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  • TRANSPARENCE CORONAVIRUS

    Nous sommes un collectif interprofessionnel de soignants belges (médecins spécialistes, généralistes, pharmaciens, infirmiers, kinés, dentistes, psychologues, sages-femmes, aides-soignants, naturopathes,…) préoccupés par la gestion problématique du coronavirus, par les mesures liberticides et disproportionnées, le contexte anxiogène et la désinformation véhiculée au sujet du virus, de sa gravité ainsi que sur les traitements et les prétendues solutions miracles pour répondre à la crise (course au vaccin).

    Attachés autant à notre déontologie professionnelle qu’à l’Etat de Droit et au respect des lois, comme celle du 22 août 2002 sur le droit des patients qui consacre le droit à un consentement libre et éclairé, nous estimons nécessaire de partager de façon plus visible au public et à nos confrères le contenu de nos questionnements, de nos réflexions et de nos revendications dans le cadre de cette crise.

    C’est pourquoi nous lançons un appel collectif « Stop à la peur et aux mesures disproportionnées », ayant bien entendu vocation à être rejoint et cosigné par bien d’autres de nos confrères qui le souhaitent. Ensemble, nous sommes convaincus que nous serons plus efficaces pour rendre davantage possible une gestion enfin plus éthique et démocratique de cette crise, là où le monde politique ne nous a offert jusqu’à présent que silence, mépris et diverses contradictions.

    STOP À LA POLITIQUE DE LA PEUR
    ET AUX MESURES DISPROPORTIONNÉES !

    Nous sommes des citoyens belges mais nous sommes aussi des soignants de tous horizons, et c’est à ce titre que nous ressentons également l’urgence de nous exprimer à présent.

    En tant que professionnels de santé, il nous incombe de nous informer d’une façon suffisamment rigoureuse afin de fournir à nos patients une information de qualité qui puisse aller dans le sens d’une maximisation de leur santé globale (comprise par l’OMS comme « un état de complet bien-être physique, psychique et social, et non comme une simple absence de maladie ou d’infirmité).

    Notre déontologie nous interdit donc de cautionner un quelconque alarmisme injustifié, fusse-t-il étiqueté « Sciensano » ou « approuvé par le gouvernement », d’autant plus que la loi belge du 22 août 2002 sur les droits des patients nous impose notamment la communication aux patients d’une information suffisamment complète et loyale, non seulement sur les prétendus avantages de méthodes, tests, dispositifs, mais aussi sur leurs limites, leurs risques, ainsi que sur leurs alternatives.

    Or à quoi assistons-nous depuis déjà des mois de la part du gouvernement et de ses « experts » ?

    • A des mesures draconiennes, anxiogènes, sans aucune subtilité ni discernement, pourvoyeuses d’énormes dégâts collatéraux, de décès et de désespérances (songeons par exemple au syndrome du glissement, qui a ainsi pu faire bien plus de dégâts parmi nos seniors que le virus lui-même [1]). Songeons aussi à l’absurdité de la « bulle sociale », récemment passée de 15 à 5 personnes, alors que l’homme est un « animal social » et que les études le montrent : des liens sociaux forts augmentent de 50% la probabilité de survie (toutes causes confondues), constituant ainsi un déterminant majeur de santé des individus. [2] 

    • A une absence préoccupante de réponse aux questions et à une fuite de tout débat démocratique, en témoigne par exemple les non réponses de la Ministre Maggie De Block aux questions du collectif Initiative Citoyenne malgré ses promesses du contraire dans le Soir du 22 avril [3], ou l’évincement des conférences de presse du journaliste de Kairos Alexandre Penasse après ses questions dérangeantes sur les conflits d’intérêts [4]. 

    • A la confusion entre nouveaux cas détectés (en raison d’une multiplication des tests) et la soi-disant gravité de l’épidémie [5], le tout s’accompagnant d’une surenchère de mesures toutes plus contraignantes les unes que les autres [6], alors que tout accrédite pourtant une baisse de virulence du virus [7]. 

    • A l’usage de chiffres biaisés (confondant les cas « positifs » avec les cas graves, les symptomatiques et les asymptomatiques, et ne rapportant pas non plus le nombre de cas nouvellement positifs au nombre total de tests effectués)[8], renforcés par un appel à l’émotionnel plutôt qu’à une analyse responsable des données ; de là que même le papa d’une petite fille de 3 ans dont le décès a été classé dans les « décès Covid-19 » par Sciensano s’est senti obligé de préciser que sa fille n’était pas morte du coronavirus, qu’elle avait déjà une maladie sous-jacente et d’ajouter qu’« Il ne faut pas effrayer le monde pour rien. C’est beaucoup de show tout ça ». [9] 

    • A la présentation (puis in fine l’obligation ?) de mesures de « réponse » très discutables comme le dépistage de masse (dont le taux de faux négatifs peut atteindre 56% selon la littérature médicale) [10], le tracing [11] et la vaccination généralisée [12], au détriment de tout ce qui est susceptible de renforcer plus naturellement et sans effets secondaires le système immunitaire des individus [13] ainsi que de l’usage de médicaments efficaces plus anciens mais moins rentables, comme l’hydroxychloroquine, devenue une concurrente bien trop gênante du business médico-pharmaceutique [14]. 

