https://www.rfi.fr

  • Cour internationale de justice – Ordonnance du 26 janvier 2024 - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/justice-internationale/evenements/article/cour-internationale-de-justice-ordonnance-du-26-janvier-2024

    La France est profondément attachée au respect du droit international et réaffirme sa confiance et son soutien à la Cour internationale de justice.

    La France relève que, dans son ordonnance de ce jour, la Cour indique des mesures conservatoires sur le fondement de l’article 41 de son Statut, dans l’attente d’un jugement sur sa compétence et sur le fond.

    Dans ce cadre, la Cour va prochainement informer les parties à la Convention génocide de la faculté qui leur est ouverte de présenter des observations sur l’interprétation de la Convention. La France envisage de se prévaloir de cette faculté et de déposer des observations sur l’interprétation qu’elle fait de la Convention comme elle l’a fait dans les affaires Ukraine/Russie et Gambie/Myanmar. Elle indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention. Comme le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a eu l’occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens.

    Dans cette attente, nous rappelons aussi que, comme l’ont dit le président de la République et le Ministre, nous œuvrons à un cessez-le-feu et nous avons de nombreuses fois rappelé l’importance pour nous du respect strict du droit international humanitaire par Israël, comme la Cour vient de le faire également. Nous relevons que la Cour appelle comme la France à la libération immédiate et inconditionnelle des otages détenus à Gaza, parmi lesquels trois de nos compatriotes.

    Cette décision de la Cour renforce notre détermination à œuvrer à de tels résultats.

    #FranceDiplo

    • La défense française d’Israël

      17/1/2023
      • Guerre Israël-Hamas : Stéphane Séjourné explique le refus de Paris de soutenir l’Afrique du Sud pour son action devant la CIJ
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/17/guerre-israel-hamas-stephane-sejourne-explique-le-refus-de-paris-de-soutenir

      https://seenthis.net/messages/1036959

      25/1/2023
      Justice internationale : « La France se doit d’intervenir à l’instance introduite par l’Afrique du Sud contre #Israël », Gérard Cahin, Professeur émérite de droit public de l’université Paris-Panthéon-Assas

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/25/justice-internationale-la-france-se-doit-d-intervenir-a-l-instance-introduit

      L’article 63 du statut de la Cour internationale de justice (#CIJ) offre à tout Etat la faculté de faire valoir son interprétation d’une convention multilatérale à laquelle il est partie lorsque cette convention est en cause dans un différend. L’Etat dit « intervenant » peut, ce faisant, influencer l’interprétation de cette convention par la Cour : elle sera alors obligatoire à son égard comme elle l’est par principe pour les parties au différend.
      Cette procédure connaît un vif succès avec le riche et récent contentieux suscité par l’application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de #génocide du 9 décembre 1948. Sept Etats se sont portés intervenants dans l’affaire Gambie c. Myanmar, et trente-deux dans l’affaire Ukraine c. Russie.
      Ce nombre ne saurait surprendre pour une convention dans laquelle « les Etats contractants n’ont pas d’intérêts propres (mais) seulement, tous et chacun, un intérêt commun, celui de préserver les fins supérieures qui sont la raison d’être de la convention » (avis consultatif du 28 mai 1951, « Réserves à la convention sur le génocide »). La #France compte parmi ces intervenants, conjointement avec cinq autres Etats dans la première affaire, individuellement dans la seconde.

      A l’instar de l’Allemagne qui l’a annoncé le 12 janvier, la France se doit d’intervenir aussi à l’instance introduite par l’Afrique du Sud contre Israël le 29 décembre 2023 à propos de l’application de la convention dans la bande de Gaza. La continuité et la logique de sa politique juridique l’imposent, d’autant qu’elle participera, comme de nombreux Etats, à la procédure consultative concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », actionnée il y a juste un an par l’Assemblée générale des Nations unies.
      Mais c’est d’abord parce que « les mots ont un sens », comme l’a déclaré à l’Assemblée nationale le 17 janvier, le ministre des affaires étrangères [#Stéphane_Séjourné] lors des questions au gouvernement, que la France doit intervenir pour faire résonner ces mots dans les termes rigoureux du droit.

      D’autres conclusions raisonnables

      Les actes recensés par la convention de 1948 et les déclarations incendiaires des agents et organes suprêmes de l’Etat d’Israël, dont l’Afrique du Sud fait état pour apporter la preuve d’un génocide, s’inscrivent dans un contexte spécifique très différent de celui des Rohingyas de Birmanie : à savoir la riposte militaire massive déclenchée par Israël, en vertu de son droit de légitime défense contre l’agression armée caractérisée perpétrée contre lui par le Hamas le 7 octobre.

      Il n’est pas douteux qu’un crime de génocide dûment qualifié rendrait d’emblée illicite l’exercice de ce droit. Il est cependant impossible de qualifier un tel crime en faisant, comme la requête sud-africaine, abstraction des conditions concrètes de cet exercice.

      On sait que la difficulté cruciale est d’inférer d’une ligne de conduite « l’intention de détruire, en tout ou en partie » (dolus specialis), ici les #Palestiniens de #Gaza « en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens ». Pour y parvenir, estime la CIJ, « il faut et il suffit que cette conclusion soit la seule qui puisse raisonnablement se déduire des actes en cause » (arrêt du 3 février 2015, Croatie c. Serbie, § 148). Appuyée par la France, cette approche équilibrée garantit la spécificité du « crime des crimes » sans rendre impossible la preuve de sa commission.

      Or, d’autres conclusions raisonnables peuvent se déduire des conditions du recours à la force à Gaza. Conséquence de bombardements massifs et d’un blocus destinés à démanteler la capacité militaire du Hamas, le nombre historique de victimes civiles et l’ampleur des destructions ne suffisent pas à prouver l’existence d’un plan concerté en vue de détruire un groupe humain en tant que tel.
      Des attaques indiscriminées causées par des frappes à l’aveugle ou bombes non guidées, des dommages collatéraux excessifs par rapport aux avantages militaires attendus d’attaques visant des cibles licites, la soumission d’une population à un régime alimentaire et sanitaire inférieur au minimum vital, sont assurément des violations graves du droit international humanitaire, pas automatiquement les composantes d’un génocide.

      La voix du droit

      Les conséquences de la riposte israélienne auraient été moins catastrophiques pour les Palestiniens si le Hamas ne violait pas systématiquement ses propres obligations, en installant ses objectifs militaires dans des zones densément peuplés et des bâtiments civils, en s’abritant dans un vaste réseau de tunnels creusés sous eux, en incitant ou contraignant les civils à ignorer les avertissements donnés par Israël en cas d’attaques pouvant les affecter, afin de se camoufler parmi eux ou d’en user comme boucliers humains.

      Et si elle ne remplissait pas toutes les conditions exigées, l’évacuation de la population de Gaza du nord vers le sud a aussi été ordonnée par Israël en vertu de l’exception à l’interdiction des déplacements forcés prévue par la Convention IV de Genève de 1949.
      Sur l’application de la Charte des Nations unies et du droit international humanitaire, la CIJ ne peut cependant se prononcer : comme dans l’affaire Ukraine c. Russie, sa compétence est limitée par la convention de 1948, seule base sur laquelle elle est saisie. L’analogie s’arrête là.

      Pour l’Ukraine agressée par la Russie, la convention est le moyen de prendre cette dernière au piège du fallacieux motif d’un génocide avancé pour justifier son agression. Pour l’Afrique du Sud, il s’agit en revanche de focaliser l’attention sur une notion d’autant plus émotionnellement chargée, qu’elle vise cette fois un Etat créé pour accueillir les rescapés du plus grand crime de l’histoire et en protéger à tout jamais la population.
      La procédure judiciaire maintenant lancée, il est bon que la voix du droit s’élève dans le chaos des armes. Il le serait aussi que la France, membre permanent du Conseil de sécurité, fasse entendre la sienne, pour clarifier l’interprétation d’un texte ouvert à toutes les instrumentalisations.

    • [La France] indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention.

      #à_l'insu_de_son_plein_gré

      il s’agit d’une ordonnance de référé, pour le moment, le génocide, c’est juste plausible on verra sur le fond pour le franchissement du #seuil_moral, en attendant, bien sûr, nous ne ferons rien

      je comprends ton point de vue, @biggrizzly

    • 26 janvier 2024 | 17h55 | RFI
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240126-direct-guerre-isra%C3%ABl-hamas-khan-youn%C3%A8s-gaza-feu-incessant-d%C

      Washington réaffirme que les accusations de génocide contre Israël sont « sans fondement »

      Les États-Unis ont réaffirmé vendredi que les accusations de « génocide » à l’encontre d’Israël « sans fondement », en réaction à la décision de la Cour internationale de justice. « Nous continuons de penser que les accusations de génocide sont sans fondement et prenons note du fait que la Cour n’a pas conclu à un génocide ni appelé à un cessez-le-feu », a déclaré un porte-parole du département d’Etat, la Cour ne s’étant pas encore prononcé, à ce stade, sur le fond.

      17h34 | RFI

      Le crime de génocide nécessite « l’établissement d’une intention », insiste Paris

      La France a indiqué vendredi que la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur Gaza « renforçait sa détermination » à oeuvrer pour un cessez-le-feu, et ajouté que le crime de génocide, dont certains pays accusent Israël, nécessitait « l’établissement d’une intention ». Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères français indique envisager de faire part « d’observations » à la CIJ, dans lesquelles elle indiquera notamment « l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention ».

    • La France fait donc comme si l’intentionnalité n’avait pas été considérée dans l’ordonnance du tribunal, et qu’il serait nécessaire de le rappeler aux 15 juges contre 2 qui ont soutenu cette ordonnance. Alors que c’est l’un de ses longs développements. Dans le texte de l’ordonnance, lire les pages 15, 16, 17 et 18 :
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-fr.pdf

      Avec notamment la citation par la juge lors de l’énoncé de l’ordonnance, à haute voix donc, des déclarations génocidaires du président Herzog et du ministre de la défense israéliens, parlant d’animaux humains, du fait qu’il n’y a pas de civils innocents à Gaza, ou encore qu’aucune goutte d’eau d’entrera dans Gaza.

      On a vraiment un gouvernement de la post-vérité, qui s’en contrefout du rapport à la réalité, tout en répétant que ce sont les autres qui mentent.

    • Quand j’écris « émotion », je ne parle pas juste des mesures annoncées, mais de l’énoncé, lent et circonstancié, de l’ordonnance. Parce que, lentement et progressivement, à chaque point, se dévoilait la défaite juridique d’Israël. Je pense que la défaite juridique d’Israël est massive ici, dans ce long et implacable énoncé des justifications de l’ordonnance.

      Je suis persuadé qu’Israël, les gouvernements complices et les médias vont se focaliser sur les mesures elles-mêmes (et sur le fait qu’il n’y a pas d’ordonnance explicite imposant un cessez-le-feu) ; parce que revenir sur la longue litanie qui justifie les mesures « pratiques » est bien plus terrible pour Israël.

    • 26 janvier 2024 - 13h00
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240126-direct-guerre-isra%C3%ABl-hamas-khan-youn%C3%A8s-gaza-feu-incessant-d%C

      La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher tout éventuel acte de « génocide » à Gaza

      La plus haute juridiction de l’ONU a appelé vendredi Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide dans la bande de Gaza, en rendant une décision très attendue. Israël doit tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention sur le génocide, a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

      La CIJ a également à Israël d’autoriser l’accès humanitaire à Gaza. Israël doit prendre « des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens », a statué la Cour internationale de justice (CIJ) dans son verdict.

