Doctrine Dahiya — Wikipédia

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  • Pour ceux qui ont perdu le fil : la doctrine militaire israélienne est fondée sur le massacre des civils et la destruction totale des infrastructures civiles. Les responsables israéliens font ce genre de menace de crime de guerre contre Gaza ou le Liban, ouvertement, à intervalle régulier, sans que ça provoque jamais la moindre réaction internationale. Et quand ils le font : (1) c’est trop tard, (2) on s’en fout.

    Doctrine Dahiya
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_Dahiya

    La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s’agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires1.

    Cette doctrine porte le nom de Dahieh Janoubyé, un quartier chiite d’habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.

    La première formulation publique de cette doctrine eut lieu en octobre 2008, dans une interview à l’agence Reuters au cours de laquelle le général Eizenkot déclare :

    « Ce qui est arrivé au quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 arrivera à tous les villages qui servent de base à des tirs contre Israël. […] Nous ferons un usage de la force disproportionné [sur ces zones] et y causerons de grands dommages et destructions. De notre point de vue, il ne s’agit pas de villages civils, mais de bases militaires. […] Il ne s’agit pas d’une recommandation, mais d’un plan, et il a été approuvé. […] S’en prendre à la population est le seul moyen de retenir Nasrallah. »

    • Je comprend pourquoi il est comme ça notre général Eizenkot avec qui nous sommes inconditionnellement solidaires. Nos ancêtres on joué un mauvais tour à ses ancêtres en ne leur réservant que le nom de « fer de merde ».
      Ce fut le sort des juifs pauvres qui ne purent acheter un nom agréable lorsqu’on les obigeat à germaniser leur noms de famille.

      Eizen = Eisen = fer
      Kot = Scheiß = merde.

      D’après notre encyclopédie préférée il est par contre possible que les ancêtres du vaillant général étaient des petits rigolos qui furent exprès de choisir un nom bizarre pour des raisons inconnues.
      https://de.m.wikipedia.org/wiki/J%C3%BCdischer_Name

      Je nach Region konnte die Namensgebung unterschiedlich verlaufen, so dass bei der Deutung der Namen auch die Herkunftsregion eine große Rolle spielen kann. Nicht zu verkennen ist aber auch die durch die Namensanalyse vermutete Freude der Juden an Synonymen, am Denken um die Ecke, an Verballhornungen, an Wortspielereien und an (Selbst-)Ironie. Gerade ihre Mehrsprachigkeit und die Eigenart der hebräischen Schrift, nur Konsonanten abzubilden, trugen dazu wesentlich bei.

      #Eisenscheiß #wtf

    • oui mais « est-ce que vous condamnez ?! »

      La réaction Française, cette fois, a été plutôt claire, non ? Soutien total à Israël, ta doctrine on opine, Dahiya pluka, Amen. J’ai faux ?

      En tout cas merci pour le topo ; 2008 ça fait 15 ans ; avant, ils avaient une autre doctrine ou c’est juste qu’elle avait pas encore de nom ?

    • Guerre Israël-Hamas : l’armée israélienne « change les règles » dans sa guerre contre le Hamas

      L’armée assure vouloir mener cette offensive selon « les règles du droit international humanitaire », ou, du moins, son interprétation par les militaires israéliens, plus maximaliste que les armées européennes ou américaine. Ainsi, la doctrine Dahiya, élaborée en 2006 par Gadi Eisenkot, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne – et qui vient de rejoindre, en observateur, le « cabinet de guerre » israélien –, théorise l’usage d’une force disproportionnée afin d’atteindre ses objectifs, y compris viser une zone civile pour y éliminer des cibles militaires. Le nom de la doctrine fait référence à un quartier de la banlieue sud de Beyrouth où était basée la direction du Hezbollah lors de la guerre de l’été 2006 entre le Liban et Israël. Le rapport Goldstone demandé par les Nations unies après le premier conflit entre Israël et le Hamas en 2008-2009 avait conclu que la doctrine avait été « conçue pour punir, humilier et terroriser la population civile ».

