Photos et vidéos en manifest’action...

/Photos-et-videos-en-manifest-action-239

  • Caméras en manif : compile de liens utiles et de réflexions nécessaires

    De façon générale, ne commencez jamais à photographier des groupes / foule en manifestation offensive. Entrainez-vous sur des moments légers, festifs, en particulier pour le rapport au consentement, ou abstenez-vous. Vraiment.
    Lire ou relire :

    A propos des photos dans les manifestations :
    http://www.secoursrouge.org/A-propos-des-photos-dans-les-manifestations

    L’émeute dure une nuit, les photos durent toujours :
    https://mtlcounter-info.org/pour-rester-plus-en-securite

    Attention, chutes d’images :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/04/chutes-d-images

    Images de luttes : quels usages ? :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/05/images-de-luttes-quels-usages

    En défense du fracassage de caméras :
    https://nantes.indymedia.org/articles/34430 (choquant pour les professionnels mais a ouvert un vrai débat)

    Ne nous photographiez pas, rejoignez-nous ! :
    http://paris-luttes.info/ne-nous-photographiez-pas-5919

    Petit précis de la prise de vue en manifestation :
    https://came2016.wordpress.com/2017/02/16/petit-precis-de-la-prise-de-vue-en-manifestation + lien direct vers la version pdf : https://framadrop.org/r/DUglIDfnqZ#SsXpQ/z7RMEtq5QtvSdW0vSWnQj1suoNbLrjKrrgd7k=

    Dialogue imaginaire avec un-e défenseur-euse de l’image photographique d’individus - Contre-argumentaire à l’usage de celleux qui ne désirent plus travailler au spectacle de la fin du monde, mais à la fin du monde du spectacle :
    https://infokiosques.net/spip.php?article1419

    Photos et vidéos en manifest’action... :
    https://expansive.info/Photos-et-videos-en-manifest-action-2396

    (mises à jour à chaque gros mouvement social, hélas, puisque les problèmes se posent de plus en plus...)

    Outils

    SYSTÉMATIQUEMENT, donc : pensez à l’anonymisation. Soit en utilisant les outils intégrés à votre smartphone (mention mims aux collages d’animaux), soit en post production, ce qui implique de ne pas vous être fait chourer votre carte-mémoire. Attention cependant : cela ne sécurise que la mise en ligne une fois la prise de vue effectuée. Ce qui veut dire que si vous éprouvez le besoin de flouter, d’autres peuvent éprouver le besoin de retrouver la source, et même en l’ayant effacée, elle peut être récupérable... Envisager le retour à l’argentique peut être aussi une bonne idée.
    Les fringues aussi sont potentiellement des indices compromettants. Le noir et blanc permet déjà de ne pas donner de couleur. Pensez silhouette, symbole, abstraction plutôt que figure et icône, la construction ou destruction politique commence par soi. Vous êtes photographe ? Donc vous savez utiliser les problemes comme une chance d’essayer de faire autrement, vous connaissez la technique du contrejour, de la faible profondeur de champ, du zooming, du high-key ou low-key, tous ces « défauts » devenus styles quand on en fait des alliés (et qu’on empêche cette saleté d’intelligence artificielle de choisir à notre place !)
    La meilleure des protection demeure, au moindre doute, de ne pas prendre de photo et toujours privilégier la sécurité des personnes qui sont dans le viseur de la répression.

    #ObscuraCam : visages anonymisés avant la sauvegarde de l’image dans l’appareil :
    https://guardianproject.info/apps

    ObscuraCam est une application photo libre pour appareils Android, créée par le Guardian Project, qui peut reconnaître et cacher les visages. Elle vous permet de brouiller ou effacer les visages de ceux que vous photographiez dans le but de protéger leur identité.

    Autre piste : limiter les détails à la source en utilisant des outils « esthétisants », là aussi sans garder d’original compromettant.

