• 54 cas de Covid, Quiberon ferme ses plages la nuit
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/quiberon-56170/54-cas-de-covid-quiberon-ferme-ses-plages-la-nuit-6919073

    Week-end de crise à Quiberon. Alors que le nombre de cas confirmés de Covid-19 est passé de treize à cinquante-quatre cas, dimanche, la commune a pris le taureau par les cornes. Elle a décidé de fermer toutes ses plages et ses parcs de 21 h à 7 h, dès hier soir. C’est là que les jeunes vacanciers et saisonniers se réunissent pour faire la fête en soirée, parfois à plus de dix, indique Gildas Quendo, le premier adjoint de Quiberon.

    Or, selon l’élu, les cinquante-quatre positifs confirmés à Quiberon sont des jeunes âgés de 18 à 25 ans. « Beaucoup de soirées se sont prolongées dans les établissements et dans différents endroits comme sur les plages, s’inquiète Gildas Quendo. Tous les saisonniers et les gens qui ont une vie nocturne doivent venir se faire tester ».

  • Macron : le contribuable « n’a pas vocation à payer des masques » pour tous - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/macron-le-contribuable-n-a-pas-vocation-a-payer-des-masques-pour-tous-2


    Emmanuel Macron était interviewé ce mardi soir sur TF1.
    Photo AFP

    Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.

    « L’État - et le contribuable français - n’a pas vocation à payer des masques (…) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, Emmanuel Macron. Ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter seront « aidés », a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.

    « Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français, et avec les Européens, c’est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu’il s’agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin », a poursuivi Macron.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a pas écarté, mardi, l’idée d’aider les ménages modestes à acheter les masques nécessaires.

    « Est-ce qu’il faut une prise en charge complémentaire ? C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement », a-t-il déclaré sur Franceinfo.

    • Après la question qui est vite répondue, la question qui se regarde attentivement.

      C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement

    • Donc probablement que non, on va laisser les gens se balader avec des merdes de masques jetables sales de loin et qui doivent puer la mort dedans et rendre le port d’autant plus difficile aux gens qui n’ont pas de moyens. Ceux-là, après qu’on a mobilisé un paquet de monde (de femmes) pour bosser gratos pour faire des masques pour tou·tes et pallier l’incurie de l’État, on va les laisser tomber.

      Mais dans l’idéal, je ne trouve pas l’idée aberrante : le rôle de l’État serait de sécuriser les approvisionnements et assurer des masques pour les pauvres, pas de s’emmerder à fournir à tout le monde des masques que les gens qui ont le capital social ou économique pour se procurer n’utilisent de toute manière pas.

    • La com’ de nos « élites » élues (ou pas d’ailleurs) est toujours aussi problématique dans le sens où elles ouvrent de suite des polémiques sans fin. L’état a-t-il pour vocation de protéger ses citoyen·nes ? La réponse serait plutôt oui. Mais les propos sybillins tenus par le prèz hier soir tendraient à confirmer que les « politiques sociales » ne sont plus du ressort de l’état. On a un réel problème, là, non ?

    • La récurrence politique du « il faut regarder la question », on la retrouve aussi chez Dupond-Moretti qui dit également « il faut regarder la question des viols ». CF https://seenthis.net/messages/868463

      Au bout de plusieurs mois ou années, à ce stade de contemplation, agir est devenu regarder, c’est de la passivité, le seul agir actuel est de publier du regarder, nos gouvernants regardent la question des gens crever ou des femmes se faire violer et ça semble leur convenir parfaitement.

    • De son côté le Monde relègue la position du près" dans les profondeurs de l’article…

      Il semble que la préoccupation du « social  » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Le gouvernement promet la distribution gratuite de masques pour les personnes les plus précaires
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/21/des-masques-seront-distribues-gratuitement-aux-plus-precaires-annonce-olivie

      Alors qu’Emmanuel Macron a estimé que le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, la région Ile-de-France a décidé de distribuer des masques gratuits pour les lycéens.

      La question a ressurgi dans l’actualité à l’occasion de la mise en place lundi de l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos. Y aura-t-il des distributions gratuites, notamment pour les plus précaires ? Olivier Véran a répondu par l’affirmative, mardi 21 juillet, devant les députés lors des questions au gouvernement.

