Du libéralisme autoritaire - Mon blog sur l’écologie politique

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    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Du-liberalisme-autoritaire

    Friedrich Hayek, figure de proue du néolibéralisme, propose de nouveau après guerre le libéralisme autoritaire loué par Schmitt, mais cette fois comme antidote au nazisme. « Il reconduit la position qui a mené au pire. » Chamayou y voit un « retournement extravagant » mais il faudrait peut-être se garder de voir dans Schmitt le représentant du nazisme, comme il semble le faire. Johann Chapoutot dresse justement dans Libres d’obéir. Le Management, du nazisme à aujourd’hui (Gallimard, 2020) le portrait de Reinhardt Höhn, l’homme qui a réussi à « éliminer politiquement et académiquement » Carl Schmitt au milieu des années 1930. Bien qu’antisémite, Schmitt était un homme du passé, trop attaché à l’État pour être véritablement nazi d’après Chapoutot. L’État étant pour les nazis une notion latine et la loi une notion juive, les nazis ont gouverné sans le faire, libérant les pouvoirs dans une sorte de loi de la jungle soumise à des autorités « naturelles » et plus arbitraire et chaotique que véritablement administrée. On rêve, suite à la lecture de ces deux ouvrages courts et passionnants, d’un face à face entre Chamayou et Chapoutot qui sans trancher cette question pourrait nous aider à comprendre les temps que nous vivons.

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    Qu’il s’agisse de l’Allemagne des années 1930 ou de la France de ces dernières décennies, les gouvernements libéraux font miroiter le ruissellement des richesses – en l’occurrence le besoin de faire des efforts d’austérité salariale pour soutenir l’économie qui sans cela s’effondrerait… comme si le soutien au marché intérieur n’était qu’une perte. Mais c’est peine perdue, ces politiques peinent à convaincre et elles restent impopulaires. La solution qui s’impose alors, quand la carotte n’a pas suffi, c’est de sortir le bâton. On repense à ce dernier virage, en 2016, d’un gouvernement élu sur une promesse de justice sociale. Ayant choisi de détruire les protections dont bénéficiait son électorat en tant que travailleurs et travailleuses, il compense par une répression violente du mouvement social l’isolement politique qui est désormais le sien. Quelques mois plus tard, ce ne sont pas les caciques du Parti socialiste qui sont applaudis par les policiers à leur tour dans la rue pour des revendication corporatives, c’est la patronne de l’extrême droite française. Quelle ingratitude.