    #Retroboy : indétrônable filtre Roy Lichtenstein, les filtres Nintendo, Amstrad CPC464, Commodore 64 moins efficaces, tous donnent un style très graphique aux images
    https://f-droid.org/fr/packages/se.embargo.retroboy

    #AsciiCam : Remplace des pixels avec du texteApache-2.0
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.asciicam
    pas de mise à jour depuis 2015, remplacé par :

    #VectorCamera : Une appli qui applique des effets en temps réel aux images de l’appareil photoGPL-3.0-only
    AsciiCam
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.vectorcamera

    Cependant, la présence d’une caméra demeure un très gros facteur de tensions et stress et il n’y a que vous qui êtes sûr-e de ne pas mettre les autres en danger : sans consentement clair, vous choisissez le risque de vous faire engueuler, malmener voir péter votre matos. Il faut l’assumer.

    last but not least : #UVP : FILMER LES FLICS.
    C’est très compliqué, ça demande du sang froid et, hélas, parfois, on n’a pas vraiment le choix. Ça vaut le coup de télécharger et d’apprendre à utiliser l’application UVP, en commençant par se créer un compte.
    toutes les explications sont là https://urgence-violences-policieres.fr/application-mobile-uvp

    • Je fais remonter cette compile, parce que c’est vraiment de pire en pire l’emploi des images lors des procès. Et que quoi qu’on pense de ces textes, il faut absolument réfléchir à la question de la pénalisation des mouvements sociaux et la part de responsabilité qu’on peut prendre là dedans.

    • Plusieurs ajouts dont le « Petit Précis » du Collectif AutoMedia Etudiant, basé en grande partie sur le texte de Secours Rouge avec une ise à jour concernant les vidéos en live, le nouveau fléau des manifestations :

      Depuis 2018, la mode des reportages en live s’est développée et s’est ouverte à n’importe quelle personne possédant un portable avec une connexion internet. On peut donc voir une foule de manifestant-e-s, brandir leurs téléphones portables, parfois à l’aide d’une perche, et filmer ce qui se passe, depuis l’intérieur de la manifestation. Tout comme les photos, la vidéo est dangereuse et a déjà permis d’inculper plus d’une personnes, grâce à ces lives : soit en confirmant la présence d’une personne, soit en filmant des actions.
      Les contre-arguments de la présence de la vidéosurveillance en ville ou des forces de l’ordre équipées de caméras ne marche pas. En effet, être au sein du cortège permet d’avoir un autre point de vue, interne à la manifestation, ce qui n’est pas le cas des caméras placées en hauteur.

      Donc plutôt que de vouloir faire le buzz, avoir plus de « followeur-se-s » ou juste permettre à des ami-e-s de suivre ce qui se passe, mieux vaut ranger son portable ou raconter ce qui se passe, avec des images ou des mots, ne mettant pas en danger les manifestant-e-s.

    • Explications du contexte photographique autour du procès de Grégoire Minday (et y’en a eut un paquet d’autres à #Nantes pour ne parler que de ce que je connais)
      https://lundi.am/Repression-contre-la-ZAD-Quand-la-police-joue-a-Ou-est-Charlie

      Deux jours plus tard, le 20 mars ce même OPJ « mentionne de nouveaux clichés » et « déclare que les investigations entreprises ont permis d’identifier formellement Grégoire Minday ». Le 28 mars, autorisation est donnée d’aller interpeler pour faire comparaître N°6. Cette personne entièrement masquée sur une photo floue, les policiers l’ont deviné, elle s’appelle Grégoire Minday.

      Quelles investigations ont été entreprises ? Quel rapport peut-être établi entre N°6 et Grégoire Minday ? Comment les policiers ont-ils pu mettre un nom, une adresse et une activité politique sur un visage absolument anonyme ? Tout cela est absent de la procédure. Comment le mis en cause peut-il se défendre d’une accusation dont il ne connait pas les fondements ? Il ne le peut pas.
      Comment le juge peut-il évaluer l’authenticité des éléments qui lui sont soumis afin d’en juger en toute indépendance ? Il ne le peut pas... mais s’en accommode.
      À défaut de chercher des réponses à son enquête à trou, le magistrat fera quelques efforts afin que les affirmations policières apparaissent vaguement tangibles. M. Stepanow, "expert en traitement d’images près la Cour d’Appel d’Aix en Provence" est nommé afin qu’il puisse donner son avis sur la culpabilité de M. Minday. Lombroso étant mort et Bertillon n’étant pas disponible, l’expert Stepanow va se pencher sur la comparaison anthropométrique de l’oreille de N°6 avec celle de Grégoire Minday.
      Nous apprendrons par la suite que la seule qualification scientifique de M. Stepanow est d’exercer le métier de photographe de mariages et de communions. Son "expertise" comme son professionnalisme n’auront cependant pas manqué de convaincre ces magistrats peu regardants.
      À des étudiants en sociologie qui l’interrogeaient sur ses missions en tant qu’expert, M. Stepanow se vanta avec fierté d’avoir "fait condamner 100% des dossier qu’on [lui] a confié". Professionnel et méticuleux.

