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  • Migrants à la frontière italienne : « On ralentit le voyage, mais on ne l’empêche certainement pas »

    Depuis le déconfinement, les passages vers la France reprennent. Tous les jours, la police refoule des dizaines de migrants en Italie.

    Le « manège » a très vite repris. Passé la période de confinement, les gens se sont remis en mouvement. A la frontière franco-italienne, les personnes migrantes ont de nouveau entrepris de passer en France, par le train, en voiture ou en camion, essayant de tromper une surveillance policière rodée au « manège », donc. C’est, avec ironie, le terme que choisit un militant associatif pour désigner les va-et-vient qu’il observe ce mardi 7 juillet devant le poste de la police aux frontières (PAF) de #Menton (#Alpes-Maritimes). Il participe à une mission d’observation menée par plusieurs associations (Amnesty International, la Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et le Secours catholique) pour documenter les pratiques des autorités. Chaque jour, des migrants interpellés à leur arrivée en France sont conduits à la PAF puis refoulés quelques mètres plus loin, en Italie. Jusqu’à ce qu’ils retentent leur chance.

    Lundi, 38 personnes ont ainsi été renvoyées en Italie, et 45 le lendemain. Djilani (le prénom a été modifié) a été interpellé vers 17 heures lundi à la gare de Tende. Ce Tunisien a passé la nuit dans les locaux préfabriqués attenants à la PAF de Menton. Pourtant, jure-t-il à sa sortie, il ne souhaitait pas se rendre en France. « J’avais pris un train depuis Turin pour rendre visite à un cousin à Vintimille », dit-il. Se jouant des frontières, la voie ferrée serpente jusqu’à la côte méditerranéenne en traversant un bout de territoire français. Djilani a eu beau montrer son billet de train Turin-Vintimille aux policiers qui l’ont contrôlé, il a dû descendre à quai et s’est vu notifier un refus d’entrée sur le territoire. « Je travaille dans l’agriculture en Calabre depuis un an et demi et j’ai déposé une demande de régularisation le 2 juillet », proteste-t-il, documents à l’appui.


    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/08/migrants-a-la-frontiere-italienne-on-ralentit-le-voyage-mais-on-ne-l-empeche

    #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Italie #frontières #France #Vintimille

    #paywall

  • Ibrahim Maalouf
    6:14 AM · 25 juil. 2020
    https://twitter.com/ibrahim_maalouf/status/1286877341269078016

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    Ibrahim Maalouf relaxé
    8 juillet 2020 – Le blog de Marie-Monique Robin
    http://blog.m2rfilms.com/ibrahim-maalouf-relaxe

    Je viens d’apprendre que le trompettiste Ibrahim Maalouf a été relaxé en appel, de l’agression sexuelle envers une mineure qui avait effectué un stage dans son studio d’Ivry-sur-Seine en… 2013.

    Je mets en ligne un papier que j’avais rédigé avant l’audience de la cour d’appel, prévue initialement le 23 mars, et repoussée en raison du confinement. Aucun des journaux que j’avais contactés (Mediapart, Huffington Post, Les Jours, L’observateur, Le Monde, Libération) n’avait accepté de le publier, même en version courte. Je laisse aux lecteurs et lectrices toute liberté pour interpréter ce refus. (...)

  • « J’irai l’année prochaine » : les impossibles vacances « au pays » de la diaspora africaine de France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/24/en-france-la-dechirure-de-la-diaspora-africaine-de-ne-pas-partir-en-vacances

