« Il n’y a effectivement plus de voix de gauche qui portent à l’intérieur de la corporation policière »

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  • « Il n’y a effectivement plus de voix de gauche qui portent à l’intérieur de la corporation policière » - Basta !
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    ...On observe des formes de militarisation de police, tant dans ses apparences – il suffit de comparer ce qu’est l’équipement actuel avec ce qu’était un uniforme dans les années 1980 – que dans son armement, supposé non-létal et qui est dès lors utilisé largement – différentes grenades, lanceurs de balles ou Taser… Les forces de l’ordre valorisent de plus en plus le caractère offensif et répressif de leur action au détriment d’autres pratiques de police. Nous ne sommes clairement pas dans un moment de pacification du maintien de l’ordre, le paradigme qui a longtemps dominé les études sur la police des mouvements sociaux. Nous avons traversé des années d’état d’urgence qui ont très largement élargi le mandat policier et augmenté le caractère discrétionnaire des interventions policières, en même temps qu’elles ont également augmenté le niveau d’usage de la force tolérée par les gouvernants.

    (...)

    Ce pouvoir exécutif est de moins en moins légitime : on a eu une succession de présidents de la République qui ont tous été très critiqués par une partie importante de l’opinion publique, qui obtiennent des taux de confiance extrêmement faibles dans les sondages et qui ont été confrontés à des mobilisations d’ampleur même si elles ont rarement été victorieuses. De ce point de vue, le mandat d’Emmanuel Macron est emblématique, son supposé charisme s’est très vite démonétisé et à peine élu il a été confronté à un vaste mouvement social inédit.

    Ce pouvoir exécutif affaibli est par ailleurs très dépendant de sa police puisqu’il a lui-même choisi d’être jugé au travers de l’action des forces de l’ordre : c’est en effet à cela qu’aboutit l’accent mis sur l’immigration ou sur la lutte contre l’insécurité… Et il en est même doublement dépendant puisque, n’étant plus légitime, il a besoin de sa police pour cantonner les mobilisations populaires, pour limiter les capacités d’expression et de mobilisation des différents mouvements sociaux. C’est ce que racontent nombre de policiers en off : « On lui a sauvé son trône et son c**, il ne peut plus venir nous chercher des poux dans la tête ». Autrement dit, il est très difficile pour ce pouvoir exécutif et les gouvernements successifs de prendre des mesures impopulaires parmi les forces de police.

    (...)

    Ensuite, il y a une socialisation qui se fait à travers le métier et qui contribue à faire changer les représentations des policiers. Or, en général, dans leur métier, les policiers se « droitisent » – même si c’est rarement formulé ainsi – sous l’effet des valeurs d’ordre et de hiérarchie, de l’accent mis sur la lutte contre le crime, mais aussi des stigmates négatifs – et notamment racialisés voire racistes – contre les clientèles policières habituelles. Ces représentations se renforcent d’autant au travers de la socialisation policière que leur culture politique originelle n’y fait pas barrière.

    Jusqu’aux années 1970, la prégnance d’une culture de gauche, largement communiste, dans un certain nombre de quartier, faisait que les policiers, s’ils ne l’étaient pas eux-mêmes, avaient des cousins, des frères, des ascendants ou des descendants qui l’étaient et qui baignaient dans cette culture. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et il n’y a plus guère de garde-fous contre ce mouvement de droitisation des policiers. Bien au contraire, le niveau déjà très élevé du vote Rassemblement national dans la France des « petits-moyens », dont sont largement issus les policiers de base, est encore renforcé parmi ces derniers. Les données électorales – sondages et analyses de vote – sont fragmentaires et fragiles mais convergent : parmi les policiers qui votent, la majorité accorderait ses suffrages au parti de Marine Le Pen.

  • Les idées d’extrême droite s’épanouissent au gouvernement avec Darmanin et Macron
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    Les idées d’extrême droite ne sont pas seulement au pouvoir à la municipalité de Crest, elles se développent aussi dans le gouvernement Macron et au coeur du système policier. DARMANIN : L’EXTRÊME DROITE AU POUVOIR Le nouveau ministre de l’Intérieur n’est pas seulement un individu accusé de viol, ni un homme qui reconnaît avoir fait du chantage sexuel en profitant de sa position de pouvoir. Le nouveau ministre de l’intérieur est aussi un politicien arriviste, qui reprend les mots et les idées de (...) #Les_Articles

    https://comptoir.org/2019/04/23/ugo-palheta-la-poussee-autoritaire-de-la-france-rend-possible-une-dictatur
    https://www.bastamag.net/syndicalisme-policier-droitisation-de-la-police-Fasp-Alliance-etat-d-urgen
    https://lundi.am/Qui-est-fasciste-par-Jacques-Fradin
    https://www.franceculture.fr/histoire/johann-chapoutot-le-nazisme-une-multitude-de-centres-de-pouvoir-qui-so