      C’est à partir de cette expertise, et de cette expertise seulement que Grégoire Minday a été jugé coupable et condamné à 18 mois de prison.

    • Ce fil :
      https://twitter.com/Lau_Val_Meyer/status/1674280003670794242

      A cet effet quelques conseils pratiques :
      la meilleure façon d’anonymiser une vidéo c’est pendant qu’on filme ( éviter de filmer les visages, visez les pieds, les mains , évitez tous les marqueurs de location tels signes etc.).
      Moins il y a d’information 1/7
      Moins il est possible de croiser les informations ( avec d’autres caméras de surveillance dans la rue par exemple). Ne pas filmer les visages réduit drastiquement l’efficacité d’outils de reconnaissance faciale 2/7
      En ajout, il est utile d’utiliser une application comme ObscuraCam
      Qui non seulement permet de pixeliser etc. Mais aussi nettoie les meta données de vos images qui peuvent indiquer la location. 3/7
      Il s’agit aussi de rendre les images et vidéos qu’on poste- notamment lors de révoltes- difficile d’utilisation comme données pour entraîner des algorithmes. Plus on poste d’images et de vidéos qui révèlent des informations, plus on aide à perfectionner les algorithmes. 4/7
      Même poster des vidéos avec le moins d’information c’est toujours nourrir la base de données disponibles. Soyons créatif-ves ET intentionnel-le pour briser les schémas dans nos vidéos, plus on rajoute de l’absurde, de l’incohérence, + ça complique la catégorisation. 5/7
      La meilleure des protections reste la minimisation : moins on poste, moins on donne de matériel à analyser.
      Ici aussi soyons intentionel-le avec nos vidéos.
      Gardons en tête que Twitter, Fbk et google collaborent avec la police, l’armée et les gvts autoritaires. 6/7
      N.B. : la catégorisation des algorithmes n’est ni neutre, ni objective- les catégories mises en place servent à justifier et renforcent des schémas de pensée déjà existants ( e.g. le genre peut se lire sur le visage, les quartiers pauvres & racisés st + criminels). 7/7

  • #photo & #manifs : En défense du fracassage de caméras
    https://nantes.indymedia.org/articles/34430
    ... un article qui fait hurler pas mal de photographes... qui n’ont sans doute pas pris le temps de le lire attentivement.

    //edit : et une compilation de textes ici : https://seenthis.net/sites/943912

    Ceci étant dit, nous ne sommes pas des luddites. Au contraire, nous aimons voir une belle photo et nous ne pouvons nier les qualités séductives des images dans l’ère du spectacle. Il y a des raisons pour lesquelles nous appelons ça du #riot_porn. Nous avons même imprimé et encadré les souvenirs que nous préférons. Nous reconnaissons l’importance de documenter certaines luttes, de répandre le message, de le partager avec nos ami-e-s à l’étranger, d’aider à allumer le feu de la rébellion. Les photos touchent nos ennemis, mais nous touche aussi. Ce n’est pas une critique des caméras en tant que telles, mais d’un usage particulier et dominant :

    « Les armes en tant qu’objets inertes n’existent pas. Ce qui existe ce sont les armes en action, c’est-à-dire qui sont utilisées (ou en attente de l’être) dans une perspective donnée... Derrière ces choses il y a toujours l’individu, l’individu qui agit, plannifie, utilise des moyens pour atteindre une fin » (Alfredo Bonanno, Le refus des armes)

    Nous avons des ami-e-s en qui nous faisons confiance pour prendre de bonnes photos, mais le mot-clé ici est « confiance ». Nous les considérons comme faisant partie de nos luttes et pensons à eux comme des partisans et des complices dans la guerre sociale. Considérant que tu veux participer à la lutte sociale comme un-e ami-e et que tu t’es dédié-e à la caméra, voici quelques instructions que nous proposons :

    1. Contrairement à ce que beaucoup de conseils de photographes-de-manif te diront, ne te rapproche pas.

    2. S’il y a des visages dans ta photo, floute-les. Une simple spirale dans Photoshop, ça le fait pas. Nous parlons de brouillage suffisamment efficace pour que la police ne puisse pas inverser le processus.

