Argentine : l’agence de presse publique Télam fermée à ses salariés, le site web inaccessible
▻https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20240305-argentine-l-agence-de-presse-publique-t%C3%A9lam-ferm%C3%A9e-%C3%A0-ses
Publié le : 05/03/2024 - 04:48
En Argentine, le gouvernement a suspendu pour une semaine les activités de l’agence de presse publique Télam. Vendredi, le président Javier Milei avait annoncé la fermeture de l’agence, qu’il a qualifié « d’organe de propagande ».
Le gars, il est arrivé au pouvoir en disant qu’il veut supprimer tous les ministères sauf les finances, la police et les militaires.
Mais chez nous, on a fait comme si c’était drôle, ce type qui se comporte devant les caméras comme s’il était dans un film de zombies. Le gars te dit qu’il considère que l’état, il n’est que policier, et toi là, tu fais comme si c’était drôle.
Et chez nous, quand on te dit qu’une agence de presse publique est fermée du jour au lendemain, avec les flics qui se postent dans les locaux, on t’utilise une fois encore la forme passive, comme si c’était la météo.
Le vieux crétin que je suis se souvient de la fois où une télé privée avait été privée de ses fréquences à l’issue de la procédure standard de renouvellement des fréquences. Pas de flics, pas de décision arbitraire, juste une procédure de renouvellement de fréquence à la façon dont ça fonctionne chez nous depuis l’ORTF ( :-)). C’était au Vénézuela. Ce jour-là, chez nous, on t’avait hurlé à la dictature bolchévique. Chavez, c’est pas Milei. Chavez on l’appelle « le Caudillo ». Milei, on l’appelle « le Président Milei ».
Mais nous on a le droit de juger les choses selon des normes différentes quand on veut et comme on veut, et c’est nous qui décidons et c’est vous qui obéissez. Le deux poids deux mesures intériorisé par nos journalistes, c’est toujours aussi consternant même quand on y est habitué.