La possibilité d’une #île… pour migrants
Partout dans le monde, les demandeurs d’asile sont de plus en plus souvent relégués sur des îles comme on le faisait autrefois des bagnards et des lépreux. Qu’est-ce que ces prisons à ciel ouvert disent de notre regard sur les migrants ?
Un lieu le plus loin possible des regards et d’où il serait impossible de s’échapper. C’était déjà ce que les Anglais cherchaient pour se débarrasser de l’encombrant Napoléon. Ils l’avaient trouvé à #Sainte-Hélène, îlot volcanique paumé au milieu de l’Atlantique sud à près de 2 000 km des côtes de la Namibie et plus de 3 000 km du Brésil.
Deux cents ans plus tard, les voilà qui envisagent de nouveau d’avoir recours à cette improbable petite île devenue célèbre malgré elle. Cette fois, ce ne serait pas un empereur qu’on enverrait croupir sur ce bout de terre, mais des réfugiés. Oui, des réfugiés. Le ministère de l’Intérieur britannique étudie la possibilité d’installer un centre de rétention pour demandeurs d’asile sur l’un de ses territoires d’outre-mer, à Sainte-Hélène ou sur l’île de l’Ascension. Insensé ?
Ce ne seraient pourtant pas les premiers à se laisser séduire par la possibilité d’une île. Les Australiens ont déjà une longue expérience en la matière. Ne voulant pas de demandeurs d’asile chez eux, ils ont ouvert, dès 2001, un centre de rétention sur l’île Christmas, un territoire extérieur australien au large de l’Indonésie. Et depuis 2012, ils expédient tout migrant débarquant clandestinement sur leurs côtes dans des camps offshore situés sur Manus, une île de #Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Nauru, une république insulaire d’#Océanie.
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