    ’Lactuelle crise sanitaire mondiale a obligé une partie de la diaspora africaine installée en France à renoncer, la mort dans l’âme, à passer ses habituelles vacances d’été « au pays ». Même si certains territoires tels que le Sénégal ou le Maroc commencent à ouvrir leurs frontières − généralement aux seuls ressortissants ou aux étrangers titulaires d’un titre de séjour −, cette diaspora raconte sa profonde « déchirure » de ne pas fouler à nouveau la terre natale tout en exprimant, également, quelques « peurs ». « Ce virus nous a empêchés de nous organiser pour cet été. Moi, je n’ai pas d’argent pour acheter un billet à 2 000 euros à la dernière minute. Je ne peux pas, lance-t-elle. Et, une fois là-bas, je ne suis pas sûre qu’on respecte les gestes barrières. » Le Cameroun a officiellement recensé plus de 16 500 personnes contaminées et plus de 380 décès. « J’irai l’année prochaine, s’il n’y a pas un autre malheur », promet-elle. C’est exactement ce que se dit Saïd qui ne reverra pas, cet été encore, les montagnes algériennes de Kabylie. (..) « Tout était prévu, mais c’est la pagaille en Algérie. A la place, on ira peut-être au Danemark en camping-car », confie-t-il « dégoûté ». En effet, les frontières terrestres, maritimes et aériennes de l’Algérie sont fermées et elles vont le rester jusqu’à la fin de la pandémie de Covid-19 ou plus précisément « jusqu’à ce que Dieu nous libère de ce fléau », a annoncé le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 28 juin. En France, ces annonces ont été très mal vécues par une partie de la diaspora algérienne, alors même que l’Union européenne (UE) a annoncé, le 30 juin, la réouverture de ses frontières aériennes avec le pays. Mais l’Algérie fait face depuis le début du mois de juillet à une flambée de contamination : le nombre officiel dépasse les 500 cas par jour, contre 250 fin juin. Un chiffre sous-estimé, selon les médecins, qui multiplient les appels de détresse sur les réseaux sociaux, s’alarmant d’une situation catastrophique dans plusieurs hôpitaux.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#ue#diaspora#retour#frontière#sante#crisesanitaire#mesurebarrière

  • A Aubervilliers, plus d’un millier de personnes migrantes dorment à la rue
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/23/a-aubervilliers-plus-d-un-millier-de-personnes-migrantes-dorment-a-la-rue_60

    Chenar Gull Nasairi évoque, lui, sa troisième tentative de suicide. « La dernière fois, j’ai avalé beaucoup de cachets, l’ambulance est venue jusqu’ici me chercher », nous confie-t-il. Cet Afghan de 33 ans a été mis à la porte d’un centre d’hébergement en Seine-et-Marne il y a un mois, après que sa demande d’asile a été définitivement rejetée. La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) conteste sa nationalité afghane. Lui assure qu’il est sous la menace des talibans. Avant d’arriver en France en 2018, Chenar Gull Nasairi a vécu près de trois ans en Allemagne, où il a également échoué à obtenir une protection. « Je ne sais pas dans quel pays aller », répète-t-il, désespéré. A l’occasion des consultations médicales dispensées auprès du public migrant, Olivia Gayraud de Médecins sans frontières (MSF) note la récurrence d’« états d’anxiété importants ». « Il y a aussi beaucoup de problèmes de peau, des douleurs gastriques et des problèmes dentaires », observe-t-elle. Hassan (le prénom a été modifié) ne dort plus tellement ses dents le font souffrir. (...) L’augmentation du nombre de personnes présentes dans le campement coïncide avec la réouverture des frontières en Europe et les mesures de déconfinement. « Les différentes personnes stationnées au fil du parcours ont repris leur route », constate Louis Barda, de Médecins du monde. Faycal est arrivé il y a dix jours. Comme beaucoup de ses compatriotes afghans, qui représentent la majorité des personnes présentes dans le campement aux côtés des Soudanais et d’autres ressortissants d’Afrique de l’Est, le jeune homme de 23 ans a rejoint la France par la route des Balkans. « J’étais bloqué en Serbie pendant le confinement », dit-il.

    #Covid-19#migrant#migration#france#balkan#allemagne#routemigratoire#deconfinement#sante#MSF#santementale#reouverturefrontiere

  • L’Europe veut lutter contre la hausse du nombre de sans-abri
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/23/l-europe-veut-lutter-contre-la-hausse-du-nombre-de-sans-abri_6047067_3224.ht

