Elle a cru à un homicide, il pêchait des gravettes sur une plage de Brest - Brest - Le Télégramme
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Les gendarmes ont enquêté, dans la nuit de mardi à ce mercredi, après un témoignage faisant état d’un homicide par noyade, sur la plage du Moulin-Blanc, entre Brest et Le Relecq-Kerhuon. Le « tueur » était en réalité en train de pêcher des gravettes.
L’affaire a commencé par une suspicion d’homicide par noyade. Une jeune femme de 21 ans se trouve dans la nuit de mardi à ce mercredi sur le parking du Spadium au Moulin-Blanc à Brest. Il est environ 1 h du matin et un coup de vent de sud est en cours.
Sous la pluie battante, elle aperçoit des ombres, et croit voir un homme en noyer un second au bord de l’eau, avant d’observer un seul homme rejoindre un fourgon, dont elle a le temps de noter l’immatriculation. Très inquiète pour le sort de celui qu’elle pense disparu sous les eaux, elle décide d’aller le signaler au commissariat de police de Brest. Les policiers se déplacent, il est alors 4 h du matin, ils font appel aux pompiers plongeurs du SDIS qui commencent leurs recherches sur l’eau et contactent leurs confrères gendarmes. Cette partie de la plage du Moulin Blanc appartient au Relecq-Kerhuon et se trouve donc en zone gendarmerie.
Un témoignage de bonne foi, mais…
Les investigations se poursuivent, les pompiers cessent leurs recherches et c’est la brigade nautique de Roscoff de la gendarmerie qui prend le relais à la recherche d’un corps. L’enquête avance grâce à l’immatriculation du fourgon qui va dénouer l’intrigue. Le véhicule appartient à un homme domicilié à Saint-Renan chez qui les gendarmes se rendent. L’homme reconnaît être allé sur la plage du Moulin Blanc, seul dans la nuit à 1 h du matin, pour récolter des gravettes, ces appâts vivants préférés des pêcheurs. Et il leur montre dans sa salle de bains, un plein seau d’arénicoles.
C’est le mouvement de va-et-vient du seau dans l’eau pour débarrasser les vers marins de leur sable qui a induit en erreur la jeune femme. Les gendarmes ne lui en tiennent cependant pas rigueur, s’agissant d’un témoignage de bonne foi qui aurait effectivement pu aboutir à une affaire criminelle. Mais la suspicion d’homicide par noyade n’était qu’un leurre.