Paroles étudiantes sur les violences sexuelles et sexistes - Observatoire Étudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur.
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d. Expérience étudiante des violences sexuelles et sexistes au cours des études : une omniprésence des violences dans le contexte étudiant
• Les étudiantes et étudiants interrogés ont déclaré avoir été victimes ou témoins des violences sexuelles et sexistes suivantes :
§ Violence verbale : plus d’1 personne sur 2 (58%)
§ Contact physique non-désiré : près d’1 personne sur 2 (48%)
§ Propos LGBTQI+phobes : 40%
§ Violences sexuelles : 1 personne sur 3 (34% ; dont violences sexuelles sous l’emprise d’alcool : 24%)
§ Viol : près d’1 personne sur 10 (9%) : 4% victimes de viols, dont certains plusieurs fois. 5% témoins une ou plusieurs fois de viols. (3% des répondants ne savent pas s’ils ont été victimes ou témoins de viols.)
• 1 étudiante sur 20 a été victime de viol. 1 étudiante sur 10 a été victime de violence sexuelle.
• Contexte des violences :
§ Les faits subis sont majoritairement commis par des étudiants de genre masculin, en particulier pour les faits de violence physique : 2 faits sur 3 sont commis par des étudiants de genre masculin en ce qui concerne les viols et les violences sexuelles sans alcool. 3 faits sur 4 sont commis par des étudiants de genre masculin lorsqu’il s’agit de contact physique non désiré ou de violences sexuelles dans un contexte alcoolisé.
§ Les faits de violence physique sont plutôt commis en soirée ou en week-end hors du campus : c’est le cas pour 56% des viols, 76% des violences sexuelles sous l’emprise d’alcool, 51% des violences sexuelles sans emprise d’alcool et 73% des contacts physiques non désirés.
§ Les faits de violence verbale sont majoritairement commis en soirée et pendant les cours.
• Impacts des violences observées ou subies :
§ Les impacts psychologiques, sur les relations et sur la vie sentimentale sont plus importants que l’impact sur les résultats scolaires.
• Seuls 11% des répondants indiquent avoir informé leur établissement des faits subis ou constatés. Les principales raisons citées pour ne pas l’avoir fait sont : « ça ne sert à rien » (22% des verbatims), « ce n’est pas pris au sérieux » (9% des verbatims).