L’annonce était partout : Frédérique Vidal était interrogée sur Public Sénat ce soir, par Valérie Rabault, présidente du groupe Socialistes et apparentés, et par Stéphane Piednoir, rapporteur-adjoint préssenti pour la LPPR au Sénat.
▻https://twitter.com/StephPiednoir/status/1310571901924839425
Fallait-il en attendre quelque chose, habitué·es que nous sommes aux mensonges quotidiens de notre ministre de tutelle ? #Public_Sénat a publié une séquence (▻https://www.publicsenat.fr/article/politique/covid-19-a-l-universite-rien-ne-dit-que-les-contaminations-se-fassent-au) sur la #crise_sanitaire dans les universités ; Christelle Rabier a tenté un livetweet (▻https://twitter.com/ChRabier/status/1310636175397474306) de l’émission qui voyait se succéder des journalistes ; et les deux parlementaires.
Sachez, braves gens, que les étudiant·es ne se contaminent qu’en soirée ; et qu’on repère mieux les infections à l’Université parce qu’on y teste plus qu’ailleurs. Que le masque, enfin, est la solution « efficace » au problème de surpopulation étudiante. En prévision d’un reconfinement, le Ministère a fait acheter 5000 ordinateurs pour les 2,7 millions d’étudiants et la centaine de milliers d’enseignant·es. Le reste à l’avenant.
Une mention spéciale pour Valérie Rabault, offensive sur les deux principaux points de crispation collective : le budget n’est pas à la hauteur ; la Ministre se défausse de soa mission en n’assurant pas l’administration de la question sanitaire. Pour Valérie Rabault, il n’est pas normal que « l’État abdique de ses responsabilités ».
À défaut d’abdiquer de ses #responsabilités, l’émission aura abandonné sa raison en agitant le chiffon rouge qu’on n’aurait attendu d’un journaliste de CNews, pas de Public Sénat, ni même du Figaro, encore moins d’un sénateur. Et donc on connaît désormais la prochaine manœuvre de diversion pour ne pas traiter des vraies problèmes de l’enseignement supérieur et de la recherche : après celle des lycéennes, ce sera dont le problème critique de la tenue des étudiant·es que sera en ligne de mire des sénateurices. Juste avant celui de « séparatisme à l’université » (?).
Par bonheur, la journée avait commencé avec Adèle Haenel, sa voix et son engagement contagieux sur France inter. Que fait-on quand on s’est levé et qu’on s’est cassé — et qu’on est debout, dehors ? demandait Augustin Trapenard à la comédienne.
Pour l’université, on le sait : on ravitaille valeureuses et valeureux restés faire le ménage. Et on garde le temple, en attendant les hordes barbares.