      13h17 : L’Afrique du Sud salue une « victoire décisive » pour le droit après le verdict de la CIJ

      L’Afrique du Sud a salué vendredi une « victoire décisive pour l’État de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien », à l’issue de l’audience de la CIJ à La Haye. Le ministère des Affaires étrangères, dans son communiqué, estime que la Cour « a déterminé que les actions d’Israël à Gaza sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base », la remerciant « pour sa décision rapide ».

    • Johann Soufi
      @jsoufi
      https://twitter.com/jsoufi/status/1750867720600428736
      2️⃣.

      Il n’y a probablement que des déçus !
      – Ceux qui étaient persuadés d’un génocide en cours, sont déçus de l’absence d’un cessez-le-feu !
      – Ceux qui défendent encore #Israël sont choqués du jugement qui le suspecte officiellement de #génocide.

      3️⃣.

      La Cour reconnaît à son IMMENSE majorité, le « risque de #génocide ou le génocide » !

      C’est Énorme ! Ça consacre la pertinence des alertes et du terme employé, contrairement à ce que disait par exemple le ministre des affaires étrangères, @steph_sejourne

      4️⃣.

      Cette décision déclenche incontestablement l’obligation juridique des États, notamment des alliés d’Israël, de prendre des mesures / sanctions contre cet État pour prévenir le génocide ! Par exemple un embargo sur les armes !

      5️⃣.

      Cette décision confirme une chose pour tous ceux qui ne croient pas en la justice internationale ! À l’exception de #Sebutinde, tous les juges ont décidé de manière largement indépendante. Sur le droit !

      6️⃣.

      Cela ne signifie pas que les États, notamment #Israël vont exécuter cette décision sans contrainte !
      Les Etats occidentaux vont continuer la politique de l’autruche ! 🤐
      Il nous revient à tous, notamment dans les démocraties, de s’assurer que ce ne soit pas le cas ! ⚖️💪🗣️

    • Benjamin Netanyahu - בנימין נתניהו
      @netanyahu
      https://twitter.com/netanyahu/status/1750879210866929886

      L’engagement d’Israël envers le droit international est inébranlable. Notre engagement sacré à continuer de défendre notre pays et notre peuple est tout aussi inébranlable.

      Comme tout pays, Israël a le droit inhérent de se défendre.

      La tentative ignoble de refuser à Israël ce droit fondamental constitue une discrimination flagrante contre l’État juif, et elle a été rejetée à juste titre.

      L’accusation de génocide portée contre Israël est non seulement fausse, mais elle est scandaleuse, et les gens honnêtes du monde entier devraient la rejeter.

      À la veille de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, je m’engage une fois de plus, en tant que Premier ministre d’Israël, à ne plus jamais recommencer.

      Israël continuera de se défendre contre le Hamas, une organisation terroriste génocidaire.

      Le 7 octobre, le Hamas a perpétré les atrocités les plus horribles contre le peuple juif depuis l’Holocauste, et il promet de répéter ces atrocités encore et encore.

      Notre guerre est contre les terroristes du Hamas, pas contre les civils palestiniens.

      Nous continuerons à faciliter l’aide humanitaire et à faire tout notre possible pour maintenir les civils hors de danger, même si le Hamas utilise les civils comme boucliers humains.

      Nous continuerons à faire ce qui est nécessaire pour défendre notre pays et défendre notre peuple.

    • Commentaire de Trita Parsi :
      https://twitter.com/tparsi/status/1750862839760261566

      The ICJ just ruled against Israel and determined that South Africa successfully argued that Israel’s conduct plausibly could constitute genocide. The Court imposes several injunctions against Israel and reminds Israel that its rulings are binding, according to international law. A final ruling will still take more time, but this ruling will have significant political repercussions. Here are a few thoughts.

      This is a devastating blow to Israel’s global standing. To put it in context, Israel has worked ferociously for the last two decades to defeat the BDS movement - Boycott, Divestment, and Sanctions - not because it will have a significant economic impact on Israel, but because of the manner that it could delegitimize Israel internationally. However, the ruling of the ICJ that Israel is plausibly engaged in genocide is far more devastating to Israel’s legitimacy than anything BDS could have achieved.

      […]

      Lire aussi la suite de ce long message, à propos des États-Unis et de l’Union européenne. En particulier quelle sera l’attitude de Biden devant le Conseil de sécurité : bloquera-t-il une résolution appelant à respecter la décision de la cour internationale ?

    • Le texte de l’ordonnance est en ligne :
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-en.pdf
      En français :
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-fr.pdf

      J’insiste : je pense que c’est la démonstration juridique (les attendus ?) qui est ici importante et constitue un « devastating blow », bien plus que les mesures finalement imposées, qu’Israël est déjà en train de prétendre que c’est pas grave, puisqu’elle les respecte déjà…

    • Final point: The mere application of South Africa’s application to the ICJ appears to have moderated Israel’s war conduct. Plans to ethically cleanse Gaza and send its residents to third countries appear to have been somewhat paused, presumably because of how such actions would boost South Africa’s application. If so, it shows that the Court, in an era where the force of international law is increasingly questioned, has had a greater impact in terms of deterring unlawful Israeli actions than anything the Biden administration has done.

      C’est consternant, mais c’est vrai, mais c’est insuffisant, car il y aura toujours autant de morts, toujours plus que jamais auparavant. Enfin. Nous verrons. Mais le gvt israélien semble vraiment borné, pour le pire.

    • Je remarque qu’Ali Abunimah, d’Electronic Intifada (et qu’on peut difficilement accuser d’être un défenseur mou-du-genou de la cause palestinienne), est parmi ceux qui ont une lecture très positive de l’ordonnance du tribunal :
      https://twitter.com/AliAbunimah/status/1750883578307649984

      A “ceasefire” is what you demand in an armed conflict. In a genocide you demand an immediate end to all genocidal acts and that is exactly what the ICJ ordered with immediate effect. Please stop helping “Israel” spin its historic defeat as a win.

      Equally important to remember that ICJ ruling is not about what Israel will do: Israel will ignore any ruling. This is about forcing the rest of the world to take seriously their obligations to stop an entity now officially accused of genocide by the world’s highest court.

    • MAP welcomes ICJ’s decision to issue provisional measures in the case presented by South Africa on Israel’s conduct in Gaza
      https://www.map.org.uk/news/archive/post/1559-map-welcomes-icjs-decision

      Medical Aid for Palestinians (MAP) welcomes the decision of the International Court of Justice to issue provisional measures in the case presented by South Africa on Israel’s conduct in Gaza. States must now take urgent and immediate action to ensure these are implemented in full, and the unimaginable suffering of 2.3 million people in Gaza ended.

      The Court’s issuing of provisional measures indicates that there is a plausible risk of genocide against Palestinians in Gaza, reflecting warnings issued from UN independent experts of a “genocide in the making” and the terrible experiences of people living this reality inside Gaza, including our own staff.

      For more than 100 days, the world has watched with horror the immense suffering resulting from Israel’s indiscriminate bombardment and siege, MAP has demanded that the international community act to uphold their responsibility to protect civilians in Gaza from atrocity crimes. The court’s decision must be a wake-up call to world leaders who have persistently failed to uphold this duty, and a warning that they must act to end their potential complicity in the most serious of crimes.

      MAP notes that full implementation of the court’s provisional measures, in particular the demand that Israel enable the provision of humanitarian assistance and basic services to those who need it in Gaza, is impossible without an immediate ceasefire. All parties must uphold their obligations under international humanitarian law, and the systematic dismantling of Gaza’s health system must end.

      We hope today will be a vital first step to bringing justice, health and recovery for the people of Gaza.

    • je re-cite l’extrait de @arno

      Equally important to remember that ICJ ruling is not about what Israel will do: Israel will ignore any ruling. This is about forcing the rest of the world to take seriously their obligations to stop an entity now officially accused of genocide by the world’s highest court.

      C’était clairement rappelé dans l’audience des SudAf : tous les états membres du club anti-genocide sont tenus de surveiller, alerter, respecter et faire respecter la convention. L’ordonnance de la cour concerne Israël bien sûr mais aussi tous les autres.

      Je sais pas si tout le monde est convoqué pour faire son rapport dans un mois :-)

  • [En direct] Guerre Israël-Hamas : Khan Younès toujours sous un feu incessant, décision de la CIJ attendue
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240126-direct-guerre-isra%C3%ABl-hamas-khan-youn%C3%A8s-gaza-feu-incessant-d%C


    26 janvier 2024 - 08h14

    Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de plus de 26 000 morts

    Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un bilan de 26 083 personnes tuées, en majorité des femmes, adolescents et enfants dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre. Le Hamas fait état de 183 morts ces dernières 24 heures et indique que 64 487 personnes ont été blessées depuis le début du conflit. « De nombreuses personnes sont toujours sous les décombres et les secouristes ne peuvent pas les atteindre », a-t-il ajouté.

  • 17h49 :
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240124-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-les-raids-a%C3%A9riens-se-poursuivent-%C3%

    La #CIJ rendra vendredi une décision dans l’affaire de l’accusation de « génocide » contre Israël à Gaza

    La plus haute juridiction de l’ONU a annoncé ce mercredi qu’elle rendra vendredi sa décision sur des mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza. La Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, pourrait potentiellement ordonner à Israël d’arrêter sa campagne militaire à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

    COMMUNIQUÉ : la #CIJ rendra son ordonnance sur la demande en indication de mesures conservatoires présentée par l’Afrique du Sud en l’affaire #AfriqueduSud c. #Israël ce vendredi, le 26 janvier 2024, à 13 heures (La Haye). Suivez en direct sur @UNWebTV https://t.co/v3DtHXEnb7 pic.twitter.com/ZJTxgimDiL
    — CIJ_ICJ (@CIJ_ICJ) January 24, 2024

    https://twitter.com/CIJ_ICJ/status/1750206328293728687

  • RFI - 24 janvier 2024 - 18h38 : La France accueille sept nouveaux enfants palestiniens blessés
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240124-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-les-raids-a%C3%A9riens-se-poursuivent-%C3%

    La France a accueilli ce mercredi sept nouveaux enfants palestiniens blessés, qui ont été pris en charge dans des services hospitaliers pédiatriques, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. Il s’agit de la deuxième opération de ce type, selon le Quai, après l’accueil de deux premiers enfants ayant bénéficié d’une évacuation sanitaire de Gaza le 28 décembre.

    « La France poursuit son action de soutien médical et humanitaire à la population civile de Gaza », a affirmé le ministère, qui se dit « extrêmement préoccupé par la situation humanitaire à Gaza, où le manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments expose, depuis plusieurs semaines, la population civile à une très grave crise sanitaire et alimentaire ». « Il nous faut œuvrer immédiatement à un cessez-le-feu durable, qui seul permettra de mettre fin aux souffrances de la population civile de Gaza »,a-t-il aussi rappelé.

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    Israël/Territoires palestiniens - Nouvel accueil d’enfants palestiniens blessés dans les hôpitaux français (24 janvier 2024)
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2024/article/israel-territoires-palestiniens-nouvel-accueil-d-enfants-palestinien

    • Italy to provide medical aid to 100 Palestinian children from Gaza
      24 January 2024 17:14 GMT
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/italy-provide-medical-aid-100-palestinian-children-gaza?nid=334146&to

      Italy is set to provide hospital treatment to 100 Palestinian children from Gaza, with plans to transport them by air and sea in an operation in the next few days, announced Defence Minister Guido Crosetto on Wednesday.

      According to Crosetto, the first 30 children will fly from Egypt, where they sought refuge and medical assistance after escaping the Israeli bombardment of Gaza.

      Additionally, 30 children along with their families are expected to arrive in Italy at the end of January on the military ship Vulcano, departing from the Egyptian port of al-Arish.

      Crosetto did not specify the timing or mode of transport for the remaining 40 children.