    Comme des milliers de professionnels de santé l’ont demandé en Allemagne [15] et dans d’autres pays, nous appelons nous aussi, soignants belges, à la fin de cette politique déconnectée du réel et à la transparence sur toute cette gestion calamiteuse qui met de plus en plus dramatiquement à mal notre Etat de droit, ainsi que l’a encore récemment déploré le Pr Nicolas Thirion de l’ULg dans la Libre (« Coronavirus : notre Etat de droit brûle et nous regardons ailleurs » [16]). L’assimilation médiatique systématique de ces soignants à des complotistes devient de plus en plus pathétique…

    Comme le politologue de l’UCL, Vincent Laborderie, nous dénonçons nous aussi le pouvoir inédit et tout à fait démesuré d’experts devenus à présent hors de contrôle [17], sans aucune légitimité démocratique et dont les fantasmagories et autres modélisations jamais réalisées grignotent chaque jour un petit peu plus les fondements même de notre société et les bases de notre vivre ensemble. Nous réclamons le départ pur et simple de tous les experts belges en conflits d’intérêts avec des fabricants de vaccins, qui prospèrent sur la peur afin d’accroître l’acceptabilité sociale de ces futurs vaccins élaborés à la hâte, mal évalués, mais déjà achetés par millions par les gouvernements alors qu’ils impliqueront pourtant des technologies inédites et feront de nos corps des organismes génétiquement modifiés [18]. Nous demandons aux médias de communiquer clairement et loyalement sur les liens d’intérêts de ces « experts » fréquemment invités, alors que les revues de médecine basée sur les preuves indiquent sans détour l’influence négative indéniable de ces liens sur le jugement clinique et l’intérêt des patients [19].

    Comme le Professeur Daniel Rodenstein, professeur émérite de pneumologie à l’UCL, nous tenons à rappeler les conséquences graves de l’état de psychose tout à fait injustifié induit dans la population, en dépit de chiffres clairs et indiscutables tels qu’il les a commentés dans le Vif [20], et qui nous semblent incontournables à indiquer : 300 morts par jour en moyenne en Belgique toutes causes confondues et 110 000 par an en Belgique, la plupart au delà de 64 ans. « En 2020, pendant quelques jours du 15 mars au 15 mai, il en est mort un peu plus. Le jour le plus noir, le 10 avril, il y eut 613 morts, soit 151 de plus que le jour le plus noir de 2018, le 7 mars 2018 par exemple. Si on regarde l’année 2020 dans son ensemble, il est probable qu’au lieu de 110.000 morts nous aurons entre 110.000 et 115.000 décès. […] Le Covid-19 n’aura pas non plus beaucoup changé les chiffres dans le monde, où il meurt chaque année, en gros, 57.000.000 d’humains. Le Covid-19 a tué jusqu’ici, en gros, 600.000 personnes. A peine 1% des morts d’une année quelconque ! »

    Alors que l’OMS ne cesse de poursuivre ses annonces mortifères selon lesquelles « cette pandémie va certainement être très longue » et que « ses effets se feront sentir pendant encore des décennies » [21], nous en appelons, nous, au retour du bon sens et de la lucidité sur les vrais enjeux pour aujourd’hui et pour demain. Il nous semble capital de rappeler que c’est en 2009, peu avant la fausse pandémie de H1N1 que l’OMS avait modifié ses critères de pandémie, consistant à disjoindre les notions de contagiosité (extension) et celle de sévérité (mortalité) pour parler de pandémie, facilitant de ce fait le passage à l’alerte maximale de niveau 6 qui se trouve être directement connectée au déclenchement de la production mondiale de vaccins [22], dont les fabricants (et ceux qui y investissent, comme la Fondation Bill & Melinda Gates par exemple) financent également cette même OMS. Dans un tel contexte, et alors que la firme AstraZeneca avec qui la Belgique va également faire affaire pour le vaccin, bénéficiera d’une immunité juridique totale [23], nous réclamons sans délai que le gouvernement s’engage à une stricte liberté vaccinale pour tous, professionnels de santé ET patients. De même, nous exigeons qu’il soit communiqué loyalement aux patients que le vaccin contre la grippe saisonnière majore de 36% le risque d’infection au coronavirus comme démontré dans une récente étude de l’armée américaine [24] (lors du H1N1, ce phénomène fut d’ailleurs également observé à large échelle par des chercheurs canadiens qui ont montré que la vaccination contre la grippe saisonnière doublait le risque de faire une grippe de type H1N1 [25]), et ce alors que le Conseil Supérieur belge de la santé entend plus que jamais le promouvoir à l’automne prochain [26] !

    Nous en appelons à la revalorisation des soignants en tant que personnes compétentes et aptes à s’informer, à informer autant qu’à prescrire les médicaments et les traitements qui leur semblent les plus adaptés au cas de leurs patients.

    Nous en appelons enfin au libre choix des patients, surtout lorsqu’il est question de méthodes et d’actes susceptibles de leur causer un préjudice quelconque, en ce compris les tests PCR systématiques ou le port obligatoire du masque. Or celui-ci est encore plus délétère pour toute une catégorie de patients (asthmatiques, sujets âgés, déficients respiratoires etc.)[27], et ceux-ci ne sont pas forcément informés de la possibilité de bénéficier d’une contre-indication médicale ni de la récente modification, le 22 août dernier, de l’arrêté ministériel du 30 juin ne leur imposant plus le port alternatif de l’inutile et stigmatisante visière en lieu et place du masque [28].

    Nous, soignants, serons donc aussi intransigeants sur nos valeurs, nos droits et notre devoir de protection envers nos patients et le reste de la société.

    Et nous appelons nos confrères à rejoindre et à signer, eux aussi, cet appel !

    Signer cet appel en tant que soignant
    https://www.transparence-coronavirus.be/-/p/hp/signer-cet-appel-en-tant-que-soignant.php

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    [1] Dendooven, L., « Le "syndrome de glissement", cet état dépressif qui pourrait tuer plus de personnes âgées que le coronavirus », RTBF, 17 avril 2020. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-solitude-des-personnes-agees-pourrait-les-tuer-bien-plus-que-le-coron « Cet expert prévient des conséquences du confinement : "Le risque de stress post-traumatique est très important" », RTL info, 28 avril 2020. https://www.msn.com/fr-be/actualite/coronavirus/cet-expert-pr%c3%a9vient-des-cons%c3%a9quences-du-confinement-le-risque-de-stress-post-traumatique-est-tr%c3%a8s-important/ar-BB13iF1q?li=BBqiQ9T&ocid=mailsignout Delépine, N., « La vague psychiatrique déjà rude ne sera pas en cloche ! », France Soir, 21 juillet 2020. http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-vague-psychiatrique-deja-rude-ne-sera-pas-en-cloche