      Le ministre de la santé a ainsi promis de « réenclencher la distribution de masques gratuits » à destination des plus vulnérables, à savoir les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, qui remplace depuis la fin de 2019 la couverture-maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), ainsi que les « deux millions de Français porteurs de fragilités » qui « peuvent se faire rembourser les masques chirurgicaux sur prescription en pharmacie ». Un dispositif déjà mis en place au printemps, via les communes et les centres communaux d’action sociale (CCAS).

      Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé, mardi, Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.
      « Je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, alors que le non-respect du port du masque est passible d’une amende de 135 euros.

      En Ile-de-France, des masques gratuits pour les lycéens
      Si le gouvernement a plafonné le prix du masque chirurgical à 95 centimes d’euros, l’usage quotidien et dans le respect des normes sanitaires du masque peut s’avérer coûteux. Les associations de consommateurs estiment qu’une famille de deux adultes et deux enfants de plus de 11 ans devra allouer, chaque mois, jusqu’à 200 euros pour s’équiper.

      Pointant ce problème de « surcoût pour les populations précaires », l’association de consommateurs CLCV a demandé lundi, dans un communiqué, « une aide financière mensuelle de 50 euros par personne composant la famille ».

      De son côté, la région Ile-de-France va distribuer à la rentrée deux masques lavables en tissu à ses 500 000 lycéens, a annoncé mercredi la présidente de la collectivité, Valérie Pécresse.

      « Ça fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours (…), c’est pour ça que la région Ile-de-France va assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région », a expliqué l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy sur France 2.

    • @sombre je ne sais pas où se situe la compétence à ce niveau, ils sont extrêmement compétents en rhétorique tordue. Parce que réussir à dire à la fois « le contribuable n’a pas à payer » et « l’état va payer les masques des pauvres » c’est évidemment au final le contribuable qui va payer. Je ne suis pas du tout contre le fait de collectiviser les ressources par les impots et protéger l’ensemble de la population en distribuant des masques à tout·es, mais on ne peut pas tenir ce double discours.
      Tout simplement parce qu’il suffit de baisser le prix des masques dans les commerces et non pas de développer un système d’attribution de masques qui va engendrer des dépenses administratives délirantes. Je vois bien la fiche de pauvre à remplir pour avoir 10 masques comme pour le parcours violent d’obtention (ou pas hein) de la CMU.
      La question ne devrait même pas se poser, faire semblant d’être social et retirer leurs droits aux plus pauvres, ça fait des mois qu’il joue ce jeu de merde pas seulement rhétorique.

    • @simplicissimus qui dit que :

      Il semble que la préoccupation du « social » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Encore faudrait-il que leur soit alloué un budget décent à ces collectivités territoriales, locales ou que sais-je encore. Et fatalement, ces collectivités devront « s’autofinancer » et on devine aisément comment.

      Sinon, en cas de défaillance des sus-nommées (collectivités), pas besoin d’externaliser la politique sociale vers la fondation Bill Gates, Jeff Bezos, l’église catholique romaine voire les églises évangélistes. En local, on a une belle brochette de petites crapules start-upesques qui assureront le job en nous faisant les poches et en émargeant un max au budget de la nation. (Such a disruptive world ...)

      https://www.42.fr/les-partenaires

      (Bon. On va encore dire que j’exagère ... mais pour l’éducnat, ça pourrait le faire.)

    • C’est vrai que concrètement, faire un geste pour les personnes qui ont le moins de moyens dans ce pays, c’est toujours une usine à gaz pour vérifier que les pauvres ne volent pas, hein, que personne ne resquille. Et qui dit usine à gaz dit #non-recours (edit : et #humiliation). Les assos font pareil dans les distrib alimentaires. On peut faire autrement : aux USA par exemple on demande rarement des justificatifs.

