40 % des cas seraient évitables grâce à un mode de vie adapté

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  • Alzheimer : 40 % des cas seraient évitables grâce à un mode de vie adapté
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/31/alzheimer-40-des-cas-seraient-evitables-grace-a-un-mode-de-vie-adapte_604784

    Contrôler 12 facteurs de risque permettrait de prévenir ou retarder cette maladie neurodégénérative. Parmi les mesures les plus importantes : élever le niveau d’éducation et corriger une perte d’audition.

    Prévenir la maladie d’Alzheimer ? Ce défi est devenu une perspective mesurable. L’enjeu est énorme. Dans le monde, quelque 50 millions de personnes souffrent aujourd’hui de cette démence liée à l’âge ; si rien n’est fait, elles devraient être 152 millions en 2050. Le coût global actuel lié à cette affection est estimé à mille milliards de dollars par an (850 milliards d’euros).

    « La maladie d’Alzheimer n’est pas une fatalité. Certes, on ne peut en empêcher la survenue. Mais on peut repousser de plusieurs années l’apparition de ses symptômes. Au final, les gens mourront d’une autre affection – cancer, maladie cardio-vasculaire… – avant que ne se manifestent les troubles cognitifs et comportementaux liés à cette démence », explique Philippe Amouyel, professeur de santé publique et directeur général de la Fondation Alzheimer. Ces troubles ne surviennent que vingt à trente ans après le début du processus de dégénérescence du cerveau. On peut donc en freiner le développement en contrôlant les facteurs qui l’accélèrent.
    Douze de ces facteurs de risque ont été passés au crible d’une étude publiée le 30 juillet dans la revue The Lancet. Verdict : en contrôlant chacun d’eux, on pourrait prévenir ou retarder jusqu’à 40 % des cas d’Alzheimer – et plus encore dans les pays à faible et moyen revenus, où vivent les deux tiers des personnes touchées.

    • L’article du Lancet (immanquable : en une sur le site)

      Dementia prevention, intervention, and care : 2020 report of the Lancet Commission - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30367-6/abstract

      Executive summary
      The number of older people, including those living with dementia, is rising, as younger age mortality declines. However, the age-specific incidence of dementia has fallen in many countries, probably because of improvements in education, nutrition, health care, and lifestyle changes. Overall, a growing body of evidence supports the nine potentially modifiable risk factors for dementia modelled by the 2017 Lancet Commission on dementia prevention, intervention, and care: less education, hypertension, hearing impairment, smoking, obesity, depression, physical inactivity, diabetes, and low social contact. We now add three more risk factors for dementia with newer, convincing evidence. These factors are excessive alcohol consumption, traumatic brain injury, and air pollution. We have completed new reviews and meta-analyses and incorporated these into an updated 12 risk factor life-course model of dementia prevention. Together the 12 modifiable risk factors account for around 40% of worldwide dementias, which consequently could theoretically be prevented or delayed. The potential for prevention is high and might be higher in low-income and middle-income countries (LMIC) where more dementias occur.
      Our new life-course model and evidence synthesis has paramount worldwide policy implications. It is never too early and never too late in the life course for dementia prevention. Early-life (younger than 45 years) risks, such as less education, affect cognitive reserve; midlife (45–65 years), and later-life (older than 65 years) risk factors influence reserve and triggering of neuropathological developments. Culture, poverty, and inequality are key drivers of the need for change. Individuals who are most deprived need these changes the most and will derive the highest benefit.