• Les Démocrates et les médias bourgeois cachent le rôle de Trump dans le coup d’État du Michigan - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/12/pers-o12.html
    https://www.wsws.org/asset/7cf0335a-31c4-4eb9-8c92-41984650a77e?rendition=image1280

    Dans les 24 heures qui ont suivi l’annonce de l’inculpation de treize fascistes du Michigan ayant comploté de kidnapper et de tuer la gouverneure de cet État, Gretchen Whitmer, la presse bourgeoise a fait disparaître l’affaire des premières pages. On est en train de dissimuler les vastes implications de ce complot et ses liens avec la stratégie de Trump, qui vise à faire de l’élection un coup d’État.

    Vendredi matin, les articles sur la conspiration du Michigan avait pratiquement disparu des éditions en ligne du Washington Post et du New York Times. Ni le Times ni le Post – les principaux journaux politiquement alignés sur le Parti démocrate – n’ont publié d’éditorial sur cette conspiration. Sur les chaînes d’information télévisées, on l’a traitée comme une partie mineure du cycle de l’actualité.

    Les candidats Démocrates, Joe Biden et Kamala Harris, n’ont pas publié de déclaration majeure sur le complot et n’y ont même pas fait référence lors d’un meeting électoral jeudi soir à Phoenix, en Arizona.

    Le Parti démocrate et la presse patronale n’ont soulevé aucune question sur le rôle potentiel des conseillers fascistes de Trump ou sur qui leur avait fourni l’argent pour planifier leur opération et acheter leur matériel. Contrairement au Watergate, on ne mènera ni enquête ni audition du Congrès sur les liens entre les comploteurs et des agents hauts placés du gouvernement Trump et de sa périphérie. Aucun Démocrate n’a exigé qu’on cite à comparaître Roger Stone, Stephen Miller, Steven Bannon, Erik Prince ou tout autre conseiller ayant des liens avec des groupes fascistes. Le Parti démocrate nous dit : « Circulez, il n’y a rien à voir. »

    La rapidité avec laquelle l’establishment politique a dissimulé est inversement proportionnelle à la quantité des informations indiquant nettement que les événements du Michigan n’est qu’une partie d’une conspiration en cours au plan national. Il y a en Amérique un danger clair et présent de dictature. Les travailleurs doivent exiger des réponses aux questions sur les liens des comploteurs avec la Maison-Blanche, le Parti républicain et leurs puissantes sources d’argent trouble dans l’élite au pouvoir.

    Les seules déclarations significatives sur le cadre plus large de la conspiration sont venues de responsables du Michigan. La procureure générale de l’État, Dana Nessel, a déclaré vendredi à MSNBC : « Je vais vous dire ceci : cela pourrait très bien être la partie visible de l’iceberg. Je n’ai pas l’impression que notre travail ou celui des autorités fédérales soit terminé. Et je pense qu’il y a encore des individus dangereux en circulation ».

    S’exprimant hier dans l’émission « Good Morning America » sur ABC, Whitmer a averti : « Je ne suis pas le seul gouverneur à vivre cela… Je ne suis pas la seule dans ce cas. »

    Aucune des deux responsables n’a donné de détails sur ce qu’elles savaient. Cependant, il est clair que les menaces de tuer des gouverneurs et de lancer des insurrections se concentrent sur les États contestés, ayant des législatures républicaines et des gouverneurs démocrates : le Michigan, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces États sont la pierre angulaire de la stratégie de Trump pour réaliser un coup d’État.

    #Trump #fascisme #USA #overthrow #Michigan