  • [En direct] Gaza : un centre de l’ONU visé à Khan Younès, sous le feu des frappes israéliennes
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240124-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-les-raids-a%C3%A9riens-se-poursuivent-%C3%

    Ce mercredi, un centre de l’ONU a été visé par des tirs de chars, puis a pris feu : au moins neuf personnes sont mortes, et 75 sont blessées selon les derniers bilans.

  • Des progrès pour une trêve à Gaza alors qu’Israël continue de pilonner Khan Younès
    24 janvier 2024
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240124-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-les-raids-a%C3%A9riens-se-poursuivent-%C3%

    11h07 : Au moins une centaine de morts dans les raids aériens sur Khan Younès, selon le Hamas

    Selon le ministère de la Santé du Hamas, les hôpitaux ont reçu 125 corps de personnes tuées durant la nuit, le gouvernement du Hamas parlant lui de « plus de 200 morts » à Gaza. Tôt mercredi, des témoins ont rapporté des tirs d’hélicoptères militaires israéliens autour de Khan Younès où se cachent des responsables du Hamas, selon Israël.

    L’ONU avait fait état mardi d’un ordre d’évacuation diffusé par l’armée israélienne touchant plusieurs secteurs de Khan Younès. Mercredi, le Hamas a accusé Israël de vouloir déplacer de force « des dizaines de milliers de personnes » de Khan Younès à Rafah, à la frontière avec l’Égypte. Mais Rafah n’est pas épargné par les bombardements.

    10h33 : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 25 700 morts à Gaza

    Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un bilan de 25 700 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Durant les dernières 24 heures, 210 personnes ont été tuées, indique le Hamas, qui fait également état de 63 740 personnes blessées depuis le début du conflit, le 7 octobre.

  • 15h15 : Un point sur la rencontre en cours à Bruxelles
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240122-en-direct-palestine-gaza-combats-forcen%C3%A9s-%C3%A0-khan-youn%C3%A8s-

    Depuis ce matin, les ministres européens des Affaires étrangères accueillent à Bruxelles leurs homologues du Proche-Orient, Israël et Autorité palestinienne séparément, mais aussi Égypte, Jordanie et Arabie saoudite, ainsi que le secrétaire général de la ligue arabe. Après le rapport du Hamas, dimanche, sur les attaques du 7 octobre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a une nouvelle fois rejeté l’idée d’une souveraineté palestinienne, une déclaration très mal reçue par les Vingt-Sept, qui cherchent à remettre sur les rails une solution politique.

    Ce rejet est inacceptable, selon le ministre irlandais des Affaires étrangères, dont la réaction était attendue, compte tenu du fait que son pays se classe parmi les fervents soutiens de la Palestine au sein de l’Union européenne. Pour les Européens, explique notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet, la solution à deux États, israélien et palestinien, reste le but à atteindre, un objectif partagé aussi parmi les soutiens d’Israël puisque la ministre allemande a martelé ce matin que c’était « la seule solution ». Cette dernière, Annalena Baerbock, ajoute même qu’il n’existe pas d’alternative.

    L’UE plaide aujourd’hui pour relancer une initiative portée sur les fonts baptismaux en septembre 2023, nommée « effort du jour de la paix », une initiative dont le but est d’offrir aux Israéliens et aux Palestiniens des incitations suffisantes pour les convaincre d’entrer dans une logique de négociation. Trente ans après les accords d’Oslo, les Européens estiment qu’une relance du processus de paix peut être réalisée avec des garanties financières, diplomatiques et de sécurité. La carotte sans le bâton, résument des diplomates. Pour les Vingt-Sept, un plan de paix peut être mis en branle si on parvient à convaincre tous les pays représentés de participer à une conférence préparatoire.

    #IsraelUE

    • Le Hamas donne sa version des faits sur l’attaque du 7 octobre et estime que « des erreurs ont peut-être été commises »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/21/le-hamas-affirme-que-l-attaque-du-7-octobre-etait-une-etape-necessaire-et-re

      Selon le Hamas, l’opération « déluge d’Al-Aqsa » était « une étape nécessaire » et une « réponse normale » face à « tous les complots israéliens contre le peuple palestinien ». « Des erreurs ont peut-être été commises lors de la mise en œuvre de l’opération, en raison de l’effondrement soudain de l’appareil sécuritaire et militaire le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza », assure l’organisation considérée comme terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël.

      « Eviter de porter atteinte aux civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées est une obligation religieuse et morale des combattants des Brigades Al-Qassam », poursuit le Hamas, en mentionnant sa branche armée, et insiste « avoir fait de son mieux pour éviter de toucher des civils », malgré le bilan de 1 140 morts.

      [...]

      Dans son rapport, le mouvement islamiste demande également « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne de Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza ».

      Aussi, il déclare rejeter « catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza », affirmant que le « peuple palestinien » peut « décider de son avenir et organiser ses affaires internes » en insistant sur le fait que « personne au monde » n’a le droit de décider pour lui.

    • 1. Operation Al-Aqsa Flood on Oct. 7 targeted the Israeli military sites, and sought to arrest the enemy’s soldiers to pressure on the Israeli authorities to release the thousands of Palestinians held in Israeli jails through a prisoners exchange deal. Therefore, the operation focused on destroying the Israeli army’s Gaza Division, the Israeli military sites stationed near the Israeli settlements around Gaza.

      2. Avoiding harm to civilians, especially children, women and elderly people is a religious and moral commitment by all the Al-Qassam Brigades’ fighters. We reiterate that the Palestinian resistance was fully disciplined and committed to the Islamic values during the operation and that the Palestinian fighters only targeted the occupation soldiers and those who carried weapons against our people. In the meantime, the Palestinian fighters were keen to avoid harming civilians despite the fact that the resistance does not possess precise weapons. In addition, if there was any case of targeting civilians; it happened accidently and in the course of the confrontation with the occupation forces.

    • 3. Maybe some faults happened during Operation A-Aga Flo’s implementation due to the rapid collapse of the Israeli security and military system, and the chaos caused along the border areas with Gaza.
      As attested by many, the Hamas Movement dealt in a positive and kind manner with all civilians who have been held in Gaza, and sought from the earliest days of the aggression to release them, and that’s what happened during the week-long humanitarian truce where those civilians were released in exchange of releasing Palestinian women and children from Israeli jails.

      4. What the Israeli occupation promoted of allegations that the Al-Qassam Brigades on Oct.7 were targeting Israeli civilians are nothing but complete lies and fabrications. The source of these allegations is the Israeli official narrative and no independent source proved any of them. It is a well-known fact that the Israeli official narrative had always sought to demonize the Palestinian resistance, while also legalizing its brutal aggression on Gaza. Here are some details that go against the Israeli allegations:
      • Video clips taken on that day - Oct. 7 - along with the testimonies by Israelis themselves that were released later showed that the Al-Qassam Brigades’ fighters didn’t target civilians, and many Israelis were killed by the Israeli army and police due to their confusion.
      • It has also been firmly refuted the lie of the “40 beheaded babies” by the Palestinian fighters, and even Israeli sources denied this lie. Many of the western media agencies unfortunately adopted this allegation and promoted it.
      • The suggestion that the Palestinian fighters committed rape against Israeli women was fully denied including by the Hamas Movement. A report by the Mondoweiss news website on Dec. 1, 2023, among others, said there is lack of any evidence of “mass rape” allegedly perpetrated by Hamas members on Oct. 7 and that Israel used such allegation to fuel the genocide in Gazai

    • I According to two reports by the Israel Yedloth Ahronoth newspaper on Oct 10 and the Haaretz newspaper on Nov. 18, many Israeli civilians were killed by an Israeli military helicopter especially those who were in the Nova music festival near Gaza where 364 Israeli civilians were killed. The two reports said the Hamas fighters reached the area of the festival without any prior knowledge of the festival, where the Israeli helicopter opened fire on both the Hamas fighters and the participants in the festival. The Yedioth Ahronoth also said the Israeli army, to prevent further infiltrations from Gaza and to prevent any Israelis being arrested by the Palestinian fighters, struck over 300 targets in areas surrounding the Gaza Strip.

      • Other Israeli testimonies confirmed that the Israeli army raids and soldiers’ operations killed many Israeli captives and their captors. The Israeli occupation army bombed the houses in the Israeli settlements where Palestinian fighters and Israelis were inside in a clear application of the Israeli army notorious “Hannibal Directive” which clearly says that “better a dead civilian hostage or soldier than taken alive” to avoid engaging in a prisoners swap with the Palestinian resistance.

      • Furthermore, the occupation authorities revised the number of their killed soldiers and civilians from 1,400 to 1,200, after finding that 200-burnt corpses had belonged to the Palestinian fighters who were killed and mixed with Israeli corpses. This means that the one who killed the fighters is the one who killed the Israelis, knowing that only the Israeli army possesses military planes that killed, burned and destroyed Israeli areas on Oct. 7.

      • The Israeli heavy aerial raids across Gaza that led to the death of nearly 60 Israeli captives also prove that the Israeli occupation does not care about the life of their captives in Gaza.

      5. It is also a matter of fact that a number of Israeli settlers in settlements around Gaza were armed, and clashed with Palestinian fighters on Oct. 7. Those settlers were registered as civilians while the fact is they were armed men fighting alongside the Israeli army.

      6. When speaking about Israeli civilians, it must be known that conscription applies to all Israelis above the age of 18 - males who served 32 months of military service and females who served 24 months - where all can carry and use arms. This is based on the Israeli security theory of an “armed people” which turned the Israeli entity into "an army with a country attached.*

    • Hamas : les raisons de l’offensive du 7 octobre
      22 janvier 2024 | Par Al-Mayadeen
      https://www.chroniquepalestine.com/hamas-raisons-offensive-7-octobre

      L’opération « Déluge d’al-Aqsa » était une étape nécessaire et une réponse attendue pour faire face à tous les complots israéliens contre le peuple palestinien et sa cause ; c’était une action défensive dans le cadre de l’élimination de l’occupation israélienne de la Palestine, de la récupération des droits palestiniens et de la voie vers la libération et l’indépendance comme tous les peuples du monde, a déclaré le mouvement de résistance palestinien Hamas.

      Téléchargez le document complet, version anglaise .pdf

      Le Hamas a publié dimanche 21 janvier un mémorandum intitulé : « Notre récit… L’Opération Déluge d’Al-Aqsa », dans lequel le mouvement de la Résistance explique les raisons de l’opération du 7 octobre et les motifs qui la sous-tendent, ainsi que son contexte général concernant la cause palestinienne, tout en démystifiant le récit israélien et les accusations portées contre la Résistance palestinienne.

      Le mouvement de la Résistance a expliqué qu’il y avait une multitude de raisons qui l’ont poussé à mener cette opération, notamment :

      Les plans israéliens de juadisation de la mosquée al-Aqsa et les tentatives de la diviser.
      Les actions du gouvernement israélien extrémiste et de droite, qui prend des mesures concrètes pour usurper la totalité de la Cisjordanie et d’Al-Qods occupée, tout en prévoyant d’expulser les Palestiniens de leurs maisons.
      Les milliers de Palestiniens injustement détenus par l’occupation israélienne et privés de leurs droits les plus élémentaires dans un contexte d’agressions et d’humiliations extrêmes.
      L’injuste blocus aérien, maritime et terrestre imposé à la bande de Gaza depuis 17 ans.
      L’expansion sans précédent des colonies israéliennes en Cisjordanie.
      Les escalades et les violences quotidiennes perpétrées par les colons contre les Palestiniens.
      Les sept millions de Palestiniens déplacés qui vivent dans des conditions horribles dans des camps de réfugiés et qui souhaitent retourner sur leurs terres.
      L’incapacité de la communauté internationale à créer un État palestinien et la complicité des grandes puissances pour empêcher la création d’un tel État. (...)

