• Le droit au boycott des produits israéliens enfin reconnu par la Cour de cassation
    https://blogs.mediapart.fr/ghislain-poissonnier-et-patrick-zahnd/blog/011123/le-droit-au-boycott-des-produits-israeliens-enfin-reconnu-par-la-cou

    Au moment où la population civile palestinienne est victime d’une opération israélienne d’une violence sans précédent à Gaza et où les pouvoirs publics français interdisent les manifestations de protestation contre cette opération, la Cour de cassation vient de fournir une (trop) rare bonne nouvelle à ceux qui sont attachés au respect de la légalité internationale. Par Patrick Zahnd, professeur de droit international et Ghislain Poissonnier, magistrat .

    Dans un arrêt du 17 octobre 2023 (n°22-83.197), la chambre criminelle de la Cour de cassation a en effet rejeté un pourvoi formé contre l’arrêt de la Cour d’appel de Lyon ayant relaxé une militante du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) du délit d’appel à la discrimination. A cette occasion, la Cour de cassation reconnait pour la première fois la légalité en droit français de l’appel au boycott des produis israéliens sous réserve qu’il soit formulé pour des raisons politiques. Elle s’appuie expressément sur la position de la Cour européenne des droits de l’homme exprimée à l’occasion de l’arrêt Baldassi (arrêt du 11 juin 2020, n° 15271/16 et 6 autres). Cet arrêt de la Cour de cassation marque ainsi l’abandon par la plus haute juridiction judiciaire française de sa jurisprudence qui considérait que l’appel au boycott des produits israéliens constituait en soi une incrimination pénale. Une jurisprudence attentatoire à la liberté d’expression et niant le rôle historique et politique joué par les campagnes de boycott dans les luttes menées par les sociétés civiles pour l’égalité des droits. Une jurisprudence pourtant résolument soutenue par tous les ministres de la Justice, depuis la circulaire Michel Alliot-Marie, qui, à la demande du Conseil des institutions juives de France, espéraient museler le mouvement BDS par la pénalisation des appels au boycott des produits israéliens.

    L’arrêt du 17 octobre 2023 marque également la fin du harcèlement judiciaire mené par l’entreprise pharmaceutique israélienne TEVA contre Olivia Zemor, l’éditrice du site https://europalestine.com . Le 16 décembre 2016, TEVA a porté plainte contre Olivia Zemor ayant, d’une part, écrit « TEVA, on n’en veut pas », car « une partie de ses bénéfices renfloue l’armée israélienne » et, d’autre part, diffusé des vidéos de rassemblements ayant eu lieu les 19 et 20 novembre 2016 devant les pharmacies de la région lyonnaise appelant les clients à ne pas acheter des médicaments de la marque TEVA. La plainte pour appel à la discrimination a donné lieu à une information judiciaire puis à des poursuites pénales. Le 18 mai 2021, le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé l’éditrice (TJ Lyon, 6ème ch. correct, 18 mai 2021, n°17333000031). Le ministère public a fait appel de la décision. Dans Mediapart, nous avions appelé la cour d’appel de Lyon à confirmer cette relaxe en reconnaissant le droit au boycott citoyen des produits TEVA. Par un arrêt du 5 mai 2022 (CA Lyon, 4ème ch. correct. 5 mai 2022, n°21/01449), la Cour d’appel de Lyon a à nouveau relaxé la militante du mouvement BDS, estimant que les propos tenus et les vidéos relayées sont couverts par la liberté d’expression. Cet arrêt est validé par la Cour de cassation et donne raison à Olivia Zemor dans son droit à dénoncer publiquement la complicité d’une entreprise avec la politique du gouvernement israélien.

    L’arrêt du 17 octobre 2023 valide enfin la légalité de la démarche du mouvement BDS. Pour obtenir de l’Etat d’Israël le respect du droit international, le mouvement BDS appelle les citoyens, entreprises et institutions à ne pas acheter les produits en provenance d’Israël mais aussi à rompre les liens avec les institutions académiques, culturelles, sportives, syndicales et associatives qui sont financées par ou liées à l’Etat israélien. Une cinquantaine d’associations françaises a rejoint le mouvement BDS en 2009. Certaines d’entre elles organisent sur le territoire français des opérations d’appel au boycott, au cours desquels les consommateurs sont invités à ne pas acheter les produits israéliens vendus dans les magasins ou les supermarchés. Dans le cadre de ces opérations, les produits de l’entreprise pharmaceutique TEVA, dont le siège est implanté à Tel Aviv, en Israël, sont visés en France et à l’étranger. D’autres entreprises font l’objet d’appel au boycott : les entreprises françaises (par exemple BNP Paribas, AXA, Altice ou Carrefour) ou étrangères (par exemple PUMA, CAF ou Hewlett Packard) qui ont des liens économiques et financiers avec la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés et la répression du peuple palestinien. Après des dizaines de résolutions condamnant la colonisation israélienne, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a ainsi fait publier en 2020 une liste de 112 entreprises (dont 94 entreprises israéliennes) identifiées comme ayant des activités dans les colonies israéliennes.

    Le boycott de ces entreprises complices de la politique coloniale du régime israélien devrait trouver à l’avenir un nouvel élan international nourri par la situation actuelle. D’un côté, à Gaza, la population civile palestinienne est victime d’une absence totale de respect pour les « considérations essentielles d’humanité » et principes fondamentaux du droit international humanitaire en matière de conduite des hostilités. Constitutifs d’autant de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité. De l’autre, en Cisjordanie, la politique de colonisation - également un crime de guerre - s’intensifie avec son lot quotidien croissant d’assassinats de Palestiniens par des militaires et des colons israéliens. Il revient à la société civile de se remobiliser pour pousser les gouvernements européens à soumettre l’Etat israélien et ses partenaires à la légalité internationale.

  • 1 April: Twitterstorm to tell #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    https://docs.google.com/document/d/1fCPFkNqHYwoJmFg_SGHxrR5l1NHkEZT0JT0qao7BFnE/mobilebasic

