En Afrique du Sud, la galère des étrangers au temps du coronavirus
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Il n’a pas tort. Fin mars, l’Afrique du Sud a entamé un confinement total d’un mois pour freiner la propagation du coronavirus. Le président Cyril Ramaphosa annonce des aides d’urgence mais, sur le terrain, les ONG constatent que les étrangers sont exclus des distributions alimentaires.
« En théorie, ceux qui ont des documents sud-africains peuvent y accéder, mais une bonne partie des migrants n’a pas de papiers. Les associations ne font pas de différence, le gouvernement si », explique le professeur Loren Landau, de l’African Center for Migration and Society, à Johannesburg.
Parmi les 3,6 millions d’étrangers établis en Afrique du Sud selon le gouvernement, les sans-papiers qui vivent d’économie informelle, comme Antonio, voient leurs revenus s’évanouir. Les premières semaines, les associations ont peiné à les atteindre, alors que l’administration centralisait les distributions et éditait les listes de bénéficiaires. On ignore combien de migrants illégaux vivent dans le pays mais, en 2019, 190 000 personnes étaient en attente de décision administrative, parfois depuis plusieurs années, selon un rapport d’Amnesty International. « Beaucoup devraient être en règle depuis longtemps. Les procédures sont parasitées par une xénophobie institutionnalisée », estime Sharon Ekambaram, du programme Réfugiés et migrants de Lawyers for Human Rights.
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