Ryo le Ryū sur Twitter
Déjà posté dans un commentaire par @sombre mais ça mérite un vrai seen
Je vous rappelle juste que les gens qui disent « laissons le virus devenir endémique, il faut apprendre à vivre avec le virus », vous parlent d’ un virus qui a lui seul tue un million d’Européens par an QUAND ON PREND DES MESURES. Eux veulent les supprimer.
Sérieux quoi
Tu crois qu’on en a pas marre nous ? Qu’on aimerait pas qu’un vieil antipaludique, un antibiotique, un vermifuge pour cheval ou des compléments alimentaires soignent facilement et efficacement cette saloperie ? Ou n’importe quoi d’autre ! Qu’on préférerait pas que l’infection soit immunisante à vie, et qu’une dose de vaccin aussi ? Qu’on rêve pas que le virus mute juste une dernière fois en un semi-rhume, même pas, et hop plus jamais ? Qu’on ne prie pas un dieu auquel on ne croit pas pour qu’un miracle arrête tout ça ?
Évidemment que si bordel
On achèterait des poupées vaudou si ça marchait
Seulement ça marche pas.
C’est ça la différence. On ne s’arrête pas à espérer, on regarde aussi ce qu’il en est dans la réalité. Et dans la réalité, les protocoles Raoult (oui, LES) sont des échecs retentissants, l’infection protège au mieux quelques mois, les vaccins ont été développés contre la souche sauvage d’un virus qui a muté plusieurs fois depuis – sans déconner c’est déjà un miracle de la science d’avoir des vaccins aussi efficaces aussi rapidement, vous vous rendez pas compte de la chance qu’on a – et qui continue à le faire, parce qu’il circule largement, et que non,
il n’y a AUCUNE raison de penser qu’il va nécessairement perdre en dangerosité « parce qu’il n’a aucun intérêt à tuer son hôte » ou que sais-je encore. C’est un VIRUS. L’évolution ne suit pas un but, les espèces n’ont pas d’objectif. Il n’y a pas d’intention. C’est pas comme ça que ça marche et des exemples de pathogènes qui sont restés graves ou pire, sont devenus plus mortels, il y en a un paquet. Et les interventions divines, ça n’existe pas. Lourdes, on vous a menti, désolé.
En revanche, des trucs qui marchent, on en a. On en connaît.
L’objectif à court terme c’est que les gens meurent moins, souffrent moins, aient moins de séquelles, tombent moins malades, soient moins contagieux et que le virus circule moins pour limiter les contaminations et ses possibilités de muter et répandre ses mutations.
Et ça, on sait au moins en partie le faire.
Pour ce qui est des soins directs, on a beaucoup appris et quoiqu’on ait pu vous dire, non seulement on soigne les patients mais on les soigne de plus en plus efficacement. Par contre, ceux qui arrivent en soins intensifs ont encore et toujours un taux de survie pas ouf et
surtout, un temps de rétablissement particulièrement long et pénible ce qui est NORMAL. LA RÉA, C’EST PAS UN SPA. LA RÉA, C’EST CACA. Entrent en soins intensifs les patients EXTRÊMEMENT MALADES OU BLESSÉS. Par définition. Et c’est une épreuve.
On fait subir à l’organisme des choses dont vous n’imaginez pas la violence. Parce que sinon, le patient meurt. Et ça, ça implique plusieurs vérités insupportables : d’une part, tous les patients ne peuvent y être admis, parce qu’à partir d’un certain point, leur corps ne le supporterait tout simplement pas. C’est trop tard, trop loin, trop. En conséquence, tous les patients ne peuvent y être admis. On ne fait pas subir ça à quelqu’un qu’on a aucune chance de sauver. Ça reviendrait à torturer quelqu’un qui va de toute façon mourir de sa maladie ou ses blessures. On ne fait pas ça.
Autre sinistre vérité, tous les patients ne survivront pas. Parce qu’ils arrivent dans un état tellement dramatique, on ne peut pas tous les sauver. C’est comme ça. Autre chose : ça implique également un personnel à la fois extrêmement qualifié et spécialisé et extrêmement nombreux en comparaison avec la médecine « normale », ainsi qu’un matériel extrêmement lourd, complexe, coûteux et spécifique. Et évidemment une charge de travail et une charge psychologique extrêmes.
Autre vérité pas très rigolote : quand un patient est à ce point malade ou blessé, et qu’il subit tout ce qu’il a fallu lui faire subir pour qu’il ne meure pas, quand il sort des soins intensifs, autant vous dire que c’est loin d’être fini. Il est dans un état DÉPLORABLE. Mais il est VIVANT. Donc il va passer du temps en hospitalisation classique et en ambulatoire, il va devoir faire de la rééducation, il va lui falloir du temps et des soins. Et parfois, il gardera des séquelles.