    #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Twitter Storm
    Saturday, 1 April 2023
    10 am Pacific - 1 pm Eastern -
    7 pm central Europe - 8 pm Palestine and Lebanon
    Use the hashtags #Macron #FreeGeorgesAbdallah 
    https://bit.ly/freegeorgestweets
    Event FB Page: https://www.facebook.com/events/3316479711938622
    Tag: @EmmanuelMacron @GDarmanin to direct your demand to French officials! Tag @Najib_Mikati to ensure Lebanon’s prime Minister hears the message.
    As part of the International Week of Actions for the Liberation of Georges Abdallah, and on the eve of his 72nd birthday, join the National Campaign for the Liberation of Georges Abdallah for a Twitter storm!
    Demand France release the Arab struggler for Palestine, the longest-held political prisoner in Europe, jailed for nearly 39 years.
    Saturday, April 1
    10 am Pacific - 1 pm Eastern -
    7 pm central Europe - 8 pm Palestine and Lebanon
    Use the hashtags: #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    تدعوكم “الحملة الوطنية لتحرير الأسير جورج عبدالله” إلى تذكير العالم “الحر” بأن جورج عبدالله هو أقدم أسير سياسي في أوروبا، وذلك على موقع تويتر، عشية عيد ميلاده الثاني والسبعين (تجدون التاريخ والساعة والهاشتاغ على الصورة أعلاه)
    بيان الحملة :
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=539260978357333&id=100068203060825
    Dans le cadre de la “Semaine internationale d’actions pour la libération de Georges Abdallah”, nous vous appelons à rejoindre la “Campagne nationale pour la libération de Georges Abdallah” pour célébrer son 72e anniversaire, sur la plateforme “Twitter”, afin de rappeler le monde que la France détient le plus ancien prisonnier politique d’Europe.
    Pour plus d’informations :
    https://liberonsgeorges.samizdat.net
    Sample Tweets:
    Palestine and Georges Abdallah at the heart of demonstrations against Macron’s anti-worker “reforms” in Toulouse #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin https://samidoun.net/2023/03/palestine-and-georges-abdallah-at-the-heart-of-demonstrations-against-macr
    The world is speaking out! “Free Georges Abdallah!” The call echoes throughout France and around the world #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://samidoun.net/2022/10/free-georges-abdallah-the-call-echoes-throughout-france-and-around-the-wor
    Georges Abdallah’s message to the annual march for his liberation as he enters 39th year of imprisonment #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin https://samidoun.net/2022/10/georges-abdallahs-message-to-the-annual-march-for-his-liberation-as-he-ent
    From France to Palestine, one struggle! Georges Abdallah launches one-day solidarity strike for Palestinian prisoners #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin https://samidoun.net/2022/10/georges-abdallah-launches-one-day-solidarity-strike-for-palestinian-prison
    “May a thousand solidarity initiatives flourish in favor of Palestine and its promising Resistance!” #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://samidoun.net/2022/06/georges-abdallahs-statement-to-the-paris-demonstration-on-18-june-2022
     Help build the campaign to demand #Macron #FreeGeorgesAbdallah – host a screening of “Fedayin: Georges Abdallah’s Fight!” https://fedayin-lefilm.com 
    Who is Georges Ibrahim Abdallah? Learn about his case and demand his liberation. #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://www.middleeastmonitor.com/20200917-who-is-georges-ibrahim-abdallah-the-oldest-political-pri
    “Down with imperialism and its lackeys, all these Arab reactionaries!” #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://samidoun.net/2021/01/georges-abdallah-statement-to-anti-imperialist-meeting
    Thousands are marching for Georges Abdallah’s freedom. 38 years is too long! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://samidoun.net/2020/10/over-600-people-march-in-lannemezan-to-free-georges-abdallah
    “Together, Comrades, and it is only together, that we will win!” - Georges Ibrahim Abdallah, Lannemezan Prison. #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://samidoun.net/2020/10/statement-by-georges-abdallah-on-37-years-of-confinement
    From France to Beirut to Palestine, we raise our voices together: Free Georges Abdallah! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://samidoun.net/2020/09/demonstrators-confront-macron-in-beirut-with-the-call-free-georges-abdalla
    “The International Association of Democratic Lawyers demands the immediate release of Georges Abdallah and his repatriation to his homeland, Lebanon.” #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://iadllaw.org/2020/10/iadl-free-georges-abdallah-from-french-prisons
    “The Palestinian people are still there and the Palestinian cause is more alive than ever.” - Georges Ibrahim Abdallah, Lannemezan Prison #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://samidoun.net/2020/07/statement-of-georges-abdallah-to-demonstrations-against-israeli-annexation
    Libérez Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 et libérable depuis 1999 ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron https://palestinevaincra.com/2020/10/plus-de-600-personnes-devant-la-prison-de-lannemezan-pour-la-liber 
    La mobilisation se développe partout pour la libération de Georges Abdallah ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @Najib_Mikati https://palestinevaincra.com/2020/10/la-mobilisation-se-developpe-partout-pour-la-liberation-de-georges
    Plus de vingt organisations de Toulouse et sa région appellent à se mobiliser pour la libération de Georges Abdallah ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron https://palestinevaincra.com/2020/10/plus-de-vingt-organisations-de-toulouse-et-sa-region-appellent-a-s
    Video: Webinar on the case of Georges Abdallah, prisoner for Palestine in #France @EmmanuelMacron #Macron #FreeGeorgesAbdallah @Najib_Mikati https://www.youtube.com/watch?v=sxlTKOhf-Dc

     
    .@FreeGIAbdallah a été emprisonné en 1984, sans preuve matérielle de sa culpabilité.
    #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    #France #Macron : #FreeGeorgesAbdallah, en détention dans vos geôles depuis 38 ans !
    Plus d’années en prison que Nelson Mandela! Il est libérable depuis 23 ans. Mais le pouvoir exécutif s’y oppose.
    La solidarité avec Georges Abdallah s’est intensifiée lors des manifestations contre la #RéformesDesRetraites. Georges Abdallah est devenu un symbole de lutte contre toutes les injustices ! #France #Macron : #FreeGeorgesAbdallah
    #France impose une peine de condamnation à mort implicite et illégale contre #FreeGeorgesAbdallah. 38 ans de prison ! Georges Abdallah est le prisonnier d’opinion le plus ancien d’#Europe.
    #Macron #FreeGeorgesAbdallah La #France exécute les ordres des États Unis et d’Israël.
    Pourtant, la réponse inaliénable de @FreeGIAbdallah :« Je ne négocierai pas mon innocence. Je ne renoncerai pas à ma position »
    Georges Abdallah, toujours embastillé pour ses 72 ans ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Abdallah est emprisonné en #France depuis 1984 et il est libérable depuis 1999. Il est maintenu en prison sous les pressions directes des USA et d’Israël. Son maintien en détention est un scandale politique ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Georges Ibrahim Abdallah est un vrai otage à perpétuité en #France, c’est un scandale humain et politique. #Macron #FreeGeorgesAbdallah
     L’avocat de Georges Abdallah, Jean-Paul Mazurier a reconnu avoir travaillé pour les services secrets français, trahissant ainsi son client. Cependant, la validité du procès n’avait jamais été remise en cause. #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Des dizaines d’intellectuels, d’écrivains, de journalistes de juristes et de syndicalistes, ainsi que 24 associations et organisations syndicales en #France ont signé une pétition exigeant la Liberté de @FreeGIAbdallah. #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Le frère de Georges Abdallah adresse un message à @EmmanuelMacron #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://palestinevaincra.com/2020/09/le-frere-de-georges-abdallah-adresse-un-message-a-emmanuel-macron
    Musique pour la Palestine : Georges Abdallah #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    https://palestinevaincra.com/2020/05/musique-pour-la-palestine-5-georges-abdallah
    Comment soutenir Georges Abdallah ? #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://palestinevaincra.com/2019/10/comment-soutenir-georges-abdallah 
    Georges Ibrahim Abdallah : Un combattant communiste libanais détenu en France depuis 1984 #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://www.youtube.com/watch?v=-mKhuEDT-CU

    Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah à son procès en 1987 #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://liberonsgeorges.samizdat.net/ses-declarations/declaration-de-george-ibrahim-abdallah-a-son-proces-en-198
    Qui est Georges Ibrahim Abdallah ? #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://liberonsgeorges.samizdat.net/wp-content/uploads/2014/12/dossier_CLGIA_Light.pdf
    Demonstrators in Tunisia demand freedom for George Abdallah and other revolutionaries in jail #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://peoplesdispatch.org/2020/06/22/demonstrators-in-tunisia-demand-freedom-for-george-abdallah-and-oth
    Georges Abdallah aura 70 ans cette semaine dont 37 passées en prison !
    #Macron #FreeGeorgesAbdallah https://europalestine.com/2021/03/29/georges-abdallah-aura-70-ans-cette-semaine-dont-37-passees-en-prison
    Entretien avec le collectif Vacarme(s) Films pour le film- documentaire : “Fedayin, le combat de Georges Ibrahim Abdallah”. #Macron #FreeGeorgesAbdallah Podcast et liens: http://libradio.org/?page_id=7892
    En 2021 : libérer Georges Abdallah ! @EmmanuelMacron #Macron #FreeGeorgesAbdallah @Najib_Mikati 
    On ne lâche rien, faut signer @GDarmanin ! @EmmanuelMacron #FreeGeorgesAbdallah #Macron #FreeGeorgesAbdallah
    Abdallah est emprisonné en France depuis 1984 et il est libérable depuis 1999. Il est maintenu en prison sous les pressions directes des USA et d’Israël. Son maintien en détention est un pur scandale politique ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @CollectifPV @EmmanuelMacron @GDarmanin
    Georges Abdallah est un communiste libanais et un résistant anti-impérialiste. Exiger sa libération c’est soutenir le combat du peuple libanais pour un Liban libre et démocratique. #Macron #FreeGeorgesAbdallah @CollectifPV @EmmanuelMacron @GDarmanin
    Abdallah est détenu en France depuis 36 ans et il est l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe. Son maintien en prison est justifié par les autorités françaises parce qu’il refuse de céder au chantage au reniement ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin
    Libéré en 2013 par le tribunal d’application des peines, il a été maintenu en détention parce que le Ministre de l’Intérieur a refusé de signer l’arrêt d’expulsion. Il est victime d’une vengeance d’Etat ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin
    Dans des dizaines de pays à travers le monde, le combat pour la libération de Georges Abdallah est devenu le combat contre toutes les injustices et pour la libération des peuples ! #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin
    Georges Abdallah est en prison en France depuis 1984. Son crime ? Avoir combattu l’occupation israélienne de son pays, le Liban, pendant que les puissances occidentales se rendaient complices de ces crimes. #Macron #FreeGeorgesAbdallah @EmmanuelMacron @GDarmanin

  • زوجة الرئيس الأوكراني لإسرائيل : « نحن نعتبركم قدوة لنا » | القدس العربي
    https://www.alquds.co.uk/%D8%B2%D9%88%D8%AC%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%B3-%D8%A7%D9%84

    L’Ukraine persiste et signe. Après une première déclaration de son mari en avril (https://europalestine.com/2022/04/06/zelensky-le-grand-israel-est-un-modele-pour-lukraine-dapres-guerre), Mme Zelinsky confirme que l’Etat israélien est bien un modèle pour l’Ukraine.