    • Bien avant Septembre noir, ou Sabra et Chatila, on savait que l’une des principales difficultés palestinienne est de ne pas oser se décider à contraindre les états arabes de manière à ce que l’idée d’un état israélien encerclé par des masses arabes devienne une réalité tangible, ne laissant que le choix de négocier réellement avec les palestiniens. Le coche a été loupé dès les années 70 avec le choix de sacrifier toute révolution sociale au nom d’une révolution nationale dans un seul pays (ornière du panarabisme), la Palestine, alors même que la diaspora palestinienne était en mesure de bloquer une part de la production de pétrole arabe.

      On a mendié le soutien sous couvert d’une fallacieuse idéologie.

      De ce choix de la faiblesse a découlé le fait que le seul soutien actuel à la cause palestinienne soit non seulement perse (!) mais mu par le fondamentalisme religieux le plus réactionnaire, instrument de pouvoir de la néo bourgeoisie fasciste des mollahs en Iran.

      #Hamas #propagande

    • Récit du Hamas sur le 7-Octobre : « Un mélange de justifications assez honnêtes et de mauvaise foi »
      Publié le : 22/01/2024 - RFI
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240122-r%C3%A9cit-du-hamas-sur-le-7-octobre-un-m%C3%A9lange-de-justifications-

      « Déluge d’al-Aqsa : notre récit ». Tel est le titre du document diffusé par le Hamas palestinien dimanche 21 janvier. Sur une quinzaine de pages, le mouvement islamiste reconnait des « erreurs » ayant provoqué la mort de civils lors des attaques du 7 octobre 2023, dans des localités israéliennes proches de la bande de Gaza. L’opération était « une étape nécessaire », affirme-t-il, en appelant à la justice internationale et rejetant toute formule politique qui serait élaborée sans les Palestiniens eux-mêmes. Spécialiste de la Palestine au centre de recherche Noria, Xavier Guignard analyse ce document pour RFI. (...)

  • Hamas says 7 October attacks ’necessary step’
    21 January 2024 16:46 GMT| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/hamas-says-7-october-attacks-necessary-step

    Palestinian group Hamas said on Sunday that its 7 October attacks in southern Israel were a “necessary step” against Israeli occupation of the Palestinian territories.

    But the group admitted in a 16-page report about the attack that “some faults happened… due to the rapid collapse of the Israeli security and military system, and the chaos caused along the border areas with Gaza”.

    The document was the group’s first public report released in English and Arabic explaining the background to the attack, when the militants broke through Gaza’s militarised border. The attack resulted in the deaths of about 1,140 people and the taking of around 250 hostages.

    The militant group said the attack was “a necessary step and a normal response to confront all Israeli conspiracies against the Palestinian people”.

    “If there was any case of targeting civilians it happened accidently and in the course of the confrontation with the occupation forces,” Hamas said in the report.

    “Many Israelis were killed by the Israeli army and police due to their confusion.”

    In the statement, Hamas urged “the immediate halt of the Israeli aggression on Gaza, the crimes and ethnic cleansing committed against the entire Gaza population”.

    “We stress that the Palestinian people have the capacity to decide their future and to arrange their internal affairs,” the statement said, adding that “no party in the world” had the right to decide on their behalf.

    #7oct23

    • 21 janvier 2024 - 17:45 GMT
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/1/21/israels-war-on-gaza-live-deadly-israeli-attacks-across-gaza

      Hamas issues report on events of October 7

      The Palestinian group has released a report explaining the motives of the attack. Here are some of the key points the group raised:

      The report stresses the historical context of the conflict and the injustices that Palestinians have endured for decades, saying that Israel has been intensifying its abuses under Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s right-wing government. It adds that the October 7 attack was a “natural response” to the Israeli push to liquidate the Palestinian cause.
      Hamas rejects accusations that it deliberately targeted civilians during the attack – in which almost 1,140 people were killed, including 700 civilians – pointing to media reports about Israeli troops targeting cars and homes with Israelis inside. But the report acknowledges that disorder had ensued during the attack as the Israeli security apparatus collapsed swiftly around Gaza.
      The report urges an investigation into “all crimes in occupied Palestine” by the International Criminal Court, calling on its prosecutor to “immediately” start a probe on the ground.
      The Palestinian group reiterates that it is in a conflict against Israel, not against Jews because of their religion.
      Hamas calls for ending Israel’s offensive on Gaza and the withdrawal of Israeli troops from the territory, saying that Palestinians should be able to decide their own future.

    • 21 janvier 2024 | 14h35
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240121-en-direct-netanyahu-oppos%C3%A9-souverainet%C3%A9-palestinienne-%C3%A0-

       : Le Hamas rejette « tout projet international ou israélien visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza »

      Le mouvement islamiste a exigé ce dimanche que « l’agression israélienne » au sein de l’enclave cesse, et a déclaré que seul le peuple palestinien doit décider de l’avenir de Gaza. « Nous rejetons catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza », écrit le Hamas dans un document explicatif revenant par ailleurs sur son attaque perpétrée le 7 octobre sur le sol israélien.

      Dans le document, le mouvement islamiste palestinien considère que l’attaque du 7 octobre contre Israël était « une étape nécessaire » et une « réponse normale » face à « tous les complots israéliens contre le peuple palestinien ». Selon le Hamas, dans le « chaos » autour de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, « peut-être que des erreurs ont eu lieu », mais la formation nie avoir visé des civils, si ce n’est « par accident, et au cours de confrontations avec les forces d’occupation ».

      Mille cent quarante personnes ont été tuées, rappelle l’Agence France-Presse, lors de cette attaque sans précédent en Israël. Il s’agissait en majorité de civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes, notamment plus de 360 festivaliers à Réïm.

  • Un long article de synthèse sur un débat en cours : jusqu’à quel point la société française actuelle est-elle marquée par des legs coloniaux ? A retenir, notamment, les noms et analyses des philosophes Souleymane Bachir Diagne et Nadia Yala Kisukidi.
    (la suite de l’article est à lire en vous connectant au site du Monde)

    Comment la question coloniale trouble les sociétés occidentales
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/19/comment-la-question-coloniale-trouble-les-societes-occidentales_6211842_3232

    Comment la question coloniale trouble les sociétés occidentales
    Par Nicolas Truong, le 19 janvier 2024

    Si l’histoire des colonisations se renouvelle en France, ses approches théoriques restent déconsidérées par une frange de l’opinion qui en refuse les conclusions et les réduit à leurs aspects les plus controversés.

    C’est une histoire qui travaille les mémoires. Un passé qui pèse sur le présent. La question coloniale ne cesse de hanter la politique nationale. A croire que chaque fracture française réveille ce passé qui a encore du mal à passer. Dans certaines de ses anciennes colonies, notamment africaines, où la France est conspuée et même chassée de pays longtemps considérés comme des prés carrés. Dans ses banlieues paupérisées au sein desquelles les émeutes contre les violences policières ravivent le sentiment du maintien d’une ségrégation sociale, spatiale et raciale héritée de la période coloniale. Dans des stades où La Marseillaise est parfois sifflée.

    Une histoire qui s’invite jusque dans les rangs de l’Assemblée nationale, où l’usage du terme « métropole » pour désigner la France continentale sans les territoires d’outre-mer est désormais rejeté, car considéré comme colonialiste. Et jusqu’à l’Elysée : après avoir affirmé, lors de la campagne présidentielle de 2017, que la colonisation était un « crime contre l’humanité » qui appartient à un « passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », Emmanuel Macron a finalement estimé, en 2023, qu’il n’avait « pas à demander pardon ». Un ravisement contemporain d’un ressassement idéologique et médiatique permanent contre la « repentance », la « haine de soi » et l’« autoflagellation ».

    Cependant, il semble difficile pour une société d’éviter les sujets qui finissent inexorablement par s’imposer. Il en va de la colonisation comme de la collaboration. La génération Mitterrand et les années Chirac ont été ponctuées par des révélations, débats et discours marquants liés à la période du gouvernement de Vichy. La France d’Emmanuel Macron n’échappe pas à l’actualité de l’histoire de ses anciennes colonies. Car « le passé colonial est partout », résume l’historien Guillaume Blanc, l’un des quatre coordinateurs de Colonisations. Notre histoire, ouvrage collectif dirigé par Pierre Singaravélou (Seuil, 2023).

    (...).

    #colonisation #colonialité #racisme #antiracisme #émancipation #universalisme

    • Suite de l’article :

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/19/comment-la-question-coloniale-trouble-les-societes-occidentales_6211842_3232

      « Le colonialisme n’est pas achevé »

      Au Sahel, la présence de la France est devenue indésirable. Bien sûr, la stratégie africaine de la Chine comme l’emprise de la Russie, à travers les milices privées du Groupe Wagner, n’y sont pas étrangères. Mais « il faut souligner l’épaisseur historique de ce sentiment », insiste Guillaume Blanc. L’histoire de cette réprobation est « à la fois récente et ancienne », ajoute-t-il, en référence aux analyses d’Ousmane Aly Diallo, chercheur à Amnesty International, selon qui les interventions militaires de la France dans ses anciennes colonies en Afrique – près de cinquante depuis 1960 – ont pérennisé « l’hégémonie française dans ces espaces ». Ainsi, à partir de 2022, lorsque l’armée française quitte le Mali et le Burkina Faso et se replie au Niger, « elle a beau dire y lutter contre le djihadisme, les populations y voient une ingérence française de plus », constate Guillaume Blanc.

      Cette histoire est également plus ancienne et « nous ramène notamment aux années 1950 », explique-t-il, à la lumière des apports de l’historienne Gabrielle Hecht : c’est à cette époque, selon elle, que la France a construit sa prétendue « indépendance énergétique » en exploitant l’uranium du Gabon et du Niger. En échange de prix avantageux, la France soutenait les dirigeants gabonais et nigériens au pouvoir.
      Lire aussi la tribune | Article réservé à nos abonnés « La question du passé colonial est le dernier “tabou” de l’histoire de France des XIXᵉ et XXᵉ siècles »

      C’est pourquoi « les sociétés africaines sont des sociétés postcoloniales, tout simplement au sens où le passé colonial pèse encore sur le présent », observe Guillaume Blanc, qui estime que « la France est, elle aussi, une société postcoloniale ». En effet, rappelle le philosophe Souleymane Bachir Diagne, l’Organisation des Nations unies (ONU) considère toujours que la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie sont des territoires « non autonomes », ce qui signifie que leurs populations « ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ». Pour le professeur d’études francophones à l’université Columbia (New York), « cela veut dire que la majorité des nations qui composent l’ONU, et qui pour la plupart ont conquis leur souveraineté contre le colonialisme, estime que le mouvement des décolonisations, qui a défini l’histoire du XXe siècle, n’est pas achevé ».

      Souleymane Bachir Diagne rappelle une situation encore assez méconnue. Car si les recherches sur les colonisations et décolonisations sont nombreuses, novatrices et fécondes, la diffusion de ces savoirs reste parcellaire. Afin d’enseigner l’histoire de la colonisation et aussi « combattre les clichés », Guillaume Blanc, maître de conférences à l’université Rennes-II, trouve « assez utile » de partir des chansons, des bandes dessinées ou des films lors de ses cours sur les sociétés africaines et asiatiques du XIXe au XXIe siècle. Dans les amphithéâtres, l’auteur de Décolonisations (Seuil, 2022) n’hésite pas à diffuser le tube de Michel Sardou Le Temps des colonies (1976), où l’on entend : « Y a pas d’café, pas de coton, pas d’essence en France, mais des idées, ça on en a. Nous on pense », ou à évoquer certains albums d’Astérix « qui parlent de “nègres” aux lèvres protubérantes et ne sachant ni lire ni écrire ».