      « Ils choisissent de mettre leur vie en jeu »

      « Je ne pense pas que cette doctrine s’applique aujourd’hui, estime le professeur Gabi Siboni, de l’Institut de Jérusalem pour la stratégie et la sécurité. Nous nous occupons de cibler et de détruire des agents du Hamas et d’autres organisations terroristes. Ce sont tous des cibles militaires. » Alors que 2 300 personnes, principalement des civils, dont 600 enfants, ont déjà été tuées, M. Siboni affirme aussi qu’Israël opère selon les principes du droit international humanitaire : « C’est pour cela que l’armée a demandé à la population d’évacuer le nord de Gaza. Quant à ceux qui restent, tant pis. Ils choisissent de mettre leur vie en jeu. »

      Depuis le début de l’opération militaire sur Gaza, l’armée israélienne n’a guère détaillé les cibles qui justifieraient les frappes. Ses services de communication donnent en revanche le tonnage de bombes larguées sur l’enclave, en postant les images de ruines.

      Asa Kasher, professeur de philosophie à l’université de Tel-Aviv, qui a contribué à la rédaction du code d’éthique des forces israéliennes, explique qu’il s’agit d’une équation : « Quand on est attaqué, on peut se défendre sans enfreindre le droit international. S’il y a une position avec des civils et des combattants, on évalue les risques. Si les gains sont militairement intéressants, et les pertes civiles limitées, il faut frapper. Sinon, il faut abandonner. » Quant à l’objectif affiché de détruire le Hamas, Asa Kasher s’interroge : « Détruire le Hamas n’est pas un objectif raisonnable. Détruire leurs capacités militaires ? Oui. Leurs infrastructures financières ? Oui. Mais détruire leur haine des juifs, des Israéliens, de l’Ouest, non. Ce qu’on peut faire, c’est réduire leur potentiel jusqu’à ce qu’ils ne soient plus une source de danger. »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/14/guerre-israel-hamas-l-armee-israelienne-change-les-regles-pour-detruire-le-h

  • De la Syrie à l’Ukraine, les similitudes des guerres menées par la Russie
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/de-la-syrie-a-l-ukraine-les-similitudes-des-guerres-menees-par-la-russi

    Le siège de la ville de Marioupol rappelle celui d’Alep. Dans les deux pays, l’armée russe déploie une stratégie parfois comparable.

    C’était aussi l’armée Russe qui pilotait la stratégie en Irak, à Falloujah. Et l’armée Russe au Liban et à Gaza. Et Mogadiscio aussi. On ne parle pas assez de la façon dont la stratégie russe est spécifique quand il s’agit d’utiliser des bombes et de détruire des villes.

    • Même impression hier en écoutant la radio : ça commentait doctement sur l’usage des bombardements massifs destinés à terroriser, et la destruction des infrastructures, décrites assez explicitement comme un truc qui caractériserait Poutine. Et tout le long je me disais que ces gens n’avaient jamais entendu parler de la doctrine Shock and Awe, pourtant parfaitement officielle, appliquée par les Américains.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Choc_et_effroi

      Le choc et l’effroi sont le plus souvent définis par Ullman et Wade comme l’effet obtenu par la domination rapide d’un adversaire. C’est l’état désiré d’un sentiment d’impuissance et de perte de volonté. Selon eux, il peut être obtenu par la destruction des centres de commandement ennemis, une suppression sélective des informations diffusées et la propagation de désinformation, le débordement des forces adverses, et la rapidité d’action.

      […]

      Bien qu’Ullman et Wade affirment que « la réduction des pertes civiles, des morts, et des dégâts collatéraux a un sens politique qui aurait besoin d’être compris sur le front », leur doctrine requiert pourtant l’interruption de tous les moyens de communication, de transports, de production alimentaire, de distribution d’eau, et toutes les autres infrastructures6, et, en pratique,« l’usage approprié du Choc et de l’effroi doivent provoquer […] un sentiment de menace et de peur d’agir, qui peuvent abattre totalement ou en partie la société adverse, ou réduire considérablement ses capacités de combattre par la destruction des moyens matériels »7.

      Les auteurs imaginent l’exemple d’une invasion de l’Irak vingt ans après l’opération Tempête du désert : ils affirment qu’« abattre le pays nécessiterait d’une part la destruction physique d’infrastructures ciblées, et d’autre part l’interruption et le contrôle de tous les flux d’informations et commerciaux importants, et ce de façon si rapide qu’on puisse obtenir un choc comparable à celui obtenu par les bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki sur les Japonais »8.

      Commentateurs qui semblent aussi ignorer comment les Israéliens mènent leurs guerres : Doctrine Dahiya
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_Dahiya

      La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s’agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires1.

      Cette doctrine porte le nom du quartier chiite d’habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.