    #ukraine #israël (même combat ?)

  • Pourquoi les palestiniens protestent ils à Gaza ?

    – 95 % de l’eau n’est pas potable.
    – 4 heures d’électricité par jour.
    – 45 % de chômage.
    – 46% des enfants souffrent d’anémie aiguë.
    – 50% des enfants n’expriment aucun désir de vivre.
    – 2 millions de personnes interdites de circuler.

    #Israel #israël #Gaza #Gazaouis #CrimesdeGuerre #Palestine #BDS #Apartheid #colonisation
    #nakba #Ramallah #violences #Arabes_israéliens ##Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme Tsahal l’#armée_israélienne

    • Palestine et pétainisme Badia Benjelloun

      Toute honte bue, le gouvernement français a condamné la riposte armée des Palestiniens à la dépossession de leurs terres, maisons et villes. Il s’est abstenu de commenter l’origine de ce nouvel embrasement en Palestine. L’expulsion de leur domicile des Palestiniens à Cheikh Jarrah, Silwan, Khan Al Ahmar pour les quartiers de Jérusalem mais aussi des villes de Jaffa, Um Fahm, près de Haïfa dans les territoires conquis en 1948 par l’entité occupante sont des crimes de guerre.

      https://data.over-blog-kiwi.com/1/44/00/64/20210518/ob_2375d4_ezgif-com-gif-maker.webp

      Que les expropriations soient validées par la Cour Suprême de l’entité militaro-ethnique renforce le caractère de l’illégitimité de cette organisation terroriste fondée en 1948 sous le patronage des Etats occidentaux. Cette pratique d’obéir, voire de devancer, les ordres d’une puissance occupante est l’une des expressions du pétainisme, une forme de gouvernement et d’idéologie moultepolitique qui remonte à 1815, exposée par Alain Badiou dans son opus De quoi Sarközy est-il le nom ?(1). Les deux moteurs du pétainisme selon le philosophe sont la vassalisation (à une puissance étrangère) et la peur que les gouvernants ont d’une partie de la population démunie, violentée par l’oppression économique et policière, et dès lors potentiellement révolutionnaire. A cet égard, les successeurs de Sarközy, le plus outrageusement et ostensiblement américain et sioniste des présidents français, constituent une parfaite continuité du transcendal pétainiste.

      Alors que les peuples du monde entier ne peuvent contenir leur colère et leurs larmes face à des provocations, car qu’est-ce donc que d’envoyer colons et armée sur l’Esplanade des mosquées le sept et le dix mai au moment où soixante-dix mille Palestiniens priaient en ce mois du Ramadan, sacré pour les Musulmans ? et face aux crimes de l’entité occupante, manifestent leur solidarité, Macron a répété l’antienne vide de sens : « Israël a le droit de se défendre ». Les Palestiniens, eux, les colonisés, sans Etat protecteur, ne l’auraient sans doute pas.

      Ce droit, ils l’ont pris.
      Agressés par l’armée et les colons, les habitants du quartier Sheikh Al Jarrah, au Nord de Jérusalem, ont fait appel aux branches armées de la résistance palestinienne à Gaza pour les défendre. Le recours à l’Autorité palestinienne, nom donné aux collaborateurs palestiniens chargés de faire la police pour le compte de l’occupant dans de minuscules territoires sous son administration et de lui livrer les résistants depuis 1993, est impossible par définition et après moultes vérifications de son rôle de supplétif. La concertation entre les différents groupes palestiniens ne fut pas longue pour décider d’intervenir. Ils s’y étaient préparés depuis de nombreux mois voire des années.

      Des salves de roquettes s’abattent sur des points sensibles dans les territoires de 1948. D’une portée de 250 km, les roquettes artisanales sont plus précises, elles perturbent l’aéroport international de Tel Aviv où les vols ont été suspendus, attaquent des pipelines. Elles échappent en bonne part au ‘dôme de fer’ censé les capter et les inactiver, financé très généreusement par les Usa et elles atteignent n’importe quel point de la Palestine historique occupée depuis 1948.

      Tenir six mois
      Les brigades Azzedine al Qassam, bras armé du Hamas, affirment disposer d’un arsenal qui leur permettraient de maintenir leur pression offensive durant six mois. C’est la nouveauté et la surprise de cet affrontement entre des forces assurément asymétriques. Le nombre, la précision et la portée des roquettes ont fait des dégâts d’une ampleur inattendue et grande impression.

      Liebermann, ancien ministre de la Sécurité en convient. Il déplore que soit donnée en spectacle au monde la difficile situation militaire de l’entité sioniste face à une formation militaire populaire, non étatique. Il n’a pas hésité à souligner que cette guerre est une opportunité pour l’actuel chef de gouvernement de prolonger son mandat. Il est exposé à un procès pour corruption aggravée et de plus une crise profonde traverse la société israélienne.

      Dans la ‘seule démocratie’ au Moyen Orient, quatre élections législatives se sont déroulées en moins de deux ans sans que n’ait pu être dégagée une majorité de gouvernement stable et consistante. Pour la première fois de l’histoire, le parti des ‘Arabes’, soit celui des Palestiniens non expulsés en 1948, a un rôle à jouer pour la composition d’une majorité à la Knesset et donc dans le choix d’un exécutif.

      L’unité palestinienne.
      L’autre inédit réside dans le soulèvement simultané des Palestiniens de la Cisjordanie et de la Palestine de 1948. Plusieurs fronts ont été ouverts, obligeant à une dispersion des forces de répression. C’est à l’occupant que revient en réalité cette prouesse.

      Fort de l’impunité conférée par le soutien de l’Occident rejoint par les Etats arabes vassaux, l’entité a multiplié ses agressions contre les Palestiniens de Jaffa et de Umm al Fahm, près de Haïfa. Là aussi, les ‘Arabes israéliens’ sont expulsés de leurs maisons. Comble de la perversion, quand les constructions sont déclarées illégales, l’arsenal juridique discriminatoire est très fourni et s’étoffe sans cesse depuis 1948, ou que la zone soit répertoriée comme d’intérêt militaire, les Palestiniens sont contraints de détruire eux-mêmes leur domicile sous peine d’avoir à payer (3) l’intervention d’une entreprise israélienne. L’actuelle guerre contre ce peuple dépossédé de tout réalise l’unité totale des Palestiniens, fragmentés géographiquement entre Gaza, la Cisjordanie elle-même morcelée par le Mur de séparation et les innombrables check-points et la Palestine de 1948.

      Le Hamas a déclaré sa séparation de la mouvance des Frères musulmans. Le Hamas se considère comme autonome de cette nébuleuse idéologique, récupérée par les régimes rétrogrades du Qatar et de la Turquie d’Erdogan et de son parti, israélo-compatibles. Cette autonomie nouvelle lui redonne une grande liberté d’action, de quoi se consacrer à la lutte pour la libération sans attendre une aide financière humanitaire à la fois parcimonieuse et soumise aux orientations du moment des donateurs. Cette étape est importante, elle marque une rupture très nette avec son positionnement antérieur aligné sur celui de la Turquie et des EAU sur la guerre qui n’a rien de civile instaurée en Syrie par les proxy de l’OTAN. Khalid Mechaal, ancien chef démissionnaire du Hamas, vient cependant d’être réintégré comme responsable des affaires extérieures au sein de son bureau politique. La direction militaire de son côté souligne l’importance de sa coopération avec le Hezbollah libanais, l’Iran et la Syrie. Un équilibre semble se dessiner entre l’aile du refus et celle de l’ex direction étrangère.

      Centralité de la Palestine.
      Le problème palestinien n’est évidemment pas religieux. Le projet sioniste, fou, repose sur l’invention aberrante d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Il faut donc à cette idéologie incarnée par toutes les variantes de l’éventail politique représentées à Tel Aviv effacer toute trace des Palestiniens, quitte à s’en approprier des traits de leur culture, musicale ou culinaire par exemple. Les colons fondamentalistes de Jérusalem se promettent de détruire toutes les Eglises chrétiennes (4) qu’ils considèrent comme relevant d’un rite impie. L’aversion des intégristes ne se limite donc pas aux seuls musulmans. Au fur et à mesure que disparaît la génération des pionniers fondateurs de l’Etat juif qui affichait une idéologie libérale laïque (tout en instituant une loi de citoyenneté théocratique) l’intégrisme religieux imprègne de plus en plus tout le spectre politique. Il est clairement suprémaciste et ouvertement raciste.

