« Derrière le niqab »

/bonnes-feuilles-derriere-le-niqab-14706

  • Bonnes feuilles : « Derrière le niqab »
    https://theconversation.com/bonnes-feuilles-derriere-le-niqab-147068

    On pourrait dire que le #niqab c’est l’au-delà du #voile, car la niqabée ne peut se réinscrire dans aucune tradition ni dans aucune socialisation, sinon avec quelques sœurs. Le nombre important de converties et de mères célibataires chez les niqabées est un bon indice de leur étrangeté. Du coup, il y existe un problème de marché matrimonial, mais le paradoxe est que justement en récupérant pour leur compte la répudiation, voire le principe du mariage temporaire, elles peuvent se permettre une vie sexuelle en dehors de toute perspective de construire une famille.

    Les niqabées tiennent les hommes à distance, souvent en avançant le prétexte qu’ils ne sont pas assez dévots (mais qui peut bien être suffisamment dévot ?), elles contrôlent ainsi leur éventuel époux en lui faisant la morale en permanence (je suis plus religieuse que toi) tout en jouant sur la casuistique salafi (forme d’argumentation en théologie morale) pour faire des mariages temporaires, c’est-à-dire s’offrir des aventures.

    Les niqabées ne sont en rien des modèles de vertu, mais elles l’admettent facilement. On ne peut pas parler d’hypocrisie : elles sont sur un registre qui n’est pas celui de la « bonne sœur » catholique.

    • C’est pourquoi le niqab n’est souvent qu’un moment dans la vie de ces « born-again » ou converties. Elles ne basculent pas, en mettant le niqab, dans une contre-société salafisée et territorialisée. Elles se font leur « cinéma », d’où la véhémence de leur propos et la recherche de l’incident, ce qui les distinguent des femmes voilées, version « foulard », qui cherchent l’insertion professionnelle, la reconnaissance et tout simplement la banalisation de leur voile. Une niqabée ne supporterait pas la banalisation de son geste.