« Les retenues d’#eau aggravent la #sécheresse, et la vulnérabilité de l’agriculture »
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Il y a, d’une part, tout ce qu’il ne faut plus faire. Il faut cesser les drainages, qui évacuent l’eau vers l’aval de manière très rapide, notamment dans les zones humides. Car les espaces ainsi drainés ne bénéficient plus de la ressource en eau et s’assèchent. Il faut également éviter de tasser les sols avec l’utilisation d’engins agricoles trop lourds, qui ainsi les rendent imperméables. La qualité physico-chimique des sols est en effet essentielle pour une bonne infiltration de l’eau. Nous avons également besoin de sols vivants, avec, notamment une microfaune abondante et des communautés microbiennes diversifiées. Les nématodes (une espèce de ver de terre), par exemple, creusent des galeries, des cavités permettant l’infiltration et le stockage l’eau dans les sols. Enfin, il faut remplacer la fertilisation chimique par une fertilisation organique, qui augmente la capacité de rétention des eaux par les sols au travers du complexe argilo-humique.
Ensuite, il y a tout ce qu’il faut faire. En premier lieu, il faut développer l’agroforesterie, car l’arbre et la haie jouent un rôle central dans la préservation de la ressource en eau. En Auvergne, les seules prairies encore un peu vertes cet été sont celles où subsiste un bocage avec un maillage de haies assez dense. L’arbre crée un microclimat plus humide et évite les pertes d’eau du sol par évaporation, en limitant son réchauffement. Il est à la fois parasol, paravent, parapluie.