• La déclaration de Great Barrington : Un manifeste de la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/pers-o17.html
    https://www.wsws.org/asset/300fce5a-27d2-4f87-b249-801616bad713?rendition=image1280

    Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adopté une politique d’immunité collective dans le cadre de la pandémie de COVID-19, déclarant en substance que l’infection massive de la population est un bien positif.

    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. La déclaration a été élaborée en étroite coordination avec Scott Atlas, conseiller de Trump.

    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique. Elle ne tente pas sérieusement de défendre son point de vue. Il s’agit plutôt d’une série d’affirmations construites rétroactivement selon les exigences de la grande entreprise américaine pour l’abandon des mesures de santé publique visant à contenir la pandémie : « Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les activités extrascolaires, telles que le sport, devraient être reprises. Les jeunes adultes à faible risque devraient travailler normalement, plutôt que de chez eux. Les restaurants et d’autres entreprises devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre ».

    Le document ne mentionne aucune mesure de santé publique pour contenir la maladie, que ce soit le dépistage, la recherche des contacts ou la mise en quarantaine des malades. Ce n’est pas une omission, c’est délibéré. En effet, du point de vue des auteurs de l’article, l’infection massive, avec la mort massive qui s’ensuit, est un bénéfice à rechercher.

    Avant-hier soir, à la télévision, on a demandé à Trump si la politique du gouvernement était en fait l’« immunité collective ». Il a répondu en précisant que c’était le cas, répétant à nouveau le refrain proposé pour la première fois par Thomas Friedman du New York Times selon lequel « le remède ne peut pas être pire que le problème lui-même » – c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux restrictions de l’activité économique qui visent à ralentir la propagation du virus.

    L’adoption officielle de l’immunité collective est un aveu que le sabotage des efforts de dépistage par la Maison-Blanche, son refus de fournir des équipements de protection et sa campagne de désinformation visaient délibérément à sacrifier des vies humaines au nom de « l’économie ».

    Plus important encore, l’adoption de la déclaration par la Maison Blanche est une déclaration d’intention pour le meurtre de masse. Elle va laisser des centaines de milliers de personnes supplémentaires mourir en pleine résurgence mondiale de la pandémie suite à l’abandon prématuré des fermetures d’entreprises et d’autres efforts pour contenir la pandémie.

    La stratégie d’immunité collective a suscité à juste titre des condamnations cinglantes de la part des principales organisations de santé publique du monde. Le 15 octobre, le journal médical britannique The Lancet a publié une déclaration condamnant cette politique comme « une dangereuse erreur non étayée par des preuves scientifiques ».

    Le journal a affirmé qu’« aucune preuve n’existe d’une immunité protectrice durable contre le SRAS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle ». Par conséquent, « une telle stratégie ne mettrait pas fin à la pandémie de COVID-19, mais entraînerait des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas pour de nombreuses maladies infectieuses avant l’avènement de la vaccination ».

    The Lancet a conclu de manière décisive : « Les preuves sont très claires : le contrôle de la propagation communautaire de COVID-19 est le meilleur moyen de protéger nos sociétés et nos économies jusqu’à ce que des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces arrivent dans les prochains mois ».

    La déclaration du Lancet faisait suite à une déclaration antérieure de 17 organisations de santé publique de premier plan, dont la Coalition pour la santé des grandes villes et l’Association américaine pour la santé publique. Celles-ci ont déclaré : « Si elles étaient suivies, les recommandations de la déclaration de Great Barrington sacrifieraient des vies au hasard et inutilement. La déclaration n’est pas une stratégie, c’est une déclaration politique. Elle ne tient pas compte de l’expertise solide en matière de santé publique ».

    La déclaration des organisations de santé publique conclut que « Rien ne prouve que nous sommes, même de loin, proches de l’immunité collective. Au contraire, les experts estiment que 85 à 90 pour cent de la population américaine est toujours exposée au risque de contracter le SRAS-CoV-2 ».

    Elle ajoute : « Nous avons vu l’échec de l’expérience d’immunité collective dans des pays comme la Suède, qui a le taux de mortalité le plus élevé des pays nordiques », et conclut : « C’est illogique d’ignorer la santé publique et les preuves scientifiques alors que tant de vies sont en jeu ».

    Comme le Dr William Schaffner, expert en maladies infectieuses à l’université Vanderbilt, l’a clairement indiqué : « deux à six millions de décès, c’est un calcul approximatif, mais parfaitement raisonnable » du nombre de personnes qui mourraient si les États-Unis poursuivaient leur politique d’immunité collective.