    [2] Holt-Lunstad J, Smith TB, Layton JB (2010) Social Relationships and Mortality Risk : A Meta-analytic Review. PLoS Med 7(7) : e1000316. https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1000316 “La bulle sociale à cinq personnes est difficilement supportable à long terme”, 7sur7.be, 12 août 2020. https://www.7sur7.be/belgique/la-bulle-sociale-a-cinq-personnes-est-difficilement-supportable-a-long-terme~a

    [3] « La Première ministre et les ministres de la Santé ont reçu un courrier daté du 13 avril émanant du collectif Initiative citoyenne, accompagné dans leur démarche par trois médecins. Relayé par leur avocat, Me Georges-Henri Beauthier, le document (qui peut être consulté sur le site du groupe) est une succession de questions et de sous-questions très concrètes à propos des acteurs internationaux (OMS, Bill Gates…), des bénéfices et des conséquences des mesures de confinement, des techniques de dépistage ou encore de la fiabilité des futurs vaccins. Il comporte également des réflexions adressées aux gouvernements sur la manière dont la crise sanitaire est gérée et sur le respect des libertés et de la démocratie dans un contexte d’urgence et de crise mondiale. […] La ministre de la Santé a prévu de répondre au courrier d’Initiative citoyenne, nous indique-t-on au cabinet de Maggie De Block, mais le « caractère très technique de certaines questions » demande encore un peu de temps. » Cf. Ponciau, L., « Vaccins, masques, dépistages : Sophie Wilmès interpellée par un collectif citoyen », Le Soir, version en ligne du 22 avril 2020. https://data.over-blog-kiwi.com/1/47/73/60/20200425/ob_21d144_article-le-soir-22-avril-2020-action.pdf

    [4] « Malaise lors de la conférence de presse de Sophie Wilmès : un journaliste pose une question déplacée, la Première ministre pas amusée (vidéo) », Sudpresse, 15 avril 2020. https://www.sudinfo.be/id179858/article/2020-04-15/malaise-lors-de-la-conference-de-presse-de-sophie-wilmes-un-journaliste-pose « Le journaliste de Kairos : “Ils ont tout fait pour que l’on ne revienne pas” »,7sur7.be, 25 avril 2020. https://www.7sur7.be/belgique/le-journaliste-de-kairos-ils-ont-tout-fait-pour-que-l-on-ne-revienne-pas~acb8a

    [5] A cet égard, le biologiste et virologue Bernard Rentier, ancien Recteur de l’Université de Liège a déclaré sur son compte Twitter : « Il est vraiment indispensable d’arrêter d’exprimer les résultats des tests COVID19 en « Nombre de nouveaux cas » mais en un rapport « Nombre de tests positifs / Nombre de tests réalisés ». Et toujours préciser la proportion des positifs asymptomatiques et symptomatiques légers. ‘Nouveaux cas’ est d’ailleurs inapproprié : il s’agit de cas nouvellement identifiés, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite, ‘identifié’ ne veut pas dire ‘malade’ puisqu’on sait qu’il y a une majorité d’asymptomatiques. Les hospitalisations restent l’indicateur de choix. Depuis 5 mois, nous vivons une démonstration permanente de l’importance de l’usage des termes propres en Science. Un vocabulaire approximatif, souvent dû à une traduction approximative, peut avoir des conséquences majeures sur des décisions qui nous concernent tous." https://twitter.com/bernardrentier/status/1284366293987135489

    [6] K.F., « Coronavirus : le port du masque également obligatoire à vélo ou en trottinette », RTBF, 28 juillet 2020. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-le-port-du-masque-egalement-obligatoire-a-velo-ou-en-trottin « La "bulle sociale" trop compliquée ? "J’ai fait 13 ans de médecine, mais je ne sais pas si je peux faire un barbecue” », 7sur7.be, 31 juillet 2020. https://www.7sur7.be/belgique/la-bulle-sociale-trop-compliquee-j-ai-fait-13-ans-de-medecine-mais-je-ne-sais-

    [7] de Brouwer, C. « La virulence du Covid-19 est-elle en train de diminuer ? », Contrepoints, 21 juillet 2020 (Dr de Brouwer est médecin, Docteur (PhD) en Science de la Santé publique. Professeur honoraire et ancien président de l’École de Santé publique de l’Université libre de Bruxelles.) https://www.contrepoints.org/2020/07/21/376622-la-virulence-du-covid-19-est-elle-en-train-de-diminuer

    [8] « Pourquoi il faut prendre avec prudence les chiffres élevés de mortalité en Belgique », Dhnet, 15 avril 2020. https://www.dhnet.be/actu/belgique/pourquoi-la-belgique-est-il-le-second-pays-le-plus-touche-par-le-taux-de-morta Rigot, M., « Nombre d’hospitalisations en Belgique : y a-t-il une erreur dans les chiffres ? », Dhnet, 29 avril 2020. https://www.dhnet.be/actu/belgique/nombre-d-hospitalisations-en-belgique-y-a-t-il-une-erreur-dans-les-chiffres-5e X.C., « Coronavirus en Belgique : un nouvel indicateur à tenir à l’oeil pour éviter un biais », Le Soir, 2 août 2020. https://plus.lesoir.be/316831/article/2020-08-02/coronavirus-en-belgique-un-nouvel-indicateur-tenir-loeil-pour-eviter-un- « Faut-il présenter les chiffres du Covid-19 autrement ? L’ex Recteur de l’ULiège veut évaluer la ‘positivité’ », RTL, 2 août 2020. https://m.rtl.be/info/1234946 « L’ex Recteur de l’ULiège et virologue Bernard Rentier veut présenter les chiffres du Covid-19 autrement : ce n’est pas + 60% mais + 1% de cas confirmés », 7sur7.be, 5 août 2020. https://www.7sur7.be/belgique/l-ex-recteur-de-l-uliege-et-virologue-bernard-rentier-veut-presenter-les-chiff

