Spike mutation pipeline reveals the emergence of a more transmissible form of SARS-CoV-2

/2020.04.29.069054v1

  • Le Flohic à propos du « nouveau » virus :
    https://twitter.com/drgomi/status/1296721269933703168

    À tous les médias qui reprennent en boucle « le virus a muté il est gentil » : au-delà du fait que ce n’est pas ce que disent Korbet & al dans Cell, le mutant G614 dont il est question est celui qui a provoqué l’épidémie en France.
    https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.04.29.069054v1

    • Longue explication de Eric Billy :
      https://twitter.com/ericbillyfr/status/1296800358778449920

      Mode vénère et éclairage scientifique :
      En pleine recrudescence des cas COVID,les media (TV et écrits) nous abreuvent ces 2 derniers jours d’histoire autour du SARS-CoV2 D614G qui pourraient être moins dangereux et expliquer la situation actuelle. Faux⬇️

      Et si pour toi c’est TLDR :

      En résumé et CONTRAIREMENT a ce que bien des média disent :
      – Le mutant G614 est le variant prédominant en France depuis le début
      – ce variant est responsable de la quasi totalité des décès en France
      – ce variant est en aucun cas moins dangereux que la forme D614, plutôt l’inverse

      […]

      Et concernant la remontée actuelle des cas avec absence d’augmentation simultanée des entrées a l’hôpital c’est simplement lié à la classe d’âge de ceux touchés actuellement, au taux de positivité et à la dynamique entre l’infection et l’apparition des symptômes.

    • J’ai aussi largement l’impression que si les médias se passionnent pour cette histoire de mutation depuis 2 jours, c’est parce que le Savant de Marseille est passé à la télé pour annoncer que « ce n’est pas le même virus ». Et donc on va encore perdre un temps monstrueux parce que le Pignouf du Vieux port ne veut pas fermer son claque-merde.

      D’ailleurs l’extrême-droite pro-Raoult n’avait pas manqué de relayer ces articles exactement sur ce thème (vive Didier !). Ici G-W Goldnadel :
      https://twitter.com/gwgoldnadel/status/1296512076567977985?s=21

      Je ne voudrais surtout pas fâcher le parti conformiste avec lequel je cherche désespérément à me réconcilier, mais ça ressemble très exactement à ce que déclarait hier un certain professeur Didier R.

    • Véran à la TV hier, en substance : "Les deux populations particulièrement contaminées sont les 20-45 ans et les plus de 75 ans, et c’est pourquoi il y a moins de malades en réanimation...)

      J’ai du rater un épisode :-)

      Sauf qu’on commence aussi à entendre une autre petite musique, genre de mars à mai on a été dépassés, entendre on a mis tout le monde en réa car on ne savait pas quoi faire, d’où des morts en cascade, sans parler des complications.

      Alors qu’aujourd’hui on aurait appris à consolider des patients sans forcément les mettre en réa, à l’aide de traitements divers et variés...

      Ce qui expliquerait le gap entre contaminations en flèche et très peu de placements en réa ?

    • Autre possibilité : on ne peut pas comparer les nombres de contaminations d’aujourd’hui au nombre de mars-mai. Parce qu’à l’époque on n’avait pas les moyens de tester et, dans mon souvenir, on trouvait relativement inutile de tester une fois que le système était submergé, et il n’y a avait pas de campagnes massives de dépistage et de contact-tracing.

      Ce qui fait que 4000 cas aujourd’hui n’ont rigoureusement rien à voir avec 4000 cas à l’époque : 4000 cas à l’époque cachaient beaucoup plus de monde contaminé, et grosso modo on ne détectait proportionnellement que des gens qui avaient des symptômes (donc plus graves).

      Ce qui amène à une apparente contradiction (pas du tout insurmontable) :
      – oui on a plus de cas parce qu’on teste plus ;
      – mais ça c’est pour (ne pas) comparer aujourd’hui et la période mars-mai. Parce que sinon, sur la courte période récente, on a bien une augmentation spectaculaire du nombre de cas détectés, mais pas à cause d’une augmentation des tests sur la même période courte.