    L’adoption ouverte de l’immunité collective par la Maison-Blanche est une déclaration de guerre à la classe ouvrière par l’oligarchie capitaliste. Elle montre clairement que le capitalisme ne prétend même plus accorder une valeur à toutes les vies humaines. Si les travailleurs ne se contentent pas de retourner sur les lieux de travail où le virus se propage rapidement, on les obligera de le faire par la contrainte économique ou par la violence de l’extrême droite et de l’État.

    C’est pourquoi la promotion de l’immunité collective s’est accompagnée de l’arrêt de toute aide d’urgence fédérale, de la fin des restrictions sur les coupures de services publics et des expulsions. Cette semaine, les dirigeants des deux partis ont clairement fait savoir qu’ils n’avaient aucun intérêt à adopter un autre programme d’aide économique, alors que les États, l’un après l’autre, suppriment toutes les protections des travailleurs vulnérables.

  • Le gouvernement Trump a averti des riches investisseurs sur le #coronavirus tout en minimisant la menace en public - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/tpcv-o17.html
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    Le compte-rendu du Times explique comment les responsables du gouvernement américain, dont le président Donald Trump et le directeur du Conseil économique national, Larry Kudlow, ont publiquement minimisé la menace émergente de la pandémie. Pendant ce temps, des responsables de l’administration, dont Kudlow et le secrétaire d’État Mike Pompeo tenaient des réunions à huis clos à partir du 24 février avec les membres du conseil d’administration de la Hoover Institution pour les avertir que le virus n’était pas sous contrôle et que ses effets sur les marchés, leur principale préoccupation, étaient incertains.

  • La déclaration de Great Barrington : Un manifeste de la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/pers-o17.html
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    Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adopté une politique d’#immunité_collective dans le cadre de la #pandémie de #COVID-19, déclarant en substance que l’#infection massive de la population est un bien positif.

    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. La déclaration a été élaborée en étroite coordination avec Scott Atlas, conseiller de Trump.

    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique. Elle ne tente pas sérieusement de défendre son point de vue. Il s’agit plutôt d’une série d’affirmations construites rétroactivement selon les exigences de la grande entreprise américaine pour l’abandon des mesures de santé publique visant à contenir la pandémie : « Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les activités extrascolaires, telles que le sport, devraient être reprises. Les jeunes adultes à faible risque devraient travailler normalement, plutôt que de chez eux. Les restaurants et d’autres entreprises devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre ».

    Le document ne mentionne aucune mesure de #santé publique pour contenir la maladie, que ce soit le dépistage, la recherche des contacts ou la mise en quarantaine des malades. Ce n’est pas une omission, c’est #délibéré. En effet, du point de vue des auteurs de l’article, l’infection massive, avec la #mort massive qui s’ensuit, est un bénéfice à rechercher.

    Avant-hier soir, à la télévision, on a demandé à Trump si la politique du gouvernement était en fait l’« immunité collective ». Il a répondu en précisant que c’était le cas, répétant à nouveau le refrain proposé pour la première fois par Thomas Friedman du New York Times selon lequel « le remède ne peut pas être pire que le problème lui-même » – c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux restrictions de l’activité économique qui visent à ralentir la #propagation du virus.

    L’adoption officielle de l’immunité collective est un aveu que le sabotage des efforts de dépistage par la Maison-Blanche, son refus de fournir des équipements de protection et sa campagne de #désinformation visaient délibérément à sacrifier des vies humaines au nom de « l’économie ».

    Plus important encore, l’adoption de la déclaration par la Maison Blanche est une déclaration d’intention pour le #meurtre de masse. Elle va laisser des centaines de milliers de personnes supplémentaires mourir en pleine résurgence mondiale de la pandémie suite à l’abandon prématuré des fermetures d’entreprises et d’autres efforts pour contenir la pandémie.

    La stratégie d’immunité collective a suscité à juste titre des condamnations cinglantes de la part des principales organisations de santé publique du monde. Le 15 octobre, le journal médical britannique The Lancet a publié une déclaration condamnant cette politique comme « une dangereuse erreur non étayée par des preuves scientifiques ».

    Le journal a affirmé qu’« aucune preuve n’existe d’une immunité protectrice durable contre le SRAS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle ». Par conséquent, « une telle stratégie ne mettrait pas fin à la pandémie de COVID-19, mais entraînerait des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas pour de nombreuses maladies infectieuses avant l’avènement de la vaccination ».

    The Lancet a conclu de manière décisive : « Les preuves sont très claires : le contrôle de la propagation communautaire de COVID-19 est le meilleur moyen de protéger nos sociétés et nos économies jusqu’à ce que des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces arrivent dans les prochains mois ».