• Témoignage du Pr. Bertrand Guidet https://twitter.com/Cdanslair/status/1471174746507259905

    « 70 % des malades admis en réa sont non-vaccinés et parmi les malades vaccinés un bon 50 % sont immunodéprimés. Souvent les malades non-vaccinés ne sont pas très faciles et là pour les soignants la coupe est pleine. Il y a un phénomène de ras-le-bol ». Pr. Bertrand Guidet

    https://video.twimg.com/amplify_video/1471172134617686018/vid/1280x720/_jwhcJTTlkbmhQhY.mp4?tag=14


    • J’ai assisté à cette émission, par ailleurs plutôt bonne, comme d’habitude. Je crois que la citation est vers la minute 36 de l’émission complète.
      Mais ces chiffres m’ont fait sursauter, car selon mes calculs, peut-être faux, cela correspond à une efficacité vaccinale de 97,6%, qui réduit le risque par un facteur 40. J’ai écrit une petite note avec l’explication du calcul. Mais j’ai besoin d’un minimum de contrôle de la mise en page, je ne sais pas où la mettre en PDF sur le web ... apparemment pas possible sur seenthis.net.
      Ce n’est pas la première fois que je trouve excessifs les chiffres avancés par les médecins (et le gouvernement), et j’aimerais tirer cela au clair. Ce n’est pas du tout une position antivax ... simplement, quand le taux de population vaccinée est de 90%, puisque tout cela ne concerne quasiment que des adultes, il y a forcément pas mal de vaccinés qui finissent par occuper les lits (à 100% ils n’y a plus que des vaccinés en réa, bien sûr, faute d’avoir des NonVax).

    • Il faudrait avoir les chiffres de réa et d’hospitalisation pour avoir une idée. Il y a peut-être plus de vaccinés hospitalisés au total (qui auraient fini en réa sans vaccin). Les retours que j’ai de personnes qui bossent dans la santé sont les mêmes que ce médecin mais ça parle de réa à chaque fois, pas des « simples » hospitalisations.

    • Il est bien sûr clair qu’il y a plus d’hospitalisés que d’admis en réa. Mais l’analyse peut traiter les deux cas séparément. En fait, la mécanique comptable est la même, que l’on parle de simple hospitalisation, de réa ou de décès. Seuls les chiffres peuvent changer, pour 2 raisons à ma connaissance (en faisant peut-être une hypothèse d’homogénéité géographique) :

      – parce que les proportions varient suivant le type d’événement considéré (infection, hospitalisation, réanimation, décès, retransmission). Par exemple il y a plus d’hospitalisés que de patients en réa, parce que le second implique aussi le premier ;

      – parce que l’efficacité du vaccin (c’est-à-dire la proportion d’occurrence d’un évènements qu’il évite) peut varier suivant le type d’événement considéré. Par exemple le vaccin ARNm est réputé très efficace pour limiter le risque grave (réanimation, décès) mais, dit-on (ce qui me surprend), moins efficace contre la retransmission du virus.

      Mais, comme je l’ai dit, la mécanique du raisonnement est toujours la même, et peut-être analysée dans l’abstrait, sans préciser la nature de l’évèment étudié. Et quand j’en déduis une efficacité vaccinale de 97,6%, cela me semble beaucoup, hospitalisation simple ou réanimation, surtout si l’on considère que, outre les non-vaccinés, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas eu leur 3e dose, et dont la deuxième est déjà ancienne.
      Donc je voudrais comprendre où est l’erreur.

      P.S.
      Il est un peu compliqué de mettre ici toute la derivation, mais la formule que j’ai obtenue et que j’utilise est la suivante :
      e = (v-h) / (v.(1-h))
      où, par exemple, v est le taux de population vaccinée, h est la proportion de vaccinés en réa, e est l’efficacité du vaccin pour éviter l’entrée en réa.

      Idéalement, il faudrait faire le calcul par tranches d’age, mais c’est plus difficile de trouver les données par tranche d’age. En particulier, il serait utile d’avoir les proportions de personnes vaccinées par tranche d’age, dans la population, dans les personnes hospitalisées, en réanimation, ou décédées. J’ai un peu cherché, sans succès. Ceci dit, je ne suis pas sûr que cela ait un impact fort sur le calcul de l’efficacité du vaccin (mais ce serait bien d’avoir un ordre de grandeur).

    • Autre facteur  : la file d’attente que ce soit pour les tests, les hospi ou les réas.
      J’ai cru comprendre qu’on part du principe que les décès covid sont tous survenus à l’issu d’au moins une hospi. Mais par ailleurs, nous savons que non seulement le système hospitalier est engorgé, mais qu’il a continué à perdre de la voilure pendant la pandémie. Donc, Là où on pouvait accueillir mettons 100 patients, nous n’en avons plus que 80. Qu’il en reste 20 ou 80 dehors à attendre n’est pas réellement pris en compte.
      En valeur absolue, nous avons juste moins d’hospi et probablement de réa covid. Mais nous ne savons rien des besoins réels en amont, ni de la quantité de gens qui clamsent avant la prise en charge et éventuel test ou qui sont sortis trop vite pour faire de la place et qui vont clamser à J+10|20|30|60…

      Ce que je comprends, c’est que si on ne parle d’hospi/réa qu’en valeur absolue, plus on ferme de lits et plus la situation a l’air de s’améliorer de manière purement comptable.

