• À force de se focaliser sur l’idée de « sauver l’économie », j’ai vraiment l’impression qu’on passe justement à côté de cet aspect, précisément…

    – La seconde vague, visiblement mal préparée et mal gérée, ça va une fois de plus coûter extrêmement cher ; à nouveau, dans le but de faire des économies de manière monomaniaque, on a toutes les chances de se cogner une seconde vague qui va coûter très très cher. Si on prend la question de l’éducation, on a la situation italienne, où l’on nous dit qu’il y a eu un effort massif pour limiter les risques sanitaires dans les écoles. Ici en France, on a considéré qu’embaucher des profs et investir dans l’école c’est un poids morts pour l’économie ; résultat on transforme les écoles et les universités en usines à clusters. Dans le même ordre d’idée, on a retardé toutes les précautions pendant l’été (« sauver » la saison touristique ?), et on n’a imposé le port du masque en entreprise qu’à la rentrée de septembre, alors que les chiffres remontaient depuis un mois.

    C’est-à-dire qu’on en est à tout décider en fonction d’économies à la petite semaine, ce qui revient en fait à tout faire mal, en « pire », et à ainsi subir une deuxième vague qui va coûter beaucoup plus cher que chez nos voisins.

    – Et là, pour les abrutis du gouvernement La REM, ça devrait interpeller un peu plus. Si la première vague était (admettons vaguement) imprévisible, et a touché un peu tout le monde en Europe, ils ont pu faire mine de faire jouer une certain « solidarité » européenne, avec un plan de relance commun. Pas transcendant, mais au moins ils s’accrochent à ça.

    Mais si la deuxième vague, c’est une catastrophe économique en France (disons 5 à 10 points de PIB de recule supplémentaire, en plus des dégâts du premier confinement), pendant qu’une partie de nos voisins (l’Italie) apparaissent comme infiniment mieux préparés à l’affronter, leur histoire de « solidarité européenne », ils vont pouvoir se la rouler derrière l’oreille… Oui, tiens, donnons des sous au gouvernement français qui a décidé de faire n’importe quoi depuis cet été, pendant que les autres gouvernements européens avaient profité du confinement pour se préparer… La cigale et la fourmi, tout ça…