    [9] « Une fillette de 3 ans parmi les récents décès liés au Covid-19 en Belgique, "cela doit servir de prise de conscience" pour le Centre de crise », RTBF, 24 juillet 2020. https://www.rtbf.be/info/dossier/epidemie-de-coronavirus/detail_une-fillette-de-3-ans-parmi-les-recents-deces-lies-au-covid-19-en-belgiq « Le papa de la fillette de 3 ans décédée : « Ce n’est pas le coronavirus qui l’a tuée, il l’a accompagnée », L’Avenir, 25 juillet 2020. https://www.lavenir.net/cnt/dmf20200725_01493950/le-papa-de-la-fillette-de-3-ans-decedee-ce-n-est-pas-le-coronavirus-qui-l-a

    [10] « Les experts appellent à un dépistage massif de la population », Msn, 29 juillet 2020. https://www.msn.com/fr-be/actualite/coronavirus/les-experts-appellent-%c3%a0-un-d%c3%a9pistage-massif-de-la-population/ar-BB17jo7J?ocid=sf « Interpreting a covid-19 test result », BMJ 2020 ; 369 (Published 12 May 2020) https://www.bmj.com/content/369/bmj.m1808

    [11] « Coronavirus et intelligence artificielle : le Centre d’Action Laïque invite à la prudence », Centre d’Action Laïque, 10 avril 2020. https://www.laicite.be/coronavirus-intelligence-artificielle-centre-daction-laique-invite-a-prudenc « Coronavirus - La ligue des droits humains demande un débat parlementaire sur le tracing anti-corona », Le Vif, 1er mai 2020. https://www.levif.be/actualite/belgique/coronavirus-la-ligue-des-droits-humains-demande-un-debat-parlementaire-sur-le-tracing-anti-corona/article-belga-1284015.html « "Tyrannique", "totalitaire", "psychologiquement destructeur" : qui est l’homme qui orchestre le tracing en Belgique ? », La Libre, 7 juillet 2020. https://www.lalibre.be/belgique/societe/coronavirus-l-application-belge-de-tracing-sera-prete-en-septembre-5f04396fd

    [12] « Voici le plan du gouvernement fédéral pour affronter la deuxième vague de coronavirus en Belgique », RTBF, 31 juillet 2020. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_exclusivite-rtbf-voici-le-plan-du-gouvernement-federal-pour-affronter-la
    « Le Conseil Supérieur de la Santé et ses partenaires jettent les bases d’une stratégie de vaccination contre la COVID-19 en Belgique. », CSS. Télécharger le PDF ici.
    « Koen Geens is onwrikbaar over vaccin tegen corona : "Wie niet wil, verplichten we" », Redactie24, 19 mai 2020. https://www.redactie24.be/news/30747/koen-geens-is-onwrikbaar-over-vaccin-tegen-corona-wie-niet-wil-verplichte

    [13] « Fonction immunitaire et dénutrition. Analyse », Inserm, sd. http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/190/?sequence=11 Shankar, A.H., Prasad, A.S., « Zinc and immune function : the biological basis of altered resistance to infection », AM J Clin Nutr, 1998. DOI : 10.1093/ajcn/68.2.447S Dini, C. et al., « The potential role of vitamin D for prevention and treatment of tuberculosis and infectious diseases », Ann Ist Super Sanita, 2012. doi : 10.4415/ANN_12_03_13 Watkins, R.R. et al., « An update on the association of vitamin D deficiency with common infectious diseases », Can J physiol pharmacol, 2015. doi : 10.1139/cjpp-2014-0352 « 67% de la population serait en carence en vitamine D », Vivacité/RTBF, 2 mars 2020. https://www.rtbf.be/vivacite/article/detail_67-de-la-population-serait-en-carence-en-vitamine-d?id=10445778 Shanghai Expert Group on Clinical Treatment of New Coronavirus Disease. Chinese Journal of Infectious Diseases, 2020, 38 : Pre-published online. DOI : 10.3760/cma.j.issn.1000-6680.2020.0016 « Succes met vitamin C tegen coronavirus », Reformatorisch Dagblad, 2 mars 2020 https://www.rd.nl/vandaag/buitenland/succes-met-vitamine-c-tegen-coronavirus-1.1636402 Cheng, R., « Successful High-Dose Vitamin C Treatment of Patients with Serious and Critical COVID-19 Infection, Orthomolecular Medicine News Service, Mar 18, 2020. http://orthomolecular.org/resources/omns/v16n18.shtml Traitement hospitalier du COVID-19 avec de la vitamine C à haute dose - Richard Cheng. 26 mars 2020. https://www.youtube.com/watch?v=bP5BfBCoRUw

    Mongelli, L., Golding, B., « New York hospitals treating coronavirus patients with vitamin C », New York Post, 24 mars 2020. https://nypost.com/2020/03/24/new-york-hospitals-treating-coronavirus-patients-with-vitamin-c Rôle-clef des nutriments essentiels pour gagner des années de vie en bonne santé avec le meilleur rapport coût/bénéfices : "Faire des choix justes pour une couverture sanitaire universelle", Rapport final du Groupe Consultatif de l’OMS sur la Couverture Sanitaire Universelle et Equitable, 2015. Cf. p. 14 du rapport (28/90 du curseur pdf) https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/185069/9789242507157_fre.pdf?sequence=1&isAllowed=y UFC Que Choisir, « Alimentation en Ehpad Une politique de prévention s’impose ! », Mars 2015, Citrage. https://www.citrage.com/wp-content/uploads/UFC-que-choisir-denutrition-en-EHPAD.pdf Keraron, L., « L’Artemisia annua testée contre le Covid-19 », Plantes et Santé, 20 avril 2020. https://www.plantes-et-sante.fr/articles/maladies/3590-lartemisia-annua-testee-contre-le-covid-19