      L’objectif colonial commun est donc à la fois de nier l’existence des Palestiniens et de les faire partir. Le grignotage permanent continuel des terres, les expulsions, les emprisonnements, le harcèlement continuel des Palestiniens vise à les faire disparaître par toute sorte de moyens. Les faire partir et/ou les exterminer (solution extrême inapplicable en raison du frein éthique partagé par toutes les sociétés, marqué par le martelage du précédent nazi auquel les sionistes ont contribué) tel est le but du nettoyage ethnico-religieux entrepris dès le 15 mai 1948. Cet événement et cette date ont fait des Palestiniens un peuple composé pour moitié de réfugiés puisque près de 800 000 ont fui les exactions d’une armée de terroristes lors de la Naqba (la Catastrophe). Ils sont devenus désormais plus de sept millions à revendiquer leur droit au retour.

      En dehors de rares exceptions, tous les peuples ont tenu à manifester leur solidarité avec la Palestine dans cette énième épreuve, bravant souvent les interdictions liées à la crise sanitaire. Ceux du monde arabe n’ont pas manqué à l’appel, y compris quand ils sont dirigés par des gouvernements qui ont consenti à normaliser leurs relations avec Tel Aviv. En Iraq, pays déchiqueté et très affaible depuis son invasion en 2003, des milliers de partisans de Moqtada Sadr ont manifesté dans plusieurs villes.

      Après une éclipse de quelques années liée aux problématiques locales et nationales nées avec le ‘printemps arabe’, la Palestine reprend sa place centrale. La création d’une colonie de peuplement en plein cœur du monde arabe est vécue comme une réplique tardive de l’impérialisme occidental et l’attaque de Jérusalem qui concentre des enjeux culturels et religieux considérables a réveillé des réactions et des émotions que l’on croyait taries.

      Les Etats attaqués par l’OTAN ces dernières années faisaient tous partie du front du refus et n’avaient jamais établi des accords de paix avec l’occupant. L’Irak, le Soudan, la Libye et la Syrie appartiennent à cette série tragique. Partitionné en 2011, le coup d’Etat de 2019 au Soudan a évincé Omar el Bachir et pour lever les sanctions économiques imposées par les Usa, le nouveau régime soudanais a accédé à la condition de Trump, établir des relations diplomatiques avec Israël.

      Toute la politique étrangère des Usa au Moyen Orient depuis 1967 consiste à protéger Israël, de façon prioritaire bien au-delà de ses propres intérêts nationaux stratégiques. Il n’est plus tabou de le reconnaître depuis la publication par deux universitaires étasuniens Stephen Walt et John Mearsheimer en 2007 de leur travail Le Lobby israélien et la politique étrangère des Usa. (5)

      Depuis cette date, l’émergence de la Chine comme rivale économique, danger vital pour leur suprématie, a contraint les Usa à déployer plus d’efforts militaires, diplomatiques, de renseignements, d’opérations de contre-insurrections diverses en Afrique. Et donc à réduire (relativement) leurs moyens au Proche Orient arabe. Cette tendance à vouloir retirer les troupes d’Irak, d’Afghanistan et de Syrie est certes contrecarrée. Des supplétifs comme les milices djihadistes et des firmes militaires privées font bien l’affaire pour entretenir le chaos dans tous les pays dans le voisinage de l’occupant israélien.

      Pressions-Sanctions.
      De plus en plus des voix s’élèvent pour demander des pressions effectives comme des sanctions économiques contre Tel Aviv afin de l’obliger à cesser ses crimes de guerre. La campagne internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) initiée en 2005 par 171 ONG palestiniennes ne cesse de prendre de l’ampleur malgré les efforts de propagande sioniste de l’assimiler à une discrimination antisémite. La Cour européenne des droits de l’homme a tranché (6) en septembre 2020, le boycott est une protestation d’une politique garantie par la liberté d’expression démocratique.

      Une partie des Démocrates étasuniens commence à poser le problème de la conditionnalité de l’aide étasunienne à Israël. La majorité de la jeunesse juive étasunienne ne se reconnaît pas dans cette barbarie perpétrée au nom du judaïsme qu‘elle tient à ne pas confondre avec le sionisme. En France, l’Union des juifs de France pour la paix rappelle ses positions très nettes en faveur des droits nationaux palestiniens, elles sont tout à fait opposées à la colonisation rampante de la Palestine. L’UJFP précise que le CRIF ne représente qu’une infime minorité des juifs en France et qu’il représente les intérêts de l’Etat hébreu de Tel Aviv et pas celle d’une communauté religieuse. Elle était signataire de l’appel pour la manifestation du 15 mai, interdite par Darmanin quelques jours après qu’elle fut autorisés par les autorités préfectorales compétentes en la manière.

      Se basant sur le droit constitutionnel en vigueur en France, les organisateurs ont maintenu la manifestation. Le résultat de son interdiction et l’extrême concentration des forces de police sur le site de son départ ont abouti au surgissement des couleurs du drapeau palestinien dans de nombreux lieux de la capitale.

      Comme à la grande époque des Gilets Jaunes, la dissémination des manifestants a désorganisé les plans de la préfecture. Des rendez-vous alternatifs diffusés par la messagerie Whatsapp ont servi efficacement de leurres et ont mobilisé du personnel répressif et leurs innombrables véhicules place de la Bastille, vide de manifestants. Un immense drapeau palestinien avait été accroché un moment sur les marches de l’Opéra Bastille, raison pour laquelle aussi sans doute des dizaines de cars y ont afflué- trop tard. D’autres rassemblements, très dynamiques avaient lieu ailleurs en particulier à République.

      Palestine plus que jamais vivante.
      Une jeunesse ardente a été repoussée sur le boulevard Barbès à hauteur du métro Château Rouge. Elle a ‘tenu’ le boulevard jusqu’à la porte de Clignancourt près de quatre heures. Elle a été renforcée par l’arrivée de jeunes des cités qui bordent le boulevard Ney. Quand fut donné l’assaut final par les forces de l’ordre, les quelques six cents personnes se sont évaporées dans les dédales de leurs cités. CRS et BRAV (brigades de répression de la violence motorisée, résurrection des voltigeurs de Pasqua corps dissout en 1986 à l’occasion des Gilets Jaunes) sont restés bredouilles dans leur chasse.

      Bien mieux que ne pourraient le faire toutes les commémorations nostalgiques de la Commune de Paris, cette jeunesse française a renoué avec la tradition des combats de rue livrés aux régimes pétainistes, qu’ils portent le nom de Thiers, de Pétain ou de Macron. 73 ans d’occupation, de destruction de sociocides, de dispersion mais la Palestine aujourd’hui ressoude ses membres disloqués, reconstitue son corps, est plus que jamais vivante, on a entendu son cœur battre à Paris ce 15 mai.

      Badia Benjelloun
      16 mai 2021.

      (1) https://www.babelio.com/livres/Badiou-De-quoi-Sarkozy-est-il-le-nom-/96549
      (2) https://french.almanar.com.lb/2070246
      (3) https://www.france24.com/en/20200830-denied-permits-palestinians-raze-own-homes-in-jerusalem
      (4) https://imemc.org/article/59791
      (5)https://www.editionsladecouverte.fr/le_lobby_pro_israelien_et_la_politique_etrangere_americaine-978
      (6) https://europalestine.com/2020/09/16/bds-le-jugement-historique-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme

      Source : http://www.librairie-tropiques.fr/2021/05/palestine-et-petainisme.html

      #palestine, #géopolitique, #Badia_Benjelloun, #pétainisme #france #occupation

    • Israeli Settlers Burn Church in Jerusalem rappel

      A hundred year old church was burned, Friday, by right-wing Israeli settlers, who broke a number of windows of the church and hurled Molotov cocktails inside.The damage to the church was substantial, with burning throughout the first floor of the building.

      The church was built in Jerusalem in 1897, and housed the Palestinian Bible College until 1947, when parishioners were pushed out by Jewish armed gangs, during the violence accompanying the creation of the state of Israel.

      Christians make up 2% of the population of both Israel and the Palestinian Territories – the number used to be around 15%, but many Christians from the Holy Land have emigrated due to the harsh conditions of the Israeli occupation, and discrimination against them by the Israeli state.

