• Découverte d’anomalies immunologiques et génétiques associées à des formes sévères de #Covid-19 – Réalités Biomédicales
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/09/27/decouverte-danomalies-immunologiques-et-genetiques-associees-a-des-formes-se

    La présence d’#auto-anticorps (IgG) dirigés contre au moins un #interféron de type I a été détectée chez 13,7 % des patients (135 sur 987) présentant une forme #critique de Covid-19. [...] Des auto-anticorps dirigés contre les interférons de type I ont également été détectés dans des échantillons de plasma sanguin prélevés chez des patients avant qu’ils aient développé la Covid-19, ce qui montre que la production des auto-anticorps n’a pas été déclenchée par l’infection par le #SARS-CoV-2.

    Les chercheurs [...] rapportent que 101 des 987 patients présentant une forme #sévère de Covid-19, soit chez 10,2 % d’entre eux, possèdent des auto-anticorps (IgG) capables de neutraliser au moins un interféron de type I.

    [...] En revanche, ces auto-anticorps n’ont été trouvés que chez 4 des 1227 sujets sains (0,3 %) et chez aucun des 663 patients présentant une infection asymptomatique ou modérée par le SARS-CoV-2.

    [...]

    Implications cliniques

    Tout d’abord, estiment les chercheurs, la détection des auto-anticorps dirigés contre les interférons de type I pourrait permettre d’identifier les patients infectés par le SARS-CoV-2 présentant un risque de développer une forme critique de la maladie Covid-19.

    Ensuite, en cas de guérison, le plasma de ces patients (pouvant contenir des auto-anticorps) ne devrait pas être utilisé dans le cadre des essais cliniques en cours visant à administrer le plasma de patients convalescents pour traiter des personnes atteintes de Covid-19 .

    Par ailleurs, ajoutent les auteurs, on peut imaginer d’utiliser des techniques permettant d’éliminer sélectivement les auto-anticorps ou les cellules qui les produisent***.

    Enfin, un traitement par interféron-bêta, par voie injectable ou inhalée, pourrait être bénéfique dans la mesure où il est rare que des patients porteurs d’auto-anticorps contre les IFN-I développent des auto-anticorps vis-à-vis de cette autre catégorie d’interférons, concluent-ils.

    [...]

    Défauts génétiques

    L’équipe franco-américaine, qui appartient au consortium international du COVID Human Genetic Effort, a publié dans Science un second article. Cette fois, les chercheurs ont recherché la présence d’anomalies sur des gènes responsables de la synthèse des interférons de type I chez des patients présentant une forme critique de Covid-19, faisant l’hypothèse [ en fait déjà vérifiée par d’autres auteurs ] que la sévérité de la maladie pouvait, chez certains patients, être imputable à ces variants génétiques. [...]

    Les chercheurs rapportent que 3,5 % des patients qui présentaient une forme critique de Covid-19 étaient porteurs d’une anomalie génétique affectant la réponse immunitaire dépendante des interférons de type I. De façon surprenante, ces défauts génétiques (dont certains peuvent être délétères en cas d’infection grippale) sont restés silencieux et n’ont pas eu d’impact clinique jusqu’au moment de l’infection par le SARS-CoV-2 [...]

    #immunité

    Auto-antibodies against type I IFNs in patients with life-threatening COVID-19 | Science
    https://science.sciencemag.org/content/early/2020/09/23/science.abd4585.full

    Inborn errors of type I IFN immunity in patients with life-threatening COVID-19 | Science
    https://science.sciencemag.org/content/early/2020/09/25/science.abd4570.full

    • One in Seven Dire COVID Cases May Result from a Faulty Immune Response - Scientific American
      https://www.scientificamerican.com/article/one-in-seven-dire-covid-cases-may-result-from-a-faulty-immune-re

      Perhaps the most immediate implication of the new studies concerns the use of convalescent plasma, an experimental treatment made from the blood of people who have recovered from COVID-19. In August the U.S. Food and Drug Administration issued a controversial “emergency use authorization” for the blood product. Zúñiga points out that it would be important to screen plasma donors for auto-antibodies. “If you have severe COVID-19, would you like to receive antibodies that neutralize an antiviral response?” she asks. “No thank you.”

      Given the growing evidence that interferon plays a crucial role in arresting severe infection, Fish believes that treating COVID-19 patients with interferon, regardless of their antibody or genetic status, could be a winning tactic, particularly early in the infection. She points to exploratory studies on interferon in Cuba and Wuhan, China, that showed promising effects on mortality rates and earlier clearance of the virus.

      But determining the #timing and other details of such treatment will be vital. “Interferon can be a double-edged sword in many infections,” Zúñiga says. “It activates many immune cells, but it can enhance inflammation as well. And it can have a negative immunoregulatory role, activating factors that suppress the immune response.”

      Experts seem to agree that interferons would have to be given early to help shut down the infection. Once a patient develops an extreme immune reaction sometimes called a “cytokine storm,” interferons are unlikely to be of use, Fish says.

      Dozens of COVID-19 clinical trials are already underway to test the efficacy of various types of interferon therapies, which can be given as a nasal spray or injection. One large study, conducted by the National Institute of Allergy and Infectious Diseases, is comparing the antiviral remdesivir alone with a combined therapy of the drug and interferon-beta. And Fish is involved in a study in Santiago, Chile, that will investigate whether giving interferons to members of a household where someone has been infected with the coronavirus could prevent them from falling ill. It remains to be seen whether any of these therapies pan out, but the new findings at least unlock one more piece of the COVID-19 puzzle.