• Emmanuel Macron veut renouer avec son « hyperprésidence »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/27/emmanuel-macron-veut-renouer-avec-son-hyperpresidence_6044375_823448.html

    Le chef de l’Etat, qui prépare le remaniement attendu dans la foulée des municipales, entend être seul à la manœuvre pour la dernière ligne droite de son quinquennat avant la présidentielle de 2022.

    Le « nouveau chemin » qu’Emmanuel Macron compte emprunter pour la fin de son mandat ne sera peut-être pas tant affaire de changement de ligne que de réaffirmation d’une méthode : celle de « l’hyperprésidence » des débuts. Après avoir envoyé au front son premier ministre, Edouard Philippe, tout au long du débat sur les retraites, puis au cours de la crise due au coronavirus, le chef de l’Etat a l’intention, selon ses proches, de retrouver sa prééminence.
    […]
    « Le président a la volonté, dans les deux prochaines années, de gouverner lui-même. Il veut être maître de son destin et de sa réélection », affirme son entourage, en estimant que la prise de parole à venir du chef de l’Etat équivaudra à une déclaration de politique générale, ce qui est normalement du ressort du premier ministre… En 2019, M. Macron avait renoncé à sa promesse de venir s’exprimer devant le Congrès chaque année, laissant M. Philippe prendre la parole devant les députés. Cette époque semble révolue. « C’est dans sa nature, observe le patron des sénateurs La République en marche (LRM), François Patriat. Emmanuel Macron aime être présent sur tous les dossiers et tient à être informé sans cesse. » Tout sauf un hasard, donc, si les annonces sur le chômage partiel ont été faites depuis l’Elysée, mercredi.

    #paywall, mais c’est pas grave…

    • On peut reformuler les montras des thuriféraires sous une forme plus claire : le Prez’ est totalement hors sol.

      Il n’a pratiquement aucune base politique. Aucun «  poids lourd  » politique ne va se mouiller dans la fuite en avant quasi mégalomaniaque (ne parlons pas de la dérive des institutions qui fait même toussoter Le Monde…)

      Sa volonté délirante de se poser en Jupiter laisse parfaitement indifférent - ou consterne - à peu près tout le monde, sans doute même parmi les courtisans.

      Le bonhomme brandissant ses foudres en carton-pâte pourra néanmoins continuer à déstabiliser la société française en poursuivant frénétiquement ses « réformes  » : retraites, poursuite du démantèlement et de la privatisation de la protection sociale, décentralisation à venir (à tous les coups, on va encore hériter d’une couche supplémentaire dans le mille-feuilles…)

    • On croise les doigts. J’avais peur que LREM mettre vingt ans à se dégonfler mais ces élections locales idéalement placées n’ont pas fait de cadeau aux néo-élu·es et traîtres aux partis qui composent LREM. Petit encouragement aux élu·es de terrain qui font le boulot sans demander à Macaron.

      Après, se débarrasser du néolibéralisme avant qu’il ne finisse de nous priver du strict nécessaire, c’est beaucoup demander puisque le macronisme n’est qu’un épiphénomène de transition du néolibéralisme vers le fascisme.