    Le public touché par ce fléau se diversifie, notent les auteurs du rapport qui déplorent un nombre croissant de femmes, d’enfants et d’étrangers, européens ou pas. « La crise migratoire de 2015 et l’afflux, vers l’Europe, de 1,3 million de demandeurs d’asile a pris les Etats de court, commente M. Spinnewijn. Mais, en 2019, leur nombre est retombé à 721 000 personnes. Des pays ont su organiser et dimensionner l’accueil des réfugiés, telle l’Allemagne. » Pour Sarah Coupechoux, chargée d’études Europe à la Fondation Abbé Pierre, « d’autres pays ont été dépassés, c’est le cas de l’Espagne ou encore de la France dont le système d’hébergement des demandeurs d’asile ne fait face qu’à la moitié des besoins ». L’autre raison de la montée du sans-abrisme en Europe est le renchérissement du coût du logement pour tout le monde, à commencer, bien sûr, par les pauvres c’est-à-dire la frange de la population dont les ressources se situent au-dessous du revenu médian de chaque pays : ils représentent désormais 17,1 % des Européens, contre 16,5 % en 2010. (...). Pour les sans-abri, la crise sanitaire et le confinement qu’elle a imposé auront, selon le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, été « une parenthèse heureuse. De nombreux pays ont déployé des moyens sans précédent pour héberger le plus grand nombre de personnes dans des hôtels, des gymnases, des bâtiments vacants, et y dépêcher des équipes médicales. La France, par exemple, a ouvert 20 000 places, créé des centres Covid… » A Barcelone, la municipalité a mobilisé des logements touristiques pour les familles à la rue. Presque partout en Europe, ont été décrétés des moratoires sur les expulsions locatives : en Hongrie, Allemagne, France – par une extension de la trêve hivernale jusqu’au 10 juillet –, Autriche, Belgique, Irlande, Italie, Croatie, Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et au Luxembourg. L’Europe y a contribué en assouplissant les règles d’accès à son fonds social pour couvrir les urgences sanitaires et financer le logement temporaire, et le projet de budget 2021-2027, qui vient d’être renforcé par le plan de relance décidé mercredi 21 juillet, prévoit de financer les programmes d’insertion par le logement et la lutte contre le sans-abrisme, « une très bonne nouvelle » pour Sarah Coupechoux. « Cela montre qu’avec de la volonté, même si la motivation est d’abord sanitaire, on peut venir à bout du sans-abrisme et il ne faudrait pas, maintenant, que tout revienne à l’anormal », insiste Christophe Robert. « Il y a une opportunité historique pour apporter des réponses institutionnelles et politiques pérennes, renchérit Freek Spinnewijn. L’attention exceptionnelle portée pendant la crise sanitaire aux SDF suscite une prise de conscience sur les questions de santé publique et de logement

    #Covid-19#migrant#migration#france#UE#sansdomicilefixe#etranger#refugie#logement#sante#crisesanitaire#santepublique#sante

  • Macron : le contribuable « n’a pas vocation à payer des masques » pour tous - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/macron-le-contribuable-n-a-pas-vocation-a-payer-des-masques-pour-tous-2


    Emmanuel Macron était interviewé ce mardi soir sur TF1.
    Photo AFP

    Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.

    « L’État - et le contribuable français - n’a pas vocation à payer des masques (…) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, Emmanuel Macron. Ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter seront « aidés », a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.

    « Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français, et avec les Européens, c’est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu’il s’agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin », a poursuivi Macron.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a pas écarté, mardi, l’idée d’aider les ménages modestes à acheter les masques nécessaires.

    « Est-ce qu’il faut une prise en charge complémentaire ? C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement », a-t-il déclaré sur Franceinfo.

    • Après la question qui est vite répondue, la question qui se regarde attentivement.

      C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement

    • Donc probablement que non, on va laisser les gens se balader avec des merdes de masques jetables sales de loin et qui doivent puer la mort dedans et rendre le port d’autant plus difficile aux gens qui n’ont pas de moyens. Ceux-là, après qu’on a mobilisé un paquet de monde (de femmes) pour bosser gratos pour faire des masques pour tou·tes et pallier l’incurie de l’État, on va les laisser tomber.

      Mais dans l’idéal, je ne trouve pas l’idée aberrante : le rôle de l’État serait de sécuriser les approvisionnements et assurer des masques pour les pauvres, pas de s’emmerder à fournir à tout le monde des masques que les gens qui ont le capital social ou économique pour se procurer n’utilisent de toute manière pas.

    • La com’ de nos « élites » élues (ou pas d’ailleurs) est toujours aussi problématique dans le sens où elles ouvrent de suite des polémiques sans fin. L’état a-t-il pour vocation de protéger ses citoyen·nes ? La réponse serait plutôt oui. Mais les propos sybillins tenus par le prèz hier soir tendraient à confirmer que les « politiques sociales » ne sont plus du ressort de l’état. On a un réel problème, là, non ?

    • La récurrence politique du « il faut regarder la question », on la retrouve aussi chez Dupond-Moretti qui dit également « il faut regarder la question des viols ». CF https://seenthis.net/messages/868463

      Au bout de plusieurs mois ou années, à ce stade de contemplation, agir est devenu regarder, c’est de la passivité, le seul agir actuel est de publier du regarder, nos gouvernants regardent la question des gens crever ou des femmes se faire violer et ça semble leur convenir parfaitement.

    • De son côté le Monde relègue la position du près" dans les profondeurs de l’article…

      Il semble que la préoccupation du « social  » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Le gouvernement promet la distribution gratuite de masques pour les personnes les plus précaires
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/21/des-masques-seront-distribues-gratuitement-aux-plus-precaires-annonce-olivie

      Alors qu’Emmanuel Macron a estimé que le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, la région Ile-de-France a décidé de distribuer des masques gratuits pour les lycéens.