      La popularité du couscous

      D’autres contributeurs de Colonisations, comme la linguiste et sémiologue Marie Treps, s’attachent à l’actualité des « mots de l’insulte », comme « bougnoul », emprunté à la langue wolof où il signifie « noir », apparu au Sénégal à la fin du XIXe siècle, terme vernaculaire transformé en sobriquet « lourdement chargé de mépris » qui désigne désormais « un étranger de l’intérieur ». Les experts du fait colonial mobilisent l’analyse des objets ou de la cuisine – avec la popularité du couscous ou du banh mi – mais aussi du paysage urbain, comme le géographe Stéphane Valognes, qui montre la façon dont les rues de Cherbourg (Manche) portent encore les traces de la conquête coloniale, avec ses maisons de style néomauresque et ses rues estampillées du nom d’anciens généraux coloniaux. Sans oublier le palais de l’Elysée, à Paris, ancien hôtel particulier financé pour la monarchie par Antoine Crozat (1655-1738), qui bâtit sa fortune, dans les années 1720, grâce à la traite transatlantique, après avoir obtenu le monopole de la fourniture en esclaves de toutes les colonies espagnoles.

      « Si l’histoire de la colonisation est bien connue des spécialistes, en revanche, en France, il y a encore un refus de voir ce que fut la colonisation », estime Guillaume Blanc, qui trouve « aberrant » d’entendre encore des hommes politiques et certains médias évoquer les routes et les écoles que la France aurait « amenées » dans ses colonies : « Sans le travail forcé, la mort et la sueur des Congolais, des Malgaches ou des Vietnamiens, il n’y aurait jamais eu de routes. Quant à l’école, les petits garçons et les petites filles colonisés n’y allaient tout simplement pas : l’enseignement était réservé à une élite restreinte, et la France n’a jamais eu l’intention de scolariser les millions d’enfants qu’elle colonisait. »

      Nous vivons un moment postcolonial parce que notre époque est postérieure à l’ère des grandes colonisations – d’où le préfixe « post » – mais aussi, selon certains chercheurs, parce qu’il convient d’analyser ce passé qui pèse sur le présent en dépassant les anciennes dichotomies forgées aux temps des colonies. Notamment celles entre Orient et Occident, centre et périphérie ou civilisation et barbarie. « Postcolonial » est ainsi à la fois le marqueur d’une période historique et la désignation d’un mouvement théorique : après la critique du « néocolonialisme » des années 1960-1970, à savoir de l’emprise occidentale encore manifeste au cœur des nouvelles nations indépendantes, les études postcoloniales – postcolonial studies – émergent à la fin des années 1970. Elles prennent leur essor dans les années 1980 sur les campus américains et s’attachent à montrer comment les représentations et les discours coloniaux, en particulier ceux de la culture, ont établi une différence radicale entre les colonisés et le monde occidental, notamment forgé sur le préjugé racial.

      Publié en 1978, L’Orientalisme, ouvrage de l’écrivain palestino-américain Edward Said (1935-2003) consacré à la façon dont un Orient fantasmé a été « créé » par l’Occident (Seuil, 1980), est considéré comme l’un des premiers jalons du courant postcolonial, même s’il n’en revendique pas le terme. Au cours d’une déconstruction des représentations et clichés véhiculés sur l’Orient depuis le siècle des Lumières, ce défenseur lettré de la cause palestinienne assure que « le trait essentiel de la culture européenne est précisément ce qui l’a rendue hégémonique en Europe et hors de l’Europe : l’idée d’une identité européenne supérieure à tous les peuples et à toutes les cultures qui ne sont pas européens ». Se réclamant d’un « humanisme » qui ne se tient pas « à l’écart du monde », cet ancien professeur de littérature comparée à l’université Columbia estimait dans une nouvelle préface publiée en 2003, en pleine guerre en Irak à laquelle il était opposé, que « nos leaders et leurs valets intellectuels semblent incapables de comprendre que l’histoire ne peut être effacée comme un tableau noir, afin que “nous” puissions y écrire notre propre avenir et imposer notre mode de vie aux peuples “inférieurs” ».
      « La continuation du rapport de domination »

      La pensée postcoloniale fut largement inspirée par les subaltern studies, courant né en Inde dans les années 1970, autour de l’historien Ranajit Guha (1923-2023), études consacrées aux populations à la fois minorées par la recherche et infériorisées dans les sociétés récemment décolonisées. Une volonté de faire « l’histoire par le bas », selon les termes de l’universitaire britannique Edward Palmer Thompson (1924-1993), une façon de rompre avec l’idée d’un progrès historique linéaire qui culminerait dans l’Etat-nation, une manière de réhabiliter des pratiques et des savoirs populaires mais aussi d’exercer une critique des élites indiennes souvent constituées en mimétisme avec l’ancienne bourgeoisie coloniale.

      L’ambition des intellectuels postcoloniaux est assez bien résumée par l’Indien Dipesh Chakrabarty, professeur d’histoire, de civilisations et de langues sud-asiatiques à l’université de Chicago : il s’agit de désoccidentaliser le regard et de Provincialiser l’Europe (Amsterdam, 2009). L’Europe n’est ni le centre du monde ni le berceau de l’universel. Incarnée par des intellectuels comme la théoricienne de la littérature Gayatri Chakravorty Spivak ou l’historien camerounais Achille Mbembe, cette approche intellectuelle « vise non seulement à penser les effets de la colonisation dans les colonies, mais aussi à évaluer leur répercussion sur les sociétés colonisatrices », résume l’historien Nicolas Bancel (Le Postcolonialisme, PUF, 2019).
      Lire aussi l’enquête (2020) : Article réservé à nos abonnés « Racisé », « racisme d’Etat », « décolonial », « privilège blanc » : les mots neufs de l’antiracisme

      L’empreinte de l’époque coloniale n’est pas seulement encore présente à travers des monuments ou les noms des rues, elle l’est aussi dans les rapports sociaux, les échanges économiques, les arts ou les relations de pouvoir. Car une partie de ses structures mentales se serait maintenue. « La fin du colonialisme n’est pas la fin de ce que l’on appelle la “colonialité” », explique Souleymane Bachir Diagne. Forgé au début des années 1990 par le sociologue péruvien Anibal Quijano (1928-2018), ce terme désigne un régime de pouvoir économique, culturel et épistémologique apparu à l’époque moderne avec la colonisation et l’essor du capitalisme mercantile mais qui ne s’achève pas avec la décolonisation.

      La colonialité, c’est « la continuation du rapport de domination auquel les décolonisations sont censées mettre fin », poursuit Souleymane Bachir Diagne. « Et les jeunes ont une sensibilité à fleur de peau à ces aspects », relève-t-il, en pensant notamment aux altercations entre policiers et adolescents des « quartiers ». Pour le philosophe, une définition « assez éclairante de cette colonialité structurelle » a été donnée par le poète et homme d’Etat sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001), selon qui « l’ordre de l’injustice qui régit les rapports entre le Nord et le Sud » est un ordre fondé sur « le mépris culturel ». Ainsi, poursuit l’auteur du Fagot de ma mémoire (Philippe Rey, 2021), « on peut se demander si les populations “issues de l’immigration” dans les pays du “Nord” ne constituent pas une sorte de “Sud” dans ces pays ».

      « Le concept de colonialité ouvre des réflexions fécondes », renchérit la philosophe Nadia Yala Kisukidi, maîtresse de conférences à l’université Paris-VIII. Loin du terme « néocolonialisme » qui réduit la domination à une cause unique, la colonialité permet « d’articuler les formes de la domination politico-économique, ethnoraciale, de genre, culturelle et psychosociale, issues du monde colonial et de déceler leur continuation dans un monde qu’on prétend décolonisé. Ce qui permet de dire que, dans un grand nombre de cas, les décolonisations apparaissent comme des processus inachevés », poursuit l’autrice de La Dissociation (Seuil, 2022).

      Souleymane Bachir Diagne insiste sur le fait que Léopold Sédar Senghor, en « grand lecteur de Jean Jaurès », croyait comme le fondateur du journal L’Humanité en un monde où « chaque nation enfin réconciliée avec elle-même » se verrait comme « une parcelle » de cette humanité solidaire qu’il faut continûment travailler à réaliser. « Mais pour cela il faut combattre la colonialité, le mépris culturel, l’ordre de l’injustice. D’un mot : il faut décoloniser. L’impensé colonial existe : il consiste à ignorer la colonialité. »
      Universalisme eurocentré

      C’est ainsi que l’approche décoloniale, nouveau paradigme apparu dans les années 1990, est venue s’ajouter aux études postcoloniales autour de cette invitation à « décoloniser ». Née en Amérique du Sud au sein d’un groupe de recherche intitulé Modernité/Colonialité, la pensée décoloniale se donne notamment comme ambition de décoloniser les savoirs. Et de revisiter l’histoire. C’est pourquoi, selon ce courant théorique, la date capitale de la domination occidentale est 1492, le moment où Christophe Colomb ne « découvre » pas l’Amérique, mais l’« envahit ». C’est la période lors de laquelle naît la modernité par « l’occultation de l’autre », explique le philosophe et théologien argentino-mexicain Enrique Dussel (1934-2023). Un moment où la « reconquête » menée par la chrétienté expulsa les musulmans de la péninsule Ibérique et les juifs d’Espagne. Ainsi, une « désobéissance épistémique » s’impose, enjoint le sémiologue argentin Walter Mignolo, afin de faire éclore des savoirs alternatifs à une conception de l’universalisme jugée eurocentrée.

      Tous les domaines politiques, sociaux, économiques et artistiques peuvent être analysés, réinvestis et repolitisés à l’aide de cette approche décoloniale, à la fois savante et militante. L’écologie est notamment l’un des nombreux thèmes investis, car « la double fracture coloniale et environnementale de la modernité » permet de comprendre « l’absence criante de Noirs et de personnes racisées » dans les discours sur la crise écologique, assure l’ingénieur en environnement caribéen Malcom Ferdinand dans Une écologie décoloniale (Seuil, 2019). « Faire face à la tempête écologique, retrouver un rapport matriciel à la Terre requiert de restaurer les dignités des asservis du navire négrier tout autant que celles du continent africain », écrit Malcom Ferdinand.

      Partis d’Amérique latine, « ces travaux ont essaimé dans le monde entier », explique Philippe Colin, coauteur avec Lissell Quiroz de Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine (Zones, 2023). Dans les années 1990, les lectures partisanes des théories postcoloniales ont suscité des controverses dans l’espace public, notamment autour de la notion de « discrimination positive » et du « politiquement correct ». Une discorde qui se rejoue aujourd’hui, notamment avec les attaques menées par les néoconservateurs américains contre ce qu’ils appellent, de manière péjorative, la « cancel culture », cette culture dite « de l’annulation » censée être portée par un « maccarthysme de gauche » et même un « fascisme d’extrême gauche », résume d’un trait Donald Trump.
      Pensées « victimaires »

      Aux Etats-Unis, les études postcoloniales et décoloniales, « forgées dans une matrice marxiste au sein d’une diaspora d’intellectuels indiens, africains ou sud-américains enseignant dans les campus américains, se sont déployées d’abord dans le champ académique », précise Philippe Colin. Alors qu’en France, la réception de ces travaux s’est faite immédiatement de façon polémique. « Le concept a été revendiqué par le Parti des indigènes de la République à partir de 2015 de manière explicite, et cela a changé beaucoup les choses en France », analyse l’historien Pascal Blanchard. « Il est alors devenu une cible idéale pour ceux qui cherchaient un terme global pour vouer aux gémonies les chercheurs travaillant sur la colonisation », poursuit-il dans le livre collectif Les Mots qui fâchent. Contre le maccarthysme intellectuel (L’Aube, 2022).

