De l’art d’utiliser le fanatisme religieux pour légitimer le racisme d’État

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  • De l’art d’utiliser le fanatisme religieux pour légitimer le racisme d’État lundi 19 octobre 2020 par Coordination nationale de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article8120

    L’assassinat atroce d’un enseignant par un jeune fanatique nous émeut et nous bouleverse tous. Les enseignants, en général méprisés par le pouvoir, s’interrogent sur les conditions d’exercice de leur métier et sur la liberté d’enseigner.

    Le jeune terroriste a agi avec les motivations d’un fanatique religieux, qui prétend se revendiquer de l’islam. Il faudra dire un jour les ravages psychologiques qu’auront fait guerres et répressions génocidaires en Tchétchénie.

    Ce crime atroce se double désormais d’une exploitation sans vergogne.

    Autrefois, le pouvoir protestait contre l’idée qu’il y aurait un racisme d’État et niait l’existence d’une islamophobie. À présent, ce même pouvoir veut interdire de lutter contre l’islamophobie, en s’en prenant à des associations musulmanes, dont le CCIF, calomnié, sali, injurié parce qu’il veut faire respecter les droits des citoyens musulmans en France et lutter contre les discriminations.

    Il y a quelque chose de totalitaire dans la nouvelle étape du discours raciste et islamophobe d’État qui vient d’être franchie avec l’introduction frauduleuse dans le débat national du concept du « séparatisme » supposé qu’entretiendraient nos concitoyens de culture musulmane, croyants ou non, avec la Nation. (...)


    • http://www.islamophobie.net/2020/10/19/dissoudre-le-ccif-la-bascule-dun-etat-de-droit-vers-larbitraire
      De CCIF - lundi 19 octobre 2020

      Il y a dix ans, la dissolution du CCIF n’était réclamée que par les groupuscules identitaires de l’ultra-droite, que notre association a plusieurs fois fait condamner pour incitation à la haine et apologie du terrorisme. Parce que le CCIF a choisi le droit, il était alors accusé par ces groupuscules de faire du « djihad judiciaire » ; cela parce qu’il fut insupportable pour eux d’être condamnés par la justice du pays dont ils prétendent entreprendre la Reconquista. A l’époque, l’expression était ridicule.

      Cette accusation de « djihad judiciaire » a aujourd’hui pénétré dans la classe politique qui est au pouvoir, et qui prétendait en 2017, pour se faire élire, être un barrage à l’extrême-droite. La dissolution du CCIF est aujourd’hui réclamée par le ministre de l’intérieur en personne, Gérald Darmanin, au nom du projet de loi contre les « séparatismes », projet que nous avons dénoncé dès février 2020, au moment où ce mot avait été introduit dans le débat public par le président Emmanuel Macron, dans un discours sur la Reconquête républicaine. Nous avons montré comment ce discours guerrier pouvait provoquer ce qu’il prétendait précisément combattre : le repli et le rejet. (...)