      Je m’interroge beaucoup sur la validité de nos indicateurs, surtout que de manière empirique, nous voyons chaque jour autour de nous des gens qui choisissent délibérément de ne pas se faire se faire tester, y compris avec des symptômes évocateurs… Sans compter les vaccinés qui — majoritairement — continuent à croire qu’ils ne peuvent être contaminés, même s’ils ont tous les symptômes…

    • Si je prends les 70% de non-vaccinés en réanimation et que j’utilise les chiffres de la vaccination au 14/12 https://seenthis.net/messages/940284
      j’obtiens :
      • un rapport des chances de 8,3, soit une efficacité de 87,9%, en prenant ceux qui ont reçu au moins une dose (78% de la population éligible)
      • un rapport des chances de 7,6, soit une efficacité de 86,8% pour ceux qui ont reçu deux doses (76,4% de la population)

      on est dans l’ordre de grandeur de l’évaluation préliminaire sur la réduction des formes graves calculée sur données réelles d’il y a 2 mois https://seenthis.net/messages/932915 (plus de 90%)

    • Je confirme les résultats de Simplicissimus sur la base des données choisies. Par contre le choix des données me semble discutable, au sens où il n’est pas évident et devrait faire l’objet d’une discussion éclairée. Les chiffres que je vois le plus souvent sont environ 75% de vaccinés en France, soit 90% de la population adulte directement concernée par les principaux risques. Les enfants ne sont pas vaccinés et rarement hospitalisés. Il me semble donc légitime de ne pas les inclure (en fait il faudrait travailler par tranches d’âge, comme je le suggère plus haut). Donc je fais mes calculs sur la base d’un taux de vaccination de 90% de la population (au lieu de 78% ou 76,4% comme Simplicissimus). En considérant que l’on a 70% de non-vaccinés en réanimation, cela me donne une efficacité de 95,2 %, soit un rapport de chances de 20,8. Ceci reste aussi dans les ordres de grandeur des effets du vaccin, dont l’affaiblissement est lent au moins pour ce qui concerne la réduction des cas graves.

      Cependant, le Pr. Bertrand Guidet, complète en précisant que « un bon 50% » des 30% vaccinés sont immunodéprimés. Ne sachant les inclure dans les équations, il m’a semblé que le plus simple est de faire le calcul sans tenir compte de cette population particulière, supposée représenter 15% des patients. Cela nous ramène à une population qui ne représente plus que 85% de la population initiale, et dont 17.6% est vaccinée et 82,4% est non-vaccinée. Et si j’applique la même méthode de calcul à ces données, je trouve une efficacité vaccinale de 97,6%, soit un rapport de chances de 41,7, ce qui ne me semble plus crédible. Comme il me semble légitime de passer plus de temps avec les patients immuno-déprimés, j’ai tendance à penser que le Pr Guidet a parlé plus sur un ressenti que sur des données mesurées.

      J’ai eu aussi cette expérience avec un propos du Dr Robert Sebbag qui, dans une émission de CNEWS début décembre, parlait de 95% de non vaccinés en réanimation, ce qui faisait hurler quelques anti-vax de service sur twitter. Toujours en utilisant mon hypothèse de 90% de vaccinés, cela requiert un vaccin quasi parfait d’une efficacité de 99,4%, soit un rapport de 167, ce qui n’est nullement crédible à ce jour.
      https://twitter.com/BernarLang/status/1469127536105897985
      La partie amusante de cette histoire est que les mêmes anti-vax défendent au contraire un taux de 57% de vaccinés en réanimation, valeur dont ils pensent qu’elle disqualifie la vaccination (parce que supérieure à 50% ... sic) alors que cela correspond à une protection de 0,85, soit un rapport de chances 6,6, ce qui n’est pas si mal, même si c’est faible pour une vaccination ARNm.

  • Dominique Costagliola dans C dans l’air :
    https://twitter.com/Cdanslair/status/1303731661188878336

    #Covid19 « Dans certaines zones comme les Bouches-du-Rhône le taux de positivité des tests est de 8 %, soit le taux de positivité de l’Allemagne au moment du pic. Et les taux augmentent aussi chez les personnes plus âgées. La situation est inquiétante ». Dominique Costagliola

    https://video.twimg.com/amplify_video/1303723456127807488/vid/1280x720/1koZFdoV2dpD_JGZ.mp4