    [14] Delépine, N., « Lynchage organisé de la chloroquine par les médias, basé sur une étude aux données non vérifiées, ni vérifiables », Agoravox, 23 mai 2020. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lynchage-organise-de-la-224633 Bleibtreu Neeman, M., « Hydroxychloroquine  : 140 médecins mettent en cause de l’étude publiée dans The Lancet », The Epoch Times, 30 mai 2020. https://fr.theepochtimes.com/hydroxychloroquine-mise-cause-de-letude-publiee-the-lancet-1393072 Verhaeghe, E., « Hydroxychloroquine : les auteurs de l’étude publiée par le Lancet ont tous un conflit d’intérêt… », Le Courrier des Stratèges, 24 mai 2020. https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/05/24/hydroxychloroquine-les-auteurs-de-letude-publiee-par-le-lance Domenech, C., « L’armée a bien fait des stocks de chloroquine au cas où », Capital, 24 avril 2020. https://www.capital.fr/economie-politique/larmee-a-bien-fait-des-stocks-de-chloroquine-au-cas-ou-1368433 « Chloroquine : d’après le Pr. Christian Perronne, ce médicament aurait permis d’"éviter 25 000 morts" en France », l’Info.re, 17 juin 2020. https://www.linfo.re/france/societe/chloroquine-d-apres-le-pr-christian-perronne-ce-medicament-aurait-permis-d-evi « Treatment with Hydroxychloroquine Cut Death Rate Significantly in COVID-19 Patients, Henry Ford Health System Study Shows », Henry Ford Health System, 2 juillet 2020. https://www.henryford.com/news/2020/07/hydro-treatment-study Arshad, S. Kilgore, P., Chaudhry, Z.S., et al., « Treatment with hydroxychloroquine, azithromycin, and combination in patients hospitalized with COVID-19 », Int J Infect Dis. 2020 Aug ; 97 : 396–403. Published online 2020 Jul 2. doi : 10.1016/j.ijid.2020.06.099

    [15] Conférence de presse de l’ACU, collectif de soignants pour une commission d’enquête extraparlementaire sur le coronavirus (cliquer sur cc et sélectionner les sous-titres français), 20 juillet 2020 : https://vimeo.com/434999409?ref=fb-share

    Vidéo sous-titrée français de médecins du groupe America’s Frontline Doctors : https://www.bitchute.com/video/7pXzXrOLNks8

    [16] Thirion, N. « Lutte contre le coronavirus : "Notre Etat de droit brûle et nous regardons ailleurs" », La Libre, contribution externe, 27 juillet 2020. https://www.lalibre.be/debats/opinions/lutte-contre-le-coronavirus-et-le-covid-19-notre-etat-de-droit-brule-et-nous

    [17] Laborderie, V., « Le pouvoir inédit et démesuré des experts », l’Echo, Opinions, 15 mai 2020. https://belgapolitica.be/wp-content/uploads/2020/06/Pouvoir-GEES.pdf Laborderie, V., « La Belgique au bord d’une deuxième vague ? "La comparaison choc faite par Marc Van Ranst ne tient pas la route" », La Libre, contribution externe, 21 juillet 2020. https://www.lalibre.be/debats/opinions/la-belgique-au-bord-d-une-deuxieme-vague-la-comparaison-choc-faite-par-marc- « Virus : déjà la deuxième vague ? », interview du Pr Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université Paris-Descartes sur LCI, Youtube, 2 août 2020. https://www.youtube.com/watch?v=DUQPJ__n0xk

    Dewitte, D., « Un expert suédois sur le confinement : ‘Rarement une étude non-vérifiée a eu un tel impact sur les politiques mondiales’ », Business AM, 21 avril 2020. https://fr.businessam.be/rarement-une-etude-non-verifiee-a-eu-un-tel-impact-sur-les-politiques-

    [18] Deluzarche, C., « Coronavirus : les dangers d’un vaccin élaboré à la hâte », Futura Sciences, 19 mars 2020. https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-dangers-vaccin-elabore-hate-80089
    Georis, V., « L’UE dévoile sa stratégie pour trouver "le plus tôt possible" un vaccin contre le Covid-19 », l’Echo, 11 juin 2020. https://www.lecho.be/economie-politique/europe/general/l-ue-devoile-sa-strategie-pour-trouver-le-plus-tot-possible-un-vaccin-contre-le-covid-19/10232616.html
    Fortuna, G., « L’UE assouplit sa position sur les OGM dans la course au vaccin contre le COVID-19 » (trad. S. Moro), Euractiv, 19 juin 2020. https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/eu-goes-easy-on-gmos-in-race-for-covid-19-vaccine

    [19] La revue d’Evidence Based Medicine Minerva attire l’attention sur les impacts négatifs des conflits d’intérêts, que ceux-ci soient déclarés ou non. Ceux-ci interfèrent avec le jugement clinique et nuisent aux intérêts des patients. Cf. Editorial : Soleil de Californie sur les conflits d’intérêt, Minerva 2007 Volume 6 Numéro 5 Page 65 – 65. http://www.minerva-ebm.be/fr/article/625

    [20] Rodenstein, D., « "On confond pandémie avec menace mortelle" (carte blanche) », Le Vif, 29 juillet 2020. https://www.levif.be/actualite/international/on-confond-pandemie-avec-menace-mortelle-carte-blanche/article-opinion-1315021.html NB : des chiffres convergents avec les données américaines également : Bouliane, G., « Le CDC confirme un taux de mortalité du Covid-19 remarquablement bas », Blogsmediapart, 18 juin 2020. https://blogs.mediapart.fr/guy-boulianne/blog/180620/le-cdc-confirme-un-taux-de-mortalite-du-covid-19-remarquablement-bas

    [21] « Coronavirus : l’OMS prévoit une épidémie « très longue », Le Soir, 1er août 2020. https://plus.lesoir.be/316708/article/2020-08-01/coronavirus-loms-prevoit-une-epidemie-tres-longue

    [22] Lalo, C., Bourbotte, E., « Grippe H1N1, l’OMS a-t-elle menti ? », 20H TF1, 17 février 2010. https://www.youtube.com/watch?v=GfB--uQA4iU&feature=emb_title