      La question a ressurgi dans l’actualité à l’occasion de la mise en place lundi de l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos. Y aura-t-il des distributions gratuites, notamment pour les plus précaires ? Olivier Véran a répondu par l’affirmative, mardi 21 juillet, devant les députés lors des questions au gouvernement.

      Le ministre de la santé a ainsi promis de « réenclencher la distribution de masques gratuits » à destination des plus vulnérables, à savoir les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, qui remplace depuis la fin de 2019 la couverture-maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), ainsi que les « deux millions de Français porteurs de fragilités » qui « peuvent se faire rembourser les masques chirurgicaux sur prescription en pharmacie ». Un dispositif déjà mis en place au printemps, via les communes et les centres communaux d’action sociale (CCAS).

      Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé, mardi, Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.
      « Je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, alors que le non-respect du port du masque est passible d’une amende de 135 euros.

      En Ile-de-France, des masques gratuits pour les lycéens
      Si le gouvernement a plafonné le prix du masque chirurgical à 95 centimes d’euros, l’usage quotidien et dans le respect des normes sanitaires du masque peut s’avérer coûteux. Les associations de consommateurs estiment qu’une famille de deux adultes et deux enfants de plus de 11 ans devra allouer, chaque mois, jusqu’à 200 euros pour s’équiper.

      Pointant ce problème de « surcoût pour les populations précaires », l’association de consommateurs CLCV a demandé lundi, dans un communiqué, « une aide financière mensuelle de 50 euros par personne composant la famille ».

      De son côté, la région Ile-de-France va distribuer à la rentrée deux masques lavables en tissu à ses 500 000 lycéens, a annoncé mercredi la présidente de la collectivité, Valérie Pécresse.

      « Ça fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours (…), c’est pour ça que la région Ile-de-France va assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région », a expliqué l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy sur France 2.

    • @sombre je ne sais pas où se situe la compétence à ce niveau, ils sont extrêmement compétents en rhétorique tordue. Parce que réussir à dire à la fois « le contribuable n’a pas à payer » et « l’état va payer les masques des pauvres » c’est évidemment au final le contribuable qui va payer. Je ne suis pas du tout contre le fait de collectiviser les ressources par les impots et protéger l’ensemble de la population en distribuant des masques à tout·es, mais on ne peut pas tenir ce double discours.
      Tout simplement parce qu’il suffit de baisser le prix des masques dans les commerces et non pas de développer un système d’attribution de masques qui va engendrer des dépenses administratives délirantes. Je vois bien la fiche de pauvre à remplir pour avoir 10 masques comme pour le parcours violent d’obtention (ou pas hein) de la CMU.
      La question ne devrait même pas se poser, faire semblant d’être social et retirer leurs droits aux plus pauvres, ça fait des mois qu’il joue ce jeu de merde pas seulement rhétorique.

    • @simplicissimus qui dit que :

      Il semble que la préoccupation du « social » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Encore faudrait-il que leur soit alloué un budget décent à ces collectivités territoriales, locales ou que sais-je encore. Et fatalement, ces collectivités devront « s’autofinancer » et on devine aisément comment.

      Sinon, en cas de défaillance des sus-nommées (collectivités), pas besoin d’externaliser la politique sociale vers la fondation Bill Gates, Jeff Bezos, l’église catholique romaine voire les églises évangélistes. En local, on a une belle brochette de petites crapules start-upesques qui assureront le job en nous faisant les poches et en émargeant un max au budget de la nation. (Such a disruptive world ...)

      https://www.42.fr/les-partenaires

      (Bon. On va encore dire que j’exagère ... mais pour l’éducnat, ça pourrait le faire.)

    • C’est vrai que concrètement, faire un geste pour les personnes qui ont le moins de moyens dans ce pays, c’est toujours une usine à gaz pour vérifier que les pauvres ne volent pas, hein, que personne ne resquille. Et qui dit usine à gaz dit #non-recours (edit : et #humiliation). Les assos font pareil dans les distrib alimentaires. On peut faire autrement : aux USA par exemple on demande rarement des justificatifs.

