prodigieuse sur le traitement pictural de ce thème que firent des artistes du renom de Rubens et Simon Vouet6, ou encore la sculpture du Bernin avec L’Extase de sainte Thérèse.