• Coronavirus : inquiétudes à Marseille, où le nombre de cas double toutes les 48h
    https://www.europe1.fr/societe/covid-19-inquiets-des-medecins-marseillais-veulent-eviter-que-la-ville-soit-

    À Marseille, de nombreux médecins s’inquiètent de la reprise de la propagation du coronavirus. « Il va falloir éviter que la ville, dans une quinzaine de jours, soit une ville sinistrée par une épidémie qu’on aurait mal envisagée », déclare lundi sur Europe 1 Annie Levy-Mozziconacci, médecin à l’hôpital Nord.

    • Le mot d’ordre « Restez chez vous » me gonfle un peu. « Restez chez vous », ça veut aussi dire des violences conjugales, des problèmes de santé mentale, du chômage forcé dans une société qui ne sait pas redistribuer ses richesses... « Restez chez vous », pour moi c’est la mort. On est resté chez nous parce qu’on n’en savait pas assez sur la manière dont ce virus se diffusait (et accessoirement parce qu’on avait réduit nos capacités de soin). Maintenant on sait, on met un masque et on essaie d’arbitrer mieux entre nos différents besoins. « Restez chez vous » nous a valu d’autres problèmes sanitaires graves (les sus-cités mais aussi des privations de droits reproductifs pour les femmes, des retards évalués à dix ans pris dans la lutte contre les autres maladies infectieuses), une stratégie du choc dont se goinfrent les industries (#déchets_plastiques et #extractivisme) et les serviteurs du capitalisme. Arbitrer entre mettre un masque (buée sur les lunettes des fois, pas agréable à porter) et le monde de la pandémie (les mort·es, les patient·es qui ne s’en remettent pas, les soignant·es sur les rotules et « Restez chez vous ») me semble autrement plus facile et décent et faiblement contre-productif.

    • L’effet rien-à-foutre surtout à mon avis. La dernière fois que j’ai mis les pieds à Marseille en centre ville c’était il y a une quinzaine de jours : très très peu de masques en vue, aucune précaution de distanciation.

      Ceci dit c’est pareil dans mon bled à 60 bornes de là. À mon avis PACA est bien partie pour salement morfler. Mais on s’en fout hein, « c’est un truc de parisiens cette épidémie » (putain de mentalité de merde).

    • Moi ce sont les gens contaminés qui partent en vacances qui me gonflent en ce qui concerne mon intervention. Partir c’est tuer aussi. Chez vous que tu peux traduire dans votre ville, votre quartier votre rue, etc, etc...

    • Depuis le déconfinement, je me suis fait des voyages à Bordeaux, Lille, Rennes, pour voir des ami·es. Je porte le masque dans les lieux publics confinés, je ne fais pas la bise à des personnes que j’aime beaucoup. Ne pas faire ces déplacements a été un coup dur sur ma santé mentale, je ne compte pas m’en priver tout en regardant des tablées entières se faire la bise conventionnelle par paquets de cinquante comme à Bordeaux, ou un tiers de personnes non masquées dans le métro lillois le samedi soir et ça monte à 50 % quand tu rajoutes le nez qui dépasse.

      De même au boulot, je suis la cassandre du coin, j’ouvre les fenêtres dès qu’il y a deux personnes dans la même pièce, je m’engueule avec mon directeur et les dirigeant·es de l’asso parce que « l’épidémie est finie », « il y aura une deuxième vague en septembre », « il ne faut pas psychoter », etc. alors retour à la normale : « une journée de télétravail par semaine mais pas plus, on ne peut pas faire autrement » (la preuve, on a bossé tout le confinement et notre compte Zoom a toujours suffi) et moi qui montre les infos sur les reconfinements au Portugal et en Espagne, en signalant qu’ils touchent pas les endroits où les gens ont le plus de pognon, que le civisme obligerait à contribuer à vider des transports en commun qui sont aujourd’hui au 2/3 de leur remplissage habituel alors qu’il faudrait 1/4.