  • Le Dr Paré a mis le doigt sur le premier foyer de Covid en Bretagne - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/le-dr-pare-a-mis-le-doigt-sur-le-premier-foyer-de-covid-en-bretagne-21-


    Dr Pierre-Yves Paré, spécialiste en médecine interne et en gériatrie au Centre Hospitalier Bretagne Atlantique à Vannes. Il a découvert les premiers malades du Covid en Bretagne, dans le foyer de Crac’h-Auray.
    Photos Stéphanie Le Bail

    Il est ce médecin qui a eu le nez creux au centre hospitalier de Vannes. Le samedi 29 février, face à un patient souffrant « d’une pneumopathie bizarre », le Dr Paré a eu un pressentiment : « Et si c’était le nouveau coronavirus ? »

    En Bretagne, le premier cas de Covid-19 est diagnostiqué à Brest, le 27 février ; il s’agit du cas isolé d’un homme revenant d’Égypte. La maladie vient de loin…

    Qu’est-ce qui vous a mis la puce à l’oreille pour vos patients qui, eux, n’avaient pas voyagé ?
    « Le patient qui arrive des urgences dans mon service, le samedi 29 février, vers 16 h 30, n’a pas voyagé, ni été en contact avec quiconque rentré de Chine ou d’Italie. En l’interrogeant, je me rends compte qu’il vient de Crac’h. Comme une autre patiente du service, qui présente également une pneumopathie bizarre évoluant mal sous antibiotiques. Je découvre alors qu’ils ont participé à un repas commun et que, dans leur entourage, des personnes sont aussi malades avec des symptômes moins graves. Je décide de contacter les infectiologues du CHU de Rennes, comme le voulaient les consignes, à ce moment-là, pour qu’ils valident la décision de faire le test Covid.

    Face à ce doute, que s’est-il passé dans votre service en attendant les résultats ?
    Nous avons tout de suite prévenu les infectiologues et les médecins du travail de l’hôpital : ce samedi-là, à 20 h, on a réuni les équipes du service pour leur parler des suspicions qu’on avait. On a alors mis en place le port du masque et de surblouse pour intervenir auprès des malades qui seraient testés. On n’a fait aucune sortie et aucune entrée de patients dans le service où les visites ont aussi été arrêtées.

    Évidemment, la direction est prévenue. Ça a soulevé de l’inquiétude. Des soignants ne sont pas rentrés dormir chez eux, par précaution, nous avons pris de la distance avec nos familles. On était, bien sûr, au courant qu’il y avait cette nouvelle maladie, mais on n’avait pas envisagé qu’on serait les premiers à faire face à un foyer. Quand j’ai vu tout ce que cela impliquait, le dimanche midi, j’ai eu peur de m’être agité pour rien.

    Combien de temps avez-vous attendu le résultat des tests ?
    En février, on ne faisait pas les tests instantanément. Je devais les faire le lendemain matin, le dimanche. Il se trouve que, ce samedi soir, j’apprends qu’en réanimation un test est revenu positif au Covid. En réa, depuis le jeudi, mes collègues avaient reçu la consigne nationale de tester toutes les personnes en détresse respiratoire aiguë.

    Je suis alors resté à l’hôpital jusqu’à minuit pour reprendre les dossiers des 36 patients que j’avais dans mon service, pour voir s’il n’y avait pas des recoupements à faire avec d’autres malades ayant des symptômes apparentés. Finalement, nous n’avons pas fait deux mais cinq tests. J’ai rappelé une collègue pour qu’elle vienne m’aider. Nous avons eu les résultats le dimanche soir, à 20 h : les cinq étaient positifs !

    Comment se sent-on à ce moment-là ?
    On se retrouve un peu désemparé, parce qu’il n’y avait alors pas de consignes. Nous étions face à une maladie dont on ne connaît pas grand-chose : on n’en a pas entendu parler en stage, il n’y a rien dans les livres.

    Ça a été le week-end le plus intense de ma jeune carrière : j’ai passé 30 heures à l’hôpital. Le lundi matin, je suis revenu dès 5 h 30 ; je n’arrivais pas à dormir et je me posais beaucoup de questions sur les patients. Nous avons beaucoup échangé et nous avons toujours fait ce que nous pensions devoir faire de mieux.