      This is not the first time that Israeli right-wingers have destroyed churches and church property – a number of Christian churches were destroyed during the second intifada (uprising) which began in 2000, and many more were destroyed by Israeli forces during the 1948 and 67 wars.

      In 2006, an Israeli couple tried to firebomb an ancient church in Nazareth, the city where Chrisitians believe that Jesus Christ lived 2,000 years ago. An Israeli court which tried the case failed to convict the couple of any charges.

      A leader who, in the church, was assaulted on Friday, Zachariah al-Mashriqi, told reporters that the attack on the church was a clear attempt to provoke Palestinians to respond in anger. He urged Palestinian Christians to respond to the attack with virtue and patience.

      Al-Mashriqi urged the Israeli government to act responsibly and condemn the attack, and work on investigating the attack to find out who was involved and actually file charges in the case. He asked the Israeli government to protect holy sites in the city of Jerusalem, as these sites come under increasing attack by Israeli settlers.

      Source : https://imemc.org/article/59791
      #eglise_Orthodoxe

  • La mobilisation a payé : Jean-Marc Rouillan ne retournera pas en prison !
    communiqué du CAPJPO EuroPalestine
    https://europalestine.com/2020/12/14/la-mobilisation-a-paye-jean-marc-rouillan-ne-retournera-pas-en-prison

    Florence Allègre l’une des principales animatrices de la mobilisation « Stop acharnement contre Jean Marc Rouillan », remercie tous celles et ceux qui ont contribué à ce que .Jean Marc Rouillan sorte libre malgré tous les efforts déployés pour le ré-incarcérer, au prétexte de de deux incidents techniques de son bracelet électronique

    #Jean-Marc_Rouillan

  • « Les dirigeants israéliens devant la Cour Pénale Internationale » (Editions ErikBonnier)
    Nouveau livre de Christophe Oberlin, chirurgien intervenant régulièrement à Gaza, et qui a participé, avec Me Gilles Devers, à la constitution de de nombreux dossiers de plaintes de victimes de l’armée israélienne à Gaza.

    L’auteur aborde le sujet sous différents angles dans une enquête intéressante, et raconte, non seulement la nature de ces plaintes, la complexité du montage de chaque dossier, les rouages de la CPI, son financement qui obère forcément son indépendance, mais aussi le rôle des différents acteurs face au défi que constitue l’ouverture d’une enquête sur les criminels israéliens par la CPI, et notamment sa procureure Fatou Bensouda.

    Pourquoi l’ Autorité Palestinienne n’a cessé d’étouffer la première plainte déposée, de haute lutte, le 25 juillet 2014, par le procureur de Gaza et par le ministre de la justice de l’AP ? Et par quels chemins tordus a-t-elle essayé de faire échouer cette démarche ?

    On apprend au passage, comment Mahmoud Abbas a encouragé le blocus de Gaza, et y compris cautionné les massacres israéliens de 2014, tout comme les dirigeants occidentaux, et notamment François Hollande.

    Le rôle négatif et le fonctionnement pervers de nombreuses ONG est également mis en lumière, avec des exemples de leur refus d’appuyer les démarches auprès de la Cour Pénale Internationale, quand il s’est agi notamment de déposer des plaintes contre les Français bi-nationaux qui servent dans l’armée israélienne et y commettent des crimes ….

    Conférence-débat jeudi prochain à la librairie Résistances à Paris.

    https://europalestine.com/2020/09/07/christophe-oberlin-a-la-librairie-resistances-jeudi-prochain

  • repris par
    https://europalestine.com/2003/12/16/a-lire-lavocate-gisele-halimi-sur-marwan-barghouti

    Semaine du jeudi 11 décembre 2003 – n°2040 – Nouvels obs
    Gisèle Halimi
    Elle est l’avocate du leader palestinien, qui risque la prison à vie

    « Sur Israël, j’ai perdu quelques illusions »

    « Dans le procès de Marwan Barghouti » – accusé d’être l’instigateur de 23 attentats – « j’ai constaté que la justice et les droits de la défense avaient été constamment bafoués »

    Le Nouvel Observateur . – L’ancien responsable du Fatah pour la Cisjordanie, Marwan Barghouti, accusé d’incitation au terrorisme et dont le procès doit être repris ces prochains jours en Israël, vous a demandé de l’assister en tant qu’avocate étrangère. A ce titre, vous avez suivi les
    audiences sans être autorisée à plaider. Pourquoi vous ?
    Gisèle Halimi . – Je pense que Marwan Barghouti voulait, en choisissant une avocate française, se référer aux valeurs d’un pays qui lui est cher, la France des droits de l’homme. Sa thèse de docteur en sciences politiques avait pour titre : « Cent Ans de relations franco-palestiniennes ». C’est peut-être à cause de cette approche que j’ai été d’abord étonnée puis choquée de voir qu’Israël, qui reconnaît s’être mis hors la loi internationale en refusant d’appliquer les résolutions de l’ONU, n’était pas non plus un Etat vraiment démocratique. Dans le cas de Barghouti, j’ai constaté que la justice et notamment les droits de la défense, qui sont des révélateurs dans toute démocratie, avaient été constamment bafoués. Sur plusieurs points. Son arrestation a été un véritable kidnapping. Le l4 avril 2002, il a été enlevé par l’armée israélienne qui a fait irruption chez lui, la nuit, en territoire palestinien occupé. C’est un acte que l’article 49 de la 4e Convention de Genève proscrit formellement – on n’a pas le droit, quand on occupe un territoire, de procéder au moindre déplacement de population ou d’individus – et qu’il qualifie de crime de guerre. Ensuite, on lui a mis un bandeau sur les yeux, on l’a battu, maltraité, menotté, ligoté sur une chaise, on l’a soumis à des interrogatoires de dix-huit à vingt heures d’affilée, sans le faire ni boire ni manger, et cela pendant dix-neuf jours, sans que personne, même pas ses avocats, sache où il était. Ce no man’s land juridique n’a pris fin qu’au bout de trois semaines, lorsque ses avocats ont pu lui rendre visite mais jusqu’à aujourd’hui il n’a pas pu voir une seule fois sa femme, avocate, ni ses enfants ni ses amis. Il a ensuite été transféré à Beer-Sheva, dans le désert du Néguev, où il est soumis à un isolement total : selon un avocat israélien, il vit dans une cellule d’un mètre quarante sur un mètre quatre-vingts, il ne voit jamais les autres détenus, et quand il sort, il marche boulets aux pieds, menotté et seul. Aucune autorité n’a le droit de traiter ainsi ceux qu’elle détient. Je rappelle que Barghouti est un leader politique important, député élu (élections reconnues par Israël et par la communauté internationale) au Conseil national législatif palestinien !

    N. O. – Avez-vous pu le rencontrer ?
    G. Halimi. – Il a comparu six fois, j’ai assisté à quatre audiences et je l’ai rencontré deux fois en prison, longuement. Quand il a été transféré à Beer-Sheva son avocat israélien, Jawad Boulos, et moi avons été jetés dehors avec une seule explication : plus de visites. Or la manière dont on traite ses prisonniers est aussi un révélateur important de l’état d’une démocratie.

    N. O. – On vous rétorquera en Israël que le pays est en état de guerre depuis l’Intifada et que les règles habituelles peuvent ne plus s’appliquer.
    G. Halimi. – Alors il faut le dire. L’exception en droit est toujours dangereuse pour les libertés. Or lorsque les avocats ont soulevé le problème de la compétence du tribunal – civil et non militaire –, lorsqu’ils ont évoqué les conventions bilatérales israélo-palestiniennes, jamais dénoncées, qui devraient s’appliquer, leurs demandes ont été rejetées. De même qu’ont été rejetés tous les recours adressés à la Cour suprême d’Israël – qui a, ne l’oublions pas, justifié la torture ! Là aussi, j’ai perdu quelques illusions.

    N. O. – Sur le fond, le procès s’est-il malgré tout déroulé normalement ?
    G. Halimi. – Sur le fond, quand on connaît Barghouti, l’accuser d’avoir commandité des attentats semble une énormité. Ce n’est pas son champ de réflexion ni d’action. Mais si on juge sur pièces, où sont les preuves ? Tous les témoins à charge sont venus dire à l’audience qu’ils avaient signé leurs accusations sous la menace. Le tribunal n’en a pas tenu compte. Des centaines de documents, correspondances diverses, ont été saisis au domicile de Barghouti. Comme on n’y a pas trouvé une seule lettre de lui prouvant une quelconque participation à un acte terroriste, on a retenu contre lui des courriers qui lui étaient simplement adressés ! C’est pourtant là-dessus qu’on l’accuse d’être l’instigateur de vingt-trois attentats terroristes !

