• Covid-19 : Paris passe en « zone d’alerte maximale »
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-paris-passe-en-zone-d-alerte-maximale-20201004

    Matignon a annoncé dimanche de nouvelles mesures restrictives pour deux semaines, à compter de mardi, pour Paris et sa petite couronne. Les restaurants sont autorisés à ouvrir en respectant un protocole sanitaire renforcé.

    Paris et sa petite couronne passent bien en « zone d’alerte maximale » ce lundi. « Cela faisait peu de doutes… », glissait-on dimanche matin à Matignon. Voilà plusieurs jours que les trois seuils correspondant à la zone d’alerte maximale (taux d’incidence de la maladie ; taux d’incidence pour les personnes âgées ; taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid) étaient franchis, et « cette tendance s’est confirmée pendant le week-end », a indiqué Matignon.

    Des mesures plus contraignantes vont donc être mises en œuvre à partir de mardi, à Paris et dans les trois départements de la petite couronne pour une durée de 15 jours, au terme desquels elles seront réévaluées. Un protocole sanitaire sera mis en place pour permettre aux restaurants de rester ouverts. Les bars, en revanche, jusqu’ici autorisés à ouvrir jusqu’à 22 heures, devraient fermer totalement à partir de mardi. Les universités devront aussi adapter leurs capacités d’accueil, tous les établissements d’enseignement supérieur (universités, écoles, instituts de formation) situés en zone d’alerte renforcée et en zone d’alerte maximale devront réduire de moitié le nombre d’étudiants accueillis en présentiel. Les ministres concernés devraient préciser les choses lundi, et la maire de Paris Anne Hidalgo tenir une conférence de presse à la préfecture de Paris.

    Une saturation en réanimation attendue mi-novembre

    Mais l’inquiétude première continue à porter sur l’#hôpital et ses capacités à faire face à un nouvel afflux de patients. Des modélisations réalisées par l’Institut Pasteur, à partir de données en date du 25 septembre, estiment que le taux d’occupation par des patients Covid des lits de réanimation actuellement disponibles devrait à la mi-novembre excéder, parfois très largement, les 60 % (seuil de l’urgence sanitaire) dans toutes les régions exceptées le Centre-Val-de-Loire (46 %, en alerte maximale) et le Grand Est (seule région restant « verte » avec 20 % des lits de réanimation occupés par des patients Covid). Le nombre maximal de lits de réanimation mobilisables devrait être franchi dans la première moitié de novembre en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Guadeloupe, Ile-de-France, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine (ainsi qu’en Normandie, mais selon des données trop fragiles). Ces simulations ont été réalisées en supposant une poursuite de la dynamique épidémique actuelle : taux de reproduction à 1,35, 29 hospitalisations pour 1 000 cas, 14 % de passages en réanimation, séjour moyen de 14 jours.

    #crise_sanitaire

    • Covid-19 : confronté à « une vraie grande deuxième vague », l’exécutif cherche sa boussole
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/05/face-a-la-resurgence-du-covid-19-l-executif-cherche-sa-boussole_6054746_8234

      Le gouvernement veut maintenant agir par périodes de quinze jours. Le temps de voir quel est l’impact des décisions imposées sur le terrain. Mais il ne s’interdit pas « de prendre des mesures additionnelles ».

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      Agir par périodes de quinze jours

      En théorie, le gouvernement veut maintenant agir par périodes de quinze jours. Le temps, pour lui, de voir quel est l’impact des décisions imposées sur le terrain. Mais il ne s’interdit pas, « si ça flambe dans ces périodes, de prendre des mesures additionnelles », souligne-t-on à Matignon.

      Devant différents maires, dont ceux de Paris, Lyon ou Lille, qu’il a reçus dans son bureau, jeudi, Jean Castex a prévenu : il n’hésitera pas à pallier d’autorité les éventuelles carences des politiques locales. Une adaptation quasiment au jour le jour que déplore l’édile socialiste de la capitale, Anne Hidalgo. « La situation est très grave. Si on veut être efficaces, il faut se projeter, avec douze à dix-huit mois d’une situation dans laquelle il va y avoir des hauts et des bas, a-t-elle estimé, dimanche, lors de l’émission « Le Grand Jury » de RTL, LCi et Le Figaro. Se protéger dans ces douze à dix-huit mois, ça veut dire avoir une méthode. On ne peut pas être dans un “stop and go” permanent de nos activités. » Une critique qui agace en haut lieu. « Le virus est imprévisible, l’objectif est de s’adapter en temps réel. Préférerait-elle qu’on confine ? Cela réglerait le problème purement sanitaire », grince un conseiller de l’exécutif.

      Il n’empêche, l’opinion publique, elle aussi, exprime de la défiance. Selon un sondage Elabe pour BFM-TV, publié dimanche 4 octobre, 64 % des Français ne font pas confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement pour lutter efficacement contre l’épidémie ; 54 % des personnes interrogées jugent par ailleurs qu’il faudrait mettre en place dès maintenant de nouvelles mesures de restrictions pour freiner le Covid-19. L’exécutif peut au moins être rassuré sur un point : face à la menace, une majorité importante de Français plébiscite l’instauration d’une politique coercitive. Cela tombe bien, la perspective d’un reconfinement n’est pas écartée en cas d’aggravation de la situation.