      C’est cette évolution rapide qui provoque l’alarme et suggère une reprise de l’épidémie, pas le chiffre en valeur absolue. Et avec une progression exponentielle, le chiffre en valeur absolue ne représente qu’un décalage dans le temps de quelques jours, pas forcément en résultat final de nombre de cas.

      Voir le thread d’Emma Hodcroft sur l’évolution en Floride :
      https://seenthis.net/messages/872362

      Sur la différence entre le nombre de cas « officiels » et les estimations… À la mi-mai, on avait 140 000 cas recensés en France :
      https://www.deplacementspros.com/covid-19/covid-19-lessentiel-du-15-mai
      mais Pasteur estimait qu’environ 3,5 millions de français·es avaient été touché·es :
      https://science.sciencemag.org/content/369/6500/208
      mis à jour ici à 5,3% de la population ici :
      https://science.sciencemag.org/content/368/6498/eabd4246

    • pour aller dans ton sens, @arno, sur la dizaine de cas que je connais autour de moi de cette première vague – nous étions cluster dès le 5 mars - un seul a été testé, celui qui est décédé ; sa femme, qui très probablement lui avait transmis, ne l’a pas été, pas plus que le reste du groupe, y compris l’un d’entre eux qui a été hospitalisé 15 jours.

      Une bonne partie d’entre eux - sans doute tous, je n’ai pas suivi le décompte - sont porteurs d’anticorps. Ils n’ont jamais été comptabilisés. Plusieurs ont toujours des séquelles neurologiques lourdes (perte complète de sensibilité sur les deux bras pour l’un, asthénies brutales pour d’autres)

    • Je me souviens qu’on avait tous ces témoignages de gens qui étaient allés voir leur généraliste pour les symptômes du Covid, parfois renvoyés vers l’hôpital pour être testés, finalement jamais testés, et renvoyés chez eux avec du Paracétamol, sur le thème « de toute façon qu’est-ce que ça change ? ».

    • C’est assez évident, il me semble que des urgentistes comme @fluidloading disent cela régulièrement sur Touiteur (meilleure connaissance de la maladie, amélioration des protocoles). Mais c’est relativement difficile à ébruiter (ne serait-ce que parce que c’est assez évident :-)), alors qu’on en est encore avec un gros bataillon d’abrutis (tels Perronne) qui beuglent que si on donne pas d’HCQ, ça revient à « laisser crever comme un chien »…

      Ce qui d’ailleurs renforce (par les mêmes) l’argument des gestes barrière, des tests massifs, etc., sans paniquer pour autant : parce qu’il faut, à nouveau, éviter à tout prix de saturer le système de santé. Ils disent qu’on a une meilleure prise en charge, grâce à une meilleure connaissance de la maladie, mais si on laisse exploser le truc et que le système de santé est débordé, les gens mourront faute d’accès à des soins adaptés.

      –—

      Et par ailleurs, les décès ne sont qu’une partie du problème. Les séquelles longue durée (évoquées par @simplicissimus dans son message ci-dessus), très handicapantes, commencent à être plus documentées. Et ça, apparemment, on semble encore largement dans l’inconnu question traitements.

  • Spike mutation pipeline reveals the emergence of a more transmissible form of SARS-CoV-2 | bioRxiv
    https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.04.29.069054v1

    Summary

    We have developed an analysis pipeline to facilitate real-time mutation tracking in SARS-CoV-2, focusing initially on the Spike (S) protein because it mediates infection of human cells and is the target of most vaccine strategies and antibody-based therapeutics. To date we have identified fourteen mutations in Spike that are accumulating. Mutations are considered in a broader phylogenetic context, geographically, and over time, to provide an early warning system to reveal mutations that may confer selective advantages in transmission or resistance to interventions. Each one is evaluated for evidence of positive selection, and the implications of the mutation are explored through structural modeling. The mutation Spike D614G is of urgent concern; it began spreading in Europe in early February, and when introduced to new regions it rapidly becomes the dominant form. Also, we present evidence of recombination between locally circulating strains, indicative of multiple strain infections. These finding have important implications for SARS-CoV-2 transmission, pathogenesis and immune interventions.
    Competing Interest Statement