      Quelques jours plus tôt, j’avais l’impression qu’on expliquait que le recours à des mercenaires était une innovation de Poutine, et que c’était d’ailleurs bien la preuve de la faiblesse et du manque de motivation de son armée. Ces gens n’avaient jamais entendu parler de Blackwater en Irak, apparemment.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_militaire_privée

      Les Anglo-Saxons, notamment les Américains, disposent des plus grosses ESSD. Aujourd’hui CONSTELLIS group regroupe Triple canopy, Olive Group et Academi (ex Blackwater / XE). Gardaworld vient de racheter la société AEGIS fondée par l’ex-colonel britannique Tim Spicer.

    • Et ça c’est Beyrouth, que les progressistes du Guardian décrivent ainsi : « A Hezbollah stronghold in a Beirut suburb reduced to rubble by Israeli air strikes in August 2006 »
      https://www.theguardian.com/world/2009/nov/08/hezbollah-rearms-against-israel
      https://i.guim.co.uk/img/static/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2009/11/8/1257682433674/The-rubble-of-buildings-h-001.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max

      La différence semble donc que Poutine cible spécifiquement les civils, alors que notre camp du bien et du bon goût cible spécifiquement des « places fortes ».

    • C’est d’ailleurs un des aspects insupportables de tous ces textes adressés « à nos amis naïfs des gauches occidentales » à chaque nouvelle guerre : en prétendant à chaque fois que cette guerre-là est totalement nouvelle, que la situation n’a rien à voir avec les précédentes… ça impose l’amnésie et autorise les gens à proférer des phrases comme celle-ci dans l’article que tu cites :

      « d’une brutalité classique dans l’histoire militaire russe »

    • C’est toujours (très) délicat à commenter, les destructions d’une armée d’occupation. Mais cela fait 3 semaines que les superlatifs pour décrire les destructions en Ukraine tentent de répondre aux images qui arrivent de là bas. Et c’est à chaque fois poussif, mais poussif. L’autre fois, c’était un téléphone qui filmait, et qui passait dans une rue. Un immeuble avait visiblement pris feu. Mais il n’était pas écroulé. Et les immeubles autour étaient intacts. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de destructions. Je dis que pour le moment, c’est bien moins impressionnant que les quelques exemples cités au Moyen Orient en particulier. Je trouve, à vrai dire, l’armée russe très précautionneuse, pour ce que les images nous montrent. Ce qui fera dire à certains qu’ils (les russes) n’étaient pas prêts et qu’ils ont déjà perdu. Et ça ne fait que depuis le début qu’ils tiennent ce discours.

  • Un peu de géopolitique à l’aune de la stratégie « choc et effroi » (shock and awe). Développement autour du concept de #barbare par Pepe Escobar

    La barbarie commence chez soi. Pepe Escobar - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/La-barbarie-commence-chez-soi#nb2

    La Grèce a inventé le concept de barbaros. La Rome impériale en a hérité sous le nom de barbarie. La signification originelle de barbaros est ancrée dans le langage : une onomatopée signifiant « parole inintelligible » car les gens font « bar bar bar » quand ils parlent.

    Homère ne fait pas référence à barbaros, mais à barbarophonos (« à la parole inintelligible »), pour ceux qui ne parlent pas grec ou qui parlent très mal. Le poète comique Aristophane a suggéré que Gorgias était un barbare parce qu’il parlait un dialecte sicilien.

    Barbaru signifiait « étranger » en babylonien-sumérien. Ceux d’entre nous qui ont étudié le latin à l’école se souviennent de balbutio (« bégaiement », « balbutiement », babillage »).

    C’est donc la parole qui a défini le barbare par rapport au grec. Thucydide pensait qu’Homère n’utilisait pas le terme « barbare » car, à son époque, les Grecs « n’avaient pas encore été divisés et n’avaient donc qu’un seul nom commun pour marquer le contraste ». Le point est clair : le barbare a été défini comme étant en opposition au Grec.

    Les Grecs ont inventé le concept de barbare après les invasions perses de Darius Ier et Xerxès Ier en 490 et 480-479 avant J.-C. Après tout, ils devaient se séparer clairement des non-Grecs. Eschyle a mis en scène les Perses en 472 avant J.-C. Ce fut le tournant ; derrière ce « barbare », il y avait tous ceux qui n’étaient pas grecs – Perses, Phéniciens, Phrygiens, Thraces.

    A propos de Pepe Escobar : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pepe_Escobar

    et de la stratégie sus-mentionnée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Choc_et_effroi