• Cirrhose, des microparticules de plastiques retrouvées dans le foie des malades
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=2cfbc155744eddef0496be4f95fe2d34&site_origine=newsletter

    Des #microparticules de #plastiques variées ont été retrouvées dans tous les foies de personnes atteintes de cirrhose. A l’inverse, elles étaient indétectables chez des personnes sans maladie hépatique. Seraient-elles la cause ou la conséquence de la pathologie ? Les auteurs de cette étude parue dans eBioMedicine y travaillent mais constatent en tout cas que ces substances peuvent s’accumuler dans les organes périphériques humains. Jusque-là elles avaient été retrouvées dans le sang, les selles et le placenta.

    Source :
    Microplastics detected in cirrhotic liver tissue - eBioMedicine
    https://www.thelancet.com/journals/ebiom/article/PIIS2352-3964(22)00328-0/abstract

    #santé

  • #Covid-19 : une signature génétique particulière chez les jeunes adultes développant des formes graves
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=3329f289378b048be057bb985758fae8&site_origine=newsletter

    L’inhibition in vitro de cette protéine ADAM9 dans des lignées de cellules épithéliales pulmonaires humaines a diminué l’absorption et la réplication du Sars-CoV2 dans les cellules, en faisant une cible thérapeutique potentielle. 
     
    Référence :
    Raphael Carapito et al.
    Identification of driver genes for critical forms of COVID-19 in a deeply phenotyped young patient cohort
    Science Translational Medicine, 26 Oct 2021. DOI : 10.1126/scitranslmed.abj7521

  • SARS-CoV-2 seropositivity and subsequent infection risk in healthy young adults : a prospective cohort study - The Lancet Respiratory Medicine
    https://www.thelancet.com/journals/lanres/article/PIIS2213-2600(21)00158-2/abstract

    (Ré)infection possible chez les jeunes adultes séropositifs mais 80% moindre par rapport aux séronégatifs. Formes asymptomatiques ou légères dans la totalité des cas. Charge virale en moyenne 10 fois moindre que celle des primo-infectés sans que l’on sache si cela est suffisant pour éviter la #transmission.

    This analysis was performed as part of the prospective #COVID-19 Health Action Response for Marines study (#CHARM). CHARM included predominantly male US Marine recruits, aged 18–20 years, following a 2-week unsupervised quarantine at home. After the home quarantine period, upon arrival at a Marine-supervised 2-week quarantine facility (college campus or hotel), participants were enrolled and were assessed for baseline SARS-CoV-2 IgG seropositivity, defined as a dilution of 1:150 or more on receptor-binding domain and full-length spike protein ELISA. Participants also completed a questionnaire consisting of demographic information, risk factors, reporting of 14 specific COVID-19-related symptoms or any other unspecified symptom, and brief medical history. SARS-CoV-2 infection was assessed by PCR at weeks 0, 1, and 2 of quarantine and participants completed a follow-up questionnaire, which included questions about the same COVID-19-related symptoms since the last study visit. Participants were excluded at this stage if they had a positive PCR test during quarantine. Participants who had three negative swab PCR results during quarantine and a baseline serum serology test at the beginning of the supervised quarantine that identified them as seronegative or seropositive for SARS-CoV-2 then went on to basic training at Marine Corps Recruit Depot—Parris Island. Three PCR tests were done at weeks 2, 4, and 6 in both seropositive and seronegative groups, along with the follow-up symptom questionnaire and baseline neutralising antibody titres on all subsequently infected seropositive and selected seropositive uninfected participants (prospective study period).

    Findings

    Between May 11, 2020, and Nov 2, 2020, we enrolled 3249 participants, of whom 3168 (98%) continued into the 2-week quarantine period. 3076 (95%) participants, 2825 (92%) of whom were men, were then followed up during the prospective study period after quarantine for 6 weeks. Among 189 seropositive participants, 19 (10%) had at least one positive PCR test for SARS-CoV-2 during the 6-week follow-up (1·1 cases per person-year). In contrast, 1079 (48%) of 2247 seronegative participants tested positive (6·2 cases per person-year). The incidence rate ratio was 0·18 (95% CI 0·11–0·28; p<0·001). Among seropositive recruits, infection was more likely with lower baseline full-length spike protein IgG titres than in those with higher baseline full-length spike protein IgG titres (hazard ratio 0·45 [95% CI 0·32–0·65]; p<0·001). Infected seropositive participants had viral loads that were about 10-times lower than those of infected seronegative participants (ORF1ab gene cycle threshold difference 3·95 [95% CI 1·23–6·67]; p=0·004). Among seropositive participants, baseline neutralising titres were detected in 45 (83%) of 54 uninfected and in six (32%) of 19 infected participants during the 6 weeks of observation (ID50 difference p<0·0001).