    Votre vigilance a permis la mise en place des clusters qui, dit-on aujourd’hui, ont évité que l’épidémie prenne l’ampleur qu’elle a eue dans l’Est.
    L’administration a fait remonter la situation jusqu’à la Direction générale de la santé, à Paris. J’ai été très marqué par la réunion que nous avons eue le dimanche soir. Nous étions très nombreux ; il y avait une grande partie de la direction de l’hôpital, les membres du service de réanimation. C’était impressionnant de voir comment les organisations se mettaient vite en route et comment ça réagissait rapidement. Dès le lundi, le préfet a mis en place les clusters de Crac’h, Carnac et Auray.

    #in_retrospect

  • Le Défenseur des droits souligne « l’urgence » de faire évoluer le maintien de l’ordre - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/le-defenseur-des-droits-souligne-l-urgence-de-faire-evoluer-le-maintien


    Jacques Toubon, Défenseur des droits.
    Martin Bureau / AFP

    Alors qu’il quitte ses fonctions au sein du Défenseur des droits dans une semaine, Jacques Toubon a adressé des recommandations au nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

    Un message opportun après le remaniement : dans une décision adressée au nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le Défenseur des droits insiste sur « l’urgence » de faire évoluer le maintien de l’ordre, notamment en interdisant le LBD et le port de la cagoule chez les policiers.

    Jacques Toubon, qui quitte dans une semaine cette autorité indépendante après six ans passés à sa tête, semble vouloir faire entendre sa voix jusqu’au bout. Dans cette décision-cadre consultée par l’AFP, le Défenseur des droits actualise ses recommandations en matière de maintien de l’ordre, à la lumière des presque 200 réclamations qu’il a reçu pendant le mouvement des gilets jaunes.

    Interdiction des LBD dans les manifestations
    L’ancien ministre de Jacques Chirac souligne « l’urgence (…) à ce que les réflexions sur ces thématiques aboutissent », alors que Christophe Castaner a quitté Beauvau sans publier le schéma national du maintien de l’ordre promis pour tirer les enseignements du mouvement social, marqué par une grande violence.

    Avec cette décision, envoyée pour « être jointe à la définition » de ce schéma, Jacques Toubon reprend un bon nombre de recommandations déjà formulées par l’institution depuis début 2018 et son rapport dédié à la doctrine du maintien de l’ordre en France, qui proposait de révolutionner les pratiques policières.

    Le Défenseur des droits réclame ainsi toujours l’interdiction d’utiliser les lanceurs de balle de défense (LBD) dans les manifestations, une arme accusée de provoquer des blessures graves comme l’éborgnement.

    Il recommande aussi de mettre fin aux « nasses », cette technique d’« encagement » utilisée par les forces de l’ordre pour encercler les manifestants, et d’arrêter les « contrôles d’identité délocalisés », qui consistent à interpeller une personne dans la manifestation pour la contrôler ensuite en marge du défilé, parfois dans un commissariat.

    Ces pratiques conduisent « à priver de liberté des personnes sans cadre juridique », résume le Défenseur.

    L’institution s’interroge également sur le « cadre juridique » des « interpellations préventives » effectuées lors des manifestations de gilets jaunes.

    Souvent « motivées par la détention d’objets » comme des masques de protection pour les yeux, des lunettes de piscine ou de simples gilets jaunes, qui « ne représentent aucun danger », elles peuvent « priver un individu de son droit de manifester », estime-t-elle. Elle demande par ailleurs que le « cadre juridique » permettant aux policiers de confisquer des objets « soit clarifié ».

    Identifier les policiers
    Le Défenseur réclame également des mesures pour « garantir l’identification des forces de l’ordre » et proteste contre les « policiers en civil » qui portent des « casques intégraux » ou des « cagoules ».

    Des pratiques adoptées « en dehors de tout cadre légal ou réglementaire », rappelle l’institution, qui constate « une forme d’acceptation, de tolérance de la part de la hiérarchie » policière sur ce sujet.

    « La confiance que la population doit avoir en sa police repose sur la transparence de son action », estime-t-elle, en jugeant « difficilement admissible » que des plaintes soient classées parce qu’un fonctionnaire n’est pas identifié.

    Jacques Toubon préconise enfin que les forces de l’ordre accordent une « vigilance particulière » aux journalistes et aux observateurs associatifs, pour leur permettre d’exercer leurs missions pendant les manifestations, et à « une vigilance accrue » concernant l’emploi proportionné de la force lorsque les manifestants sont mineurs.

