• Une probable allée couverte repérée sur une plage de Belz [Vidéo] - Belz - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/belz/une-probable-allee-couverte-reperee-sur-une-plage-de-belz-26-06-2020-12

    Un monument mégalithique pourrait avoir été découvert sur la plage de Kerio à Belz. Un archéologue confirme l’hypothèse d’une allée couverte qui doit encore être étudiée pour validation.

    L’ensemble de pierres repéré par Bertrand Roullier sur la plage de Kerio, dans l’anse de Kerguen, à Belz, serait bien une allée couverte datant de -2000 avant J-C. Après exploration, l’archéologue Christian Obeltz confirme l’hypothèse qui devra être validée par une étude plus poussée, suite au rapport qu’il établira.

    À force de revenir sur la plage de Kerio, notamment pour y voir la fontaine au pied de la falaise, Bertrand Roullier, passionné d’archéologie et d’histoire, a eu les yeux attirés par cet ensemble de pierres recouvert d’algues. Il y devinait un long couloir (12 m x 0,90 à 1,25 m). Pour en avoir le cœur net, il a sollicité l’expertise de Christian Obeltz, collaborateur du CNRS et correspondant des affaires culturelles.

    La configuration du site corrobore l’hypothèse
    « Clairement, c’est anthropique », a-t-il constaté, mardi. « La forte probabilité de deux cloisonnements internes formant des chambres funéraires confirmerait l’hypothèse, de même que l’absence de trace de coins de carriers sur les pierres. Cette allée couverte serait à entrée latérale ».

    La configuration du site corrobore l’hypothèse : si l’allée se trouve sur l’estran, il en était autrement à sa construction, sur une proéminence ovoïde (base tumulaire ?), à flanc de petite vallée sans doute boisée, descendant vers le chenal Saint-Jean qui était alors un simple cours d’eau. Quant à l’absence de dalle de couverture, il répond : « Ce type de construction pouvait être couvert en bois, par exemple ».


    L’allée couverte d’algues. Une visite a été organisée mardi, outils en mains, pour retirer les algues, en prenant soin de ne rien bousculer, au cas où l’intérieur de la construction serait dallé ou recèlerait quelques bribes archéologiques.
    (JEAN YVES COLLIN)

    Mais l’orientation Nord Sud interroge : « La plupart sont Est Ouest, en lien avec l’équinoxe ». L’ouverture latérale supposée, se trouve néanmoins au lever du soleil.

    Fort de ces constats, Christian Obeltz va transmettre un rapport aux services de l’archéologie, en vue d’un examen plus poussé. Si la découverte est confirmée, l’allée sera répertoriée au patrimoine mégalithique.

  • La mer Celtique tombe dans un trou noir scientifique - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/la-mer-celtique-tombe-dans-un-trou-noir-scientifique-17-06-2020-1256796


    Le cabillaud figure parmi les espèces de poisson dont les données sont erronées, empêchant tout précis sur les stocks en mer Celtique.
    Photo Claude Prigent

    Faute de données valables, le Conseil international sur l’exploitation de la mer (CIEM) ne pourra pas publier comme prévu, le 30 juin, ses recommandations de pêche dans cette zone très poissonneuse à cheval entre eaux britanniques et européennes.

    Comme si les incertitudes liées à la crise du coronavirus ne suffisaient pas : les pêcheurs ne disposeront pas, le 30 juin, comme c’était pourtant prévu, d’un point précis sur les stocks des trois espèces emblématiques de la mer Celtique. La publication des « avis scientifiques » du CIEM, qui servent de base à la détermination des droits de pêche, a été repoussée au… 30 octobre, a appris, ce mardi, Le Télégramme.

    En cause des « problèmes de données » sur trois espèces : cabillaud, aiglefin et merlan, a précisé cette source. Selon nos informations, seules ces trois espèces et la mer Celtique sont concernées. Les avis pour le golfe de Gascogne et la mer du Nord seront, eux, bien publiés à temps. Ce report est fâcheux car les avis du CIEM servent de base à l’attribution des droits de pêche par zone, espèce et pays pour l’année suivante. Pas d’incidence, dans l’immédiat, pour les pêcheurs français mais de sérieux doutes pour l’avenir…

    « Des erreurs majeures (…) trouvées dans les données »
    La cause en reste obscure. Selon une autre source, dans le milieu de la pêche, « on a constaté des problèmes en février dans certaines données, notamment françaises ». Mercredi, le CIEM, qui a confirmé l’information encore officieuse jusque-là et indiqué que « le retard… est dû au fait que l’atelier d’étalonnage [des données entre pays] n’était pas en mesure de parachever son analyse en raison de retard dans la fourniture des données ». Un porte-parole de l’organisation a précisé que « des erreurs majeures avaient été trouvées dans les données qui avaient été communiquées avec retard ». Il n’a pas précisé de quel pays et organisme provenaient ces données. Celles-ci sont traditionnellement recueillies par les professionnels eux-mêmes et par les scientifiques pendant leurs campagnes, puis transmises par les autorités publiques compétentes à Copenhague, siège de cet organisme auquel sont associés des milliers de scientifiques du monde entier.