Nouveau pathogène, vieille politique – CONTRETEMPS

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  • Nouveau pathogène, vieille politique – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/nouveau-pathogene-vieille-politique

    Les citoyens de Hambourg croyaient en un gouvernement réduit, à la discipline budgétaire, et à la responsabilité individuelle pour la santé et le bien-être. Investir l’argent des contribuables dans un site de filtration semblait être une extravagance propre à menacer tant la santé fiscale de la ville que l’éthique qui en avait assuré la prospérité. Ces doctrines du laissez-faire ressemblaient à celles qui avaient amené la Grande-Bretagne à pratiquement ne pas intervenir lors des famines en Irlande et en Inde : les administrateurs coloniaux s’accrochaient à l’idée que la dette publique constituait un péché plus insigne que la famine à échelle de masse, et que les crève-la-faim ne pouvaient améliorer leur sort qu’à force d’autodiscipline dans le du labeur et de saine gestion de ressources limitées.

    Le second manquement des disciples de von Pettenkofer à Hambourg, surtout de l’officier médical en chef, le docteur Johann Kraus, fut le refus d’accepter les diagnostics de choléra et de faire une déclaration publique pendant ces journées critiques du mois d’août durant lesquelles le taux d’infection doublait chaque jour. Comme on le sait maintenant, les bacilles et les virus peuvent se multiplier exponentiellement. Le délai d’un seul jour peut faire la différence entre le contrôle ou non d’une épidémie.

    Pourquoi ne firent-ils pas cette déclaration ? On peut l’expliquer en partie par la rigidité intellectuelle de ces hommes de bonne réputation. L’autre partie de l’explication vient de l’intérêt matériel. L’économie de Hambourg et la prospérité de ses ploutocrates dépendaient du maintien de l’ouverture du port et de la circulation des bateaux. Des marchandises provenaient de l’Angleterre et des États-Unis. La plupart des exportations allemandes arrivaient par péniche ou par train pour être expédiées par bateau vers tous les continents ; la compagnie Hambourg-Amérique organisait régulièrement des départs pour New York, les ponts des bateaux chargés de migrants recherchant une vie meilleure sur les lointaines cotes de l’Atlantique.

    #santé #épidémiologie #histoire #sociologie

    • Moi j’ai écouté la RNE sur la « peste antonina » et la chute de l’empire romain. Quinze ans de pandémie !

      Documentos RNE - La peste antonina. Primera pandemia global - 19/06/20 - RTVE.es
      https://www.rtve.es/alacarta/audios/documentos-rne/documentos-rne-peste-antonina-primera-pandemia-global-19-06-20/5601891

      Al hilo de la epidemia del Covid-19, Documentos RNE recuerda la primera pandemia registrada en el mundo; fue en el año 165 de nuestra era, durante el Imperio Romano.

      El programa reconstruye el contexto histórico del llamado siglo Áureo de Roma, en el que se expandió aquella extraña enfermedad, identificada contemporáneamente como viruela. Se aborda, igualmente, los modos en que la sociedad romana la afrontó.

      Los testimonios de los especialistas y los testigos de la época, como Galeno, el médico que trató la peste antonina, dibujan el origen de una enfermedad que vino de la parte oriental del Imperio y sus devastadores efectos sobre una población inerme ante una dolencia de la que no sabían nada.

      El número de muertos pudo alcanzar los 10 millones, con movimientos de población que dejaron deshabitadas algunas zonas del Imperio. Las consecuencias alcanzaron a las cosechas, al comercio y a los fundamentos de la actividad económica. En los confines del Imperio, Roma se vio obligada a enrolar para sus legiones tropas mercenarias por las bajas causadas por la pandemia.

      La peste antonina, que toma el apellido de los dos emperadores romanos de la época, Lucio Vero y Marco Aurelio, pertenecientes a la dinastía homónima, fue combatida infructuosamente con sacrificios rituales a los dioses y remedios tradicionales, como la ingesta de vinagre, mostaza, tierra de Armenia, leche de la ciudad de Estabia o la orina de niño.

      La historiografía ha señalado las periódicas epidemias del Imperio Romano como uno de los factores de su dilatada decadencia, como hizo el historiador inglés Edward Gibbon, quien añadió, además, el desarrollo del cristianismo y la presión militar de los bárbaros del norte.

      En los últimos tiempos se han incorporado otros condicionantes, que aportan enfoques complementarios a las explicaciones sobre la desaparición del más imponente imperio de la Antigüedad, como la influencia del cambio climático, que aborda recientemente Kyle Harper en El fatal destino de Roma.

    • combattue sans succès par des sacrifices rituels aux dieux et des remèdes traditionnels, tels que la consommation de vinaigre, de moutarde, Terre arménienne, lait de la ville d’Estabia ou urine d’enfant.

      Je ne dois pas être le seul à avoir immédiatement repéré qu’il y a un traitement en particulier qu’ils n’ont pas essayé, hein, et ça n’étonnera personne… (le mépris de #bigus_pharmacus pour Massilia, déjà).