      Dans L’Imposture décoloniale (L’Observatoire, 2020), l’historien des idées Pierre-André Taguieff se livre à une critique radicale de « l’idéologie postcoloniale et décoloniale, centrée sur la dénonciation criminalisante de la civilisation occidentale ». Une position que l’on retrouve également au sein de L’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, un site Web dont les contributeurs alimentent régulièrement les dossiers à charge des médias en guerre contre le « wokisme ».
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le « wokisme », déconstruction d’une obsession française

      Les critiques ne viennent toutefois pas uniquement de la galaxie conservatrice, des sites de veille idéologique ou des sphères réactionnaires. Auteur d’un ouvrage critique sur Les Etudes postcoloniales. Un carnaval académique (Karthala, 2010), le politologue Jean-François Bayart leur reproche de « réifier le colonialisme » car, affirme-t-il, aujourd’hui, « le colonial n’est pas une essence mais un événement ». Par ailleurs, rappelle-t-il, « le colonialisme n’a pas été l’apanage des seuls Etats occidentaux ». Des chercheurs insistent également sur le fait que la colonisation est un fait historique pluriel et qu’il convient de tenir compte de la diversité des sociétés où elle s’est exercée. Or, la prise en compte des formes de pouvoir propres à chaque société anciennement colonisée serait parfois omise par les approches décoloniales.

      Auteur de L’Occident décroché (Fayard, 2008), l’anthropologue Jean-Loup Amselle estime que ce courant de pensée a « détrôné l’Occident de sa position de surplomb, ce qui est une bonne chose, mais a entraîné des effets pervers », puisque, selon lui, elle reprend parfois à son compte « les stigmates coloniaux en tentant d’en inverser le sens ». Sur le site Lundimatin, l’essayiste Pierre Madelin critique, lui, les travers du « campisme décolonial » notamment apparu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, à l’occasion de laquelle, dit-il, « plusieurs figures de proue des études décoloniales » ont convergé vers la rhétorique anti-occidentale de Vladimir Poutine.

      Procès en relativisme

      Comme toute théorie, ces approches postcoloniales et décoloniales sont critiquables, estime Nicolas Bancel, « mais à partir de textes, de positions théoriques et épistémologiques, et non à partir de tribunes maniant l’invective, la désinformation, la dénonciation ad hominem, sans que leurs auteurs sachent rien de la réalité et de l’importance de ce champ intellectuel », juge-t-il. D’ailleurs, prolonge Nadia Yala Kisukidi, au-delà de l’université, les termes « décolonial » ou « postcolonial », dans le débat public français, « fonctionnent comme des stigmates sociaux, pour ne pas dire des marqueurs raciaux. Loin de renvoyer à des contenus de connaissance ou, parfois, à des formes de pratiques politiques spécifiques, ils sont mobilisés pour cibler un type d’intellectuel critique, souvent non blanc, dont les positionnements théoriques et/ou politiques contribueraient à briser la cohésion nationale et à achever le déclassement de l’université française. Comme si le mythe de la “cinquième colonne” avait intégré le champ du savoir ». D’autant que « décoloniser n’est pas un mot diabolique », relève le sociologue Stéphane Dufoix (Décolonial, Anamosa, 2023)

      Un reproche résume tous les autres : celui du procès en relativisme. Une critique qui est le point de discorde de tous les débats qui opposent de façon binaire l’universalisme au communautarisme. Or, cette querelle a presque déjà été dépassée par deux inspirateurs historiques de ces mouvements postcoloniaux et décoloniaux : Aimé Césaire (1913-2008) et Frantz Fanon (1925-1961). Dans sa Lettre à Maurice Thorez, publiée en 1956, dans laquelle il explique les raisons de sa démission du Parti communiste français, à qui il reproche le « chauvinisme inconscient » et l’« assimilationnisme invétéré », le poète martiniquais Aimé Césaire expliquait qu’« il y a deux manières de se perdre : par la ségrégation murée dans le particulier ou par la dilution dans l’“universel” ».

      Aimé Césaire a dénoncé « un universalisme impérial », commente Souleymane Bachir Diagne, auteur de De langue à langue (Albin Michel, 2022). Mais, dans le même temps, « il a refusé avec force de s’enfermer dans le particularisme ». Au contraire, poursuit le philosophe, Césaire « a indiqué que s’il a revendiqué la “négritude”, c’était pour “contribuer à l’édification d’un véritable humanisme”, l’“humanisme universel”, précise-t-il, “car enfin il n’y a pas d’humanisme s’il n’est pas universel” ». Des propos que le Frantz Fanon des dernières pages de Peau noire, masques blancs (Seuil, 1952) « pourrait s’approprier », estime Souleymane Bachir Diagne.

      Ces exemples remettent en cause l’idée selon laquelle les études, réflexions et théories actuelles sur le fait colonial, postcolonial ou décolonial seraient des importations venues des campus américains et issues du seul frottement des études subalternes avec la French Theory, du tiers-monde et de la déconstruction. « Il n’est donc tout simplement pas vrai que les penseurs du décolonial soient unanimement contre l’universel », déclare Souleymane Bachir Diagne, qui, loin de tous les impérialismes et réductionnismes, appelle à « universaliser l’universel ».

      Nicolas Truong

    • « La question du passé colonial est le dernier “tabou” de l’histoire de France des XIXᵉ et XXᵉ siècles », Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, historiens

      L’#histoire_coloniale est désormais à l’agenda des débats publics. Et si les débats sont très polarisés – entre les tenants d’une vision nostalgique du passé et les apôtres du déclin (de plus en plus entendus, comme le montre la onzième vague de l’enquête « Fractures françaises ») et les décoloniaux les plus radicaux qui assurent que notre contemporanéité est tout entière issue de la période coloniale –, plus personne en vérité ne met aujourd’hui en doute l’importance de cette histoire longue, en France, de cinq siècles.

      Loin des conflits mémoriaux des extrémistes, l’opinion semble partagée entre regarder en face ce passé ou maintenir une politique d’amnésie, dont les débats qui accompagnèrent les deux décrets de la loi de 2005 sur les « aspects positifs de la #colonisation » furent le dernier moment d’acmé. Vingt ans après, les politiques publiques sur le sujet sont marquées par… l’absence de traitement collectif de ce passé, dont l’impossible édification d’un musée colonial en France est le symptôme, au moment même où va s’ouvrir la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.

      Si l’histoire coloniale n’est pas à l’origine de l’entièreté de notre présent, ses conséquences contemporaines sont pourtant évidentes. De fait, les récents événements au Niger, au Mali et au Burkina Faso signent, selon Achille Mbembe, la « seconde décolonisation », et sont marqués par les manifestations hostiles à la #France qui témoignent bien d’un désir de tourner la page des relations asymétriques avec l’ancienne métropole. En vérité, malgré les assurances répétées de la volonté des autorités françaises d’en finir avec la « Françafrique », les actes ont peu suivi les mots, et la page coloniale n’a pas véritablement été tournée.

      Relation toxique

      La France souffre aussi d’une relation toxique avec les #immigrations postcoloniales et les #quartiers_populaires, devenus des enjeux politiques centraux. Or, comment comprendre la configuration historique de ces flux migratoires sans revenir à l’histoire coloniale ? Comment comprendre la stigmatisation dont ces populations souffrent sans déconstruire les représentations construites à leur encontre durant la colonisation ?

      Nous pourrions multiplier les exemples – comme la volonté de déboulonner les statues symboles du passé colonial, le souhait de changer certains noms de nos rues, les débats autour des manuels scolaires… – et rappeler qu’à chaque élection présidentielle la question du passé colonial revient à la surface. C’est très clairement le dernier « tabou » de l’histoire de France des XIXe et XXe siècles.

      Ces questions, la France n’est pas seule nation à se les poser. La plupart des anciennes métropoles coloniales européennes sont engagées dans une réflexion et dans une réelle dynamique. En Belgique, le poussiéreux Musée de Tervuren, autrefois mémoire d’une histoire coloniale chloroformée, a fait peau neuve en devenant l’AfricaMuseum. Complètement rénové, il accueille aujourd’hui une programmation ambitieuse sur la période coloniale et ses conséquences. Une commission d’enquête nationale (transpartisane) a par ailleurs questionné le passé colonial.

      En France, le silence

      En Allemagne, outre le fait que les études coloniales connaissent un développement remarquable, plusieurs expositions ont mis en exergue l’histoire coloniale du pays. Ainsi le Münchner Stadtmuseum a-t-il proposé une exposition intitulée « Decolonize München » et le Musée national de l’histoire allemande de Berlin consacré une exposition temporaire au colonialisme allemand en 2017. Et, si le Humboldt Forum, au cœur de Berlin, fait débat pour son traitement du passé colonial et la présentation des collections provenant du Musée ethnologique de Berlin, la question coloniale est à l’agenda des débats publics de la société allemande, comme en témoigne la reconnaissance officielle du génocide colonial en Namibie.

      En Angleterre, le British Museum consacre une partie de son exposition permanente à cette histoire, alors que l’#esclavage colonial est présenté à l’International Slavery Museum à Liverpool. Aux Pays-Bas, le Tropenmuseum, après avoir envisagé de fermer ses portes en 2014, est devenu un lieu de réflexion sur le passé colonial et un musée en première ligne sur la restitution des biens culturels. Au Danemark, en Suisse (où l’exposition « Helvécia. Une histoire coloniale oubliée » a ouvert ses portes voici un an au Musée d’ethnologie de Genève, et où le Musée national suisse a programmé en 2024 une exposition consacrée au passé colonial suisse), au Portugal ou en Italie, le débat s’installe autour de l’hypothèse d’une telle institution et, s’il est vif, il existe. Et en France ? Rien. Le silence…

      Pourtant, le mandat d’Emmanuel Macron faisait espérer à beaucoup d’observateurs un changement de posture. Quoi que l’on pense de cette déclaration, le futur président de la République avait déclaré le 15 février 2017 à propos de la colonisation : « C’est un crime. C’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face. »

      Notre pays est à la traîne

      Puis, durant son mandat, se sont succédé les commissions d’historiens sur des aspects de la colonisation – avec deux commissions pilotées par Benjamin Stora entre 2021 et 2023, l’une sur les relations France-Algérie durant la colonisation, l’autre sur la guerre d’#Algérie ; et une autre commission sur la guerre au #Cameroun, présidée par Karine Ramondy et lancée en 2023 – qui faisaient suite au travail engagé en 2016 autour des « événements » aux #Antilles et en #Guyane (1959, 1962 et 1967) ou la commission sur les zoos humains (« La mémoire des expositions ethnographiques et coloniales ») en 2011 ; alors qu’était interrogée parallèlement la relation de la France à l’#Afrique avec la programmation Africa 2020 et la création de la Fondation de l’innovation pour la démocratie confiée à Achille Mbembe en 2022. En outre, le retour des biens culturels pillés lors de la colonisation faisait également l’objet en 2018 d’un rapport détaillé, piloté par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy.

      Mais aucun projet de musée d’envergure – à l’exception de ceux d’un institut sur les relations de la France et de l’Algérie à Montpellier redonnant vie à un vieux serpent de mer et d’une maison des mondes africains à Paris – n’est venu concrétiser l’ambition de regarder en face le passé colonial de France, aux côtés du Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre (#Guadeloupe) qui s’attache à l’histoire de l’esclavage, des traites et des abolitions… mais se trouve actuellement en crise en matière de dynamique et de programmation.

      Situation extraordinaire : en France, le débat sur l’opportunité d’un musée colonial n’existe tout simplement pas, alors que la production scientifique, littéraire et cinématographique s’attache de manière croissante à ce passé. Notre pays est ainsi désormais à la traîne des initiatives des autres ex-métropoles coloniales en ce domaine. Comme si, malgré les déclarations et bonnes intentions, le tabou persistait.