      J’ai proposé des règles de bonnes pratiques de groupe (pour les bénévoles et les salarié·es) fondées sur les recommandations de l’INRS
      http://www.inrs.fr/risques/covid19-prevention-entreprise/ce-qu-il-faut-retenir.html
      qui ont été écartées parce que la réduction des risques ne parle à personne. Moi non plus j’ai pas de culture scientifique, pourtant je pige qu’il faut se prendre en mains pour ne pas être violemment confiné·es et j’observe un je-m’en-foutisme général, auquel contribuent les élites, alors même que j’hésite à m’acheter une corde pour si l’Île de France est reconfinée. Mais je ne pige pas, pardon, comment l’autorisation de se déplacer d’une région à l’autre peut être ne serait-ce que comparée aux rassemblements de plus de dix personnes en intérieur, au non-port du masque (y compris pour des voyages de deux heures en train !), à des transports en commun de nouveau pleins parce que les boîtes aiment mieux le présentiel.

      Entendre sur Seenthis que la seule solution c’est #Restez_chez_vous malgré sa putain de violence et alors que des gestes SIMPLES sont refusés par une masse critique de tas de merde parmi lesquels des ministres, des conspis et des pauvres gens dont on peut se demander s’ils et elles ont réussi à acquérir un masque... Je veux bien aussi me couper un bras si ça a un intérêt sanitaire mais je doute que non.

    • Et à Paris aussi, telle Biocoop qui respectait la jauge sûre, obligeait à mettre du gel sur les mains et à porter un masque accepte désormais des personnes non masquées pour mettre en danger les autres dans ses murs.

      C’est une question d’arbitrage au vu des connaissances (au point mais l’espace médiatique est saturé de c’est les vacances, la deuxième vague est pour septembre), des injonctions (contradictoires), du civisme des un·es et des autres (variable !). Normalement, avec l’état de notre vie sociale, on saurait faire ça bien, mettre un masque sans se faire trop de mal. Mais on a l’air de préférer les grands maux et les grands remèdes.

    • Pour les déplacements, étant donné que le virus se propage par sauts à partir de foyers infectieux (et donc probablement grâce aux super spreaders), l’idée logique est d’isoler les zones infectées, pour limiter la propagation.

      C’est un truc qui s’observe depuis la peste et qui se confirme une fois de plus.

      Actuellement, les foyers se déplacent vers les lieux de villégiatures des urbains… alors que nous n’avons pas le quart de la moitié des infrastructures nécessaires pour gérer ne serait-ce que quelques foyers infectieux.

      Loin de l’épicentre, avec juste des gens contaminés en ville, on était déjà au taquet, il y a deux mois.

      Si ça flambe chez nous, on va juste crever comme des merdes, sans grand cinéma de TGV sanitaires (ils passent bien trop loin de chez nous).

    • Il y a aussi une constante chez le Français type en villégiature  : «  j’ai payé pour être ici, personne ne me connait, alors rien à foutre des autres, je vous pisse à la raie  !  ».

      Les gus jettent leur merde par la portière («  rien à foutre, c’est pas chez nous  !  »)  : quand j’habitais le long de la route pour les Landes, juillet-aout, c’était la saison des gorets. Une fois, j’ai reçu une serviette hygiénique usagée à mes pieds dans le jardin… je suis certaine que jamais la nana n’aurait fait ça chez elle.

      Étant gosse, je suis allée une fois en voyage organisé en Espagne avec mes grand-parents  : la honte de ma vie  ! Les vieux se comportaient comme des esclavagistes.

      Plus tard, en Allemagne, au Deutche Museum de Münich, j’ai su 5 min à l’avance qu’on allait croiser un autre groupe de Français. Quand on les a croisés, j’ai fait semblant d’être Allemande… gorets.