    N. O. – Que risque-t-il ?
    G. Halimi. – La peine maximum, c’est-à-dire celle qu’un kamikaze aurait s’il survivait, puisque la peine de mort n’existe pas en Israël. Mais je voudrais dire un mot sur les droits de la défense. Quand je suis arrivée à l’aéroport de Lod, on m’a détenue deux heures dans un local de police, après avoir mis dehors le diplomate français venu m’accueillir. On m’a fait déshabiller, rhabiller, déshabiller encore, on a fouillé mes bagages, on a surtout pris ma sacoche d’avocate, mes dossiers, mes notes et mon téléphone portable pour consulter sa mémoire. J’ai protesté évidemment, on m’a répondu : « On fait des copies et on vous rend le tout » ! A ma sortie d’Israël, même scénario mais là, quand les policiers ont voulu prendre les notes prises pendant mon séjour, le délégué du consul de France s’est interposé physiquement et j’ai pu sauver mes carnets. Je n’avais jamais vu cela, moi qui ai plaidé pendant huit ans aux pires moments de la guerre d’Algérie.

    N. O. – Pourtant, on s’accorde à dire en Israël que Marwan Barghouti pourrait être, demain, un interlocuteur possible…
    G. Halimi. – Il pourrait l’être. Il est sans doute en ce moment le leader le plus populaire parmi les Palestiniens. C’est un homme intègre, qui a lutté au sein de son propre parti contre la corruption. C’est aussi un homme de paix, un humaniste. Il m’a dit, et je le crois sincère, que voir des civils israéliens tués dans un attentat était pour lui aussi horrible que si les victimes étaient des Palestiniens.

    N. O. – Mais il n’a jamais désavoué ces attentats qui le navrent…
    G. Halimi. – Aucun dirigeant politique ne peut extraire ces attentats de leur contexte, qui est l’occupation. Pour désavouer les kamikazes, il faut aussi désavouer l’occupation.

    N. O. – Sur la guerre et la paix, quelles sont ses positions ?
    G. Halimi. – Dans sa dernière plaidoirie – il assume seul sa défense politique – il a déclaré qu’Israël avait maintenant devant lui trois solutions. Soit continuer à occuper le territoire palestinien, et alors les pires violences continueront des deux côtés. Soit négocier pour permettre l’existence côte à côte de deux Etats indépendants et libres, ce qui était jusqu’alors son choix. Si cela n’était pas possible, il ne resterait plus aux Palestiniens qu’à constater que tout avait échoué et que la seule solution serait celle d’un Etat unique, dont Israël prendrait l’entière responsabilité.

    N. O. – Cela ressemble à une menace. Un Etat unique devrait sacrifier soit son caractère juif, soit ses valeurs démocratiques.
    G. Halimi. – En effet. Et cette perspective, à ma connaissance, n’avait encore jamais été évoquée par Barghouti. Plutôt qu’une menace, j’y vois un avertissement. Pour dire qu’il faut faire vite et que le plan de Genève – auquel Barghouti a été, dit-on, discrètement associé – est peut-être la dernière chance à ne pas laisser passer. Propos recueillis par JOSETTE ALIA

    Josette Alia

    L’héritier d’Arafat ?
    Député de Ramallah depuis 1996 et secrétaire général du Fatah en Cisjordanie, Marwan Barghouti, 43 ans, a été arrêté le 15 avril 2002 par l’armée israélienne qui l’accusait d’être le chef des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, responsables de plusieurs attentats sanglants. Accusations qu’il n’a cessé de nier, depuis les premières audiences d’un procès transformé en tribune politique. Car cet universitaire, qui a passé plusieurs années en exil et en prison – où il a appris l’hébreu –, est l’un des Palestiniens les plus populaires. Membre du parti de Yasser Arafat, mais assez indépendant pour critiquer la corruption et les abus de pouvoir de l’Autorité ; partisan des accords d’Oslo, mais défenseur de la lutte armée – contre les soldats et les colons des territoires occupés ; incarnation de la seconde Intifada, mais interlocuteur familier des Israéliens du « camp de la paix », il est aujourd’hui considéré, malgré sa détention, non seulement comme l’un des successeurs possibles d’Arafat mais comme le partenaire quasi incontournable d’un futur processus de paix. « Sa libération renforcerait le camp modéré palestinien », estimait en septembre, dans une interview à « Haaretz », Ephraïm Halevy, ancien directeur du Mossad, les services secrets israéliens.

    • Lundi, 5 Juillet, 2004
      "Une violation flagrante des droits de l’homme"
      Entretien réalisé par P. B.
      https://www.humanite.fr/node/308525

      Gisèle Halimi, membre du collectif d’avocats de Marwan Barghouti, revient sur le procès et les conditions de détention.

      D’un point de vue du droit, comment considérez-vous l’arrestation de Marwan Barghouti et le procès qui a suivi ?

      Gisèle Halimi L’armée israélienne l’a arrêté et enlevé chez lui (il pensait d’ailleurs qu’il allait être exécuté tout de suite), à Ramallah le 15 avril 2002, alors que Marwan Barghouti est un député régulièrement élu, c’est le secrétaire général du Fatah pour la Cisjordanie. Il y a donc une atteinte flagrante à la législation internationale, les textes qualifient même cela de crime de guerre. C’est l’article 49 de la quatrième convention de Genève qui interdit tous les transferts forcés de populations ou d’individus par l’autorité occupante. Cette convention a pourtant été signée par Israël. C’est aussi la compétence des tribunaux israéliens qui est remise en cause, c’est illégal et parfaitement contraire au droit international et même au droit bilatéral, entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP). Contrairement à ce qu’on pourrait penser et malgré les horreurs qui se sont poursuivies depuis, les accords d’Oslo et les accords du 18 septembre 1995 restent valables. Et ces accords disent que toutes les arrestations en zone A (sous contrôle administratif et sécuritaire de l’AP), ce qui est le cas de Ramallah, ne peuvent être faites que par les autorités palestiniennes. Cela est reconnu par la Cour suprême israélienne car dans certains arrêts, notamment l’un datant de septembre 2002, elle fait référence à ces accords. Il y a donc une double violation : un député enlevé chez lui, transféré en Israël et jugé par des tribunaux israéliens, dont il a toujours contesté la compétence. C’est la raison pour laquelle il a demandé à ses avocats de ne pas l’assister. Il l’a été juste au moment des moyens de droit pour soulever cette incompétence et dénoncer ces crimes de guerre. Les tribunaux israéliens ont évidemment rejeté tout cela et se sont saisis du cas et l’on a jugé à cinq fois la perpétuité et deux fois une peine de sûreté de vingt ans.

      Comme il est député, l’Union interparlementaire s’est saisie de son cas et a envoyé à trois reprises des mandataires pour essayer de le rencontrer, de rencontrer les autorités israéliennes. Tout contact leur a été refusé. Ils ont donc fait une enquête auprès de la procureur israélienne, des tribunaux, des avocats, de moi-même et ont remis un rapport qui dit exactement ce que je viens de vous dire quant à la violation flagrante du droit.

      Quelles ont été, quelles sont ses conditions de détention ?

      Gisèle Halimi Dès son arrestation, il a été mis au secret, son épouse l’a vu dix minutes le 17 mai 2002 parce que le bruit courait qu’on l’avait descendu et les Israéliens voulaient montrer qu’il était vivant. Mais depuis cette date, elle est totalement interdite de visite. Elle n’a jamais revu son mari. Pendant cinq semaines, il a été au secret total, il ne pouvait même pas voir ses avocats. Il a été interdit de visite avec ses avocats français et nous avons été interdits de plaidoirie. Je l’ai néanmoins vu à deux reprises, en prison, mais à la suite de circonstances particulières. Pendant un mois, il a subi nuit et jour des interrogatoires avec tout ce que les conventions et les droits de l’homme condamnent : privation de sommeil, lumière dans les yeux, bandeaux, et cette torture israélienne qui s’appelle le shabeh. On l’attache pendant des heures et des heures sur une petite chaise métallique très inconfortable, menotté et quand il est épuisé et tente de s’adosser, il ne le peut pas car le dossier est plein de clous ! Il a évidemment reçu des menaces de mort à l’encontre de sa personne, de sa famille, de son fils qui est arrêté. Tout est contraire à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Peut-on, après ça, encore dire qu’Israël est une démocratie ?