      Repenser le #roman_national

      Pourtant, des millions de nos concitoyens ont un rapport direct avec ce passé : rapatriés, harkis, ultramarins, soldats du contingent – et les descendants de ces groupes. De même, ne l’oublions pas, les Français issus des immigrations postcoloniales, flux migratoires qui deviennent majoritaires au cours des années 1970. On nous répondra : mais ces groupes n’ont pas la même expérience ni la même mémoire de la colonisation !

      C’est précisément pour cela qu’il faut prendre à bras-le-corps la création d’un musée des colonisations, qui sera un lieu de savoir mais aussi d’échanges, de débats, de socialisation de cette #histoire. Un lieu majeur qui permettra de relativiser les mémoires antagonistes des uns et des autres, d’éviter la polarisation mortifère actuelle entre les nostalgiques fanatiques et les décoloniaux radicaux, mais aussi d’intégrer à l’histoire les millions de personnes qui s’en sentent exclues. Une manière de mettre les choses à plat, pour tourner véritablement la page.

      De toute évidence, l’histoire coloniale est une page majeure de notre histoire, et l’on doit désormais repenser notre roman national à l’aune de la complexité du passé et d’un récit qui touche dans leur mémoire familiale des millions de familles françaises. Ce n’est pas là la lubie de « sachants » voulant valoriser les connaissances accumulées. Les enjeux sont, on le voit, bien plus amples.

      Mais comment concevoir ce musée ? Ce n’est pas à nous d’en décrire ici les contours… Mais on peut l’imaginer comme un carrefour de l’histoire de France et de l’histoire du monde, ouvert aux comparaisons transnationales, à tous les récits sur cinq siècles d’histoire, ouvert à toutes les mémoires et à inventer en collaboration avec la quarantaine de pays et de régions ultramarines qui en sont parties prenantes. Un musée qui mettrait la France à l’avant-garde de la réflexion mondiale sur le sujet, dans une optique résolument moderne, et permettrait de mettre en perspective et en récit les politiques actuelles de retour des biens coloniaux pillés et des restes humains encore présents dans nos musées.

      Allons-nous, à nouveau, manquer ce rendez-vous avec l’histoire, alors que dans le même temps s’ouvre la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, installée dans le château de François Ier avec « 1 600 m² d’expositions permanentes et temporaires ouvertes au public, un auditorium de 250 places, douze ateliers de résidence pour des artistes… », dotée de plus de 200 millions d’investissements ? Si nous sommes capables d’édifier cette cité, nous devons imaginer ce musée. Sinon, la page coloniale ne pourra être tournée.
      Nicolas Bancel et Pascal Blanchard sont historiens (université de Lausanne), et ils ont codirigé Histoire globale de la France coloniale (Philippe Rey, 2022). Pascal Blanchard est également codirecteur de l’agence de communication et de conseil Les bâtisseurs de mémoire.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/30/la-question-du-passe-colonial-est-le-dernier-tabou-de-l-histoire-de-france-d

      (candidature d’intellectuel éclairé)

      #1492 #Indochine (omise) #colonialité

    • La « cancel culture » avec les historiens Henry Laurens et Pierre Vesperini
      Publié le : 17/06/2022

      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/id%C3%A9es/20220617-la-cancel-culture-avec-les-historiens-henry-laurens-et-pierre-vesperini

      Pierre-Édouard Deldique reçoit dans le magazine Idées, pour le thème la « cancel culture » ou « culture de l’annulation » en français : Henry Laurens, historien, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, qui vient d’écrire Le passé imposé (Fayard) et Pierre Vesperini, historien, spécialiste de l’Antiquité grecque et latine, auteur de Que faire du passé ? Réflexions sur la cancel culture (Fayard).

  • Le 7 octobre il y a eu Gaza et ce que le Hamas a fait. Dans la nuit du 22 au 23 mai 1948, il ya eu Tantura (https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Tantura). Il faut regarder la #vidéo relayée par ce tweet et entendre le rire dément de ces assassins longtemps silencieux en se remémorant leur tuerie.

    Matt Thomas sur X : “For historical context, this is probably the most important video you’ll ever watch. Let Israelis tell you in their own words how they stole other people’s land, how they raped young girls, how they tortured and massacred innocent civilians. https://t.co/7zMjtKZMbf” / X
    https://twitter.com/Trickyjabs/status/1718887609211011208

    For historical context, this is probably the most important video you’ll ever watch. Let Israelis tell you in their own words how they stole other people’s land, how they raped young girls, how they tortured and massacred innocent civilians.

    • https://www.rfi.fr/fr/culture/20221212-tantura-un-documentaire-israélien-sur-le-martyre-oublié-d-un-village-pa « Tantura » : un documentaire israélien sur le martyre oublié d’un village palestinien en 1948
      Dans les années 1940, Tantura fut un port de pêche arabe en Palestine, dont les habitants n’imaginaient pas un seul instant l’horreur qui les guettait. Cette horreur a pour nom « la brigade Alexandroni » qui, par une journée de mai 1948, dans la foulée de la fondation de l’État d’Israël, s’empara du village palestinien. Le sort tragique réservé aux habitants de Tantura est le sujet du documentaire qu’a consacré le cinéaste israélien Alon Schwarz à ce village martyrisé. Entretien.

  • [En direct] La bande de Gaza dévastée, différend sur la création d’un État palestinien
    Publié le : 19/01/2024
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240119-en-direct-intenses-bombardements-sur-le-sud-de-gaza-diff%C3%A9rend-isra

    ■ Israël poursuit son offensive meurtrière à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne poursuit par ailleurs ses raids en Cisjordanie occupée.

    ■ Lors d’une conférence de presse, le chef du gouvernement israélien a déclaré jeudi qu’il avait informé les États-Unis de son opposition à la création d’un État palestinien après la guerre. « Dans tout arrangement futur, Israël a besoin d’un contrôle sécuritaire de tous les territoires à l’ouest du Jourdain. Cela entre en contradiction avec l’idée de souveraineté », estime-t-il.

    ■ Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué tôt ce vendredi des frappes contre un navire marchand américain circulant dans le golfe d’Aden, nouvelle attaque en date du groupe pro-Iran qui n’a toutefois pas fait de dommage selon Washington.

    ■ Après un accord entre Israël et le Hamas, à la suite d’une médiation conjointe avec la France, des médicaments sont arrivés mercredi soir à Gaza.

    ■ Selon un bilan annoncé le 18 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 24 620 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 62 000 blessés.

    • RFI- 11h25

      Près de 25 000 morts dans la bande de Gaza
      Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un bilan de 24 762 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre. Le ministère fait également état de 62 108 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres. La même source avait précisé cette semaine que près des trois-quarts des morts étaient des femmes ou des mineurs.

    • RFI - 10h20

      Les détenus de Gaza maltraités et humiliés, dit l’ONU
      Un responsable des droits de l’homme de l’ONU a appelé ce vendredi à mettre fin aux mauvais traitements infligés par Israël aux détenus palestiniens à Gaza, affirmant avoir rencontré des hommes détenus pendant des semaines, battus et les yeux bandés, certains ayant été libérés avec des couches culottes. « Il s’agit d’hommes qui ont été détenus par les forces de sécurité israéliennes dans des lieux inconnus pendant 30 à 55 jours », a déclaré Ajith Sunghay, représentant des Nations unies pour les droits de l’homme, aux journalistes par liaison vidéo depuis Gaza, qui a rencontré des détenus libérés dans l’enclave. « On rapporte que des hommes ont été libérés par la suite, mais seulement avec des couches, sans aucun vêtement adéquat par ce temps froid. »

  • L’intelligence artificielle touchera au moins 40% des emplois dans le monde, selon le FMI
    https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/20240115-l-intelligence-artificielle-touchera-au-moins-40-des-emplois-dans-le-mo

    L’IA aura des conséquences pour 40% des emplois dans le monde, et même sur 60% des emplois dans les pays dotés d’économies avancées, selon un rapport publié dimanche 14 janvier par le Fonds monétaire international. L’étude s’inquiète également du risque de décrochage pour les pays les plus défavorisés.

    J’en parlais là :
    https://seenthis.net/messages/1037047

    Et là :
    https://seenthis.net/messages/1037205

    L’intelligence artificielle impactera 60% des emplois des économies avancées (FMI)
    https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-intelligence-artificielle-impactera-60-des-emplois-des-economies-avancee

    Selon le FMI, le développement de l’intelligence artificielle (IA) aura des conséquences pour 40% des emplois dans le monde et même 60% pour les économies avancées. Les données sont issues d’un rapport publié par le FMI avant les réunions du Forum économique mondial de Davos, qui débutent ce lundi.

  • Guerre Israël-Hamas : pour la première fois, le Parlement européen appelle à un « cessez-le-feu permanent »
    18 janvier 2024 - Jean Delaunay

    https://www.observatoiredeleurope.com/guerre-israel-hamas-pour-la-premiere-fois-le-parlement-europe

    Le Parlement européen a appelé pour la première fois à un « cessez-le-feu permanent » à Gaza et au début d’efforts politiques pour trouver une solution à la guerre entre Israël et le Hamas.

    La résolution, purement symbolique et sans valeur juridique, a été approuvée jeudi par 312 voix pour, 131 contre et 72 abstentions dans l’hémicycle de Strasbourg, après qu’un compromis ait été trouvé pour apaiser les législateurs de centre-droit.

    L’appel au cessez-le-feu représente un changement significatif par rapport à la position précédente du Parlement, adoptée en octobre, qui appelait à une « pause » humanitaire pour intensifier le flux d’aide atteignant les civils de Gaza. Ce vote a été adopté par 500 voix pour, 21 contre et 24 abstentions.

    Cet appel aigu intervient alors que le bilan des morts à Gaza dépasse les 24 000, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

    Alors que les groupes de gauche et centristes de l’hémicycle avaient ouvertement soutenu l’appel au cessez-le-feu, les membres du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit, le plus grand groupe de la chambre, avaient exprimé des réserves.

    La résolution a été adoptée après l’approbation d’un amendement spécifiant qu’un cessez-le-feu devrait être conditionné à la libération de tous les otages détenus à Gaza et au « démantèlement » du Hamas, désigné organisation terroriste dans l’UE.

    #IsraelUE

    • 18 janvier 2024 - 13h45
      Les eurodéputés réclament un cessez-le-feu permanent à Gaza, sous conditions
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240118-en-direct-raids-isra%C3%A9liens-meurtriers-bande-de-gaza-palestine-et-n

      Les eurodéputés ont réclamé jeudi un cessez-le-feu « perm
      anent » à Gaza dans une résolution, non contraignante, qui conditionne toutefois cet arrêt des combats à la libération « immédiate » des otages encore détenus par le Hamas. Le Parlement européen, réuni à Strasbourg, appelle dans ce texte « à un cessez-le-feu permanent et à la reprise des efforts vers une solution politique, à condition que tous les otages soient immédiatement libérés sans conditions, et que l’organisation terroriste du Hamas soit démantelée ». Le projet de résolution déposé par la gauche sociale-démocrate, les Verts et le centre ne prévoyait à l’origine aucune condition à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu. Mais les eurodéputés se sont ralliés à un amendement déposé par le Parti populaire européen (PPE, droite), premier groupe politique du Parlement de Strasbourg, introduisant cette conditionnalité. Le PPE avait refusé de s’associer à ce projet de résolution, jugeant qu’un appel au cessez-le-feu permanent « sape le droit d’Israël à se défendre et met encore davantage en danger la vie des otages toujours détenus par le Hamas », selon une déclaration du groupe publiée avant le vote. « Tout cessez-le-feu doit être soumis à des conditions », a encore affirmé le PPE. Le texte a été adopté par une majorité de 312 eurodéputés, 131 ont voté contre et 72 se sont abstenus. Le Parlement européen compte au total 705 députés. Le débat, souvent très vif, qui a précédé ce vote mardi, a mis en lumière les divisions qui traversent les groupes politiques et les 27 États membres depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre. Lors de leur dernier sommet en décembre, les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE n’étaient pas parvenus à trouver un accord sur une déclaration commune sur la situation à Gaza, compte tenu de ces divisions.