      En Russie, même combat… mais en 1999, les Russes étaient encore neufs en tourisme, donc, du coup, ils jetaient les malotrus très sec. Et un vieux guide du Kremlin m’a confié qu’en fait, les pires chez eux, c’étaient les Allemands… mais on sentait bien le gros passif.

      Il y a 3 jours, dans le petit supermarché de blédards, deux mecs de 25 ans, dont un la gueule ouverte en train de se foutre de la gueule des ploucs. Le type n’arrêtait pas. Un mode gros connard colonialiste, alors que c’est juste un gus que doit faire ses 3 heures de RER par jour pour aller tafer parce qu’il n’a pas encore assez écrasé de gens pour ne plus habiter qu’à 45 min de métro…

      Bref, faut pas trop me chatouiller avec les bienfaits touristiques…

    • Vacances, j’oublie tout ! (Purée, quels exemples de grosses merdes en translation.)

      N’empêche... la stratégie de réduction des risques, c’est d’aménager la vie des gens plutôt que de leur demander d’arrêter de la vivre. Parce demander aux gens d’arrêter de vivre, c’est s’assurer des réponses très variées dont le déni (je veux pas arrêter de vivre donc je vais prétendre que tout va bien), la rebellitude, tous refus antisociaux. Et pour les gens qui arrêtent de vivre, d’autres problèmes encore (dans mes listes précédentes j’oubliais les patient·es atteint·es de maladies chroniques et qui n’ont pas vu le médecin pendant trois mois).

      Je ne sais pas dans quelle mesure cette pandémie ressemble à celle de Sida mais il y a plein de textes intéressants sur ça et notamment le besoin de partir des besoins des gens pour les aménager au mieux et faire les arbitrages les mieux pensés, en l’état des savoirs sur les risques, en pesant la contrainte et le bénéfice. Comme la contrainte du masque, c’est rien du tout pour le bénéfice que c’est, comme y’a de la marge sur son adoption inconditionnelle en tous lieux publics confinés, mon arbitrage entre le port du masque et le confinement, il est vite fait.

      Clairement, quelle que soit l’échelle, « Restez chez vous » c’est le refus de la réduction de risques, le confinement en version on va faire ça douze mois, celles et ceux qui ne seront pas mort·es avant auront un suicide gratos. Autour de moi j’ai déjà deux copines avec une dépression Covid, j’ai moi-même senti le vent du boulet. Je ne veux pas vivre comme ça alors je me bats pour faire respecter la réduction des risques au moins autour de moi... quitte à avoir l’air hystérique au boulot et sachant que les non-masqué·es dans les transports, je suis incapable de leur parler, j’ai trop envie de leur exploser leur sale gueule de cloportes proto-humains. Et une copine qui essaye me dit que ça ne change rien, la balle est donc dans le camp des connards qui nous ont mis des prunes à 135 pour des serviettes hygiéniques et deux paquets de biscuits.

    • Ireland could randomly test tourists from high-risk countries for Covid-19 | World news | The Guardian
      https://www.theguardian.com/world/2020/jul/14/ireland-could-randomly-test-tourists-from-high-risk-countries
      https://i.guim.co.uk/img/media/283ebfb4a1b6991633474a75f2955764557fcc3b/29_86_3279_1967/master/3279.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

      Ireland may start random testing visitors for Covid-19 if they come from countries where the disease is deemed not under control.

      Le tourisme, un droit humain ? Random tests au lieu de test everyone ou close the fucking borders ?

    • Le « rien a foutre, c’est pas chez nous », pas sûr que ce soit vraiment ça soit leur modo. Car quand tu vois les défauts de précaution routière de certains même à 100m de chez eux... Si y’a bien un endroit où il ne faut pas faire de vagues, ce serait dans son voisinage car « je sais où tu habites », mais malgré tout ils écrasent le champignon à 1 rue de chez eux...
      Ils diront - « qu’ils assument »...
      – Oui c’est ce qu’on verra...