    Interpretation

    Seropositive young adults had about one-fifth the risk of subsequent infection compared with seronegative individuals. Although antibodies induced by initial infection are largely protective, they do not guarantee effective #SARS-CoV-2 neutralisation activity or immunity against subsequent infection. These findings might be relevant for optimisation of mass #vaccination strategies.

    #réinfection #immunité #anticorps

    • Chez le jeune adulte, une première infection par le SARS-CoV-2 et la présence d’anticorps ne garantissent pas une protection totale
      https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=5619adf88ae750690aca105423e863f2&site_origine=newsletter

      Alors que les jeunes adultes ne sont pas encore concernés par la vaccination en France, le Lancet Respiratory Medicine apporte des données sur la protection induite par les anticorps anti SARS-CoV-2 dans cette population. L’article montre que cette protection est importante mais pas totale.

      Cette analyse a été réalisée dans le cadre de l’étude prospective COVID-19 Health Action Response for Marines (CHARM) comprenant principalement de jeunes Marines américains de sexe masculin, âgés de 18 à 20 ans. L’étude a comparé les taux d’infection au sein d’un groupe séropositif et d’un autre séronégatif.

      Après une évaluation de leur séropositivité par recherche des IgG anti SARS-CoV-2, 3249 Marines ont été isolés pendant deux semaines à leur arrivée sur une base militaire avant de débuter leur formation. Le suivi s’est ensuite prolongé pendant 6 semaines supplémentaires pendant lesquelles des tests PCR ont été effectués.

      Parmi 189 participants séropositifs au SARS-CoV-2, 19 (10%) ont eu au moins un test PCR positif (1,1 cas par personne-année). En parallèle, 1079 (48%) des 2247 participants séronégatifs ont également été testés positifs (6,2 cas par personne-année). La présence d’anticorps a donc réduit de 82% le taux d’incidence de l’infection (0.18 ; 0.11–0.28 ; p <0.001).

      Dans les deux groupes, la plupart des cas de Covid-19 étaient asymptomatiques ou avec des symptômes légers (84% dans le groupe séropositif et 68% dans le groupe séronégatif). Chez les recrues séropositives, la réinfection était plus probable en cas de taux d’IgG dirigés contre la protéine Spike bas (RR 0.45 [0.32–0.65] ; p <0 · 001). En outre, les participants séropositifs infectés avaient des charges virales environ dix fois inférieures à celles des participants séronégatifs infectés.

  • #Covid-19 : un risque de #réinfection plus élevé chez les plus de 65 ans
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=5548ef21da4aeeb89b4244c840227c2f&site_origine=newsletter

    Le recul maximum a été de 9 mois.

    Les auteurs se sont basés sur les 10,6 millions de tests PCR effectués chez environ 4 millions d’individus (69% de la population) au Danemark.

    Avec cette étude observationnelle, ils ont analysé les taux d’infection lors de la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19, du 1er septembre au 31 décembre en comparaison avec les résultats des tests PCR lors de la première vague (mars à mai 2020), et ce dans différents sous-groupes selon l’âge, le sexe ou encore le temps écoulé depuis la première infection.

    Au cours de la première vague, 2,1% des personnes incluses dans l’étude (n=525.339) ont été testées positives. Parmi elles, 72 (0,65% [versus 3·27% de ceux qui étaient négatifs]) ont de nouveau été testées positives lors de la seconde vague. Les auteurs estiment que la protection contre une nouvelle infection est de l’ordre de 80% (75,4–84,5%). [...]

    Aucune différence n’a été trouvée selon le sexe, ou la durée écoulée depuis la première infection [3-6 mois versus > 6 mois], mais l’âge semble avoir une grande importance. Chez les personnes de plus de 65 ans, le taux de protection contre une seconde infection était beaucoup plus faible que chez les plus jeunes, estimé à environ 47% seulement, confirmant l’intérêt de la #vaccination prioritaire dans cette population même en cas de primo-infection.

    Assessment of protection against reinfection with #SARS-CoV-2 among 4 million PCR-tested individuals in Denmark in 2020: a population-level observational study - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00575-4/abstract

    • après, le « taux de protection » de la primo-infection dépend du variant qui cause l’éventuelle 2eme infection ; cf Manaus ; et probablement cf Île-de-France.