    La place Beauvau, où vient d’être nommé Gérald Darmanin, dispose de deux mois pour répondre à ce document consultatif.

    Lors de la passation de pouvoirs mardi, Christophe Castaner a indiqué que le nouveau schéma national de maintien de l’ordre, qui devait initialement être dévoilé en janvier, était « à disposition » du nouveau ministre. Il doit « placer la médiation et la baisse du conflit au cœur même de la gestion de l’ordre public », a-t-il promis.

    Gérald Darmanin doit mener à bien ce chantier dans un contexte délicat, alors que la recrudescence du débat sur les « violences policières », terme réfuté par l’exécutif, a poussé son prédécesseur à annoncer la fin de l’enseignement d’une méthode d’interpellation dite de la clé d’étranglement, provoquant la colère des policiers.

    Lors de son premier discours comme ministre de l’Intérieur, il a assuré mardi les forces de l’ordre de son « soutien total ».

    • En résumé, Toubon flingue l’ensemble des pratiques de la police auxquelles tout manifestant a été confronté depuis au moins 4 ans.

      Pour le nouveau ministre : soutien total aux FdO. Pas un mot sur l’illégalité des pratiques ou le recours aux armes moins létales. On peut donc s’attendre à ce que la «  doctrine  » ne bouge pas d’un iota.

  • Conseil scientifique et Haute autorité de santé dénoncent les propos « infamants » du Pr Raoult - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/conseil-scientifique-et-haute-autorite-de-sante-denoncent-les-propos-in


    AFP

    Le Conseil scientifique et la Haute autorité de santé sont vent debout : ils dénoncent les propos « infamants » du Pr Raoult devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale.

    Certains des propos tenus par Didier Raoult devant les députés de la commission d’enquête sur le Covid-19 sont « infamants » et relèvent de la « calomnie », accusent le Conseil scientifique (†), qui éclaire le gouvernement, et la Haute autorité de santé dans des courriers adressés à l’Assemblée nationale, obtenus ce jeudi par l’AFP.

    Dans un autre courrier officiel consulté ce mercredi par l’AFP, l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) avait, de son côté, jugé que des déclarations du Pr Raoult « semblaient s’apparenter à un faux témoignage ».

    Des propos « dépourvus de fondements »
    « À la suite des déclarations du Pr Raoult devant la commission d’enquête, les membres du Conseil scientifique considèrent ses propos et insinuations comme infamants et dépourvus de fondements », a écrit Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, dans une lettre datée du 30 juin. Une lettre qui est adressée à la présidente de la commission, Brigitte Bourguignon, à son rapporteur, Éric Ciotti, et au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.

    Cette lettre, à laquelle sont associés 12 des 13 membres du Conseil scientifique, pointe particulièrement les accusations de conflits d’intérêts portées par Didier Raoult lors de son audition. Selon le Pr Delfraissy, il a fait preuve d’une « certaine forme d’intention de tromper » les députés en « entreten(ant) de manière répétée une confusion entre les notions pourtant bien distinctes de liens et de conflits d’intérêts ».

    « Les membres du Conseil scientifique souhaitent vous faire part de leur vive réprobation à l’endroit d’allégations sans fondement tenues par le Pr Raoult pourtant sous serment, ainsi que de propos manifestement outranciers dont les intentions et les prétentions ne lui semblent plus guère relever du registre de la science », conclut la lettre.

    « De manière vague et non étayée »
    Dans un courrier distinct daté du 1er juillet et adressé à Richard Ferrand, Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, conteste aussi des propos du Pr Raoult sur les conflits d’intérêts. « Affirmer devant la représentation nationale, de manière vague et non étayée, que la HAS est soumise à « des conflits d’intérêts très sérieux » relève de la calomnie », a-t-elle écrit.

    « Je ne saurais accepter que la réputation de la Haute autorité de santé, son sérieux et son intégrité soient remis en cause avec une telle légèreté à l’occasion d’un moment aussi important qu’une audition par les parlementaires », a-t-elle conclu.

    † Le Pr Raoult avait brièvement fait partie du Conseil scientifique créé début mars, avant de le quitter.