Politique | Coronavirus : Raoult en solo devant les sénateurs après avoir refusé le format table-ronde

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  • Politique | Coronavirus : Raoult en solo devant les sénateurs après avoir refusé le format table-ronde
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6110413/coronavirus-raoult-en-solo-devant-les-senateurs-apres-avoir-refuse-le-fo

    La commission d’enquête du Sénat sur le coronavirus a entendu aujourd’hui le Pr Didier Raoult seul, après son refus de participer à une table-ronde avec deux autres chercheurs comme initialement prévu. « C’est au-dessus de mes forces » de « discuter sereinement avec des gens qui m’insultent », s’est justifié le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille, en ouverture de son audition.

    Le microbiologiste, connu pour sa défense de l’hydroxychloroquine dans le traitement contre le nouveau coronavirus, devait initialement échanger devant les sénateurs avec l’épidémiologiste Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, et l’infectiologue Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat. Ces deux médecins seront finalement entendus après Didier Raoult, à partir de 17 heures.

    « Je ne peux pas me retrouver à discuter avec des gens qui font une tribune pour dire que je fraude, ce n’est plus une discussion scientifique », a poursuivi le chercheur devant la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.

    Oui, alors plus généralement, depuis le début du bazar, Raoult ne se produit jamais – par principe ? – avec un contradicteur compétent scientifiquement : il balance ses opinions sur Youtube, publie dans des revues qui appartiennent aux amis, n’accepte de se faire interviewer que par des journalistes complaisants, et à la première contradiction annonce qu’il va se lever et s’en aller.

    Et évidemment, le même qui refuse la confrontation expliquait bruyamment fin avril que « le consensus, c’est Pétain ».

    • Didier Raoult s’emporte devant le Sénat
      https://www.lefigaro.fr/politique/didier-raoult-s-emporte-devant-le-senat-20200915

      La recette est ensuite un peu toujours la même : prétendre qu’il est le seul en France (voire dans le monde…) à avoir observé vraiment les malades, à disposer de chiffres fiables sur l’épidémie et la symptomatologie, et à essayer de soigner les gens. Des milliers de médecins en France manquent de s’étrangler à chaque fois, ou le font sur les réseaux. À l’écouter, il serait le premier à avoir découvert que l’anosmie et l’agueusie sont de symptômes très spécifiques du Covid-19 ; que la maladie est liée à de nombreux problèmes de coagulation ; que l’hypoxie des patients ne s’accompagne souvent pas de la gêne respiratoire que l’on constate habituellement dans les syndromes de détresse respiratoire aiguë traditionnels ; etc.

      Sans personne pour le corriger ou le bousculer parmi les rapporteurs du Sénat, Didier Raoult développe son laïus, justifie de n’avoir pas mené d’essai en double aveugle sur son traitement « miracle », la combinaison hydroxychloroquine et azithromycine, au motif qu’il ne se verrait pas donner un potentiel placebo à un malade alors qu’il a un traitement qui marche. Sauf que ce traitement, justement, ne fonctionne pas si bien que ça.

      Le sénateur Bernard Jomier (PRG), médecin généraliste de formation, a tout de même le courage de poser la question qui fâche. Pourquoi les autorités sanitaires de si nombreux pays déconseillent-elles massivement l’hydroxychloroquine (États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Belgique, Allemagne Brésil, Portugal, Chine, Japon, Australie, Canada, Suisse, Corée du Sud) ? Raoult s’énerve. « Vous avez des informations avec lesquelles je ne suis pas d’accord. (…) Vous ne pouvez pas me dire à moi que vous savez mieux que moi. (…) Chacun son métier, les vaches seront bien gardées. »

    • Ohlala, quel manipulateur imbu de lui même, c’est un sacré acteur dans sa leçon de charisme forcé, il construit son personnage masque sous le nez, son bras sur l’autre chaise pour occuper plus d’espace, tentant de faire croire à un débat alors qu’il monologue. Même si il lui est rappelé que ce n’est pas un débat mais une commission chargée de comprendre, il débat avec lui même de la question du « suis-je un Dieu » il maintient le cap de son traitement qui a empêché d’avancer la recherche sur d’autres et donc potentiellement tué des patients. Son comportement outrancier plein d’assurance rend difficile l’écoute vu qu’il sait parfaitement mélanger les cartes et en jouer car il n’y a rien à débattre et personne pour lui mettre sa trottinette dans la gueule face aux 30.000 morts. Au tout début quand il prête serment et qu’il parle des erreurs relevées dans ses publications (qui en deviennent par sa magie des insultes) il dit qu’il peut se tromper comme tout être humain, et là tu piges qu’il s’absout déjà des autres turpitudes mensongères à venir car à cette tribune qui lui ait offerte au Sénat c’est éternellement la navigation entre « je suis un grand scientifique au-dessus de vous » et « je peux me tromper, c’est humain ». Qu’est-ce qu’il est possible d’entendre des jérémiades d’un être immature sur son Olympe et qui impose à l’assemblée cette théâtralité dichotomique : vous êtes pour ou contre moi.

    • Covid-19 : le président du Haut conseil de la santé publique dénonce le « populisme scientifique » | Public Senat
      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/covid-19-le-president-du-haut-conseil-de-la-sante-publique-denonce-le

      https://www.youtube.com/watch?v=Wu-V5UHQRZ0

      Dans cette période particulière, marquée par l’irruption du « populisme scientifique » qui « consiste à présenter les faits de façon à ce qu’ils confortent une opinion qu’on estime être majoritaire », selon ses termes, le HCSP a décidé de ne pas alimenter la controverse. Il a même fait état de « pressions » après la publication d’avis, sur Internet. « Au bout d’un moment, la décision qu’on a prise, c’est d’arrêter de communiquer. Dans ce contexte, la communication nous semblait plus délétère que bénéfique », a expliqué le professeur Chauvin, devant la commission d’enquête, outré que « le nombre de followers sur Twitter l’emporte sur l’expertise scientifique ».

      Son nom n’est jamais cité, mais on devine que le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection, comptant près de 700.000 abonnés sur Twitter, est particulièrement visé pour ses déclarations de février. « Je me souviens d’interventions sur les plateaux de quelqu’un qui disait c’est une grippette. On a quand comparé cette épidémie en disant que ça ne ferait pas plus d’accidents que les accidents de trottinette. Et les vidéos sont disponibles. Et l’on peut se poser la question de savoir comment des chaînes d’information continuent à inviter des gens qui ont dit, par exemple : il n’y aura pas de deuxième vague ! »

      https://www.youtube.com/watch?v=tQWOKg9Ws5I