      Depuis la dernière audience du 29 septembre, il a été transféré dans le désert du Neguev, dans la prison de Beer Sheva. J’ai tenté de le voir dès le lendemain. Je me suis faite littéralement jetée. Il y a des comportements d’une brutalité qui font froid dans le dos. Ces soldats aux check-point avec des mitraillettes évoquent pour moi des images terribles, sur lesquelles je préfère ne pas insister. Par un avocat israélien il a pu faire passer un message sur ses conditions de détention : c’est abominable. Il est actuellement dans une cellule de 1,40 mètre sur 1,80. Il a eu des problèmes pulmonaires, on ne le soigne pas. Ce sont des conditions indignes d’un pays civilisé : la cellule est infestée de bêtes. Il ne sort même pas pour ses repas. Il est 24 heures sur 24 dans sa cellule, à l’exception de 45 minutes par jour où il va dans une toute petite cour de 4 mètres sur 5, tout seul, et où il tourne en rond. Évidemment, il y a une urgence caractérisée à ce que l’opinion publique se préoccupe de lui et le tire de là.

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      Gisèle Halimi, une vie de combats
      28 juil. 2020, Journal l’Humanité
      L’avocate, infatigable militante féministe et anticoloniale, est morte à l’âge de 93 ans. Retour en images sur une vie de combats.
      https://www.youtube.com/watch?time_continue=103&v=1UPV7FzUTJU&feature=emb_logo


      (l’article ci-dessus à 0:58)

    • Jeudi. 30 juillet 2020

      Avocate opiniâtre, militante anticoloniale, féministe intransigeante, Gisèle Halimi est décédée ce mardi à Paris. Engagée contre toutes les injustices et les dominations, elle restera dans l’histoire comme une femme libre et courageuse, une des pionnières du féminisme, ne pliant devant aucune autorité. En 2003, elle prenait la plume dans nos colonnes pour la dernière fois afin de défendre la première Enquête sur les violences envers les femmes (Enveff) attaquée de toute part (de Élisabeth Badinter à Alain Minc)… C’était bien avant que l’un de ses trois fils, Serge Halimi, ne devienne directeur du Monde diplomatique.

      Le « complot » féministe, par Gisèle Halimi (Le Monde diplomatique, août 2003)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/HALIMI/10360

  • The UN called him a humanitarian hero. Israel is accusing him of funneling money to Hamas
    Gideon Levy Oct 21, 2019 - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-the-un-called-him-a-humanitarian-hero-israel-is-accusing-him-of-fu

    Mohammed El Halabi, director of the World Vision aid organization in Gaza and the West Bank, has been imprisoned for three years in Israel, which accuses him of aiding the enemy in wartime.

    Next week, after the Jewish holidays end, the trial of Mohammed El Halabi will resume in Be’er Sheva District Court. It’s either/or: Either El Halabi is one of Israel’s greatest and most dangerous enemies ever, as the indictment against him indicates – or he’s the victim of a cynical, cruel propaganda system that is exploiting him to stop the influx of international humanitarian aid into the Gaza Strip. Either he diverted tens of millions of dollars and hundreds of tons of iron to Hamas for tunnel-digging projects, as Israel’s Shin Bet security service maintains, or he’s a “humanitarian hero,” as the United Nations designated him in 2014. Either he’s a long-time Hamas “plant” in World Vision, the huge global aid organization whose Gaza and other branches he headed, or he’s a person who has devoted his life to providing humanitarian aid to farmers, disabled children and cancer patients in the Strip.

    After 52 days of interrogation by the Shin Bet ­– which included severe torture, according to his father, Khalil El Halabi – and more than three years in an Israeli prison, El Halabi, who used to crisscross the world, address parliaments and enter Israel itself frequently, will next Thursday be brought again from Ramon Prison in Mitzpeh Ramon to face a judicial tribunal headed by Be’er Sheva District Court deputy president Natan Zlotchover. El Halabi has been brought into the courtroom 127 times since his initial arrest in June 2016; his testimony went on for nearly a year and he denied all the charges against him.

    According to his lawyer, Maher Hanna, from Nazareth, when his trial began, El Halabi was offered a plea bargain that included a confession of guilt and three years in prison, but he refused. He insisted he was completely innocent. Meanwhile, in Gaza, Khalil is devoting all his time to his son’s struggle. “My heart is broken,” he told me this week.

    El Halabi’s story has been reported relatively widely in international media outlets but in Israel he is a sort of “Inmate X,” with very little published about the case.

    Khalil El Halabi, 65, worked for UNRWA, the United Nations refugee agency, for 40 years as an education supervisor. This week he sent me his photograph together with former U.S. President Jimmy Carter at a 2010 conference in the Al-Mathaf Hotel in Gaza City. Mohammed, his second son, was born in 1978 in the Jabalya refugee camp, is married to Ulla and has five children; the youngest, 4-year-old Faris, knows his father only from behind bars.

    In 2003, Mohammed obtained a master’s degree in civil engineering from the Islamic University of Gaza; he worked in the private sector and later in the UN’s development agency. In 2006 he joined the U.S.-based, Christian, World Vision organization, one of the world’s largest international aid groups, and in short order became its regional director, covering the West Bank, Gaza and East Jerusalem.

    In an interview published on the organization’s website in August 2014, El Halabi related what had drawn him to the field of humanitarian aid: “I was born in Jabalya UNRWA refugee camp in Gaza. It is the densest area in the Middle East and there I experienced the most critical times for Gaza people.” He added, “I met the children whose houses were totally demolished and lost at least one of their beloved people, yet they are singing for peace.”

    El Halabi left the engineering profession after “seeing injured and killed children, and knowing my own children have been traumatized by the violence, [and I] decided to fully dedicate my life to helping people and children to restore their lives.”

    At that time, World Vision was helping 1,500 children as part of the Child Friendly Spaces program he established in the Strip to protect youngsters in emergencies, along with 350 wounded children in hospitals. El Halabi and his staff also “helped 8,000 parents in psychological first-aid training, which significantly reduces the stress on their children during the war,” he said in the same interview. This was the period of Israel’s Operation Protective Edge.

    Photographs from the past show a stocky, smiling young man visiting wheelchair-bound youngsters, disabled athletes and farmers in their Gaza greenhouses; Khalil says his son’s work also often took him abroad. Indeed, one of Mohammed’s last missions was to address the parliament in Canberra; Australia is an important donor to projects he managed. He also traveled extensively in the West Bank and East Jerusalem – with Israeli authorization, of course. On June 15, 2016, when returning from a meeting with his staff in Jerusalem, he was taken into custody at the Erez border crossing into Gaza. His family only learned about the arrest three days later.

    Thus began the ordeal of Citizen H. This week marked his 40th month in detention, during which he has been transferred among a number of prisons. His family is permitted to visit him only once every two months, and only three relatives are allowed to come each time, including the children. They try to take little Faris as often as possible, so he will get to know his father. It’s a grueling 12-hour trip from Gaza for a mere half-hour visit conducted through an armor-plated window. As a result of the torture El Halabi endured – including sleep deprivation, being hung from the ceiling and beatings, his father says – his hearing is 40-percent impaired, which makes the phone conversations through the window during visits even more difficult.

    Attorney Hanna, who visits him occasionally in prison, says his client is strong and determined, and that his spirit has not flagged. Mohammed himself always tells his father in visits that he is certain that justice will prevail.

    El Halabi’s trial is being held partly in camera. On November 22, 2017, he was brought before the Supreme Court for a hearing on the repeated extension of his remands, because there had been so many of them. The revised indictment against him that had been filed early that year includes the following charges, some of which are very serious: contact with a foreign agent, membership in a terror organization, aiding the enemy in wartime, using property for the purposes of terrorism, passing information to the enemy, possession of arms and ammunition, and prohibited military training.

    “The accused exploited his position and status in World Vision, a humanitarian aid organization, to advance the goals of Hamas,” the indictment states.

    El Halabi has also been accused of diverting between hundreds and thousands of tons of iron, originally intended for agricultural purposes, to Hamas for construction of tunnels. He also allegedly “marked coordinates in Israel for operations by the Iz al-Din al-Qassam Brigades” – the Islamist organization’s military wing. Moreover, he is accused of transferring funds for the purchase of equipment for Hamas’ naval commandos, and even of giving the organization information about the security arrangements at the Erez crossing.