  • « La #pénurie de #soignants, un problème de fond qui n’a pas été réglé »
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=17fe834819ac26e0b104d24cea1f6b52&id_newsletter=13949&lis

    Cécile Thibert note dans Le Figaro : « Des masques, des blouses, des médicaments… et des #soignants. Voilà qui a manqué lors de la première vague épidémique. Plus de 6 mois plus tard, les hôpitaux ont-ils massivement recruté ? « Nous avons formé 7000 infirmiers et médecins » pour ouvrir des lits de réanimation supplémentaires, a affirmé #Emmanuel_Macron mercredi soir, sans préciser ce que recouvrait ce chiffre ».

    « Concernant les embauches, la Direction générale de la santé (#DGS) indiquait […] n’avoir aucune idée du nombre de personnels hospitaliers recrutés depuis la première vague. « Le ministère ne dispose pas encore de remontées sur les embauches dans les établissements », répondait la DGS, en précisant qu’un objectif de 15.000 recrutements à l’#hôpital était d’ores et déjà fixé, sans échéance précise », observe la journaliste.
    Elle constate que « si les directions hospitalières assurent faire le maximum, sur le terrain les professionnels sont amers ».
    Christian Lemaire, secrétaire du syndicat SUD-santé au CHU d’Angers, remarque ainsi : « Nous abordons cette deuxième vague avec moins de personnel que lors de la première . Aujourd’hui, nous avons des effectifs minimums d’#infirmiers et d’#aides-soignants, ce qui ne permet aucune souplesse ».

    Le Dr Renaud Chouquer, réanimateur au centre hospitalier d’Annecy, indique quant à lui que « des gens sont partis, des postes ne sont pas pourvus, l’absentéisme n’est pas remplacé. Les problèmes habituels, quoi. Hier après-midi, il manquait deux infirmiers dans le service pour le soir. Les cadres ont travaillé toute la journée pour essayer d’en trouver ».
    Cécile Thibert relève ainsi que « la plupart des hôpitaux veulent du renfort, en témoignent les annonces de contrats courts qui se multiplient sur les réseaux sociaux. Mais les infirmiers ayant une expérience en réanimation ne sont pas légion . […]

    En outre, les ratios infirmiers/malades sont plus importants en service Covid : un infirmier pour 6 patients (contre un pour 10 à 12 en temps normal) et 2 pour 4 en réanimation (2 pour 5 en temps normal) ».

    Amélie Roux, responsable du pôle ressources humaines à la Fédération hospitalière de France, déclare que « les établissements sont en grande majorité en train d’essayer de renforcer leurs effectifs [infirmiers] et ils sont en difficulté pour le faire. Ces difficultés ne sont pas nouvelles, mais elles sont accentuées par la crise sanitaire parce que les besoins sont accrus ».

    Cécile Thibert rappelle qu’« en temps normal, entre 2% et 3% des postes infirmiers ne seraient pas pourvus », et s’interroge : « La faute à un désenchantement de l’hôpital ? ».

    Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des infirmiers, observe qu’« il y a 26.000 infirmiers formés chaque année, et 180.000 infirmiers qui pourraient travailler mais ont cessé d’exercer. Si on rendait l’hôpital attractif avec de bonnes conditions de travail et des salaires corrects, on pourrait rapidement pourvoir les postes ».

    La journaliste relève ainsi que « l’augmentation de salaire de 183 euros dans le cadre du « Ségur de la santé » semble #dérisoire… ». Le Dr Chouquer déclare que « le problème de l’hôpital est préexistant à l’épidémie. Depuis des années, il y a une volonté délibérée de réduction des coûts , ce qui passe en premier lieu par une réduction des ressources humaines ».

    Cécile Thibert continue : « Lors de la première vague, 16.200soignants étaient venus aider les services submergés. Cette fois, ils ne viendront pas en nombre. […] Reste une solution : les faire venir d’autres services de l’hôpital, ce qui suppose de diminuer les prises en charge des autres malades, en particulier de reporter les opérations chirurgicales ».

    Le Pr Jean-Michel Constantin, réanimateur à la Pitié-Salpêtrière (Paris), souligne qu’« il n’y a pas de marge , l’hôpital fonctionne en flux tendu. Nous sommes inquiets de ce qu’il va se passer dans les semaines à venir ».

    Dans Le Monde, François Béguin note quant à lui que « dans les hôpitaux débordés par l’afflux de patients Covid-19, « il n’y a pas de réserve » ».