    3. S’il y a des vêtements reconnaissables ou identifiants, floute-les.

    4. Si certaines identités persistent (une peau noire dans une manif de « blancs », les quelques personnes non-valides dans une manif à majorité valide, etc.), supprime la photo.

    5. Si tu choisis de participer comme spectateur, alors comprend que ta participation est secondaire à celle de celles et ceux qui sont activement engagé-e-s dans le moment de révolte. Cela signifie que tu devrais rester en retrait, même si ça signifie rater la photo du jour.

    6. Si possible - et ça l’est la plupart du temps - demande le consentement ou indique que tu prends une photo de façon à ce que nous ayons la possibilité de bouger ou de refuser. Oui, on comprend. On est dans un espace public et tu n’es pas obligé de demander, mais réalise qu’omettre de demander nous rend suspicieux de tes motivations, et nous donnes des raisons supplémentaires de faire valoir notre capacité d’opacité.

    7. Ta caméra est une arme. Le tir ami n’est pas acceptable.

    8. Tu es un partisan dans la guerre sociale. Implique-toi dans les luttes que tu choisis de documenter. Devraient-elles être documentées ? Dans ce cas, de quelle façon devraient-elles être documentées pour propager leurs capacités ? Deviens un-e camarade et gagne la confiance des gens autour de toi. Exceptés les activistes professionnels, pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas une carrière.

    9. Photographie la police.

    10. Déduis d’autres instructions de l’analyse plus haut.

    Jusqu’à ce que la discussion sur la « photo en manifestation » se propage, jusqu’à ce que des instructions comme celles-ci deviennent plus fréquentes, jusqu’à ce que le fardeau soit porté par les photographes et pas par les participants actifs, jusque là...

    Ceci est un appel pour que les gens fracassent les caméras. Maintes et maintes fois on nous enlève nos ami-e-s parce que quelqu’un a choisi d’avoir son petit moment de gloire, le chatouillement de voir sa photo de nos putains de visages dans les pages de Vice, l’Evening Standard, le Guardian. Ils choisissent cela plutôt que de se tenir aux côtés de leurs ami-e-s et complices et se battre contre l’État de surveillance qui nous contrôle tou-te-s.

    et plus loin une note de la personne qui a traduit l’article :

    Cet article, qui a plutôt tourné sur les médias anarchistes anglophones à l’étranger, me paraît être une intéressante contribution à un débat également engagé en France depuis le début du mouvement contre la #loi_Travail (quelques liens plus bas), sur internet mais aussi dans la rue à propos de la prise de photos et de vidéos de personnes réalisant des actions directes. La rapacité des journalistes et free-lance s’accroît, il est temps de s’organiser pour les empêcher de nuire. Par l’obstruction, par le dialogue, comme par la peinture en spray, les brises-vitre, les massettes ou plus simplement le vol ou la projection au sol. Heureusement, quelques habitudes commencent à se prendre…

    • Un article qu’il vaut mieux éviter de réfuter après avoir lu les explications du contexte photographique autour du procès de Greg par exemple (et y’en a eut un paquet d’autres à #Nantes pour ne parler que de ce que je connais)
      https://lundi.am/Repression-contre-la-ZAD-Quand-la-police-joue-a-Ou-est-Charlie

      Deux jours plus tard, le 20 mars ce même OPJ « mentionne de nouveaux clichés » et « déclare que les investigations entreprises ont permis d’identifier formellement Grégoire Minday ». Le 28 mars, autorisation est donnée d’aller interpeler pour faire comparaître N°6. Cette personne entièrement masquée sur une photo floue, les policiers l’ont deviné, elle s’appelle Grégoire Minday.

