le couvre-feu pour tenter de sauver le dispositif de traçage des cas contacts

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  • Problème de math : Macron a donné un objectif chiffré pour le couvre-feu de six semaines :

    Son objectif étant de revenir à une situation de 3 000 à 5 000 nouveaux cas par jour et à 10 %-15 % de lits en service de réanimation occupés par des malades du Covid-19

    D’abord politiquement ça m’étonne un tel chiffre (parce qu’il sera facile, dans six semaines, de parler d’échec simplement en comparant avec les chiffres annoncés aujourd’hui…).

    Surtout : ça fournit un problème de math. Quel est le taux de reproduction effectif moyen qu’il faudrait atteindre sur cette période de six mois pour passer de 23 000 contaminations quotidiennes à 5 000 ?

    Je n’arrive pas à trouver les informations pratiques pour faire le calcul, je me demande si quelqu’un ici (bon : quelqu’un = @simplicissimus) serait capable de le poser.

    Ça me semblerait une bonne information, pour essayer de comprendre si on est dans le réalisable avec le couvre-feu (s’il suffit de grignoter quelques dizièmes), ou si on est dans le pur effet d’affichage parce qu’inatteignable avec le couvre-feu (s’il faut obtenir un taux de reproduction équivalent à celui du confinement début mai, autour de 0.75, par exemple).

    • Je soupçonne qu’au gvt, « moi je » estime que les tests rapides seront le « game changer » qui va permettre de contenir la « vague » sans ne rien faire d’autre par ailleurs. Parce qu’entre nous, le couvre-feu, à part rendre la vie plus compliquée pour un certain nombre de commerces et de gens, la littérature semble indiquer que ça ne devrait pas avoir d’effet significatif. Mais comme les gamins seront en vacances pendant 15 jours, par force, ils pourront claironner que ça a fonctionné :-/

    • Coronavirus : le couvre-feu pour tenter de sauver le dispositif de traçage des cas contacts, Chloé Hecketsweiler

      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/16/coronavirus-le-couvre-feu-pour-tenter-de-sauver-le-dispositif-de-tracage-des

      Malgré les efforts des brigades, la plupart des chaînes de contamination ne sont pas détectées. Près de 75 % des nouveaux cas identifiés ne sont liés à aucun cas connu.

      [...]

      Les enquêtes autour des clusters, elles aussi, marquent le pas. « Leur nombre identifié est probablement largement sous-estimé » , relève Santé publique France dans son point épidémiologique. « La forte activité observée ces dernières semaines entraîne un délai dans la validation et la notification des clusters. La dynamique du nombre de signalements hebdomadaires ne constitue donc plus un indicateur pertinent dans le suivi de l’épidémie » , est-il précisé.
      Même s’ils ne représentent que le sommet de l’iceberg, ces clusters sont déjà difficiles à suivre pour les enquêteurs des agences régionales de santé chargés des enquêtes en collectivité. En Ile-de-France, où l’incidence est désormais supérieure à 300 cas pour 100 000 habitants (plus de 400 à Paris), le nombre de dossiers à traiter a été multiplié par dix depuis deux mois, passant de 20 signalements par jour fin août à plus de 200 fin septembre. Conséquence : début octobre, plus de 800 étaient en attente de traitement, notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis.

      Une équipe dédiée a été constituée, des effectifs supplémentaires embauchés et, depuis, « ce chiffre a diminué, va continuer de diminuer », assure Aurélien Rousseau, le directeur de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, rappelant que certaines enquêtes prennent beaucoup de temps, « tout particulièrement lorsqu’elles impliquent un grand nombre de personnes qui n’ont pas respecté les gestes barrières » .
      Pour un traçage efficace, « il faut revenir à un nombre de nouveaux cas quotidien plus raisonnable de l’ordre de 5 000 par jour » , estime Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique. C’est l’un des enjeux du couvre-feu décrété en Ile-de-France et dans huit métropoles. _« Avec 5 % à 10 % de la population immunisée, si on arrive à amener le nombre de reproduction – le R – à 0,9 grâce à cette mesure, il faudrait six semaines pour y parvenir »_ , calcule le scientifique, en rappelant qu’à la sortie du confinement le R était de 0,7.