  • Chassée de Twitter, l’extrême droite en ligne migre vers des réseaux sociaux alternatifs
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/21/chassee-de-twitter-l-extreme-droite-en-ligne-migre-vers-des-reseaux-sociaux-

    Alors que la politique de modération se durcit sur les sites traditionnels, les militants se tournent vers des plates-formes russes ou issues de la droite dure américaine. « Censure sur Twitter », dénonçait un communiqué du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire mi-juillet, après que le réseau social a fermé les comptes de plusieurs figures du mouvement, dont son porte-parole, Romain Espino. Début juillet, la plate-forme de vidéos Youtube avait également supprimé les chaînes de l’essayiste (...)

    #Google #Facebook #Telegram #Twitter #YouTube #Vkontakte #manipulation #censure #modération #copyright #extrême-droite #Gab #BitChute (...)

    ##parler.com

  • Comment les microagressions instillent en #France un #racisme #inconscient, mais ravageur
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/20/comment-les-micro-agressions-instillent-en-france-un-racisme-inconscient-mai

    Relancé dans le sillage de la mort de George Floyd, aux Etats-Unis, et de l’affaire Adama Traoré, le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce racisme implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.

    Cette réalité n’est pas neuve. Décrite dès la fin des années 1960 aux Etats-Unis, elle a ensuite été largement documentée et analysée. Dénommée « racisme #systémique, #structurel ou #institutionnel, [elle] repose sur des modalités de discrimination qui n’ont pas besoin d’être portées par des individus explicitement racistes », rappelle le sociologue Michel Wieviorka, spécialiste du racisme et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, dans Pour une démocratie de combat.

    • « Vous venez de quel pays ? » « Tu dois aimer quand il fait chaud ! », « Comme vous parlez bien français ! » Ces petites #remarques_anodines se veulent souvent bienveillantes. En réalité, elles pétrifient les français d’origine africaine. Signe d’#ethnocentrisme_blanc, ignorance ou #racisme_euphémisé, ces expressions assénées « sans penser à mal » mais ressenties douloureusement sont partie intégrante d’une #expérience_de_vie que seules connaissent les personnes appartenant aux #minorités_visibles, mais qu’il n’est pas interdit aux autres de chercher à comprendre, voire à combattre.
      « Ce sont des microagressions, si petites que les auteurs ne les perçoivent jamais, mais qui blessent »
      « C’est comme le supplice de la goutte d’eau. Une fois, cela n’a rien de grave, mais un million de fois, c’est insupportable »
      #Paternalisme, #héritage_colonial, #assignation_à_identité… Les explications possibles dépassent le cadre d’un attrait pour la différence ou du simple quiproquo : elles relèvent d’une #essentialisation de la couleur de la peau, du soupçon d’#extranéité. « Etre français, c’est encore être blanc ; être non-blanc, c’est être d’ailleurs », analyse Pap Ndiaye. Ainsi, les microagressions révéleraient notre difficulté à « penser le fait d’être français indépendamment de la #couleur_de_la_peau ».
      Le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les #préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce #racisme_implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.
      (...)
      Les critiques de cette prolifération de microagressions « à l’américaine » pointent non seulement l’aseptisation des rapports sociaux mais aussi la tendance à figer les individus dans des #identités, sans considération pour les multiples strates des personnalités. Est aussi mis en lumière l’imposition d’un schéma opposant des dominants involontaires à d’éternelles victimes. (...)
      La norme sociale rejette le racisme, constate Pap Ndiaye, en référence au sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui reflète un rejet massif des Français à l’égard des manifestations explicites d’hostilité ou de haine raciale. Il reste à sensibiliser l’opinion à l’imperceptible, au latéral, et aussi à l’éduquer : on ne demande pas d’emblée aux gens de quel pays ils viennent. » Mais ce travail de #sensibilisation a un préalable : reconnaître la réalité de #blessures_invisibles."

      #microagressions #racisme_ordinaire #racisme_inconscient

      #racisme_systémique #racisme_structurel #racisme_institutionnel #bienveillance

      ping @isskein @karine4

    • Et le résultat : #minority_fatigue.

      Le coût mental du racisme – Binge Audio
      https://www.binge.audio/le-cout-mental-du-racisme

      Stress, anxiété, dépression… Les propos et actes racistes éprouvés au quotidien ont des conséquences sur la qualité de vie et la santé mentale. En quoi le racisme peut-il être un facteur aggravant des problèmes psychologiques ? Quelles sont les barrières culturelles et de classe qui limitent l’accès aux divans pour les personnes racisé·e·s ? En quoi un stéréotype, même s’il est positif, est toujours violent ?

      Grace Ly et Rokhaya Diallo reçoivent Racky Ka, psychologue et docteure en psychologie sociale, qui a pour patientèle des femmes noires entre 20 et 50 ans, majoritairement en situation de burn-out lié à du racisme sur leur lieu de travail.