    [23] « La Belgique a choisi son vaccin contre le Covid-19 mais il y a un hic », 7sur 7.be, 21 août 2020. https://www.7sur7.be/sante/la-belgique-a-choisi-son-vaccin-contre-le-covid-19-mais-il-y-a-un-hic~a85101a2

    [24] Wolff GG., « Influenza vaccination and respiratory virus interference among Department of Defense personnel during the 2017–2018 influenza season. », Vaccine 2020 ;38:350. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31607599 + Cf. commentaire et analyse des résultats par la rédaction de l’AIMSIB (Association Internationale pour une Médecine Scientifique, Indépendante et Bienveillante), « Pandémie Covid-19 : les recommandations essentielles de l’AIMSIB », AIMSIB, 15 mars 2020. https://www.aimsib.org/2020/03/15/pandemie-covid-19-les-recommandations-essentielles-de-laimsib

    [25] Cunningham, A.S., « Rapid response to : Reporting flu vaccine science (BMJ 2018 ;360:k15). Official doubletalk hides serious problems with flu shot safety and effectiveness ». doi : https://doi.org/10.1136/bmj.k15 (Published 05 January 2018) Skowronski, PLoS Med 2010 ;7(4):e1000258 https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1000258

    [26] « Coronavirus : le Conseil supérieur de la Santé conseille plus que jamais le vaccin anti-grippe », RTBF, 2 juin 2020. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-le-conseil-superieur-de-la-sante-conseille-plus-que-jamais-l

    [27] Explications du Pr Christophe de Brouwer, docteur en santé publique et ancien président de l’Ecole de Santé publique de l’ULB sur la baisse du volume expiratoire forcé et de la capacité ventilatoire liées au port du masque, et aux risques encore accrus pour divers types de publics, selon les données de la littérature médicale : de Brouwer, C., « Le masque en plein air est-il vraiment utile ? », Contrepoints, 28 juillet 2020. https://www.contrepoints.org/2020/07/28/377137-le-masque-en-plein-air

    [28] En date du 22/08/20, le Moniteur Belge a revu son arrêté ministériel du 30/06/20 : Art. 12. L’article 21bis de l’arrêté ministériel du 30 juin 2020 portant des mesures d’urgence pour limiter la propagation du coronavirus COVID−19 est complété par un troisième alinéa, rédigé comme suit : « Les personnes qui sont dans l’impossibilité de porter un masque, une alternative en tissu ou un écran facial, en raison d’une situation de handicap attestée au moyen d’un certificat médical, ne sont pas tenues par les dispositions du présent arrêté prévoyant cette obligation. » 

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    https://www.transparence-coronavirus.be

  • ERRARE HUMANUM EST, PERSEVERARE DIABOLICUM*

    Par Kaarle Parikka, PhD en microbiologie virale et Nina Wauters, PhD en écologie environnementale

    Nous présentons ici trois erreurs scientifiques majeures commises lors de la prise de mesures pour endiguer l’épidémie de coronavirus, qui permettent à tout un chacun de comprendre les emballements médiatique, citoyen et politique auxquels nous faisons face aujourd’hui. Les données scientifiques exposées ici se basent sur un rapport rédigé par un groupe pluridisciplinaire comprenant des scientifiques, des gestionnaires de santé publique, des journalistes, etc.(1). Ce rapport ayant été publié en juin 2020, une vérification et une mise à jour en fonction de la littérature scientifique publiée depuis lors ont été effectuées.
    1. Il ne faut pas oublier la littérature scientifique existante, ce virus n’est pas si inconnu que ça

    La première démarche, que tout étudiant connaît, est celle de la recherche bibliographique, c’est-à-dire, dans ce cas, la lecture des rapports et des publications scientifiques existants. Dès le début, on a parlé du « nouveau coronavirus » comme provoquant des symptômes « nouveaux et inconnus ». Or, le nom de ce virus, « SARS-CoV-2 » (signifiant en anglais « severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 » ou « syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 » en français) aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Il ne s’agit pas du premier coronavirus infectant l’humain qui cause des complications respiratoires aiguës.

    Négliger la recherche bibliographique, c’est commencer une série de films d’horreur en plein milieu. Comment faire face aux monstres de la série Alien si l’héroïne, Ellen Ripley, ne découvrait qu’au 2ème épisode que ces derniers pondent dans les corps humains et que leur sang est constitué d’acide ? Les premiers épisodes montreraient que la famille des coronaviridae comprend plusieurs virus qui infectent non seulement les animaux, mais dont au moins 7 infectent également les humains. Parmi ces derniers, il y en a 4 qui causent des infections respiratoires supérieures se manifestant sous forme de « rhume » et 3 autres qui induisent chez certains individus des syndromes respiratoires aigus : le SRAS-CoV-1 (le SRAS ayant sévi de 2002 à 2004 en Asie du Sud-est), le MERS (épidémie au Moyen-Orient en 2012) et maintenant le SRAS-CoV-2.

    Les nombreux articles déjà publiés sur les autres coronavirus nous apportent de précieuses informations quant au fonctionnement très probable du virus : son mode de transmission (qui se fait non seulement par gouttelettes, mais également par l’air en grande partie), son origine (les « réservoirs animaux » : le virus circule donc actuellement également aussi via les animaux sauvages et domestiques) et ainsi son aspect moléculaire (sa taille de l’ordre de 100 nanomètres, c’est à dire un dixième de millionième de mètre, son génome et son mode de réplication dans les cellules). Les publications scientifiques publiées depuis lors sur le SARS-CoV-2 confirment ces hypothèses de travail. Cela signifie que dès le début, comprendre que le virus circule quoiqu’il arrive par l’air et les réservoirs animaux aurait permis d’éviter l’erreur majeure de tenter de « bloquer » la transmission du virus, notamment en contrôlant les déplacements des gens.