    Le journaliste observe qu’« un peu partout sur le territoire, les hôpitaux ont commencé à encaisser le choc ou se préparent à le faire. Mercredi, le « plan blanc » a été activé dans tous les hôpitaux de Bretagne, deux jours après ceux du Grand-Est. Mardi, Pierre Ricordeau, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) #Occitanie, avait jugé la situation « extrêmement grave » dans sa région, se disant « très étonné par la rapidité et le caractère général de la poussée que nous connaissons depuis le début du mois d’octobre », avec près de 440 hospitalisations supplémentaires en une semaine ».

    François Béguin note qu’« avant la prise de parole du chef de l’Etat, plusieurs responsables hospitaliers avaient appelé à des mesures fortes pour éviter la catastrophe. [...] « On n’est pas du tout large, il n’y a pas de réserve », avait reconnu en début de semaine Aurélien Rousseau, le directeur de l’ARS Ile-de-France après avoir appelé à une déprogrammation massive des opérations dans la région ».

    Le journaliste observe que « le chef de l’Etat a expliqué que les hôpitaux ne pourraient pas compter sur des transferts massifs d’une région à l’autre comme au printemps, « parce que le virus est partout ». Pour parvenir à presque doubler le nombre de lits de réanimation, il a assuré mercredi soir que « près de 7000 infirmiers et médecins » avaient été formés ces derniers mois « pour pouvoir travailler en réanimation » ».
    « Des formations jugées insuffisantes par les professionnels travaillant dans ces services », remarque François Béguin. Bérengère Araujo, porte-parole de la Fédération nationale des infirmiers en réanimation (FNIR), déclare ainsi que « ces infirmiers ont seulement reçu 14 heures de formation théorique, c’est-à-dire une initiation. Ils vont permettre de pallier l’urgence d’une situation catastrophique mais vont rester démunis face à la complexité des prises en charge de ces patients extrêmement fragiles ».

    #covid-19 #france #catastrophe

  • Time to Reassess Tocilizumab’s Role in COVID-19 Pneumonia | Critical Care Medicine | JAMA Internal Medicine | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2772184

    Compte-rendu de 3 études, dont l’étude française, sur le #tocilizumab.

    COVID-19 : pas de place en routine pour le tocilizumab
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=24610f343e9df8895804e0c7de15c184&midn=13918&from=newslet

    Le JAMA Internal Medicine publie trois articles évaluant l’utilisation du tocilizumab en cas de pneumonie due au #SARS-CoV-2. Il s’agit d’un #anticorps_monoclonal se liant aux récepteurs de l’#IL-6.

    Des travaux ont montré une mortalité plus élevée chez les patients présentant des taux élevés d’IL-6 et des études non randomisées ont suggéré un bénéfice du tocilizumab en cas de forme sévère de COVID-19. Il s’agit cette fois de deux essais randomisés et d’une grande étude observationnelle STOP-COVID.

    Dans cette dernière, le risque de décès à 30 jours est réduit mais les résultats des essais randomisés sont beaucoup plus contrastés. Les auteurs rappellent que les patients traités par tocilizumab dans l’étude observationnelle sont plus jeunes et présentent moins de comorbidités. Ils présentent davantage d’hypoxémie et de marqueurs d’inflammation. Si les auteurs ont tenu compte de ces facteurs, le risque de #biais ne peut être totalement écarté.

    Concernant les essais randomisés, celui du groupe d’étude RCT-TCZ-COVID-19 et le groupe CORIMUNO-19 incluent des effectifs équivalents mais ne sont pas contrôlés versus placebo ni en aveugle. Dans le premier, les patients étaient sous oxygène et le tocilizumab n’a pas réduit le risque d’admission en soins intensifs et de mortalité.

    Dans le second essai mené en France, les patients étaient sous oxygénothérapie à bas débit et le tocilizumab a été associé à une légère augmentation de la survie sans recours à une intensification de l’oxygénothérapie.

    Pour les auteurs, ces différents travaux ne justifient pas à l’heure actuelle d’adopter le tocilizumab comme traitement de routine.

    L’étude française :

    Effect of Tocilizumab vs Usual Care in Adults Hospitalized With COVID-19 and Moderate or Severe Pneumonia: A Randomized Clinical Trial | Critical Care Medicine | JAMA Internal Medicine | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2772187

    Tocilizumab may reduce the need for mechanical and noninvasive ventilation or death by day 14 but not mortality by day 28; further studies are necessary to confirm these preliminary results.