Le taux de reproduction (R0) du coronavirus augmente en France : comment l’interpréter ?

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  • Le taux de reproduction (R0) du coronavirus augmente en France : comment l’interpréter ?
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    Cette baisse est logique compte-tenu des trois facteurs principaux conditionnant le R0 :

    La période de contagiosité du coronavirus (approximativement 10-14 jours pour le SARS-CoV-2) ;
    Le nombre de personnes avec qui l’on est potentiellement en contact ;
    La capacité de transmission (les vecteurs par lesquels le pathogène peut se transmettre).

    Le confinement, très efficace, a considérablement freiné les deux derniers facteurs, raison pour laquelle on est passé de plus de 3 à moins de 1.

    Au moment du déconfinement, le deuxième facteur a changé, puisque le nombre de personnes avec qui nous avons un à plusieurs contacts s’est à nouveau multiplié. Ce nouveau risque, inévitable, qui tend à faire remonter le taux de reproduction, peut largement être comblé par une vigilance accrue envers le troisième facteur que sont les vecteurs de transmission. La valeur de ce facteur dépend presque entièrement des « gestes barrière », à savoir la combinaison de la distanciation physique autant que possible, des masques dans les transports et autres espaces publics confinés, ainsi que le lavage régulier des mains au savon ou au gel hydroalcoolique.

    À l’heure actuelle, en cette période post-confinement, il était inévitable que le taux de reproduction reparte au moins légèrement à la hausse. Mais son évolution dépend ensuite essentiellement du maintien et du respect des mesures collectives d’hygiène. L’essentiel reste que le taux de reproduction ne dépasse pas ou rarement les 1,5, car l’enjeu est d’empêcher un taux de 2 à partir duquel un schéma de propagation exponentielle pourrait se mettre en place.

    Il est tout aussi important de garder en tête que le taux de reproduction du coronavirus n’est pas le seul indicateur pour évaluer sa virulence à un moment T, il y a aussi le taux d’incidence ou la tension hospitalière. En Normandie, par exemple, au 19 juin 2020, seul l’indicateur R0 était en rouge.

    L’irresponsabilité actuelle, c’est les gestes barrières pas respectés, c’est les patrons qui renvoient les gens prendre le métro (donc multiplient les contacts).

    • De ce que je comprends par ailleurs, il ne s’agit pas du tout de R0, qui est le taux initial de contagiosité du virus, en début d’épidémie, dans une population sans aucune protection. R0 est donc plus ou moins une donnée « interne » du virus, qui n’a aucune raison d’évoluer dans le temps.

      Ce dont on parle ici, c’est Re, ou Rt, qui est le taux de reproduction effectif, calculé en permanence, car il est impacté par la réponse de la population :
      – taux de vaccination (ici : 0),
      – immunité acquise,
      – pratiques sociales sanitaires… (gestes barrière, confinement…)
      – action « volontariste » de dépistage et d’isolement des personnes contaminées.

    • Sinon tout ça est extrêmement approximatif :

      À l’heure actuelle, en cette période post-confinement, il était inévitable que le taux de reproduction reparte au moins légèrement à la hausse. Mais son évolution dépend ensuite essentiellement du maintien et du respect des mesures collectives d’hygiène. L’essentiel reste que le taux de reproduction ne dépasse pas ou rarement les 1,5, car l’enjeu est d’empêcher un taux de 2 à partir duquel un schéma de propagation exponentielle pourrait se mettre en place.

      Pourquoi « à partir de 2 » ? Parce que l’auteur pense qu’une évolution exponentielle c’est à partir de 2 (« au carré ») ? Au-delà de 1, on est dans une reprise de l’épidémie, et c’est exponentiel si on reste là-dessus.

      Angela Merkel avait déjà expliqué ça il y a 2 mois : avec un taux de reproduction qui se stabiliserait à 1.1, le système hospitalier allemand explose en octobre…
      https://seenthis.net/messages/843863

      L’enjeu est que le taux de reproduction se stabilise en dessous de 1.