  • À partir de la même source (AFP), avec la même photo, deux estimations différentes :

    Dans son premier paragraphe, Le Monde assume explicitement : 2700, c’est « des centaines » :
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/18/mort-d-adama-traore-une-marche-organisee-samedi-a-beaumont-sur-oise-avec-des

    Quatre ans après la mort d’Adama Traoré après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, des centaines de manifestants ont défilé, samedi 18 juillet, dans cette ville du Val-d’Oise. Selon la gendarmerie, la marche a réuni 2 700 personnes, qui ont retracé dans le calme le dernier parcours de ce jeune homme noir de 24 ans, mort dans la commune de Persan le 19 juillet 2016, peu après son arrestation, au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes.

  • « Vous contestez ou vous assumez ces propos ? » : les pompiers bousculés par la commission du Sénat sur le coronavirus
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/17/vous-contestez-ou-vous-assumez-ces-propos-les-pompiers-bouscules-par-la-comm

    l’impression, répandue au sein de la profession, que « c’était “tout sauf les pompiers” ». Exemple : dans les aéroports parisiens, « les ambulances rouges n’étaient pas autorisées à aller sur les tarmacs pour prendre des patients et les emmener à l’hôpital », tâche réservée au SAMU.

    Mais si le sénateur (LR) du Vaucluse, Alain Milon, président de la commission d’enquête – qui mène ses travaux en parallèle de celle de l’Assemblée nationale –, a convié M. Allione, c’est aussi pour obtenir des explications sur « trois observations graves » figurant dans le rapport de la FNSPF : les « pressions » subies par certains directeurs départementaux des sapeurs-pompiers « pour qu’ils abaissent le niveau de protection de leurs agents » ; les « requérants non Covid en situation d’urgence vitale » qui « n’ont jamais eu de réponse du 15 à leurs appels et sont morts dans l’indifférence générale » ; les évacuations par TGV sanitaire comparées à des « opérations de communication ».

    la polémique n’est pas très intéressante mais pas mal d’infos #in_retrospect

  • Bousquet de Florian nommé nouveau directeur du cabinet du ministère de l’intérieur
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/09/bousquet-de-florian-pressenti-pour-etre-le-nouveau-directeur-du-cabinet-du-m

    L’actuel coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme a été nommé jeudi 9 juillet auprès de Gérald Darmanin.
    […]
    Il s’agit d’une petite surprise Place Beauvau. Dans la foulée de l’annonce du gouvernement, Stéphane Bouillon avait semblé être confirmé à son poste de directeur du cabinet, lui qui a officié sous Christophe Castaner, ces deux dernières années, et sous Claude Guéant, entre 2011 et 2012. Mais le chef de l’Etat préférait voir Pierre de Bousquet de Florian, qui officie à l’Elysée depuis le début du quinquennat, lui succéder.

  • #Iwas Corsica, la vague #metoo qui arrive en Corse
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/04/violences-sexuelles-iwas-corsica-la-vague-metoo-qui-secoue-la-corse_6045219_

    Laora Paoli Pandolfi est corse mais vit à Paris. Celle que ses parents surnommaient « Louise Michel » pour sa sensibilité aux sujets féministes voit le hashtag éclater sur Twitter, et décide de documenter les cas concernant sa région d’origine. Elle crée avec une amie le compte #Iwas Corsica, et ne dort pas deux nuits de suite : elle dénombre et rediffuse tous ces témoignages. « Balance ton porc n’avait jamais pris en Corse, et là d’un coup, il y a près de 150 faits qui sortent. C’était horrible, je ne pouvais pas m’arrêter, c’était trop important. » Les histoires se ressemblent : « C’est jamais un inconnu dans un parking avec un couteau, mais toujours des mecs que les filles connaissaient qui les forcent. »

    #culture_du_viol

  • Migrants à la frontière italienne : « On ralentit le voyage, mais on ne l’empêche certainement pas »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/08/migrants-a-la-frontiere-italienne-on-ralentit-le-voyage-mais-on-ne-l-empeche