LE BUT DU JEU C’EST DE NE PAS ALLER EN RÉA . Vraiment.
Et là du coup peut-être que vous comprenez pourquoi on vous dit que la surcharge hospitalière est un problème. Parce que là, on en arrive à ne pas accepter en soins intensifs des gens qui y auraient été éligibles en temps normal. On en arrive à renvoyer chez eux des gens qui auraient dû bénéficier de soins longs, comme une surveillance et une oxygénation en hôpital, ou de la rééducation. On renvoie des gens chez eux en SACHANT qu’ils auront des séquelles parfois À VIE parce qu’il n’y a personne pour les soigner.
Mais toujours est-il qu’aujourd’hui, les patients covid grave ont plus de chance de sortir vivant de l’hôpital. On sait mieux les soigner. On a des protocoles – oui vous le connaissez bien ce mot 😏 – efficaces. Pas parfaits, loin s’en faut. Mais on a parcouru un sacré chemin depuis les tous débuts de la pandémie. On n’a toujours pas de traitement miracle, et c’est malheureusement assez récurrent pour les infections virales, mais on a des traitements. Et oui, le paracétamol en fait partie, évidemment, surtout dans les covid peu intenses à costauds.
Parce que oui, le paracétamol est un excellent médicament, qui permet de lutter efficacement contre la fièvre et les douleurs. Or dans les symptômes principaux du covid non grave, on a la fièvre et les douleurs. Donc oui, on donne du putain de paracétamol.
Sérieux, je croyais que c’était votre truc, les molécules éprouvées et bon marché ? Pourquoi vous gueulez « DOLIPRANE » comme ça dès qu’on parle de soins covid ? Faut arrêter maintenant...
Comme je le disais, l’objectif c’est que les gens meurent moins et on a vu que ça, on arrive à peu près à le faire mais la meilleure solution, ça reste de ne pas faire de forme grave. Ou au moins qu’il y ait suffisamment peu de formes graves pour que le système de santé aie les moyens de s’en occuper correctement (ainsi que tous les autres patients, parce qu’il n’y a pas que le covid). Et pour ça, on a réussi à mettre au point une prophylaxie redoutablement efficace.
Il existe un protocole préventif qui permet de drastiquement réduire les risques de décès, de considérablement réduire les risques de covid grave, de beaucoup réduire les risques de covid symptomatiques, de passablement réduite les risques de transmettre le covid et même de réduire les risques d’attraper le covid. Ça semble inespéré, pas vrai ?
Malheureusement, même si ce produit est en réalité largement disponible et extrêmement bon marché, beaucoup de gens font beaucoup d’efforts pour vous convaincre de ne pas l’employer.
Ça n’arrange pas leurs affaires, ça entre en conflit avec leurs intérêts, ça bouscule leur vision étriquée du monde. Alors ils mentent sans vergogne, pratiquent un lobbying intensif auprès des responsables politiques, dans les médias mainstream, sur les réseaux sociaux, dans la rue. Pourtant, ce protocole préventif existe et il est efficace.
ÇA S’APPELLE UN VACCIN
Vaccinez-vous.
Et arrêtez de dire des bêtises pareilles, nom de dieu.
Sans déconner, un vermifuge pour chevaux serait plus sûr qu’un vaccin ? Spoiler : non.
On a vérifié.
L’#IVERMECTINE NE FONCTIONNE PAS DANS LE COVID
Donc les soins et le vaccin, on coche déjà toutes les cases. Mais malheureusement, ça ne suffit pas.
Ben non, parce que – à l’heure où j’écris ces lignes et pour encore un moment malheureusement, j’en ai peur – les vaccins disponibles sont certes très efficaces pour vous éviter de mourir ou de faire une forme grave, mais ils ne sont pas super efficaces pour vous empêcher d’attraper le virus, de faire une forme asymptomatique, voire symptomatique mais pas trop grave, ou encore de transmettre la maladie si vous la chopez.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : ils réduisent la contagiosité ET le risque d’infection. À des niveaux loin d’être négligeables et ce d’autant plus qu’ils se cumulent.
Ben oui : X chances de tomber malade × Y chances de contaminer quelqu’un. Il faut être porteur pour être contagieux. Au minimum. Donc réduire X et Y, ça fait plus que se cumuler.
Mais malheureusement, on reste quand même à des niveaux insuffisants pour espérer sortir de la pandémie avec juste les vaccins actuels. Il faut donc d’autres solutions. En plus.
