OnlyFans, l’Instagram payant qui pourrait révolutionner l’industrie porno

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    Avec une augmentation de 75% des inscriptions durant le mois de mars (soit une estimation de 35 millions d’inscrits) et plus de 105 millions de tweets échangés sur le sujet, OnlyFans est bien LA plateforme sociale gagnante de la crise du coronavirus. Cet Instagram payant s’est imposé comme un nouvel acteur incontournable du Web et plus précisément de l’industrie du porno avec en ligne de mire, un modèle économique plus juste pour les femmes.
    Financement participatif du porno

    Créée en 2016 par une discrète entreprise technologique – Fenix International Limited – OnlyFans avait pour vocation première de concurrencer d’autres services de financement participatif comme Patreon ou Tipeee. Le principe est d’ailleurs sensiblement le même : une fois inscrits sur la plateforme, les internautes peuvent choisir un ou une créatrice de contenu et s’abonner à son fil d’actualité contre une somme allant de 5 à 20 dollars par mois. Mais, contrairement aux réseaux sociaux classiques, sur OnlyFans, il est possible de poster des photos dénudées ou des vidéos à caractère pornographique.

    OnlyFans est donc naturellement devenue une plateforme centrée sur cette pratique même si d’autres thématiques existent à la marge. « On peut dire que la nudité ou le porno constituent 85% du contenu, explique Jean-Baptiste Bourgeois, planeur stratégique chez We are Social. Mais on y trouve aussi des coach de yoga, des danseuses ou des performeuses notamment dans le domaine du strip-tease. Dans tous les cas, il faut comprendre que 95 % des créateurs de contenu sont des femmes et que leur public est composé de 95% d’hommes. »
    Quand Beyoncé adoube OnlyFans

    Jusqu’en 2020, la plateforme est restée relativement sous les radars. L’explosion a eu lieu à partir du mois de mars 2020, notamment à cause du confinement. Et on peut trouver plusieurs explications au phénomène. Subitement, les tournages de film porno ont été interdits et beaucoup d’acteurs de ce secteur vont se réfugier sur le réseau pour s’assurer des revenus. Un autre évenement va aussi assurer la popularité d’OnlyFans : il s’agit de la chanteuse Beyoncé qui, dans le morceau Savage remix sorti le 16 mars dernier, évoque le réseau dans son couplet « On that Demon Time, she might start a OnlyFans ». Le « Demon Time » en question est un phénomène qui a démarré lui aussi avec la crise du Covid-19 et avec la fermeture des clubs de strip-tease des grandes villes américaines. De nombreuses performeuses se sont alors réunies pour proposer des danses érotiques dans des vidéos live d’Instagram en partenariat avec l’application CashApp pour assurer une rémunération. « Avant Beyoncé, OnlyFans était un réseau de niche, poursuit Jean-Baptiste Bourgeois. Grâce à elle, c’est devenu une plateforme cool ».

    À partir de ce moment, le hashtag #OnlyFans s’est mis à décoller

    #Médias_sociaux #Pornographie #Only_Fans