• « L’évaluation a montré que cette loi protège bien les personnes prostituées et qu’elle est efficace si elle est portée par le Gouvernement. Si les ministères de la Justice et de l’Intérieur ainsi que le secrétariat d’État en charge des droits des femmes ne sont pas actifs, ce sont les personnes prostituées qui en font les frais. Il faut donc davantage de volontarisme politique et de moyens financiers pour garantir l’effectivité de la position abolitionniste de la France… »

      Cependant si on regroupe les clients mis en cause depuis 2017, on atteint 5000 personnes en 2020. Et l’obligation de suivre un stage pour les clients poursuivis dépend des juges.

      J’ai appris que la menace horrible qui pèse sur les prostitueurs et oblige les prostitué·es à se cacher et à se mettre en danger, ce serait un stage de sensibilisation. Horreur ! C’est Queutard qu’on assassine !

      L’accord d’admission dans le parcours de sortie permet à la personne de bénéficier, sous réserve de l’approbation du Préfet, d’une autorisation provisoire de séjour (APS) de 6 mois, renouvelable 3 fois, ainsi que d’une allocation financière d’insertion sociale (AFIS) de 330€/mois pour une personne seule (+132€/enfant), si elle n’a pas d’autre revenu. Ce parcours de sortie de prostitution PSP) ne constitue pas la seule voie de sortie de la prostitution, – l’Amicale du Nid accompagne plus de 3 000 personnes par an vers une insertion socio professionnelle – mais il représente un levier puissant pour les personnes qui sont prêtes à s’y impliquer. C’est un signal fort de reconnaissance.

      J’aurais tendance à dire qu’en effet, c’est plus de la reconnaissance qu’une aide matérielle.

      L’implication des associations abolitionnistes dans la prévention auprès des jeunes et l’éducation à la vie affective et sexuelle devrait être une priorité. Nous retenons particulièrement la lutte contre la prostitution des mineur·es contre laquelle nous sommes mobilisés depuis 2011. Elle est une priorité de notre action. Et nous insistons sur la priorité donnée à l’accès aux soins pour les personnes en situation de prostitution et de sortie de la prostitution, sur l’augmentation du montant financier de l’allocation et de la durée de l’autorisation provisoire de séjour et sur la mise à disposition d’hébergements et de logements.

      Et la pauvreté généralisée, dont sont victimes plus souvent les femmes et les enfants et ados ?