Et ça tombe bien, on en a.
On sait depuis plus d’un an et demi comment le virus se propage.
Et c’est dans l’air.
#COVIDisAirborne
Donc on renouvelle l’air.
On aère, on ventile, on filtre si nécessaire.
Mais sinon, à part ça ?
Ben on porte un masque.
Le virus est dans votre nez et vos poumons, globalement. Donc masque et masque SUR LE NEZ. Le problème, ce ne sont PAS les gouttelettes qui suivaient une trajectoire balistique.
Nope.
C’est l’air qui sort de vos poumons et votre nez, et celui qui entre dans votre nez et vos poumons.
Il se comporte exactement comme la fumée de cigarette. Il sort et stagne, des heures si vous ne renouvelez pas l’air régulièrement.
Donc masque chirurgical ou #FFP2 selon le niveau de monde, de proximité et de renouvellement de l’air. Et vaccination.
C’est un tout, un ensemble. Un élément ne suffit pas.
Bref.
On peut s’en sortir. Collectivement. Parce que c’est une crise collective. Elle nous touche tous.
Nous sommes tous responsables des décisions que nous prenons. Et nous pouvons choisir de prendre des décisions qui accéléreront la sortie de crise pour tout le monde, ou le contraire.
Et il ne s’agit pas de sacrifier l’économie, ou la jeunesse, ou la liberté pour gratter quelques années de vie pour des vieillards. Ça, c’est un mensonge.
Tous ensemble, on s’en sortira. Mais faire semblant qu’on en est déjà sorti n’aidera absolument personne, ni à court, ni à moyen, ni à long terme. Au contraire.
Et essayer de convaincre le plus de gens possible que les solutions existantes n’en sont pas, que la pandémie n’existe pas, bref qu’il ne faut plus lutter, ce n’est pas juste de l’aveuglement ou de la lâcheté.
C’est lutter activement pour contribuer à aggraver la situation.
Si c’est votre cas, ayez conscience que vous n’êtes pas anti-mesures, pro-liberté, antivax ou anti-ce-vax. Vous êtes pro-covid.
Et ça, c’est un peu dommage.
Je suis le premier à dire que la plupart des gouvernements dans le monde ont géré – et gèrent encore – la situation d’une façon qui oscille entre « mouais » et « dude wtff ?! ».
Et partant de là, c’est compliqué de faire confiance.
Je suis le premier à dire que certains médias ont couvert – et couvrent encore – la pandémie d’une façon qui oscille entre « ah, il y a des petites erreurs factuelles, dommage » et « are you fouting my gueule ?!? ».
Et là aussi, ça complique la relation de confiance.
Je suis le premier à dire que les spécialistes ont communiqué – et communiquent encore – d’une façon qui oscille entre « wow, impressionnant travail de vulgarisation, factuel, clair et accessible » et « sinon, pourquoi il est pas zonzon déjà lui ? ».
Et une fois encore, merde.
Et je ne parle même pas de la #loi_de_Brandolini ou de l’efficacité du marketing des marchands de peur qui ont gagné beaucoup d’argent et de valorisation – voire d’adeptes – en vendant des consultations, des livres, des conférences, des goodies, des extracteurs de jus et autres...
▻►https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini
Ni des politiciens de tous bords qui surfent comme toujours sur la vague sans le moindre scrupule – oh, on parle d’argent, de pouvoir, d’influence, de reconnaissance putain, on fait pas d’omelette sans casser des œufs, et là, quelle omelette mes amis !
Alors oui, forcément, ça peut être compliqué de savoir qui ment, de savoir à qui faire confiance, surtout quand on n’y connaît pas grand-chose – voire carrément rien.
Je comprends.
Mais ça fait deux ans maintenant.
(Et pour certains, bien plus)
Qu’ils se trompent systématiquement, qu’ils sont rattrapés par leurs mensonges et leurs falsifications, encore et encore.
Alors réfléchissez. Il n’y a pas de honte à s’être trompé et à s’en rendre compte. Ça fait un peu chier, ça écorne un peu l’ego. Mais c’est comme ça qu’on avance. Qu’on apprend. C’est honorable.
Persévérer dans son erreur quand tout autour de nous nous hurle qu’on se trompe, ça n’est pas une preuve de courage ou d’intelligence.
On va s’en sortir. Tous ensemble. On affronte le problème et on le résout. Même si c’est difficile.
Source :
►https://threadreaderapp.com/thread/1483353969707700224.html
►https://twitter.com/DracoAlpestris/status/1483353969707700224