Des marchés aux esclaves sur Instagram et autres applications | Slate.fr
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Sur l’écran du smartphone, les photos défilent par milliers : des portraits de femmes, la plupart originaires de pays d’Afrique (Guinée, Ghana, Éthiopie, Soudan…) ou d’Asie (Philippines, Népal, Inde…), répertoriées par ethnies, avec un prix affiché : elles sont disponibles à l’achat, pour quelques milliers d’euros.
Le commerce illégal de travailleuses domestiques, qui fonctionne comme un réseau de trafic d’êtres humains, prospère tranquillement sur les applications mobiles. Sur Instagram par exemple, propriété de Facebook, on peut trouver des publications boostées par certains hashtags, proposant d’acheter une femme et ses services domestiques –la négociation aura tout simplement lieu par message privé.
D’autres applications, comme 4Sale ou Haraj, approuvées et disponibles sur Google Play et l’App Store d’Apple, proposent des offres similaires.
Marché aux esclaves
« Ce qu’ils font, c’est promouvoir un marché aux esclaves en ligne », alerte Urmila Bhoola, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage. « Si Google, Apple, Facebook ou toute autre société héberge des applications comme celles-ci, elles doivent être tenues pour responsables », ajoute-t-elle.