    Depuis que l’Italie se déconfine, M. Marmo a vu arriver les migrants en provenance de Sicile ou, pour ceux ayant emprunté la route des Balkans, de Trieste. En revanche, depuis le 18 avril, dans le contexte de crise sanitaire, le camp de transit de la ville, ouvert par les autorités en 2016, n’accepte plus de nouveaux arrivants, les repoussant à la rue. Sur la plage de galets de la ville, une poignée de mineurs afghans se rafraîchissent au bord de l’eau. Arrivés il y a quelques jours, ils attendent une opportunité de passage. Parmi eux, Hotak Parvez. A 16 ans, le garçon a déjà travaillé cinq ans à Istanbul dans une usine textile, avant de prendre, seul, la route de l’Europe. Il a mis un an à rejoindre l’Italie. Désormais, il veut se rendre « là où on [lui] donnera des papiers ». Distribution de repas organisée sur un parking de Vintimille par l’ONG Kesha Niya Kitchen, le 6 juillet.Tous les soirs, l’ONG Kesha Niya Kitchen distribue des repas sur un parking de la ville et sous la surveillance rapprochée de la police italienne. Taoufik, originaire d’Algérie, n’a pas d’autre moyen pour se nourrir. Arrivé à Vintimille il y a cinq mois, il « aurai[t] dû aller en France direct, explique-t-il. A cause du coronavirus, [il est] resté et [a] fini par demander l’asile, mais [va] partir ». « Il n’y a pas de boulot ici », justifie-t-il. (...) A Vintimille, tous les migrants n’ont pas la frontière en ligne de mire. Certains espèrent autre chose ou n’espèrent plus rien. « Je vais finir par me suicider ici, prévient Muhammad Shafiq. J’ai cinq enfants et tous les jours ils m’appellent pour que je leur envoie de l’argent. » Ce Pakistanais de 45 ans a déjà vécu cinq ans en Allemagne mais, débouté de sa demande d’asile, il a déposé une nouvelle demande de protection en Italie, en mars. S’il est à Vintimille, c’est « parce qu’il y a un endroit où dormir », confie-t-il en désignant, au loin, un bâtiment de bureaux désaffecté, sans eau ni électricité." A l’intérieur, dans l’une des pièces occupées, un Nigérian de 24 ans demeure allongé sur un lit de camp. Le regard perdu dans le vague, il assure vivre à Vintimille depuis six ans. « Il passe ses journées au lit », dit Muhammad Shafiq. Lui se bat pour trouver du travail. « On nous propose que des boulots au noir payé cinq euros de l’heure », s’indigne-t-il. Il a brièvement cru à une issue lorsque le gouvernement italien a adopté un décret-loi en mai, dans le contexte de crise sanitaire, permettant de régulariser les personnes présentant un contrat dans l’agriculture ou l’aide à domicile. Mais il a rapidement été déçu. « Des employeurs nous demandent 10 000 euros pour signer un contrat », confie-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#france#italie#sante#droit#frontiere#routemigratoire

  • Coronavirus : les immigrés deux fois plus atteints que les personnes nées en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/07/coronavirus-les-immigres-deux-fois-plus-atteints-que-les-personnes-nees-en-f

    C’est la première fois que cette inégalité face au virus est mise en lumière en France alors que plusieurs pays ont révélé des situations similaires. Ainsi, en Suède, dès le mois d’avril, l’agence de santé publique du pays avait révélé que les résidents suédois nés en Somalie étaient surreprésentés parmi les personnes nécessitant des soins face au Covid-19 – suivis par ceux nés en Irak, en Syrie, en Finlande ou encore en Turquie.
    Des études similaires ont été publiées au Canada par la ville de Toronto, indiquant que les nouveaux immigrants étaient plus susceptibles d’être atteints par le virus et hospitalisés. De même, il est apparu qu’aux Etats-Unis, selon les données de plusieurs Etats, les Noirs sont trois à quatre fois plus touchés par le virus, et au Royaume-Uni, selon l’Institute of fiscal studies, le nombre de décès dans la population noire et issue de minorités est bien plus élevé que parmi les Blancs.
    En France, l’Insee révèle que « la hausse [de la mortalité] a été plus forte pour les personnes nées en Afrique ou en Asie » : elle a atteint 54 % pour les personnes nées au Maghreb, 91 % pour les personnes originaires d’Asie et 114 % pour les personnes nées en Afrique (hors Maghreb). A l’inverse, la hausse des décès des personnes nées en Europe a été « proche de celle observée pour les personnes nées en France », évoque l’Insee.

    #covid-19#migrant#migration#sante#surmortalite#minorite#diaspora#immigration

    • Une hausse des décès deux fois plus forte pour les personnes nées à l’étranger que pour celles nées en France en mars-avril 2020 - Insee Focus - 198
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/4627049

      Pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19, le nombre de décès a fortement augmenté en France, avec des différences marquées selon le pays de naissance des personnes décédées. Toutes causes confondues, les décès en mars et avril 2020 de personnes nées à l’étranger ont augmenté de 48 % par rapport à la même période en 2019, contre + 22 % pour les décès de personnes nées en France. La hausse a été la plus forte pour les personnes nées en Afrique (+ 54 % pour les décès de personnes nées au Maghreb, + 114 % pour celles nées dans un autre pays d’Afrique) ou en Asie (+ 91 %).