    2. Connaître la mortalité réelle du SARS-CoV-2, c’est-à-dire le danger qu’il constitue pour la population, est une nécessité pour pouvoir gérer la crise. Après 10 mois, il est plus que temps !

    La deuxième démarche est celle de l’observation des données. La méthode scientifique est surtout basée sur l’observation, l’émission d’hypothèses puis la prédiction et enfin la vérification desdites hypothèses. Nous arrivons ici à la deuxième erreur majeure faite par beaucoup de gouvernements. Pour décider quelles mesures prendre contre une épidémie, il nous semble logique d’en connaître son origine (par la bibliographie), mais surtout son comportement (par observation épidémiologique).

    Pour ceci, il faut connaître et différencier :
    I. le nombre de personnes qui portent (et donc peuvent potentiellement transmettre) le virus ;
    II. parmi ces dernières, le nombre de personnes qui sont malades (c’est-à-dire celles qui présentent des symptômes, mineurs ou majeurs) ;
    III. parmi les malades, ceux qui en meurent. Il s’agit également de déterminer de quoi exactement décèdent ces patients. Avec le temps, on peut également déterminer les catégories de personnes présentant le plus de risques. Il s’agit en d’autres termes de définir la « prévalence » de la maladie, le nombre de « cas » malades dans la population pendant une période donnée. Or depuis le début de cette crise, les statistiques ont, de toute évidence, non seulement été mal présentées et basées sur des données incomplètes, parfois totalement fausses, mais elles ont surtout été abusivement médiatisées sans donner de grille de lecture au grand public, et toujours sous une perspective catastrophiste.

    Depuis le début, il y a une confusion entre le taux de mortalité par personne infectée (testée positive) et la mortalité des personnes qui sont en état grave ou en Unité des Soins Intensifs. Le premier chiffre est relativement bas (de l’ordre de 0,2-0,4 %) si l’on se donne la peine de faire le calcul en se basant sur les données publiques existantes, mais apparemment non utilisées. Tout étudiant en médecine et personne de bon sens peut comprendre cela. Le taux de mortalité des personnes sévèrement atteintes est fort logiquement plus élevé (au moins 10 fois). Est-il donc logique que ce raisonnement fallacieux ait été publié par la prestigieuse revue scientifique The New England Journal of Medicine le 28 février 2020(2) ? À partir de là, tous les modèles de mortalité calculés sur une donnée incorrecte ont mené à des scénarios absolument catastrophiques et ont conduit les États à confiner leur population et à prendre des mesures antidémocratiques, injustifiées si on se base sur les pratiques scientifiques.

    Que cette erreur fondamentale n’ait jamais été corrigée ou même admise pose question. Encore aujourd’hui, on compare les testés positifs du pic de l’épidémie de mars-avril, lorsqu’on ne testait que les personnes gravement malades, et les testés positifs actuellement, majoritairement asymptomatiques, et bien sûr très nombreux puisque l’on teste beaucoup plus. C’est un peu comme comparer des pommes et des poires pour compter des bananes ! Les statistiques sont facilement manipulables : on pourrait même de manière fort perverse démontrer qu’il y a 100 % de mortalité chez des personnes décédées ! L’outil de diagnostic actuel (le PCR) est limité à la confirmation d’un diagnostic du SRAS-CoV-2 parmi ceux qui souffrent d’un rhume ou d’une grippe causés par un autre virus. Par contre, les tests basés sur l’immunologie (comme, par exemple, les tests sérologiques) permettent de détecter la présence du virus dans le corps même des personnes, y compris donc des asymptomatiques.

    Tous les modèles de mortalité calculés sur une donnée incorrecte ont mené à des scénarios absolument catastrophiques et ont conduit les États à confiner leur population et à prendre des mesures antidémocratiques, injustifiées si on se base sur les pratiques scientifiques.

    D’autre part, l’observation du virus a aussi permis de comprendre qu’il présente des spécificités : il agit très vite et peut descendre profondément dans les bronches. En revanche, il ne tue pas seul. La plupart des morts du coronavirus ont été victimes d’une pneumonie bactérienne (donc guérissable par des antibiotiques) traitée trop tard. Le report des soins pour les personnes malades et la quarantaine chez soi jusqu’à ce qu’on soit finalement admis aux soins intensifs alors qu’il est trop tard est un non-sens.

    3. Il faut passer de l’impossible gestion de la peur à une gestion du risque qui est, elle, parfaitement possible et souhaitable

    Nous arrivons ainsi à la troisième erreur : les mesures disproportionnées. En réagissant par un confinement strict de la population, la volonté était d’« aplatir » la courbe de l’épidémie. Cela fait sens uniquement si le virus se limite à infecter des hôtes humains. La Suède a, dès les premiers cas qui ne pouvaient pas être expliqués par des contacts directs, choisi la seule politique scientifiquement logique : se focaliser sur les personnes et non sur la contention du virus. Un confinement court aurait pu se justifier pour pouvoir organiser notre système de santé, mais créer la panique et de facto paralyser la médecine de première ligne n’était pas réellement justifié. Une fois cette machine infernale enclenchée, toute la litanie des mesures n’a servi qu’à engendrer une peur panique qui finira par tuer plus que le virus lui-même.

    La Suède a, dès les premiers cas qui ne pouvaient pas être expliqués par des contacts directs, choisi la seule politique scientifiquement logique : se focaliser sur les personnes et non sur la contention du virus.

    Dans toutes mesures prises en santé publique, il est toujours essentiel de faire un calcul « coût-bénéfice » (ce qu’on appelle une analyse de risques). Concernant le bénéfice, étant donnée la faible mortalité de cette épidémie et l’efficacité très variable de ces mesures, celui-ci sera vraisemblablement faible. Il est évident que lors d’une épidémie d’Ebola, toutes ces mesures permettraient de faire une différence. Mais prendrions-nous celles-ci contre épidémie de rhume ? Le SRAS-CoV-2 n’est certes ni l’un ni l’autre, mais pourquoi ne pas plutôt se focaliser sur des soins adéquats, qui permettraient de diminuer le vrai danger de mortalité, par exemple, par un usage plus généralisé des antibiotiques pour éviter les infections bactériennes secondaires.