    In a briefing for reporters after the indictment was filed, a Shin Bet official claimed El Halabi had transferred tens of millions of dollars to Hamas. A greenhouse project he had managed was allegedly intended to conceal excavation sites for tunnels; a rehabilitation program for fishermen was actually a cover for purchasing diving suits and motorboats for Hamas’ naval force; farmers he hired were lookouts for Hamas. He even allegedly transferred thousands of food parcels to Hamas activists and their families. According to the charge sheet, El Halabi was recruited by Hamas as early as 2004 to “infiltrate” World Vision.

    For his part, Hanna denies all the charges against his client: He is convinced that the purpose of the indictment is solely to intimidate aid groups and effectively halt humanitarian assistance to Gaza, so that its residents will eventually rise up against Hamas, as Israel perhaps hopes for. Indeed, since El Halabi’s arrest, World Vision has suspended its operations in the Strip, until the trial is over. But a comprehensive investigation by the organization itself, at a cost of $3 million, according to Hanna, exonerated El Halabi completely: No wrongdoing was found on his part.

    World Vision’s current director in Israel and the territories, Alex Snary, wrote: “My dear friend and colleague Mohammed El Halabi exposed the total travesty of Israeli ‘justice’ for Palestinians. Three years of torture and detention, over 120 court appearances and Israel still has no actual evidence to support their outrageous allegations.” Snary describes El Halabi as “a man with a big heart,” especially when it comes to children, adding, “It’s long overdue for Israel to admit they made a mistake, stop embarrassing its judicial system and release him to return to his family and the work he loves – improving the lives of suffering children.”

    In August 2016, two months after El Halabi’s arrest, senior diplomats from Western countries in Israel protested to then-Haaretz correspondent Barak Ravid that they had not been given any information or evidence about the possible diversion of aid funds to Hamas. Australia’s Department of Foreign Affairs and Trade announced in March 2017 that, following an investigation, it had concluded there was nothing to suggest improper use of funding or of aid to the Hamas-ruled Gaza government.

    Last June 14, independent Australian journalist Antony Loewenstein published the results of his investigation on the website +972: He, too, concluded that, despite the lengthy period that had elapsed, the charges against El Halabi remained unsubstantiated.

    Hanna, the lawyer, notes that a considerable portion of World Vision’s budget has always been earmarked to facilitate close supervision of the group’s financial activities and contractual bidding processes. He adds that the total amount donated to its activities in Gaza over the years is far smaller than the sums El Halabi is accused of funneling to Hamas.

    Hanna is also highly critical of the legal restrictions he himself has been subject to: Israel has barred him from entering the Strip to meet with defense witnesses, a situation that led him to petition the Supreme Court. The court’s response is expected in December – after the conclusion of El Halabi’s trial. Hanna has also demanded to have several witnesses be brought to Israel to testify, but the authorities are blocking that avenue as well. His request to have them testify via video conference is expected to be addressed in next week’s court session in Be’er Sheva. In the meantime, the defense continues to present its case.

    Hanna: “Everything you touch in this trial is a ‘creative work.’ I am not against the state. I want our judicial system to be the best and most just, but I don’t even get transcripts of hearings that I conducted.” El Halabi understands only about half of what is said in court, Hanna says, because of faulty translation. The Shin Bet approved only one interpreter for the proceedings, for security reasons, but she is not proficient, the lawyer says.

    World Vision representatives have attended some of the hearings. None of El Halabi’s family is present, of course, because they live in the Gaza Strip. There is a gag order on the principal piece of evidence in the trial, for security reasons. According to Hanna, no firm, objective proof of the charges has been presented in court so far – which may attest to the protracted nature of the proceedings.

    Said Khalil El Halabi, this week, “We miss Mohammed. Gaza misses Mohammed. Every day I try to stir interest and awareness of my son’s case. When I was an education supervisor for UNRWA, I introduced a special chapter on the Holocaust into the curriculum. I told everyone that injustice like this is above and beyond any political dispute. I never expected that my son would encounter such gross lack of justice.

    “Please write my message to Benjamin Netanyahu: Your prime minister is worried that he won’t get a fair trial – Mohammed also wants a fair trial. His fate is eating me from within. I want to hold him close to my chest and tell him how proud I am of all he has done for Gaza and for the Palestinian people, without doing harm to Israel. Please, treat Mohammed as though he were your son.”

    • https://europalestine.com/2022/08/31/israel-condamne-un-humanitaire-de-gaza-a-12-ans-de-prison-sous-de-fau

      Un tribunal israélien a condamné mardi le directeur de Gaza d’une importante organisation caritative internationale à 12 ans de prison après l’avoir reconnu coupable d’accusations de terrorisme, malgré des enquêtes indépendantes qui n’ont trouvé aucune preuve d’actes répréhensibles.

      Mohammed el-Halabi, directeur de l’organisation caritative chrétienne internationale World Vision, a été arrêté en 2016 et accusé d’avoir détourné des dizaines de millions de dollars vers le groupe militant islamique Hamas. Le procès qui a compris 170 séances et 6 ans de détention préventive ont tendu davantage encore les relations entre Israël et les organisations humanitaires qui fournissent de l’aide aux Palestiniens.

      Information reprise dans les médias français sans s’arrêter sur l’absence de preuve. A la différence de la presse espagnole par exemple.
      Israel condena a 12 años de cárcel al director de una ONG en Gaza acusado sin pruebas de terrorismo

      https://www.publico.es/internacional/israel-condena-12-anos-carcel-director-ong-gaza-acusado-pruebas-terrorismo.h

    • mercredi 31 août 2022
      Associated Press & Jack Khoury / Haaretz
      Israël condamne un humanitaire de Gaza à 12 ans de prison
      https://www.france-palestine.org/Israel-condamne-un-humanitaire-de-Gaza-a-12-ans-de-prison

      Le procès a mis en lumière la manière dont le système juridique israélien traite les affaires de sécurité sensibles, l’équipe de défense n’ayant qu’un accès limité aux preuves, qui n’ont pas non plus été rendues publiques.

      Mardi, un tribunal israélien a condamné le directeur d’une grande organisation caritative internationale à Gaza à 12 ans de prison après l’avoir déclaré coupable d’accusations de terrorisme, malgré des enquêtes indépendantes qui n’ont trouvé aucune preuve de méfait. (...)

    • Israël condamne un travailleur humanitaire de Gaza à six années supplémentaires de prison
      31 août | Al-Jazeera | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP |
      https://www.aurdip.org/israel-condamne-un-travailleur.html

      Mohammad al-Halabi, ancien chef de World Vision à Gaza, a été condamné après avoir déjà passé six ans derrière les barreaux.
      Un tribunal israélien a condamné l’ancien représentant d’une agence humanitaire chrétienne basée aux États-Unis à 12 ans de prison sur des allégations d’envoi d’argent au mouvement palestinien armé du Hamas.
      Mohammad al-Halabi, ancien chef des opérations à World Vision de Gaza, a été condamné mardi par le tribunal du district de Beersabe’ (Beersheba), qui a décidé qu’il devait faire six autres années de prison en plus des six qu’il y a déjà passées.
      Le tribunal a condamné al-Halabi en juin en l’accusant d’avoir envoyé des millions de dollars au Hamas, qui gouverne la Bande de Gaza assiégée, accusation que son avocat et lui-même ont toujours niée.
      L’avocat d’al-Halabi a réitéré sa déclaration d’innocence après la condamnation de mardi. « Il dit qu’il est innocent, qu’il n’a rien fait et qu’il n’y a pas de preuve », a dit Maher Hanna, ajoutant qu’ils feraient appel du verdict auprès de la Cour Suprême d’Israël.
      « Au contraire, il a prouvé au tribunal au-delà de tout doute raisonnable qu’il s’est assuré qu’aucun argent ne serait directement [donné] au Hamas. »
      D’après Hanna, si al-Halabi, père de cinq enfants, avait admis ses torts, on l’aurait relâché.
      Mais il a insisté pour dire que la vérité aussi a de la valeur. Et pour ses valeurs personnelles, et pour les valeurs du travail humanitaire international, il a insisté sur la vérité et il ne peut admettre une chose qu’il n’a pas faite », a dit l’avocat.
      Les forces israéliennes ont arrêté al-Halabi en juin 2016 au passage de la frontière de Beit Hanoun (Erez) alors qu’il revenait à Gaza après des réunions de travail, sur des allégations de transfert de fonds humanitaires allant jusqu’à 50 millions de dollars pour soutenir le Hamas.
      Al-Halabi a passé six ans derrière les barreaux et a subi plus de 160 auditions avant d’être condamné. (...)