  • Updated: Israeli Army Assassinates Five Palestinians Near Nablus
    Jan 17, 2024 | IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-military-drone-kills-three-palestinians-near-nablus

    On Wednesday, an Israeli military drone fired a missile at a Palestinian car near the Balata refugee camp, east of Nablus in the occupied West Bank’s northern part, killing five Palestinians, including two siblings.

    Media sources said the drone fired a missile at a car near a junction adjacent to Balata refugee camp, destroying it and burning the bodies of those in it.

    Palestinian medics and firefighters rushed to the location of the Israeli attack; however, Israeli soldiers who invaded the area prevented them from reaching the car.

    The Israeli military vehicles surrounded the area of the bombarded car and fired live rounds at the Palestinian Red Crescent Society (PRCS) ambulance and medics.

    The PRCS stated that only after the army withdrew from the area, the medics located the severely mutilated and burnt corpse of one Palestinian and the mutilated and dismembered body parts of the two other Palestinians.
    It added that it seems the soldiers removed the mutilated corpse of one of the slain Palestinians from the damaged car and placed it under some rubble before confiscating the car.

    Media sources said the army took the corpses two slain Palestinians, who were killed in the attack, before withdrawing from the area.

    Palestine TV said the slain Palestinians have been identified as Saif and his brother Yazan Najmi , and Mohammad Al-Qattawi ; all were also former political prisoners, in addition to Abdullah Abu Shallal and Mahmoud Abu Hamdan.

    The Israeli occupation army claimed the Palestinians it assassinated were members of the Balata Brigade, an armed resistance group in Nablus.

    The army added that Abu Shallal was the leader of the group, and that he was reportedly “planning a major attack in the near future.” in addition to holding him responsible for various shooting attacks against the army.(...)

    #Palestine_assassinée

    • 18 janvier 2024 - 13h15
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240118-en-direct-raids-isra%C3%A9liens-meurtriers-bande-de-gaza-palestine-et-n

      « Ils tirent pour tuer », raconte un habitant de Naplouse en Cisjordanie

      Nos envoyés spéciaux à Jérusalem, Julien Chavanne et Boris Vichith, ont recueilli le témoignage d’un Palestinien de Naplouse. « Les raids ici sont quotidiens, à la tombée de la nuit », raconte Salem. Il est le gérant d’un hôtel à Naplouse et hier, il a suivi de loin l’opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Balata, le plus grand de la ville. « Les israéliens ont poursuivi des combattants palestiniens. Un missile a touché la voiture qu’ils conduisaient. Quatre d’entre eux ont été tués. » Salem décrit des soldats israéliens de plus en plus agressifs. « Ils tirent pour tuer », dit-il, sans compter le déploiement des troupes autour de la ville. Naplouse est aujourd’hui à l’arrêt économiquement. « Ils ont installé encore plus de checkpoints, encore plus de barrières, ce qui empêche les gens d’entrer ou de sortir dans la ville. A cause de ça, les hôtels sont vides, les restaurants sont vides, le souk, le marché sont vides… » L’acheminement des marchandises est devenu un cauchemar, mais les habitants de Naplouse continuent à vivre tant bien que mal. « On a l’habitude, on a connu ça toute notre vie, explique Salem. La guerre ne touche pas que Gaza. Mais partout où vivent les palestiniens. » Plus de 350 personnes ont été tuées en Cisjordanie depuis le début de la guerre.

  • « تصدّع » جديد قد يتحوّل لـ"صدام".. استهداف إسرائيلي لـ"المستشفى الأردني" بعد دعم المملكة لجنوب أفريقيا
    https://www.alquds.co.uk/%D8%AA%D8%B5%D8%AF%D9%91%D8%B9-%D8%AC%D8%AF%D9%8A%D8%AF-%D9%82%D8%AF-%D9%8

    L’hôpital (militaire) jordanien à Gaza bombardé juste après que le Premier ministre jordanien a annoncé que son pays soutenait l’Afrique du sud à la CIJ.

    • 17 janvier 2023 - 16h21
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240117-en-direct-guerre-isra%C3%ABl-hamas-des-m%C3%A9dicaments-pour-les-otages

      La Jordanie accuse Israël d’avoir endommagé un de ses hôpitaux à Gaza

      L’armée jordanienne a accusé mercredi Israël d’avoir endommagé un de ses hôpitaux militaires de campagne dans la bande de Gaza et d’avoir blessé deux personnes lors de bombardements sur le territoire palestinien assiégé où le système de santé s’effondre davantage chaque jour.

      L’hôpital, situé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a subi « d’importants dégâts matériels en raison des bombardements israéliens continus dans ses environs » dans la nuit de mardi à mercredi, a déclaré l’armée dans un communiqué. Le bombardement a blessé un infirmier de l’hôpital jordanien à la cuisse droite et à la main, a détaillé l’armée, ajoutant qu’il sera évacué par avion vers la Jordanie.

      Un Palestinien, soigné dans l’unité de soins intensifs, « a également été blessé par des éclats d’obus et une balle au cours de l’agression », précise le communiqué, citant une source militaire jordanienne de haut rang. « Les forces armées jordaniennes tiennent Israël pour pleinement responsable de la sécurité du personnel hospitalier », indique le document, exhortant « la puissance occupante », à ne prendre « aucune mesure susceptible d’empêcher ou de gêner le personnel médical dans l’exercice de ses fonctions ». La Jordanie disposait déjà d’un hôpital militaire de campagne dans la ville de Gaza (nord) avant la guerre. Elle a mis en place un second hôpital à Khan Younès après que le conflit a éclaté.

  • 17 janvier 2024 - 22h13
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240116-en-direct-la-phase-intensive-des-combats-dans-le-sud-de-gaza-se-termine

    À Strasbourg, la situation dans la bande de Gaza s’invite au Parlement européen

    Une résolution appelant à un cessez-le-feu doit être votée ce jeudi 18 janvier. En attendant, le débat a une nouvelle fois mis au jour les divergences entre les élus sur la question, rapporte Anastasia Becchio, notre envoyée spéciale à Strasbourg.

    Après 100 jours de guerre, il est urgent d’agir lance dans l’hémicycle, l’eurodéputée verte belge Saskia Brickmont. « 100 jours de guerre, de mort, de désolation à Gaza. 100 jours que les otages israéliens sont retenus loin de leurs proches. Face à ce massacre, le silence de l’Europe depuis 100 jours fait du bruit. L’Histoire nous regarde et nous ne sommes pas à la hauteur, alors que l’Union européenne et la communauté internationale toute entière ont des obligations en vertu du droit international. L’Union européenne doit exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent », estime-t-elle.

    Immédiat et permanent… Ces adjectifs qui ne font pas l’unanimité. En octobre, le Parlement européen avait adopté une résolution condamnant le Hamas et réclamant une « pause humanitaire » à Gaza.

    Des pauses humanitaires, c’est ce pour quoi plaide une nouvelle fois le PPE, estime l’eurodéputé espagnol Antonio López-Istúriz White. « Une paix durable ne peut exister tant que le Hamas et d’autres groupes terroristes détournent la cause palestinienne et menacent l’existence d’Israël, la seule démocratie de la région », estime-t-il. Pause humanitaire ou cessez le feu immédiat et permanent : les élus européens auront à se prononcer ce jeudi 18 janvier.

  • RFI - 16 janvier 2024
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240116-en-direct-la-phase-intensive-des-combats-dans-le-sud-de-gaza-se-termine

    22h05 : La France a décidé de « ne pas se joindre » aux frappes contre les Houthis en Mer Rouge pour éviter l’ « escalade »

    Paris a « décidé de ne pas se joindre » aux frappes de la coalition américano-britannique contre les Houthis au Yémen une « pour éviter tout escalade », a déclaré Emmanuel Macron. « La France a décidé de ne pas se joindre à une coalition qui a conduit des frappes préventives contre les Houthis sur leur sol. Pourquoi ? « Précisément parce que nous avons une posture qui cherche à éviter toute escalade », a déclaré le président lors de sa conférence de presse, précisant que le sujet n’était pas « militaire » mais « diplomatique ».

    21h50 : Le président de la République français met en garde Israël contre « un risque dans la durée » pour sa sécurité

    La poursuite par Israël d’opérations pas suffisamment ciblées à Gaza constitue « un risque dans la durée pour la sécurité » du pays, a prévenu Emmanuel Macron, plaidant à nouveau pour un cessez-le-feu. « Je le dis parce que c’est aussi l’intérêt sur le plan de la sécurité à long terme d’Israël et que poursuivre aujourd’hui les opérations telles qu’elles sont conduites, c’est prendre un risque dans la durée, compte tenu de ce que cela fait naître dans toute la région, pour la sécurité d’Israël même », a-t-il fait valoir. « Donc, nous allons poursuivre les initiatives diplomatiques, les résolutions, les discussions pour appeler un cessez-le-feu et je vais poursuivre le contact bilatéral pour essayer de l’obtenir de manière très concrète », a dit Emmanuel Macron. « C’est ça maintenant la priorité, car on le sait, c’est ce qui permettra d’aller au contact des populations, de les protéger ».

    21h34 : Emmanuel Macron annonce un hommage aux victimes françaises du Hamas le 7 février

    Emmanuel Macron a annoncé l’organisation le 7 février d’un hommage aux victimes de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël. « Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a affirmé le président lors d’une conférence de presse.

    Le chef de l’Etat a rappelé que la France avait « perdu 41 de ses enfants » dans ces attaques et qu’elle avait « encore trois otages » dans la bande de Gaza. « Nous nous battons pied à pied avec les autorités israéliennes, avec le Qatar, qui a un rôle décisif en la matière, avec plusieurs autres collègues pour les libérer ».

    #IsraelFrance

  • L’Union européenne ajoute le chef du Hamas à Gaza Yahya Sinouar à sa liste « terroriste »
    RFI - 16 janvier 2024 - 13h31
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240116-en-direct-la-phase-intensive-des-combats-dans-le-sud-de-gaza-se-termine

    L’Union européenne (UE) a ajouté mardi à sa liste « terroriste » Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre contre Israël. Suite à cette décision des Vingt-Sept, Yahya Sinouar sera soumis à un régime de sanctions impliquant un gel des fonds et avoirs financiers qu’ils détiendraient dans l’UE et une interdiction faite à tout opérateur européen de les financer.

    « Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réponse de l’Union européenne à la menace posée par le Hamas et ses attaques terroristes brutales et aveugles contre Israël le 7 octobre », a précisé le Conseil européen. Considéré comme l’architecte de cette attaque, Yahya Sinouar, 61 ans, qualifié de « mort en sursis » par l’armée israélienne, entoure ses déplacements du plus grand secret et n’est pas apparu en public depuis octobre.

    La décision de l’UE est le résultat de « nos efforts diplomatiques pour étrangler les ressources du Hamas, pour le délégitimer et lui interdire tout soutien. Nous continuerons à éradiquer la racine du mal, à Gaza et partout où il pointe », a réagi le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz.

    🇪🇺 EU terrorist list : @EUCouncil imposes sanctions on Yahia Sinouar, the political leader of #Hamas as part of the EU’s response to the threat posed by Hamas and its brutal and indiscriminate terrorist attacks in Israel on 7 Oct. 2023.
    Learn more 👇https://t.co/g3DJrmZf5v
    — EU Council Press (@EUCouncilPress) January 16, 2024

    #IsraelUE