    Le coût sociétal de ces mesures, par contre, a été d’abord ignoré puis systématiquement sous-estimé. Les impacts sanitaires (dus aux nombreuses personnes non traitées ou non dépistées), économique, social, psychologique, éducatif promettent d’être gigantesques. Les vagues de faillites, de mortalité infantile (l’Unicef estime que 6.000 enfants meurent chaque jour de causes évitables par manque de soins dus en partie à la paupérisation de leur famille), de malnutrition (l’activité des nombreux fermiers s’est arrêtée net), de cancers trop avancés, car non dépistés, de violences conjugales, de burn-out, de dépressions et de suicides, commencent seulement à arriver.

    Le « principe de précaution » ne peut être sans arrêt utilisé pour tout justifier, surtout qu’il est mal compris. Ce principe recommande de prendre des mesures anticipatives de gestion des risques. Quand des experts exposent des hypothèses plus alarmantes les unes que les autres, ils prennent les autorités en otage en jouant sur la peur des citoyens. Il ne s’agit plus de science. Par précaution, il aurait plutôt fallu évaluer le coût et le bénéfice de chaque mesure, y compris donc des mesures de confinement, des restrictions des libertés individuelles et du port du masque ! Porter le masque « au cas où cela sauverait quelqu’un » n’est pas une bonne raison scientifique. Depuis le début de la crise, de nombreuses autorités (y compris notre ministre de la santé), avaient à raison expliqué qu’ils n’étaient utiles que contre les contaminations humides, c’est-à-dire des gouttes émises lorsque l’on tousse, et aucunement contre la contamination par aérosols. Pourquoi ce changement d’opinion si ce n’est parce qu’il s’agit d’une gestion de la Peur et pas d’une gestion des risques ?

    Ce sujet extrêmement clivant et actuel des masques, comme signalent de nombreuses cartes blanches et lettres ouvertes de centaines de médecins et scientifiques(3), ne résiste pas à une lecture extensive de la bibliographie scientifique. La science nous rapporte que l’imposition de ceux-ci n’est utile qu’en milieu hospitalier (qui est, par définition, un lieu de concentration de personnes malades), lorsqu’il est porté par des professionnels en suivant un protocole strict, ce qui n’est pas le cas du grand public. Les particules virales ont approximativement la taille des particules de tabac aérosolisées. Tout comme la fumée du tabac, le virus circulera quoiqu’il arrive, à travers le masque et sur les côtés, en suspension dans l’air parfois plusieurs heures… Par contre, le port du masque généralisé, proposé en dépit des preuves scientifiques, a eu deux effets destructeurs majeurs : le renforcement de la panique au sein des populations (corps médical inclus) et la politisation de cet outil qui est devenu un symbole.

    La science nous rapporte que l’imposition des masques n’est utile qu’en milieu hospitalier, lorsqu’il est porté par des professionnels en suivant un protocole strict, ce qui n’est pas le cas du grand public.

    Les vaccins seront sans doute bientôt l’objet d’une lutte similaire. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre la vaccination, mais, comme pour les autres mesures, d’établir un rapport coût/bénéfice. Tous les vaccins ne se valent pas. Certaines maladies virales comme la polio et la variole ont pu être contrôlées par des vaccins, car elles sont uniquement transmises par les humains et par contact direct. Le SRAS-CoV-2 est un virus qui est non seulement véhiculé par l’air et par les animaux, mais qui mute à un taux très élevé. Dans ce cas, trouver un vaccin qui fonctionne réellement est une gageure. Il est très probable qu’un vaccin contre le SARS-CoV-2, comme les vaccins contre les grippes saisonnières (dont l’efficacité dépasse rarement 50 %), montre une faible efficacité, et de surcroît doive être continuellement mis à jour au fur et à mesure que le virus mute.

    Nous remettons donc en question les mesures prises par notre gouvernement, sachant que les informations sur lesquelles s’appuie cette gestion de crise sont incorrectes et incomplètes, et ont mené à des conclusions qui le sont tout autant. Nous réclamons donc, tout comme nombre de médecins et de personnel soignant ayant signé des cartes blanches et manifestes (Docs 4 open debate, Belgium Beyond Covid, Corona Manifest, Transparence Coronavirus, voir note 3), des mesures correctes et proportionnées, qui prennent en compte les impacts négatifs que cette crise a déjà causés.

    * L’erreur est humaine, persévérer est diabolique

    KAIROS, 2 octobre 2020
    https://www.kairospresse.be/article/errare-humanum-est-perseverare-diabolicum

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    1. http://corona-report-2020-mz.s3-website-us-west-2.amazonaws.com, aussi disponible sur https://mznet.info. Les deux auteurs du résumé publié ici ont eu l’appui des auteurs de l’étude parue en juin.
    2. Brown, R. (2020). Public Health Lessons Learned From Biases in Coronavirus Mortality Overestimation. Disaster Medicine and Public Health Preparedness, 1-8. doi:10.1017/dmp.2020.298
    3. Références au 30/09/2020 :
    • Lettre ouverte de Docs 4 open debate, signée par 526 médecins, 1.586 professionnels de la santé et 12.384 citoyens. https://docs4opendebate.be/fr
    • Belgium beyond Covid. Lettre ouverte d’un collectif de médecins, signée par 12.956 citoyens.
    https://belgiumbeyondcovid.be
    • Transparence coronavirus. Collectif de 53 médecins et soignants. 265 soignants et médecins signataires.
    https://www.transparence-coronavirus.be/appel.php
    • Corona manifest. Manifeste pour une adaptation de la politique. Signé par 13.665 citoyens.
    https://coronamanifest.be/fr
    • Reverse lockdown. Plus de 1.500 signatures de médecins et scientifiques.
    http://omgekeerdelockdown.simplesite.com/446907321

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