Information et compensations
Ce dernier préconise également la promotion du devoir de solidarité par l’auto-isolement, même si cela entraîne le confinement des membres du foyer. La stratégie actuelle vise à recommander l’usage des résidences dédiées Covid+ dès lors que le malade ne peut démontrer l’existence d’une chambre individuelle par personne dans un foyer. Or d’une part, il n’existe aucune contrainte. D’autre part, comme le note Lætitia Atlani Duault, anthropologue membre du Conseil, « il n’existe pas de données concernant les personnes qui ont eu accès aux hôtels réquisitionnés, encore une preuve de l’échec relatif du dispositif » qui a rencontré des « difficultés majeures » en termes de ressources humaines, sans budget dédié, une configuration des locaux souvent pas adaptée et la protection des mineurs pas assurée.
Comme le rappelle anthropologue, les réticences vis-à-vis de l’isolement - qui ne sont pour l’instant pas quantifiées - sont souvent dues à la méconnaissance du principe, la pression liée à l’emploi ou un refus de l’ingérence de l’État dans la vie privée. Pour faciliter l’adhésion à cette stratégie, le Conseil appelle à la mise en place par l’État de mesures de compensation, telles que des « prescriptions d’arrêts de travail permettant les procédures réglementaires et dont le motif conduira à l’annulation du délai de carence », une « prime de compensation de perte de revenus pour les professions indépendantes » et pour ceux n’ayant pas de revenus réguliers, « des certificats médicaux permettant aux mineurs dans le foyer de justifier de leur absence de l’établissement scolaire » et « le développement d’un service de prise en charge à domicile des besoins ». Il rappelle en outre que « si l’isolement devient obligatoire et qu’une série de mesures contraignantes encadrent cette obligation, le risque d’évitement du dépistage, du diagnostic précoce et de refus est majeur ».
Désormais, c’est au gouvernement de trancher. Un conseil de défense spécial Covid doit se tenir vendredi.
Voilà aussi qui démontre l’absence de suivis et d’évaluations des stratégies mises en place pendant la « première vague ». Et Castex nous balance déjà son « plan de relance » sans avoir tenu compte de l’expansion de l’épidémie comme si #SARS-CoV-2 n’avait jamais existé.