« La réouverture de l’économie nous enverra en enfer » – CONTRETEMPS

/mike-davis-covid19-economie-enfer

  • Mike Davis : « La réouverture de l’économie nous enverra en enfer » – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/mike-davis-covid19-economie-enfer

    Les chercheurs avaient espéré que le tueur qui nous frappe aujourd’hui, un virus nommé SRAS-C0V-2, partage la plupart de ses gènes avec le premier SRAS et serait donc lui aussi facile à identifier grâce à sa corrélation avec les symptômes des patients. Ils se sont tragiquement trompés.

    Quatre mois après le début de sa circulation dans le genre humain, nous savons qu’à la différence de ses prédécesseurs ce virus vole sur les mêmes ailes que la grippe : les personnes qui le propagent ne manifestent pas de signes visibles de maladie. L’agent pathogène actuel s’avère être « furtif » dans des proportions qui dépassent de loin celui de la grippe et qui sont peut-être sans précédent dans les annales de la microbiologie. L’équipage du porte-avions Theodore Roosevelt a été contaminé. La Marine l’a presque entièrement testé et ses médecins ont découvert que 60% des personnes infectées n’avaient jamais présenté de symptômes visibles.

    Un nombre immense de cas non détectés serait considéré comme une bonne nouvelle pour autant que les infections produisent une immunité durable. Mais il semble que tel ne soit pas le cas.

    Des dizaines de tests sanguins sont présentement utilisés pour la détection d’anticorps, aucun n’est au bénéfice d’une certification de la FDA, ils produisent des résultats confus et contradictoires et rendent impossible pour le moment l’établissement d’une autorisation de retour au travail que garantirait la présence d’anticorps.

    La recherche la plus récente – elle peut être consultée sur LitCovid, le site Web du « National Institutes of Health » – suggère que le #coronavirus conférerait une #immunité très limitée, et qu’il pourrait devenir aussi pérenne que la grippe. Faute de mutations importantes, les deuxième et troisième infections seront probablement moins dangereuses pour les survivants, mais nous ne disposons à ce jour d’aucune preuve qu’elles seront moins dangereuses pour les personnes non infectées dans les groupes à haut risque. Le monstre Covid-19 nous hantera encore pendant longtemps.