      Quelles investigations ont été entreprises ? Quel rapport peut-être établi entre N°6 et Grégoire Minday ? Comment les policiers ont-ils pu mettre un nom, une adresse et une activité politique sur un visage absolument anonyme ? Tout cela est absent de la procédure. Comment le mis en cause peut-il se défendre d’une accusation dont il ne connait pas les fondements ? Il ne le peut pas.
      Comment le juge peut-il évaluer l’authenticité des éléments qui lui sont soumis afin d’en juger en toute indépendance ? Il ne le peut pas... mais s’en accommode.
      À défaut de chercher des réponses à son enquête à trou, le magistrat fera quelques efforts afin que les affirmations policières apparaissent vaguement tangibles. M. Stepanow, "expert en traitement d’images près la Cour d’Appel d’Aix en Provence" est nommé afin qu’il puisse donner son avis sur la culpabilité de M. Minday. Lombroso étant mort et Bertillon n’étant pas disponible, l’expert Stepanow va se pencher sur la comparaison anthropométrique de l’oreille de N°6 avec celle de Grégoire Minday.
      Nous apprendrons par la suite que la seule qualification scientifique de M. Stepanow est d’exercer le métier de photographe de mariages et de communions. Son "expertise" comme son professionnalisme n’auront cependant pas manqué de convaincre ces magistrats peu regardants.
      À des étudiants en sociologie qui l’interrogeaient sur ses missions en tant qu’expert, M. Stepanow se vanta avec fierté d’avoir "fait condamner 100% des dossier qu’on [lui] a confié". Professionnel et méticuleux.

      C’est à partir de cette expertise, et de cette expertise seulement que Grégoire Minday a été jugé coupable et condamné à 18 mois de prison.

    • Une fois encore la plupart (et même plus) des gens de l’image ont réagit de manière corporatiste. Quasiment impossible d’avoir un débat. Il sont ceci dit moins nombreux à l’ouvrir après la lecture de l’article sur Greg. Dommage d’ailleurs que @paris luttes info n’en parle pas dans l’article de mise au point : https://paris-luttes.info/a-propos-d-une-rumeur-de-cassage-5714 Il a cependant le gros avantage de contextualiser et actualiser :

      Ce jeudi 12 mai, donc, la rumeur circulait que les journalistes seraient pris pour cible. Ça n’a pas été le cas. Un périscopeur de la chaîne étatique russe pro FN (Russian Today – RT) a bien été dégagé. D’autres ont été repoussés, ou tout du moins questionnés. Rien d’inhabituel en manifestation.

      Ce jeudi 12 mai, on a néanmoins vu une foule de journalistes, que l’on peut qualifier de rapaces, se coller en tête de cortèges et chercher le moindre bout de peau identifiable derrière les masques et les foulards. Il y avait une journaliste de Metronews qui cherchait sur périscope le « black bloc » mais qui n’arrivait pas à le trouver. Il y avait un journaliste du Figaro qui prenait en photo les gens à demi-masqués pour les tweeter en direct accompagné de la mention « casseurs ». Il y avait une foule d’autres journalistes qui venaient se coller entre les flics et le cortège, à la recherche du moindre affrontement, du moindre cocktail, de la photo qui fera bien le lendemain à la une du Parisien.

      Ce jeudi 12 mai, un photographe du collectif OEIL a été blessé et hospitalisé. Pas par un manifestant. Par les flics. Un photographe a failli perdre un œil par un tir de grenade de désencerclement à une précédente manif . Ils sont nombreux a avoir eu des blessures variées. D’autres ont vu leur matériel réduit en miettes par les forces de l’ordre.

    • Je voulais passer du temps à analyser / compléter / critiquer ce texte mais je vois les jours se succéder sans que j’arrive à me poser dessus donc je l’ajoute à la liste juste en commentaire pour le moment :
      Photos et vidéos en manifest’action... ("dialogue")
      expansive.info : https://expansive.info/Photos-et-videos-en-manifest-action-2396

      Photos et vidéos en manifest’action
      et partout... Est-ce que les gens sont d’accord ? Pourquoi et pour qui tu prends des images ? A quoi servent-elles sinon à réprimer ?