À Paris, Amazon embauche des gros-bras méchants pour protéger une publicité illégale

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    Amazon a illégalement recouvert un #mur réservé aux artistes d’une #pub géante. Pour protéger l’affichage sauvage, la World Company a même embauché des gros bras. La #maire du Xe arrondissement de Paris souhaite porter plainte.

    « Ce sont des méthodes de voyous incroyables. » Au téléphone, la maire socialiste du Xe arrondissement de Paris, Alexandra Cordebard, est en rogne. La première semaine de septembre, le mur d’expression libre de la pointe Poulmarch – à côté du très fréquenté Canal Saint-Martin – a été recouvert par une grande fresque à la gloire d’Amazon Prime Video, le service de streaming vidéo de la firme américaine. Une publicité illégale sur une façade normalement dévolue aux #graffeurs.

    Selon plusieurs témoignages, cette #fresque a été gardée pendant plusieurs jours par des vigiles. Ces derniers ont à plusieurs reprises empêché, en se montrant menaçants, que l’affiche soit retirée.

    Un rapport de force
    Alors que l’affichage sauvage est présent depuis quelques jours, la rumeur enfle dans le milieu du graff : des gros bras font le pied de grue devant le mur. Avec une trentaine d’amis graffeurs, Manoush se rend sur place le 9 septembre. La jeune femme s’approche de l’affiche et commence à la déchirer. « Et là, trois gars me sont tombés dessus, c’est parti en embrouilles », raconte-t-elle. Les vigiles sont agressifs :

    « Ils étaient vraiment chauds pour la baston, ils disaient qu’il fallait leur “passer sur le corps”. »

    Entre les graffeurs et la petite équipe, l’altercation dure plus d’une heure. « À la fin, on a négocié avec eux pour qu’ils laissent l’affiche un jour de moins, ils ont appelé leurs supérieurs », se souvient Manoush. Même s’ils n’admettent pas qu’ils roulent pour Amazon, les #vigiles ne cachent pas qu’ils ne sont pas là par philanthropie. « L’un d’eux nous a expliqué que si l’affiche n’était pas laissée, ils n’étaient pas payés », se souvient la #graffeuse Manoush. Quelques minutes après qu’elle ait déchiré une partie de l’affiche, les gorilles passent un coup de fil. Juste après, une camionnette arrive avec des rouleaux plein le coffre :