      Le pic des décès a été atteint fin mars-début avril, au même moment quel que soit le pays d’origine des personnes décédées.

      Pour toutes les origines, la hausse des décès a été plus forte pour les personnes âgées. Mais les décès ont aussi nettement augmenté avant 65 ans pour les personnes nées à l’étranger. En Île-de-France et dans le Grand Est, régions particulièrement touchées, la hausse des décès a été très marquée, aussi bien pour les personnes nées en France que pour celles nées à l’étranger.

  • Le Conseil d’Etat suspend l’autorisation préalable pour manifester, jugée « excessive »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/06/l-autorisation-prealable-pour-manifester-est-suspendue-les-rassemblements-de

    Le juge des référés du Conseil d’Etat a suspendu lundi 6 juillet le décret du 14 juin imposant un régime d’autorisation préalable pour l’organisation de toute manifestation sur la voie publique, pour garantir le respect des mesures de distanciation sociale lors de tels rassemblements.

    Le Conseil d’Etat, qui avait été saisi par plusieurs syndicats (dont la CGT, FO, FSU, Solidaires et le Syndicat de la magistrature, notamment) et différentes associations (dont la fédération Droit au logement et SOS-Racisme), souligne dans un communiqué que « l’obligation d’obtenir une autorisation avant d’organiser une manifestation sur la voie publique ainsi créée est excessive ».

    Le 13 juin, le Conseil d’Etat avait suspendu l’interdiction générale et absolue de manifester qui découlait du décret du 31 mai interdisant les rassemblements de plus de dix personnes. A la suite de cette suspension, le premier ministre, Edouard Philippe, avait, le lendemain, modifié ce décret pour prévoir que cette interdiction ne s’appliquerait pas aux manifestations autorisées par le préfet dans le respect des « mesures barrières ». C’est ce décret qui était attaqué.

  • Le traitement de faveur des « amis français de la Chine » face au Covid-19
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/06/le-traitement-de-faveur-des-amis-francais-de-la-chine-face-au-covid-19_60452

    Dijon figure parmi les villes citées comme bénéficiaires de ces cadeaux intéressés. Mi-avril, alors que la cité, dirigée par l’ex-ministre (PS) François Rebsamen, attend encore sa part du million de masques commandés par la région Bourgogne-Franche-Comté, l’association des Chinois de Dijon lui en offre 20 000. Interrogé par Le Monde, son président, Hu Zhong Sheng, relate la genèse du don : « J’ai eu une collaboratrice de l’ambassadeur de Chine, à Paris, au téléphone. Elle nous a d’abord fait parvenir des masques pour notre communauté, puis elle nous a encouragés à aider la mairie en lui offrant des masques. Mais là, c’est nous qui avons réuni les fonds, nous connaissions les fournisseurs en Chine et le transport nous est revenu peu cher. » Joint, M. Rebsamen a fait répondre son directeur de la communication : « L’association des Chinois de Dijon nous a contactés, et il n’y a eu aucune conditionnalité à ces dons, pas une seule communication sur la Chine. » Le même ne cache pas que Dijon est engagée dans une stratégie touristique très chinoise, dont l’ambition est de faire de la ville « la deuxième destination française des Chinois après l’Ile-de-France ». Depuis 2018 et le lancement du programme « Dijon China Desk », M. Rebsamen multiplie les contacts avec la Chine pour attirer une clientèle haut de gamme. « Nous avons beaucoup d’atouts, le vin, la gastronomie et le patrimoine », explique son directeur de la communication. Selon le renseignement français, d’autres villes, comme Nancy, Strasbourg ou Besançon, ont également reçu des dizaines de milliers de masques grâce à la mobilisation des associations chinoises encouragées par les services de l’ambassade. En récoltant 8 500 euros, l’association des Chinois de Lorraine a fait venir 31 200 masques et trois respirateurs, le 27 mars, au CHU de Nancy. « On n’a presque rien payé pour le transport », témoigne un membre de l’association qui requiert l’anonymat. Commentaire de la télévision publique régionale : « La générosité chinoise réussit là où les voies administratives françaises ont le plus grand mal. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#chine#diplomatie#communauté#etudiant#sante#materielmedical#aideinternationale#economie